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Perdre la tête
Par Lady Rose
Gepetto '10  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Auteur : Lady Rose

Note : Un petit truc à la Lewis Carroll pour le concours.

_____________________________________________________________________________________

 

Elle était polie et docile,et ne faisait jamais rien qu'on le lui eût dit de faire.Elle restait tout le jour et toute la nuit durant là où on l'avait posée,sur le rebord de la petite fenêtre du grenier.

Les saisons se succédaient devant les boutons cousus en lieu et place de ses yeux.Les fils s'entremêlaient au-dessus de sa tête jusqu'à la croix de bois qui dictait ses mouvements.On avait rajouté une latte de bois dessus,relié à un fil fixé à sa tête,car son créateur était méticuleux.Elle passait son temps à regarder le paysage en ressassant sans relâche son succès passé.Elle avait connu la gloire,à présent ses cheveux en crins de cheval étaient sales.Des personnes s'étaient pâmées d'admiration devant la finesse de ses traits,la pureté de sa fausse peau,à présent elle ternissait,tombée en désuétude après cette célébrité éphémère qui est le lot de tous ses semblables.

Printemps.Elle aimait cette saison.Tout revivait.Les enfants sautaient partout dans l'herbe verte et grasse,les amoureux s'offraient des fleurs tout juste écloses,et les autres observent la nature renaître,colorée,le soleil et l'air captant les effluves dont étaient chargées les plantes.Elle aurait voulu elle aussi cueillir cette rose blanche pour la mettre dans ses cheveux...

Mais c'était une marionnette.

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Elle était polie et docile,et ne faisait jamais rien qu'on le lui eût dit de faire.Elle restait tout le jour et toute la nuit durant là où on l'avait posée,sur le rebord de la petite fenêtre du grenier.

Ete.Saison chaude par excellence.L'herbe jaunie piquait les joues des personnes qui s'allongeaient pour prendre un bain de soleil,ce soleil estival si dur et si sec.Les fruits,mûrs et rutilants,alourdissaient les branches des arbres dont l'ombre ne suffisait pas à raffraîchir les gens en tenue légère.A peine touchaient-ils le sol que déjà nombre de bestioles venaient s'abreuver de leur jus,que déjà ils pourrissaient,rotissant sous les rayons impitoyables du soleil.Elle aurait voulu elle aussi se mettre nue pour avoir un teint hâlé uniformément sur son corps...

Mais c'était une marionnette.

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Elle était polie et docile,et ne faisait jamais rien qu'on le lui eût dit de faire.Elle restait tout le jour et toute la nuit durant là où on l'avait posée,sur le rebord de la petite fenêtre du grenier.

Automne.La nature s'endort.Les conifères se targuaient de leurs aiguilles devant les feuillus qui ne l'étaient plus tant que ça,leurs feuilles s'entassant à leur pied,les seules vaillantes survivantes au vent tempétueux se parant d'or et de pourpre à l'instar de souveraines qui étaient plus hautes que tout le monde,mais plus pour longtemps.Elle aurait voulu elle aussi s'armer d'une souffleuse pour faire s'envoler les feuilles mortes et ternes dans un tourbillon....

Mais c'était une marionnette.

____________________________

 

Elle était polie et docile,et ne faisait jamais rien qu'on le lui eût dit de faire.Elle restait tout le jour et toute la nuit durant là où on l'avait posée,sur le rebord de la petite fenêtre du grenier.

Hiver.La nature se referme sur elle-même.Les gens s'emmitoufflaient dans des vêtements et accessoires en laine,quand ils avaient seulement le courage de quitter la chaleur de leur foyer.Les troncs noirs tranchaient avec le manteau immaculé qui recouvrait leur cime,l'herbe autour d'eux et tout le reste.Le ciel était blanc de nuages.L'air était empli de flocon de neiges qui tombaient,très doucement,se fondant avec les autres sur le sol.Elle aurait voulu elle aussi tendre la langue pour les sentir se déposer sur sa muqueuse...

Mais c'était une marionnette,et elle en avait marre.Sa main droite prit mouvement...

 ____________________________

 

Sûrement que si elle n'avait pas tendu la main ainsi,le fil qui retenait cette dernière ne se serait pas autant étiré,alors il ne se serait pas cassé avec tant de violence que sa main s'en est allée avec, et peut-être aurait-elle pu se rattraper lorsqu'elle se sentit basculer en avant.La chute lui parut très longue et très courte à la fois,et ce ne fut que lorsqu'après l'impact elle voulut se relever qu'elle s'aperçut non seulement qu'elle devait s'appuyer sur un moignon,mais aussi qu'elle pouvait difficilement tenir debout plus de quelques secondes car sa jambe droite s'était brisé sous le choc,au niveau de la cuisse.

Elle rampa périlleusement,rapant sa peau contre les petits cailous nichés dans la neige qui trempait ses haillons et son derme.Ses membres s'enfonçaient dans cette neige épaisse,et elle tatônnait à la recherche de quelque chose qui lui servirait de béquille ou autre substitut à feue sa jambe.Elle ne put retenir un petit cri de douleur lorsqu'elle s'entailla assez profondément la main sur une petite branche parsemée de piquants.Elle s'en saisit avec précaution et arracha les petits piquants,puis elle coinça la branche sous son pied restant et exerça une force contraire avec sa main restante pour casser la brindille à la bonne longueur.Elle arracha ensuite une grosse poignée de ses cheveux et s'en servit pour nouer sur le morceau de cuisse la branche.Elle se releva avec peine,car elle ne pouvait pas plier le genoux de cette jambe artificielle.

Elle secoua un peu ses vêtements trempés de neige et se remit en marche,boitillant le temps de s'habituer à marcher avec une jambe légèrement plus longue que l'autre.La neige la gênait pour avancer,et avec sa main elle la brassait pour la mettre sur les côtés du chemin que traçait ses pas.Soudain,elle s'aperçut qu'il y avait quelque chose qui détonait dans le paysage.C'était blanc,certes,se disait-elle,mais la neige ne peut pas prendre cette forme-là,c'est physiquement impossible.Elle se rapprocha et constata qu'effectivement ce n'était pas de la neige mais une chose blanche qui dépassait de la couche neigeuse.Elle avança sa main et effleura la chose...C'était incroyablement doux,et chaud.Elle tira un peu et dans un grand cancanement,une oie se redressa de toute sa hauteur,s'ébrouant tout en pestant.

- Eh,que me veux-tu pour tirer ainsi sur ma queue ?! glapit l'Oie en secouant celle-ci.

- Excusez-moi,madame l'Oie,je ne voulais pas vous importuner,je me demandais qu'est-ce qui dépassait comme ça de la neige...,répondit-elle humblement,tête baissée (car,voyez-vous,c'était une marionnette,donc elle avait l'habitude d'obéir en tout point).

L'Oie la jaugea du regard,dédaigneusement,avant de partir à sa gauche en se dandinant,l'invitant d'un mouvement d'aile à la suivre.Elle sautilla pour arriver à sa hauteur et calqua son pas sur le sien.

- Comment t'appelles-tu ? lui demanda l'Oie tout en marchant.

- Euh...Edelweiss, se rappela au prix d'un terrible effort la sus-nommée (cela faisait si longtemps qu'on ne l'avait plus appelée comme ça ! Ni autrement,d'ailleurs...).

- Quel drôle de nom ! s'exclama l'Oie,et ce furent ses derniers mots avant un bout de temps.

Edelweiss ne savait pas qu'une oie n'était pas sensée parler,aussi allait-elle ré-engager la conversation,car maintenant qu'elle avait trouvé quelqu'un avec qui dialoguer,elle se sentait d'humeur bavarde.Mais alors qu'elle ouvrait la bouche pour demander à l'Oie son nom,celle-ci trébucha et se rétablit en déployant ses ailes - manquant de peu de frapper Edelweiss- et en les agitant faiblement.

- Ooh,satané trou d'air ! s'exclama-t-elle,furieuse.

- Un trou d'air ? Qu'est-ce que c'est ? demanda poliment quoiqu'inquiète Edelweiss.

- Eh bien,voyez-vous,il y a des petits malins qui s'amusent à faire des trous dans l'air,et comme l'air est invisible,les trous dedans le sont aussi.

- Ce n'est pas très gentil...,remarqua judicieusement la petite marionnette,et par la suite elle fit toujours très attention quand elle marchait.

- Attendez,je crois qu'il y a un passage dessus dans un livre...

Elle farfouilla quelques instants dans ses plumes,au niveau de son poitrail,et en sortit subitement un gros livre à la couverture de cuir vert.Edelweiss ne s'en étonna pas le moins du monde.L'Oie feuilleta le livre,sembla trouver ce qu'elle cherchait,et se racla la gorge.

- "L'éblouissante nitescence qui émanait de lui tant il était dithyrambique...",lut à haute voix l'Oie.

- Pardon,je crois savoir ce que veut dire "émaner",mais "nitescence" ? "Dithyrambique" ? s'enquit Edelweiss,perplexe.

L'Oie la regarda sévèrement par-dessus ses lunettes rectangulaires - qui avaient glissé au bout de son bec - (car cette Oie avait aussi des lunettes,voyez-vous),et referma brusquement le livre avec grand'bruit en disant froidement :

- Les lignes de cet ouvrage sacré ne sont de toute évidence point faites pour vos oreilles ignares,mon enfant.

Et elle continua sa route en levant la tête bien haut par mépris,faisant mine d'ignorer que la marionnette la suivait toujours.

Bientôt elles arrivèrent sur les rives d'un petit étang - qui semblait être un lac aux yeux d'Edelweiss -,et l'Oie trempa le bout d'une palme dans l'eau fraîche,à la limite du gel.Elle s'ébroua pour gonfler ses plumes et se coucha sur l'eau lentement,replia légèrement ses pattes puis les fit battre l'eau à un rythme régulier pour avancer.Edelweiss la regarda partir sans mot dire.Elle n'éprouvait pas de rancoeur -elle en était incapable - envers cette Oie hautaine,juste de la tristesse d'avoir perdu une compagne de route.

Elle longea l'étang,tête baissée,brassant encore et toujours la neige épaisse.Soudain,à sa droite,elle vit un petit trou.Elle regarda à l'intérieur et vit une sauterelle frigorifiée coincée dedans.Elle la prit délicatement dans ses mains et la posa sur la surface de la couche de neige,et elle s'en alla uassitôt en sautillant si légèrement qu'elle ne touchait pas le sol,sans un regard en arrière ni un remerciement.

Edelweiss reprit sa route,même si elle ne savait toujours pas où elle allait.Elle commençait à avoir vraiment froid.Elle arriva finalement au pied d'un arbre et elle leva la tête pour voir son faît,mais elle né réussit qu'à apercevoir le commencement du réseau de branches qui s'étendait bien au-dessus de sa tête.Elle se rendit compte que les branchages avaient retenu la majeure partie de la neige qui était tombé à foison,et elle s'installa entre deux racines,contre un tapis de mousse fourni...qui n'en était pas un.Aussitôt qu'elle s'adossa contre la masse,elle constata que celle-ci n'était pas faite de mousse mais de poils,et en même temps qu'elle se faisait cette réflexion le tas bondit littéralement - c'était un chat qui s'était pelotonné lui aussi au pied du tronc,à l'abri de la neige glaciale.Un chaton,plus exactement,ou alors un hcat assez petit,mais quand même plus grand qu'elle.Il avait un sac à dos qui semblait terriblement lourd,et Edelweiss,avant même de le saluer ou de se présenter,proposa :

- Si vous voulez,je peux porter votre sac,vous devez avoir si mal au dos..

Le Chat la toisa et réajusta son sac :

- Non merci.Vous avez l'air si fragile que je suis sûr que vous allez le laisser tomber; et il y a des choses précieuses là-dedans,voyez-vous.

- Oui,je vois, dit simplement Edelweiss sans remettre ces dires en question.

Elle remarqua que le coin d'un meuble en bois dépassait du sac à dos.Intriguée,elle demande poliment au Chat si elle pouvait jeter un oeil dans son sac en promettant d'y faire attention,ce à quoi le Chat répondit qu'il n'était pas très malin de jeter un oeil s'il était en bon état,mais il la laissa quand même regarder.

Elle ouvrit le sac et en extirpa une fort belle armoire,qu'elle examina attentivement - c'était une armoire très jolie certes,mais elle n'avait rien de spécial - (elle n'osait pas ne serait-ce qu'entrouvrir une de ses portes pour voir ce qu'il y avait dedans).Elle la remit dans le sac,entre une chaise pliante d'un vert agressif et une poche intérieure bien remplie.

- Comment se fait-il que vous ayez une armoire dans votre sac ?

- Eh bien,pour ranger mes vêtements,quelle question !

Edelweiss trouva cet argument d'une telle logique qu'elle ne trouva rien à répliquer.Elle ne se rendit même pas compte que le Chat ne portait pas de vêtements.Ensuite,elle demande avec une petite voix :

- Dites,où que vous alliez,je peux vous accompagner ?

- Je n'y vois pas d'inconvénients.Mais je doute que vous y arriviez (il eut un regard pour son absence de main et sa jambe de bois)

Edelweiss lui emboîta quand même le pas.Au bout d'une heure et demi environ de marche dans la neige,Edelweiss ne voyait toujours pas le but de leur voyage,jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'abri de la voûte d'un arbre gigantesque - un chêne sûrement - qui laissait un chemin dégagé mais bien que tortueux (la marionnette était contente de voir enfin où elle mettait les pieds).Ils continuèrent à marcher pendant quelques minutes encore,avant qu' Edelweiss finisse par ressentir le besoin de faire une pause,moins pour reprendre des forces que pour rattacher la brindille à sa jambe qui commençait à dangereusement tanguer par le mou que lui donnait les cheveux qui se détachaient.

Pendant tout ce temps le Chat ne cessait de parler de ses chasses,de ses batailles contre les autres chats et des femelles qui lui offraient milles cadeaux.

- Et voyez-vous j'ai été obligé de refuser,car cela allait de mon honneur de ne pas...

- S'il vous plait...Pourriez-vous arrêter une minute ? l'interrompit Edelweiss avec toute la politesse dont elle était capable tant elle était éreintée (le bout de bois râclait sa cuisse très désagréablement,aussi).

- Oh,cela me désole de décevoir vos attentes,mais je n'en ai pas la force,car voyez-vous une minute est beaucoup plus rapide qu'on ne le croit,dit le Chat d'un air accablé.Allons donc,prenez la lampe dans le sac à dos,elle devrait se trouver dans la poche près de l'amoire.

- Il est vrai que la nuit commence à tomber,fit remarquer Edel.

- Si elle ne fait que commencer,dépêchez-vous de la rattraper avant qu'elle ne se fasse mal.

Edelweiss se tint coite,mais tourna la tête de tout côtés,et alors qu'elle s'apprêtait à pivoter sur elle-même pour que son regard couvre les angles morts de son champ de vision,il y eut un bruit sourd dans le lointain.Le Chat continuait de tasser ses affaires,après avoir récupéré la lampe torche,pour pouvoir fermer son sac.Elle dansa d'un pied sur l'autre,attendant une injonction de sa part,puis,entendant un peit glapissement,elle se décida à aller plus loin sur le chemin sinueux,d'abord à petits pas de peur que le Chat ne la rappelle auprès de lui,puis plus vite car elle s'inquiétait à l'entente des gémissements souffreteux.

Elle faillit tomber quand son substitut de jambe se prit dans une racine,mais elle se rétablit vite et,alors que la route prenait un virage,elle tomba nez à nez avec une vieille dame très petite,la peau aussi noire que le ciel,,à genoux,en train de frotter ses articulations avec maintes grimaces.

- Oh la la...Oh la la...,se lamentait Edelweiss en relevant la vieille dame.

Celle-ci s'épousseta,ne faisant pas attention à la marionnette jusqu'à ce qu'icelle lui demande :

- S'il vous plait,pouvez-vous me dire qui vous êtes ?

- Oui,je le peux.

Edelweiss attendit qu'elle poursuive,mais comme elle ne disait rien,elle reformula sa question :

- Qui êtes-vous ?

- Eh bien,je suis la Nuit.

A cette réponse,Edelweiss reprit de plus belle ses "Oh la la...",tant et plus,et elle en vint même au bord des larmes - mais ses yeux-boutons ne pouvaient pas pleurer.

- Holà,pourquoi cette mine affligée ? s'alarma la Nuit.

- Hélas,répondit Edelweiss,voyez-vous,le Chat,qui se trouve en amont de ce vil chemin caillouteux,m'avait dit de vous rattraper avant que vous ne tombiez et ne vous fassiez mal,et sotte que je suis,j'ai failli à cette mission pourtant si simple.

La toute petite dame fronça les sourcils et mit ses poings sur ses hanches.

- Allons,reprenez-vous,ce n'est pas parce qu'on vous dit de faire quelque chose que vous y êtes obligée ! Edelweiss se souvint qu'à ce moment-là elle avait voulu dire qu'ele était une marionnette,mais que subitement elle avait trouvé cela très incongru) Ne vous inquiétez pas,se radoucit la Nuit.Je vais très bien.Je tombe tous les soirs,j'ai l'habitude.

La marionnette n'était pas rassurée pour autant.C'était dans sa nature d'obéir.

La Nuit avait les cheveux hirsutes à cause de sa chute,aussi sortit-elle un morceau d'un étrange chose qui ressemblait à des germes collés les uns aux autres.

- C'est quoi ?

- Du gingembre.Je me brosse les cheveux avec.

Ce qu'elle était effectivement en train de faire.Edelweiss se demanda comment on pouvait se coiffer avec ça,mais peut-être la Nuit était-elle magique car un instant plus atrd ses cheveux étaient impeccablement lissés.

Edelweiss lui proposa de se joindre à eux,car même si elle était un peu dérangée (une marionnette indépendante et autonome ? N'importe quoi !),elle était très gentille,et ils se retrouvèrent à cheminer de concert,le Chat devant,parlant dans le vide,et la marionnette et la vieille dame bavardant gaiement.Edelweiss en oubliait ainsi le froid et la fatigue,le rire réchauffant ses poumons et les paroles de la Nuit réchauffant son coeur.A cette occasion elle lui raconta sesaventures avec les d'autres marionnettes,comme celle,bicéphale,qui était hystérique et dont elle s'était bien vite lassée,ou celle qui ressemblait à un clown et qu'elle avait quittée pour ne pas mourir de rire.

A un moment,la Nuit lui demanda comment elle s'appelait.

- Edelweiss,répondit-elle.

- C'est le très jolie nom d'une très jolie fleur qui pousse sur les montagne aux neiges éternelles.

Edelweiss sourit de porter le nom d'une belle fleur des neiges (même si elle n'en avait jamais vu,elle croyait la Nuit sur parole).

Au fur et à mesure que le temps passait et que le ciel s'éclaircissait à l'approche de l'aube,la Nuit elle aussi pâlissait,et Edelweiss s'en inquiéta.

- Mais je suis la Nuit,voyons ! répondit la sus-nommée.Au petit matin,je disparais.Tout du moins,je deviens invisible.

Cette révélation ternit le bonheur d'Edelweiss,et voir la peau de son amie devenir de plus en plus blanche ne faisait que lui rappeler l'échance toute proche.Elle était triste,bien plus triste que quand l'Oie l'avait délaissée,car l'Oie était pompeuse et méprisante,alors que la Nuit avait une aura de sagesse et de gentillesse éclatante qui embellissait quiconque s'en approchait.

Finalement,les premiers rayons de soleil teintèrent les lambeaux de nuages d'une lueur rose-orangée.La Nuit était presque transparente et elle eut un dernier franc sourire pour la petite marionnette aurait voulu s'arracher ses yeux-boutons pour pouvoir pleurer.L'astre apparut,et la Nuit disparut,aussi soudainement qu'elle avait jailli dans la vie d'Edelweiss.

Au même moment,celle-ci sentit quelque chose tirer sur le sommet de sa tête.Le Chat ne s'en aperçut pas,trop occupé à palabrer pour se rendre compte que la Nuit n'était plus là et qu'Edelweiss ne le suivait plus,bloquée par ce tiraillement.Cela tirait,tirait,ça lui faisait mal au cou.Elle comprit que quelqu'un (ou quelque chose) cherchait à arracher le fil de sa tête - non,essayait de la remorquer jusqu'à lui au moyen de ce même fil.Cette personne ou cette chose ne devait pas se trouver très loin vu que le fil s'était bien sûr coupé pendant la chute d'Edelweiss,mais celle-ci était incapable de se retourner,ni de faire quoi que ce soit à part s'accrocher autant qu'ell pouvait pour ne pas se laisser entraîner.C'était un mauvais raisonnement,car si on réussissait effectivement à l'emmener,elle aurait pu s'échapper après,tandis que là,la personne ayant une force supérieure à la marionnette,l'inéluctable se produisit : La tête d'Edelweiss se détacha de son corps en même temps que sa vie.

 

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Voilà.Fini.

Vous aurez bien sûr compris que c'est la marionnettiste qui a tiré sur le fil pour ramener sa chère marionnette.

Je l'avoue,j'ai placé les "mots obligatoires" un peu n'importe comment --'

Mais je suis contente de cet os,et de cette pauvre petite Edelweiss.

Lady Rose,qui s'en va dormir l'âme en paix (ça devient une habitude...).

 
     
     
 
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