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A travers les murs
Par Taion
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
5 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     12 Reviews    
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La première nuit

Bonjour à tous ! Voici ma première fiction Harry Potter (gloups)... J'aurais voulu écrire un HP/DM fabuleux mais j'ai pensé au professeur Binns et je me suis dit "pourquoi pas ?"... Voici donc une ficiton sur le pourquoi de l'existence du Professeur Binns. (Bien sur qu'il a des choses à raconter ! C'est un fantôme !).

L'univers et le personnage du Professeur Binns appartiennent bien évidemment à J.K. Rowling (que l'on ne remerciera jamais assez). Je voudrais prévenir que j'ai cité un bout de dialogue d'Harry Potter 5 mot pour mot. C'est bien entre guillemets, ce n'est pas un plagiat honteux ^^

Rating K+ pour l'instant, je changerai s'il le faut.

Voilà bonne lecture !

 

_________________________________________________________________________________

 

Il paraît qu'on dit de moi que je suis mort... d'ennui. Ma vie aurait été tellement inintéressante et vide de sens que je serais mort de ne rien faire. Et je ne m'en serais même pas rendu compte...

Mais je ne suis pas mort... Je me suis laissé mourir...

 

~o~

 

Aujourd'hui est un jour comme les autres. Vide, morne et triste. Je traverse les murs pour aller dans ma classe. Mes élèves sont des enfants insouciants qui dorment durant les trois-quarts de mon cours. Cela ne me dérange pas, du moment qu'ils me laissent tranquille...Je suis reconnaissant à Dumbledore de m'avoir laissé enseigner à Poudlard. Je ne pourrai jamais quitter ces lieux... Je sais très bien que je les ennuie. Mais ils ne peuvent pas comprendre. Ils ne peuvent pas comprendre combien il est facile et apaisant de vivre dans un passé qui n'est pas le nôtre...

 

 

Aujourd'hui est une jour comme les autres. J'ai traversé les murs et mes pensées étaient aussi inconsistantes que mon corps. C'est normal, on se rapproche du Jour. J'ai l'impression que je n'arrive plus à réfléchir avec cohérence au fur et à mesure que le temps passe. Pourtant les fantômes ne vieillissent pas. Ils sont figés pour toujours dans un présent éternel et rien ne peux les y soustraire. Leur choix est leur vie et il n'y a pas de retour en arrière.

 

 

Aujourd'hui est un jour comme les autres. A ceci près que c'est le jour de ma mort.

J'ai l'impression que mon corps devient de plus en plus immatériel au fur et à mesure que les années passent. Peut-être qu'à la fin je disparaîtrai totalement ? Je me berce d'illusions et traverse les murs. Aujourd'hui est un jour comme les autres.

 

 

Aujourd'hui quelque chose a perturbé le cycle monotone de mon existence insensible. Pendant un cours, un élève s'est levé et m'a dit qu'il ne se sentait pas bien. J'ai levé les yeux vers lui et j'ai cru me retrouver cinquante ans en arrière. Un adolescent se trouve devant moi. Son regard est volontaire et insolent et ses cheveux noirs dessinent un halo d'ombre autour de sa tête.

Je n'ai pas vraiment réagi, j'étais sous le choc. J'ai du répéter sa question, bêtement.

« Vous ne vous sentez pas bien ? » Sa vue ma fascine, tel un poison mortel et attirant. Il sera ma fin, je le sais.

« Non, pas bien du tout. » Son sourire moqueur me nargue et j'ai envie de lui faire mal, d'effacer son regard narquois, de noyer ses yeux dans son sang, de le tuer puis de mourir après.

« Il faut que j'aille à l'infirmerie. » Mais je ne peux pas. Parce que si je lui fais du mal, je ne pourrai jamais me le pardonner. J'errerai dans un monde sans lumière, je deviendrai un fantôme qui traverse les murs.

« Oui... Oui, à l'infirmerie... Eh bien allez-y, Perkins... » Je ne sais plus où je vais et ce que je fais. Il m'a tout pris et pourtant je ne peux pas m'empêcher de l'aim...

Pendant tout le reste du cours, je raconte n'importe quoi et à la fin je pars à travers les murs. Je ne sais plus où j'en suis. Moi qui croyais que cette histoire appartenait désormais au passé. Il faut croire qu'il me hantera toute ma vie et que ma punition sera éternelle.

 

 

Aujourd'hui est un jour comme les autres. Mais je n'arrive plus à me défaire de la vision de l'élève qui m'a rappelé tant de souvenirs douloureux. Ils affluent dans mon esprit sans que je ne puisse les empêcher et je ne peux plus traverser un mur sans que la morsure de ma mémoire ne me fasse souffrir. Je sais qu'il faut me résigner à affronter mon passé mais peut-être pourrais-je l'ignorer encore un peu...

 

Aujourd'hui, je dois cesser de fuir car le temps est venu de régler mes comptes. Le temps est venu de déterrer mes souvenirs du cercueil capitonné où je les avais enfouis. Aujourd'hui il faut que je prononce son nom. Demian...

 

~o~

 

Demian. Demian. Demian. Demian. Demian. Demian. Demian. Demian. Demian. Demian. Demian.

Je répète ce nom, dans la litanie envoûtante d' un sortilège puissant. Et c'est surement ce qu'il est. Il est mon péché et mon âme, il est celui qui m'a insufflé la vie mais il est aussi celui qui la pourrit.

Je ne l'avais pas remarqué jusqu'à ce qu'il soit promu préfet-en-chef. C'était un élève comme les autres, sûr de lui et populaire. Mais je n'avais jamais fait attention à mes étudiants. Jusqu'à cette nuit. Cette nuit où j'étais sorti pour aller chercher un livre dans la Réserve.

 

J'entends du bruit dans l'escalier. Je me dirige vers sa provenance et il me conduit à la salle de bains des préfets. Moi qui ne suis jamais curieux, j'entrouvre la porte qui n'étais pas fermée – comme si on voulait être découvert – et je regarde à l'intérieur. C'est ce qui a été ma vie et ma perdition, ma passion et ma mort...

Entièrement nu, d'une blancheur éclatante, les cheveux alourdis et noircis par l'eau, un jeune homme se tient debout devant le bassin, dos à moi. Son corps fin et délié est empreint de la plus parfaite harmonie qu'il puisse exister. Seul ses omoplates saillent légèrement, tendant sa peau diaphane. Il ne me voit pas, trop occupé à enchanter l'eau. Il décrit de larges mouvements avec sa baguette et murmure des incantations inconnues. Sous mes yeux brûlés par sa beauté, il envoûte l'eau transparente et pure qui s'élève doucement dans les airs. Elle s'enroule sur elle-même, crée des arabesques enivrantes et forme des silhouettes entrelacées... Elle se rassemble en une sphère parfaite qui tournoie sur elle-même en l'enveloppant de sa pureté. Un instant terrifiant, j'ai peur qu'elle ne le tue, mais elle descend doucement le long de son corps pour caresser chaque parcelle de sa peau. Il joue avec elle et la fait virevolter pour mieux la recueillir ensuite... C'est la plus belle chose qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à ce jour... Finalement, il chuchote un dernier sortilège, elle s'évapore doucement et l'enchantement se termine.

Je reprends mes esprits d'un seul coup et je me rends compte du lieu où je suis. Je prends pleinement conscience du jeune homme nu et magnifique qui me tourne le dos. Je panique. Je ne sais plus où j'en suis. La seule chose dont je suis sûr, c'est que plus rien ne sera plus jamais pareil... Je m'enfuis lâchement, ayant juste le temps d'apercevoir deux yeux de métal me fixer...

 

 

Depuis que j'ai assisté à cette magie féérique, je n'arrive plus à dormir. Le dos de cet inconnu me hante, sa peau ivoirienne m'obsède, ses cheveux d'ébène me rendent fiévreux et je ne pense plus qu'à ce corps étincelant et fascinant. Je redoute le cours des Serpentards, car je sais qu'il fait partie de cette maison. Mais le moment arrive, inexorablement, les élèves entrent dans la salle de classe en riant. Je les regarde, angoissé mais je ne laisse rien paraître, c'est ce que je fais de mieux. Et soudain, je le vois. Il passe en discutant, sa démarche féline et ses gestes assurés marquent son passage comme une trace indélébile. Je le vois et je me fige... Sa beauté est si ensorcelante que je ne peux pas détacher mon regard. Ses cheveux de ténèbres dansent autour de son visage fin, ils s'échappent de son col et sont faits de milliers de cristaux d'onyx noir. Sa peau est si pâle qu'elle en paraît translucide et ses yeux d'un gris sombre transpercent les murs et les êtres. Mais ce qui me trouble, ce qui retient mon regard, c'est son attitude, son être entier. Il dégage de lui une impression de puissance, de pureté, d'obscurité malsaine qui me fait trembler... Au moment où je croise son regard, je sais que s'en est fini de moi. Jamais plus je ne pourrai regarder un autre que lui... Il voit que je l'observe et sa surprise se change en intérêt. Il me fixe brutalement et un sourire cruel fleurit sur ses belles lèvres pâles... S'en est finit de moi...

 

 

Chaque soir depuis que je l'y ai vu, je retourne dans la salle de bains des préfets à la même heure que la première fois. Je sais que s'il y est, la porte sera entrouverte. Chaque soir j'y retourne et je patiente des heures, caché par un sortilège de Désillusion. Mais, pendant deux semaines il ne revient pas et je me demande si je n'ai pas rêvé.

Ce soir est le dernier. S'il ne vient pas cette fois-ci j'arrêterai tout. De rêver de lui jour et nuit, de le dévisager en secret et d'attendre devant cette salle de bains. Mais bien sur, quand j'arrive devant la porte, elle est entrebâillée et j'entends des murmures envoûtants qui s'en échappent. Je la pousse doucement et entre, invisible et protégé par mon sort. J'entre et je sursaute. Il se tient debout en face de moi, une serviette immaculée autour des hanches et les yeux sombres et impatients. Il tend sa baguette dans ma direction et souffle un « Finite Incantatum » qui résonne dans la pièce close. Je sens un liquide chaud qui coule le long de mon corps et je n'ai pas le moindre réflexe pour préserver mon identité. Je suis fini, de toute façon. Il me regarde, étonné et ses lèvres froides prononcent mon nom avec délectation, jouissant de leur puissance.

« Professeur Binns... Qui l'aurait cru ? »

Je reste figé, je ne peux plus bouger car ces mots dans sa bouche me rendent fou. Depuis cette nuit maudite où ma vie a pris un sens, je n'arrive plus à dormir tant sa présence m'obsède. Je le vois dans mes songes et mes fantasmes irréels ont habité ma conscience. J'ai tant rêvé de lui que sa véritable vue me paralyse. Sa voix sensuelle et mauvaise éveille mes sens et sa peau est à quelques pas de moi. Il s'approche près, très près, et sa voix susurre à mon oreille les mots qui décidèrent de tout :

« Jouons ensemble, professeur... »

 

A suivre...

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Voilà j'espère que ça n'a pas trop déçu/dégoûté ceux qui voulaient garder l'image du Pr. Binns intacte dans leur mémoire... Merci beaucoup d'avoir lu.

Taion

 

 

 

 
 
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