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Parce que
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
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    Chapitre 7     Les chapitres     9 Reviews    
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Chapitre 7

Chapitre 7:

 

 

- C'était quoi ce lapsus ? Gronda Malfoy en rallumant la lumière d'un coup de baguette.

Albus lança un regard noir à son jumeau, tandis que ce dernier rougissait à vu d'œil.

- Euh…

- On a dit qu'on ne devait rien dire sur le futur, lâcha froidement James, toujours installé dans son fauteuil. Alors tu ne sauras rien.

- Pardon ? S'offusqua le blond en se tournant vers lui. Tu vas me dire que ça, ça doit rester secret ? Je suis sûr que cet avorton a failli dire pap…

- Qui traites-tu d'avorton ? Réagit soudain Harry en se postant devant Caleb.

- Ton gosse ! Hurla Malfoy. Ton putain de gosse a lâché quelque chose…

- Et ça devra rester secret, déclara son homologue calmement, les bras croisés sur son torse.

- Tu…

Les garçons du futur suivaient la dispute avec une attention presque malsaine, se demandant comment cela allait se terminer. Draco fusillait Harry du regard et ce dernier le défiait de faire quoique ce soit devant eux. James gardait sa baguette dans les mains, au cas où, pendant que Caleb priait le Dieu de l'Univers de faire quelque chose pour éviter la bagarre qui se profilait droit devant eux.

- Tu sais des choses, murmura enfin le Serpentard en serrant les poings. Je suis sûr qu'ils t'ont dit des choses sur le futur.

- Ils ne m'ont rien dit, soupira Harry.

- Menteur.

- C'est quoi ton problème, Malfoy ?

- Tu veux le savoir ?

Il toisa chacun des garçons présents dans la salle et bouscula consciencieusement le brun en posant un pied dans le couloir, avant de lâcher froidement:

- Mon problème, c'est cette blague que tu m'as balancé à la figure. Ces gosses qui se prétendent appartenir au futur, le petit blond là, qui essaye de me copier à tout bout de champ, prétend que ma femme est une Sang-mêlé et que nous habitons du côté Moldu.

- Tu lui as dit ça, Rigel ? Siffla James.

- … Non…

- Une blague de Gryffondor contre un Serpentard. Bien joué, Potter, mais maintenant, c'est terminé. Rends l'apparence à ces types et disparais de ma vue.

Harry poussa un profond soupir après le départ du blond et se tourna vers le jumeau fautif.

- Je peux comprendre qu'on puisse faire des lapsus, tenta-t-il de le rassurer. Mais s'il te plaît, ne dis plus rien quand Malfoy est là. Il n'est pas très… magnanime. En tout cas, dans mon présent.

Caleb hocha de la tête et se sentit un peu mieux quand son père lui frotta la tête.

- Désolé.

- Crétin, l'insulta son jumeau.

- Al, on n'a pas besoin de ça maintenant, soupira Rigel en fixant la porte par laquelle son père avait disparu.

- Je pense que tout le monde est fatigué, acquiesça James en se levant.

- Oui, confirma son père adolescent en poussant les jumeaux hors de la pièce. James, garde la Cape. Je suppose que vous en aurez besoin plus tard, pour vos sorties pré-autorisées.

- C'est vrai ? Merci, pap… Euh, Harry.

Mais ce dernier ne prêta pas attention à ses remerciements, déjà concentrer sur le blond, se demandant ce qu'avait imaginé Malfoy pour réagir de la sorte et se promit d'aller le voir plus tard. Rigel semblait anéanti - ses yeux étaient extrêmement vagues et il était vouté - et cela lui faisait de la peine.

 

OoooooOoooooO

 

Harry se fit interpeller par le professeur et il se leva, sans trop savoir pourquoi, rapidement suivi de son homologue Serpentard, Draco Malfoy. Ce dernier avait l'air tendu et le brun, qui n'avait pas suivi un traitre mot du cours, fronçait les sourcils devant le sourire carnassier de l'adulte.

Eoin Diggums, le nouveau professeur de Défense Contre Les Forces du Mal, d'origine irlandaise, avait une grande tendance à expliquer ses cours avec des exemples - ce qui plaisaient beaucoup à ses classes, bien sûr. Car c'était « ludique », « intéressant » et « enrichissant », d'après ses élèves. La majorité des « huitième année » étaient passés pour les démonstrations. Et en réfléchissant un peu, Harry réalisa que c'était la première fois qu'il se levait pour la partie pratique du cours, tout comme Malfoy.

Et, s'il avait réfléchi encore plus, il se serait dit que c'était bizarre: lui, le Sauveur, Malfoy, l'ex-Mangemort, face à face.

- Comme vous le savez donc, dit Diggums en lançant un regard circulaire à sa classe, les sorts Impardonnables sont… eh bien impardonnables.

Il y eut des rires.

- Ces sorts ont été énormément utilisés pendant la Guerre et pourtant, nombreux sont ceux qui ont réussis à y résister. Monsieur Potter ?

Harry croisa le regard de son professeur, et sentit une boule se formée dans sa gorge. Il avait un très mauvais pressentiment.

- Je vais vous demander de nous montrer comment vous avez réussi à les contrer, expliqua Diggums avec une lueur dans les yeux. Et monsieur Malfoy… eh bien, lancera ces sorts. Excepté le plus dangereux. Je serais là en cas de problème. Je compte sur vous.

Les tables avaient été écartées contre les murs, afin que le centre soit plus grand pour le duel à venir, et les élèves étaient éparpillés un peu partout derrière les meubles, la baguette à la main, prêts à lancer le sort du Bouclier si les sorts se perdaient.

Diggums s'écarta à son tour, laissant les deux garçons pétrifiés, l'un en face de l'autre.

- Malfoy…

- Finissons-en, Potter.

Harry déglutit devant le ton froid et hocha de la tête. Il ne devait pas considérer cette démonstration comme une prolongation de la Guerre. Il ne devait, encore moins, repenser à ce qu'il s'était passé en sixième année. Surtout pas. Et puis les souvenirs de sa quatrième année lui revinrent, ce que Maugrey Fol'œil, l'imposteur, avait dit en cours, ses mises en garde sur les Sortilèges Impardonnables:

- « Il faut que vous soyez prêt à réagir. Vous devez être attentifs, toujours sur vos gardes. »

Qu'est-ce que Malfoy allait bien lui envoyer ?

- L'un en face de l'autre, ordonna leur professeur au fond de la salle. Baguettes levées devant vous. Saluez.

Les deux garçons s'exécutèrent, les yeux dans les yeux, Malfoy gardant sa mâchoire crispée, Potter s'ordonnant une vigilance constante.

- Un… Deux… Trois !

Impero !

Harry esquiva, lançant un Informulé afin de garder un temps d'avance sur son adversaire. Malfoy se protégea derrière un bouclier et riposta.

Impero !

Dans le brouillard qu'était la tête d'Harry, il crut entendre leur professeur expliqué les propriétés de ce sort avec enthousiasme, jugeant, par lui-même, que ce sortilège était aussi dangereux que dur à déceler chez une personne. Harry se demanda si se laisser atteindre par l'Imperium serait judicieux pour mettre un terme à cette démonstration. Après tout, il avait déjà réussi à le combattre. Et même plusieurs fois ! De plus, Malfoy avait les traits crispés et ne lançait que ce sortilège, alors qu'il aurait pu lui jeter le sortilège Doloris. Diggums voulait voir comment il avait survécu aux trois Impardonnables, après tout.

Se

Le sort resta au fond de sa gorge en voyant la lueur paniquée dans les yeux du blond. Non. Ça ne serait pas comme en sixième année. Il ne reproduirait plus jamais son erreur. Mais au moment où il allait reprendre la formule pour faire apparaître un serpent, Malfoy leva vivement sa baguette, un rictus de douleur sur les lèvres.

A

Stupefix !

Le trait de lumière rouge atteignit Malfoy au dos et il tomba, face contre terre.

- Juste à temps ! Souffla Diggums avec une grimace. Je n'aurais pas dû autoriser ce Mangemort à utiliser ces Impardonnables, finalement.

- Que… pardon ? Trembla Harry en se rapprochant de son adversaire.

- Je suppose qu'il voulait vous lancer le sortilège de Mort, expliqua l'adulte en se rapprochant.

- Malfoy n'est pas un Mangemort ! Cracha le brun en retournant le corps inerte. Il ne l'a jamais été !

Mais le regard condescendant du professeur le mit hors de lui.

- Il avait prononcé le A de Avada. Je n'ai fait que mon devoir.

- Il y a bien d'autres sorts qui commencent par A ! rugit Harry en se levant. Comment pouvez-vous rester sur un tel préjugé ? Les Malfoy ont été déclarés innocents lors de leurs procès ! Qu'est-ce qui vous faut de plus ?

- Personne ne peut changer sa nature profonde, monsieur Potter, murmura Diggums en le toisant de haut. Les Malfoy aiment la magie noire. Vous avez vu par vous-même comme monsieur Malfoy a lancé l'Imperium avec dextérité. Ce n'est pas un saint.

- Et vous, vous n'avez pas assisté à la Guerre, alors je vous demanderai de vous la fermer !

Sur ces dernières bonnes paroles, Harry lança un sort de Lévitation sur le Serpentard et sortit avec lui de la salle de classe, sous les regards et les murmures de ses camarades.

 

 

- Par Merlin ! Monsieur Potter, installez-le ici.

Harry obéit à l'infirmière et posa son fardeau sur le lit indiqué. Malfoy gardait une expression de surprise sur son visage figé et quand elle se mit à s'afférer auprès de lui, Harry se rappela qu'il aurait suffi du contre-sort pour que tout redevienne comme avant.

- Madame, intervint-il en se rapprochant d'elle. Mal-Draco s'est pris un sort de Stupéfixion dans le dos.

- Pardon ? S'étonna Pomfresh.

- Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal, monsieur Diggums, expliqua Harry en sentant la colère revenir. Il nous a pris pour exemple pour son cours et… M-Draco a voulu me lancer un sort et comme on revoyait les sorts Impardonnables…

- Pardon ? Répéta l'infirmière, hors d'elle.

- Draco a voulu me lancer un sort qui commençait par un A et le professeur Diggums a cru, à tort j'en suis sûr, que Draco voulait me lancer le sortilège de Mort.

- Merlin, souffla la vieille femme en regardant le blond dans son lit. Mais il…

- Il n'a pas dû penser à ce sort, affirma Harry. J'en suis sûr.

« Malfoy n'est pas un meurtrier », avait-il envie de dire.

- Sort de Stupéfixion alors ?

Hochement de tête affirmatif.

- Très bien, alors je vous demanderais de lancer le contre-sort, je vais aller chercher une potion.

Pomfresh retourna dans son bureau d'un pas preste et laissa Harry, seul, devant son camarade de classe.

Avec un soupir, Harry pointa sa baguette et réfléchit avant de retrouver la formule.

Enervatum.

Le corps du blond retrouva un aspect moins… raide et ses yeux clignèrent plusieurs fois avant que ses sourcils ne se froncent et que sa tête se trouve vers lui.

- Potty ?

- C'est moi.

- Monsieur Malfoy, appela l'infirmière qui arrivait avec un verre fumant. Buvez ceci.

Le Serpentard grimaça imperceptiblement mais avala le contenu sans sourciller. Puis l'infirmière lui lança une batterie de sorts et Harry en profita pour sortir.

 

 

Il était en train de déguster son déjeuner quand il y eut du mouvement à l'entrée de la cuisine. Étonné, il tourna la tête et fronça des sourcils en voyant Malfoy se diriger vers lui. Avant de décider de l'ignorer. Et il sembla que le blond fit de même, s'installant à l'autre extrémité de la table.

Ils mangèrent dans le silence, Harry réfléchissant à ce qu'il pourrait dire pendant le rendez-vous hebdomadaire avec McGonagall. Après tout, on était mercredi et la présence « secrète » de ses fils du futur s'était rajoutée à son petit quotidien, donc il ne savait pas encore comment il se comporterait devant la directrice.

Harry sortit de ses pensées lorsqu'il sentit un regard sur lui. Il tourna alors la tête sur le côté et fronça à nouveau les sourcils devant Draco Malfoy qui le fixait avec un regard méprisant.

- Quoi ? attaqua Harry en maintenant le contact visuel.

- Tes Moldus ne t'ont jamais appris à manger correctement, ou quoi ? Lança le Serpentard en prenant une gorgée d'eau.

- Je ne vois même pas pourquoi je devrais répondre à ça.

- Tu m'en vois navré.

Puis le silence reprit. Avant d'être interrompu par Harry.

- Qu'est-ce que tu fais là, Malfoy ?

Malfoy continua de mastiquer. Consciencieusement. En fixant son assiette. Pensif.

- La même chose que toi, je suppose.

Oui. La même chose, sûrement. Ne pas entrer dans la Grande Salle et faire face aux regards de leurs camarades. Ne pas répondre aux questions plus ou moins indiscrètes sur ce qu'il s'était passé pendant le cours de Diggums. Juste être tranquille pendant une heure.

- Tu as fait du mal à Rigel.

Malfoy continua de mastiquer. Consciencieusement. En fixant son assiette. Gravement.

- Je ne vois pas de qui tu parles, Potter.

- Arrête ça, dit le brun en le fixant. Tu sais qu'ils sont réels. Et tu as été injuste avec ton fils…

- Arrête ça.

Harry se pinça les lèvres, à nouveau énervé. À cause de lui.

- Très bien. Alors sache que Rigel va avoir treize ans dans moins de dix jours. Si ça t'intéresse, tu me le diras.

- Comme si j'allais m'en préoccuper.

Le brun reposa ses couverts de manière assez brusque et se leva.

- T'es chiant, Malfoy.

Et il sortit.

Mais il ne fit pas deux pas dans le couloir que quelqu'un l'interpella et il se retourna.

Sauf qu'il n'y avait personne.

En fronçant les sourcils, il reprit son chemin, et son prénom résonna à nouveau dans le couloir.

- Montrez-vous, ordonna-t-il en sortant sa baguette.

Il était de mauvaise humeur et si ce petit jeu continuait, il ne donnait pas cher de la peau de son farceur.

- Wow, t'as la même tête des mauvais jours quand tu te disputes avec… maman.

Harry fut étonné de voir James apparaître juste devant lui avec un grand sourire, avant de froncer des sourcils: James n'aurait pas dû apparaître comme ça devant lui.

- Je t'ai donné l'autorisation d'utiliser la Cape avant l'heure de sortie autorisée par McGonagall, mais par pour te balader alors que le château grouille de monde !

- Relax ! Je gère ! Je ne suis pas Attrapeur pour rien !

- Tu n'es pas sur un terrain de Quidditch, James ! Qu'est-ce que tu ferais si on te découvrait en plein milieu d'un couloir bondé ?

- Euh…

- Tu es vraiment inconscient, ma parole !

Harry aurait pu continuer longtemps. S'acharnant sur son fils alors que sa seule erreur en réalité, était de lui avoir adressé la parole au mauvais moment. Mais voilà, la tête baissée de James attisa son regard et une petite voix lui dit qu'il était allé trop loin. Alors il prit une profonde inspiration, avant de se mordiller la lèvre.

- Désolé, souffla-t-il en posant une main sur l'épaule de James. Je… me suis emporté. Ce n'était pas de ta faute hein.

Haussement d'épaule en réponse.

- C'est juste que je viens d'avoir une espèce de discussion avec Malfoy, se justifia le Gryffondor en passant une main dans ses cheveux. Et quand Malfoy fait son connard, bah ça m'énerve.

- Tu lui as parlé ?

- Essayé.

Leurs regards se croisèrent et un timide sourire fleurit sur les lèvres du père et du fils. Harry passa une main dans les cheveux de James et remit la Cape d'Invisibilité sur les épaules du garçon.

- Reste cacher, ordonna-t-il. Et rentre à la tour. Personne…

- Oui je sais, personne doit nous voir. Personne.

- Oui, voilà.

Et Harry se retourna, en direction de son prochain cours, se disant qu'il passerait voir les garçons ce soir, après son rendez-vous avec McGonagall.

- Harry ?

Sauf qu'il n'avait pas l'air parti pour continuer son chemin. En effet, sa petite amie, Ginny, venait d'apparaître de l'autre côté du couloir et il retint un soupir d'agacement en la voyant s'approcher.

Qu'est-ce qu'ils avaient à apparaitre comme des fantômes aujourd'hui ?

- Où étais-tu ? Interrogea la rouquine immédiatement. Tu sais que je t'ai attendu dans la Grande Salle ? Ça va ? Nev' m'a dit que Malfoy t'avait lancé plusieurs Sorts Impardonnables et…

- Parce que le prof le voulait, grommela le brun en continuant son chemin.

- Oui mais apparemment, il voulait te lancer le sortilège de Mort !

- Tout réside dans le « apparemment », Ginny, répliqua-t-il. Alors n'essaye pas de l'accuser alors que tu n'as pas assisté au duel.

- Harry, ce qu'il s'est passé pendant ce cours illustre parfaitement ce que je t'ai dit quand tu as décidé de plaider au procès des Malfoy ! Ce type mérite d'être à Azkaban, alors pourquoi t'acharner à le défendre ? Il n'aurait jamais dû revenir à Poudlard, Malfoy est dangereux pour nous et il veut ta…

- Tais toi.

La rouquine ferma la bouche, trop étonnée par le ton de son petit ami, avant de froncer des sourcils. Mais Harry n'avait pas l'air de s'en vouloir. Sa mâchoire était crispée et ses poings, serrés. Sa posture montrait clairement qu'il était sur la défense et Ginny n'apprécia pas du tout son regard furieux.

- Tu sais aussi bien que moi, que Draco Malfoy est une victime de cette guerre, siffla le brun. Il a été manipulé par Voldemort, par ses partisans. Il n'avait pas d'autre choix que d'obéir. Tout le monde a le droit à l'erreur alors je ne vois pas pourquoi lui serait une exception ! Oui, il a été un pauvre connard ces dernières années. Oui, c'est un putain de fils de Mangemort, oui il nous a fait chier et nous a insultés par le passé, mais maintenant ? On a tous changé, Gin' ! Ne sois pas aussi paranoïaque.

Et il préféra partir, ne pouvant supporter un deuxième round avec la jeune Weasley.

 

 

Lorsque Draco sortit des cuisines, il se figea à la vue de Weasley fille. Qui restait au milieu du couloir, le regard dans le vide. Et avait l'air un peu perdue, un peu sonnée aussi.

Il tourna la tête vers le tableau qui menait aux cuisines, puis le couloir qui menait aux étages supérieurs, bloqué par la rousse. Passer devant elle, l'air de rien ? Ou lui faire quelques remarques pour lui faire comprendre que son popotin de pauvre gênait ? Mais avant qu'il puisse exécuter l'une ou l'autre de ses idées, Ginevra Weasley se tourna vers lui, une lueur dangereuse dans ses yeux marrons. C'était très mauvais comme signe…

- Malfoy, siffla-t-elle en s'approchant de lui rapidement.

Draco garda un visage neutre, même s'il était totalement paniqué intérieurement. Qu'avait-il fait à Merlin pour mériter ça ? Sa baguette était dans sa poche arrière, aurait-il le temps de l'attraper avant d'être attaqué ? Pourquoi était-il donc dans un coin désert de l'école ? S'il était blessé par Weasley, personne ne le croirait ! Il n'avait vraiment pas été malin sur ce coup-là…

- Je ne sais pas ce que tu manigances, cracha-t-elle. Mais ça ne marchera pas.

Il ne dit pas un mot. Mais son sourcil levé eut le mérite d'agacer encore plus la rouquine.

- Ne joue pas à ça avec moi, reprit-elle en croisant les bras sur sa poitrine. Je suis sûre que tu as parfaitement remarqué qu'Harry prenait trop souvent ta défense. En plus, il a cette idée fixe que tu es une petite victime de la guerre. Mais je sais que ce n'est pas vrai. Tu as toujours détesté les « Traîtres à leurs sang » et « les Sang-de-Bourbe ».

Sa mâchoire se contracta.

- Ce qui s'est passé pendant le cours de Diggums ne va pas jouer en ta faveur, annonça-t-elle en faisant demi-tour. Si je ne te détestais pas, j'aurais même pitié de toi.

Draco la regardait s'éloigner dans le couloir quand soudain, elle trébucha contre un obstacle invisible. Il retint un rictus mi-amusé, mi-étonné de fleurir sur ses lèvres et plongea son regard dans celui, furieux de la rouquine, quand elle se retourna vers lui. Qu'elle ose seulement l'accuser d'être responsable d'une manière ou d'une autre de son faux-pas ! Mais elle ne dit rien et repartit, aussi dignement qu'elle le pouvait.

- Ce n'est pas passé loin, murmura-t-il en suivant le même chemin lorsqu'il fut sûr que Weasley n'était plus dans les parages.

 

 

Tout à fait d'accord avec toi.

Merlin qu'il avait envie de le dire. Merlin qu'il avait envie d'enlever la Cape et de se présenter devant Draco. Merlin qu'il était en colère !

Non, il n'était pas parti quand Harry le lui avait ordonné. Déjà, parce que Ginevra Weasley était arrivée, bloquant alors le passage. Il avait suivi la conversation et une pointe de dégoût était apparue en écoutant la discussion entre elle et Harry. Cette façon qu'elle avait de discréditer Draco, de l'accuser sur des on-dit était tout bonnement insupportable pour lui ! Il comprenait mieux pourquoi Rigel avait l'air dégoûté rien qu'en mentionnant le nom de cette femme.

La famille était sacrée ! Draco n'était pas un meurtrier ! Et il ne haïssait pas Harry. Certainement pas alors qu'ils avaient eu cinq enfants ensemble ! Alors quand Harry s'était énervé et avait pris la défense de son père blond, il s'était senti fier: Harry n'était pas un beau parleur, mais quand il s'y mettait, il disait les bonnes choses.

Ginevra Weasley était donc rester prostrée dans le couloir et il avait hésité à partir. Avant que Draco n'apparaisse de derrière le tableau.

Il fut étonné dans un premier temps. Avant de faire le rapprochement avec l'emportement d'Harry. À tous les coups, ils s'étaient vraiment disputés. Puis Draco et Ginevra s'étaient mis à parler. Ou plutôt, Ginevra parla, menaçante. Il avait sorti sa baguette en voyant que Draco ne cherchait pas à se défendre et il n'avait pas hésité à faire un croche-pied à la rouquine quand elle s'était éloignée après son petit speech.

Il inspira lentement, et décida de retourner à la tour ouest. Il avait vu pas mal de choses que ses pères ne leurs avaient jamais raconter. En commençant par cette Weasley.

 

 

Harry expira lentement, avant de frapper à la porte directoriale.

Déjà le soir. Comme le temps passait vite quand il le voulait.

- Entrez.

Il obéit, et se figea en voyant que Draco Malfoy se trouvait là aussi, assis en face du bureau. Il ne s'était pas retourné à son arrivée et il ne se levait pas non plus pour prendre congé. Le rendez-vous hebdomadaire était-il annulé ?

- Monsieur Potter, comment allez-vous ? Demanda la directrice en faisant apparaître une tasse pour la remplir.

- Comme d'habitude.

- Les études ?

- Comme d'habitude.

- Pas de problème avec les professeurs ?

- Que vous a dit Diggums ?

Professeur Diggums, Potter, rectifia Minerva en fronçant ses sourcils de façon autoritaire.

- Nous nous sommes compris.

- J'ai fait venir monsieur Malfoy pour avoir votre version des faits, déclara-t-elle. Que s'est-il passé pendant le cours d'aujourd'hui ?

Ce qu'Harry aimait chez elle, c'était qu'elle ne restait pas sur un seul témoignage et ne se prononçait pas avant d'avoir toutes les pièces du puzzle. McGonagall était juste. Et dans cette période post-guerre, cette école avait bien besoin d'une directrice comme elle.

Alors il se mit à parler, expliquant ce que son professeur avait voulu, avait cru et avait dit. Malfoy n'ouvrit pas la bouche une seule fois, mais Harry n'y fit pas attention.

 

 

- Harry ! Eh, papa !

Harry tourna la tête en même temps que Malfoy. Ils venaient de sortir du bureau de McGonagall et le couloir était vide. Normalement.

- Enlève la Cape, ordonna le brun en comprenant qui refaisait le coup du fantôme invisible. Comment veux-tu que je te vois ?

- Il n'y a personne ? Chuchota la voix de James.

- Crétin, fit une deuxième voix.

Deux garçons apparurent dans le couloir. James et Rigel. L'aîné arborait un sourire éblouissant et Rigel semblait nerveux.

- Qu'est-ce que vous faites là, les garçons ? Demanda Harry en s'approchant d'eux.

- McGonagall veut nous voir tout à l'heure pour ce qu'il s'est passé hier, grimaça James. Mais comme on a le temps, on a préféré se promener un peu.

- Et les jumeaux n'ont rien dit ?

- Ils n'ont pas le droit à la parole, ricana l'aîné. Tu m'as donné la Cape, alors j'ai le droit de faire ce que je veux avec.

- Mon moi futur ne t'a jamais appris à partager ? S'étonna Harry.

- Hum… j'ai dû entendre ça quelque part, un jour.

- Crétin, répéta Rigel avec un faible sourire.

- Ça va toi ? Demanda son père brun.

- Oui, merci. J'ai profité de… votre Cape pour sortir. J'ai besoin de me ressourcer un peu.

Harry hocha de la tête et se retourna en entendant son camarade Serpentard s'éloigné d'eux. Il ne chercha pas à lui demander de rester, et les garçons non plus, même si le plus jeune semblait vouloir le rattraper.

- Il se fera bien à l'idée de t'avoir comme fils, essaya-t-il de rassurer Rigel. Il est un peu borné. Et ça n'a pas été une bonne journée, aujourd'hui.

- Comment ça ? S'inquiétèrent les garçons.

Il s'étonna un bref instant de la réaction de James, avant de se dire que dans le futur, sa relation avec Malfoy avait dû s'améliorer. S'il savait seulement à quel point…

- Eh bien… notre prof de Défense contre les Forces du Mal, Diggums, a voulu nous faire revoir les Sorts Impardonnables. Et il nous a pris tous les deux comme exemple. Le problème, c'est que la guerre est toute récente. Et prendre Malfoy… je veux dire, Draco, pour la démonstration, a réveillé quelque chose chez les autres.

- Tu veux dire que Draco s'est fait persécuter ? Essaya de comprendre James.

- Non ! Bien sûr que non ! C'est juste qu'il n'aurait pas dû faire ça.

- Diggums… on n'a pas de prof de ce nom, réfléchit Rigel. Ça veut dire qu'il est parti bien avant qu'on arrive à Poudlard.

- Il a quelque chose contre Draco ? Demanda James.

- Je ne pense pas, hésita Harry. C'est un nouveau et il n'a pas participé à la guerre.

- Il y a des rumeurs qui ont commencées à circuler, n'est-ce pas ?

Harry ne nia pas.

James et Rigel se regardèrent, et pour la première fois, l'aîné des Potter-Malfoy sut ce que son jeune frère voulait lui faire comprendre par un regard: Il faut faire quelque chose pour Draco.

 
 
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