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Jeux de mots
Par Myschka
Originales  -  Angoisse/Suspense  -  fr
16 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     8 Reviews    
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Nuages

Claimer : les personnages et les idées sont à moi…bien que je doute me faire ne serait-ce qu’un kopeck avec ça

Rating : T, je pense.

Note : bonjour. Cette idée est partie d’un jeu lancé sur le forum que je squatte, dont le but est d’écrire de courts textes sur un thème donné, avec des mots imposés à insérer. Le concept est très sympa et offre un compromis intéressant entre contrainte et liberté. Voici donc mes différentes réponses à ces défis : on commence avec un petit texte qui n’est pas tout à fait un original, puisque je me suis basée sur un univers sur lequel je travaille depuis un moment, et qui n’est autre que le jeu de rôle Vampire la Mascarade, mais en l’occurrence les personnages m’appartiennent et dans le cas présent, le contexte importe peu, finalement (il suffit juste de savoir que les deux personnages sont des vampires, il n’y a aucune référence à l’univers de base dans ce texte). Bonne lecture.

Thème : Nuages

Mots :

- salsa
- carotte
- bleu
- vieux
- ange
- autoroute
- chanson

 

Nuages

Il pleut depuis des semaines.

Une pluie fine et glacée qui tombe en continu, qui transperce les vêtements comme des aiguilles de givre, et qui donne l’impression qu’ils ne seront plus jamais secs. D’ailleurs ceux de Reka sont tellement humides qu’ils en exhalent presque une odeur de moisi – à moins que ce ne soit l’air de la voiture qui sente le renfermé. Quoi qu’il en soit, l’atmosphère est si délétère que Gabriel sent sa cage thoracique se rétrécir comme si elle était prise dans un étau. Il n’est pas sûr qu’ouvrir la fenêtre y changerait quelque chose.

Cela doit bien faire près de vingt minutes qu’ils sont là, à rouler sans but sur l’autoroute. Ils ne se parlent pas. Au début, Gabriel a bien essayé d’allumer la radio pour combler le silence, mais la première station sur laquelle il est tombé diffusait une chanson de Miss Entropie. Le bouton du tuner est resté dans la main de Reka, et le silence est retombé comme une chape de plomb.

Un peu comme ces nuages qui bouchent l’horizon – Gabriel n’a jamais vu un ciel aussi bas, ça le rendrait presque claustrophobe s’il n’avait pas déjà l’impression d’étouffer.

Il n’ose pas vraiment bouger. Il n’ose pas vraiment parler non plus. Reka ne lui a pas adressé la parole depuis qu’elle l’a ramassé une heure plus tôt dans une espèce de bar latino dont il ne se rappelle même plus comment il a bien pu atterrir là-bas. Sans doute avait-il voulu se soûler – il se souvient en revanche s’être fait la réflexion que vomir ses tripes sur fond de salsa avec Reka pour lui tenir les cheveux était sans doute l’une des expériences les plus surréalistes qu’il ait jamais vécues. Il en regretterait presque son passé d’alcoolique – maintenant, pour réussir à être un peu ivre, il doit ingurgiter du sang de camé jusqu’à l’écœurement, ou réussir à boire de l’alcool sans le vomir immédiatement. En général, ça ne marche pas.

Il se demande où Reka l’emmène. S’il pose la question, elle lui répondra sans aucun doute possible qu’il vaut mieux pour lui qu’il ne le sache pas – elle aura raison, il a fait tellement de conneries ces derniers temps que c’est un miracle qu’il soit encore en vie. Ou alors elle ne lui prêtera pas la moindre attention et fera comme s’il n’existe pas – et Gabriel se prendra son mépris en pleine figure, comme d’habitude, et comme d’habitude, ça lui fera mal au point qu’il aura envie de hurler. La carotte et le bâton, ça a toujours marché comme ça entre eux. Plus le bâton que la carotte, d’ailleurs. Avec le temps, il a appris la leçon, et la pilule est d’autant plus amère à avaler qu’il a parfaitement conscience qu’il ne fera jamais rien pour changer cet état de fait.

Il n’y a rien d’autre à faire dans ce tombeau qui file vers il ne sait quelle destination, alors il allume une cigarette dont les cendres tombent dans un vide-poche qui n’a probablement jamais été nettoyé depuis que Reka a acheté la voiture, et il entrouvre la fenêtre. La pluie s’engouffre immédiatement par l’interstice et plaque une mèche de cheveux mouillés sur son visage. Gabriel force ses poumons à recracher la fumée et s’absorbe dans la contemplation stérile des nuages – le paysage est d’une monotonie à se tirer une balle dans la tête.

Il songe à sa mère, cette femme triste et trop dévote, au regard prématurément vieux, qui lui avait donné le prénom d’un ange en croyant que cela influencerait positivement sa vie. Il grimace – quelle ironie. Si elle savait…elle se retournerait probablement dans sa tombe à l’heure qu’il est.

Elle répétait souvent qu’elle aimait ses yeux, qu’ils lui faisaient penser à un ciel d’été sans nuages.

La pauvre.

Gabriel se console en se disant que désormais, elle ne peut plus savoir que pour lui, qu’il y ait des nuages ou pas, le ciel ne sera plus jamais bleu.

 
 
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