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L'Adorateur de Chats
Par Hestia
Harry Potter  -  Drame/Angoisse  -  fr
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    Chapitre 1     1 Review    
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L'Hydre

Note d'auteur : Jai failli oublier en faire une. Mea culpa maxima, toussa
Je tiens donc à dire que les perso viennent initialement de JKR, même si j'ai pris la liberté d'oublier l'épilogue du tome 7 ^^
Et évidemment... Il faut que je dise que cette fic n'est pas que la mienne, que Sir Bictor a graaandement contribué à son intrigue, et que mon cher fils savernake en a inspiré quelques parties (et a aussi corrigé le tout).
Un énorme merci à eux deux. Ca a tardé à venir, et c'est loin d'être à la hauteur de vos talents respectifs... Mais quand même, jsuis contente d'avoir fini le chap1 XD

Et toussa... A cause du titre des Restes :X 

 
 
Chapitre 1 : L'Hydre


Dans le village de Godric’s Hollow, il n’était plus connu que sous le nom de l’Adorateur de chats. Sa véritable identité, depuis longtemps refoulée au plus profond des mémoires, ne renvoyait plus qu‘à des souvenirs lointains et obscurs.


On doutait parfois de sa réelle existence : Il était une rumeur. Il était un écho. Il était celui dont les vieilles se servaient parfois pour faire peur aux enfants. Mais les adultes aussi avaient appris à le craindre…

Et certaines choses suffisaient parfois à le rendre bien concret, comme le son de son bâton qui supportait sa démarche claudicante et qui avait fini par signifier dans le village… L’approche d’une catastrophe imminente.


* * *


Il était arrivé par un matin de septembre très ordinaire, avait longé cette route qui venait de l‘ouest et contournait à quelques miles de là le fleuve tumultueux, et avait peut être aussi admiré les couleurs chatoyantes de l‘automne naissant. Ses jambes avaient piétiné les feuilles mortes, avaient repoussé leur entrave. Ses narines avaient humé l’air du matin, et il ne semble pas étrange de penser qu’il ait apprécié ce moment.

Bien avant que la grande horloge de la place n’ait eu le temps de sonner sept heures, il avait ainsi réussi à atteindre le village.


On était toujours un peu étonné quand on abordait Godric’s Hollow, surtout par la porte ouest. Il y avait cette longue pente qui y menait et qui, repoussant l’arrivée du visiteur, lui donnait tout le loisir de contempler son architecture.

De loin, le village semblait compact; on ne pouvait entrevoir la complexité de son dédale, de ses chemins sinueux qui délivraient les habitations et qui se perdaient souvent en cul-de-sac déroutants.

C’était le temps et l’habitude qui avaient contribué à dessiner ces rues: Godric‘s Hollow répugnait visiblement à s‘adapter aux impératifs froids de la logique et de l‘évidence.
La pierre semblait dure, épaisse et brillait sous l’éclat des rayons comme de la neige au soleil.

C’était alors presque saisissant de tomber nez à nez, au détour du virage, avec la première habitation. Un amas étrange de roches taillées qui s’élevait sans grand naturel vers un toit en chaume. Percées de trous, recouvertes de bois de chêne et parfois agrémentées de fleurs rempotées, les maisons se ressemblaient toutes.


Et puis, soudain, le village s’éveillait. Bercés par la routine, les mêmes habitants empruntaient les mêmes chemins, et creusaient chaque fois un peu plus les pavés les plus fréquentés, en nourrissaient les artères. S’élevait alors dans les airs la clameur des salutations matinales; la chaleur des maisons, jalousement gardée pendant la nuit, s’épanouissait dans l’air extérieur et on entendait presque claquer les draps des lits qu’on aère.


Pourtant, il ne me semble pas que l’Adorateur fût étonné de cette rencontre. Il n’hésita pas dans les ruelles, ne détourna pas un instant le regard pour chercher son chemin, et continua de marcher vers ce point qu’il semblait vouloir atteindre: Le cimetière du village.

Un endroit assez lugubre si l‘on y songe, mais qu’on s’amusait à rendre plus joli. Les larmes des vieilles veuves s’étaient taries, et elles n’arrosaient désormais plus les tombes que pour entretenir les charmants géraniums qu’elles avaient pris grand soin de planter là, à la bonne saison.
On connaissait les noms gravés sur les tombeaux, on les côtoyait comme des vieux amis qu’on finirait par rejoindre, un jour. Alors autant entretenir de bonnes relations.


On n’avait presque pas fait attention à l’Adorateur lors de sa première apparition; il y avait après tout beaucoup de gens bizarres qui sillonnaient les rues de Godric’s Hollow.

Pourtant Mary Mirtle, la doyenne reconnue, répétait souvent aux curieux qui voulaient bien l’écouter encore qu’elle avait tout de suite vu franc jeu, chez cet Adorateur:

« D’abord, s‘amusait-elle à confier, j’avais cru à l’entendre que quelqu’un était venu frapper à mon carreau. Et puis en avisant ce vieux bonhomme, je me suis tout de suite rendue compte qu’il n’apporterait rien de bon ici. Comme je vous le dis! »

Et quand on demandait à la vieille Mary à quoi ressemblait cet homme, elle se plaisait à prendre une pause dramatique, à soupirer, puis à répondre avec une lassitude mêlée de trémolos:

« Oh ça on n’a jamais vraiment bien su! C’est comme une espèce de grand capuchon qui lui voile tout le visage. Mais un jour j’ai bien cru discerner sous la noirceur de son vêtement quelque chose qui ressemblait à un visage. Et encore ne doit-il pas garder plus qu’une once d’humanité. Se cacher ainsi des gens, il doit bien se reprocher quelque chose, non? »

Mais on connaissait la vieille Mary. Elle n’était pas vraiment du genre vantarde, ça non. Mais elle tenait à sa place durement acquise de commère du village, et n’aurait pas toléré l’affront de ne pouvoir ajouter quelques ragots sur l’être le plus énigmatique de la communauté.

Mary descendait après tout d‘une de ces vieilles lignées de conteuses, et cela se sentait à la façon dont elle présentait les choses: jamais vraiment claire, elle savait susciter cet intérêt qui faisait qu’on voulait bien croire à ses histoires.


Mais le fait était là: on ne savait pas qui il était, et cela faisait plus qu’intriguer ces habitants qui vivaient isolés dans un recoin d’Angleterre.

Chacun aurait pu citer de mémoire, sans trop prendre le temps d’y réfléchir, le nom des ancêtres de tous ses voisins, voire de leurs chats; et si on le leur avait donné le temps, il est même à parier qu’ils se seraient souvenus de leur date de naissance.

L’Adorateur était donc bien plus qu’un mystère : il bouleversait les habitudes, brisait la conviction rassurante qu’ils avaient tous de maitriser leur monde.
Et rien qu’en cela, il était une menace.

Croire et deviner… C’était souvent bien pire.

On préférait sûrement voir en lui l’étranger, l’aliéner pour mieux le craindre; et son surnom exprimait alors tout ce qu’on pensait de lui mais qu’on n’osait affirmer que tout bas: un païen, un hérétique, qui n’avait pas su s’intégrer à la communauté en refusant de se soumettre à ses coutumes ; Un homme bestial évidemment, par son refus inexplicable à toute sociabilité.
… Il avait fini, en somme, par être associé dans l’esprit des villageois aux bêtes qu’il adorait. Les chats, eux qui pullulaient autour de sa demeure comme des vers sur un cadavre. On ne les voyait pas, on les devinait; et leur miaulement plaintif qui portait parfois jusqu’au village, les soirs de grand vent, ressemblait à s’y méprendre à des voix fantômes qui venaient les tourmenter.


On savait aussi qu‘il s‘était installé dans la maison des feus-Dumbledore. De celle là non plus on ne parlait jamais: trop de souffrance peut être, elle ravivait des souvenirs qu’il valait mieux garder à l’abri des vieilles croix du cimetière.
Ç’avait pourtant été une belle demeure, que celle des Dumbledore, mais ils étaient partis en laissant derrière eux la trace ineffable de la mort et du chagrin.


On avait donc été heureux de savoir que l‘Adorateur vécût si loin du bourg et n‘y était relié que par un chemin sinueux qui se perdait en nuages de poussières. On avait d‘ailleurs pris grand soin de ne plus l‘entretenir, et la broussaille s‘était occupée du reste. Elle avait gagné en hauteur avec toutes ces années, et s’élevait désormais comme un rempart insolite d’où ne perçait pas le moindre rayon de lumière. On avait cru cela suffisant pour le maintenir éloigné.

Mais évidemment, cela avait par trop ressemblé à une douce chimère pour que ce pût être l’exacte vérité.


* * *


Tout commença donc par un détail, ce matin de novembre.

Quand le village se réveilla, ses habitants s’étonnèrent de ne pas entendre dans l’écho matinal le bruit du rideau de fer que le vieil Abraham Abbot se dépêchait toujours de lever, pour ouvrir sa librairie.
Et le jour suivant, quand les clients du pub ne perçurent pas non plus le son de sa voix nasillarde commenter avec ferveur les nouvelles de la gazette, l‘inquiétude les gagna…
… Le soir venu, enfin, quand on ne le vit pas revenir déambulant d’entre les rues pour regagner sa maison… On s’alarma, et on appela la police.


Les forces de l’ordre ne purent pourtant rien conclure de cette disparition mystérieuse. L’Adorateur fut bien sûr accusé, jamais entendu… et on décida de croire que Abraham Abbot avait préféré mourir dans un quelconque champ éloigné, lors d’une de ses ballades quotidiennes, et que son corps exposé aux éléments avait été emporté dans la tourmente des saisons.

Pourtant, on ne l’oublia pas, et quand Elizabeth Bones choisit de disparaître à son tour, quelques mois après, et que son corps ne fut pas retrouvé, on propagea la rumeur et on marqua définitivement l’Adorateur du sceau du meurtre et de l’effroi.
L’histoire fut ainsi relatée dans les gros titres des journaux sorciers, reléguée dans les faits divers par les Moldus.


On entendra alors deux versions différentes dans le village.

Pour les Moldus, l’Adorateur était un de ces aliénés qui peuplait parfois les campagnes et qui agaçait ses habitants.

Mais pour les sorciers qui se souvenaient encore de Voldemort, cela ressemblait trop à ce qu’ils avaient connu sous son règne pour nier l’évidence.
L’Adorateur ne pouvait être qu’un Mangemort disparu qui s’amusait à punir les sorciers. Les victimes choisies appartenaient en effet toutes à leur communauté, et leur nom faisait écho à d’autres noms bien connus.

Mais les Moldus, bien sûr, ignoraient ce fait, bien qu’il restât à parier qu’ils en aient un jour eu le doute.


A leur tour, on appela donc les aurors, et plein d’espoir les habitants s’imaginèrent qu’ils réussiraient à mettre la main sur le coupable.

L’Adorateur fut une nouvelle fois soupçonné, mais personne ne parvint à l’arrêter. Les aurors allèrent même jusqu’à conclure qu’il n’avait jamais existé et qu’il se matérialisait dans l’esprit des habitants comme le fantasme rassurant du meurtrier trop parfait.

Oui, c’était cela qui inquiétait. Trop parfait. Et c’était ce qui constituait son plus grand mystère.


Malgré les dénégations outrées et les publications diverses, l’affaire fut une fois de plus close et archivée au fin fond d’une administration poussiéreuse.


Dans les années qui suivirent, les disparitions se succédèrent pourtant à Godric’s Hollow, frappant indifféremment homme et femme, vieillard et enfant.

Marvin Crivey, Victoria Frobisher, Wayne Hopkins et tant d’autres… Ils étaient tous les victimes malheureuses d’un coupable sans nom; et ils rejoignaient cette longue liste de disparus qui n’en voulait pas finir.
On ne retrouvait jamais les corps, les enquêtes demeuraient irrésolues, mais il restait clair aux yeux des habitants que l’Adorateur en était le responsable.

D’homme énigmatique, il passa alors à entité démoniaque, et on se surprit de vouloir vivre désormais reclus chez soi, n’osant plus affronter les dangers du monde.


* * *


J’en arrive maintenant à cette matinée d’octobre qui marque bien entendu comme un tournant dans mon histoire.

On se souviendra de l’horizon qui s’éclaircissait au dessus de la lande, et qui prévenait le village de l’arrivée d’un nouveau jour.
Des feuilles qui tombaient des arbres comme des gouttes écarlates et qui ranimaient la pierre de reflets presque sanglants.

Et puis, la grande horloge du village sonna sept heures.
Comme un signal inconscient, on vit Elaïse Bulstrode faire sortir ses trois chats dans le jardin, alors que Peter Quigley entamait sa livraison de lait et que Mary Mirtle cochait au crayon vert la case du 28 octobre, sur son calendrier lunaire.

La pleine lune approchait, et la vieille dame craignait qu’elle ne ranime ses vieilles douleurs dans le bassin. Alors comme par réflexe, elle se massa les reins avec lassitude et s’assit près de son âtre éteint.

Mary Mirtle aimait cette bonne vieille routine, qui faisait qu’elle se levait chaque matin pour perpétuer les mêmes gestes. Embourbée dans ses habitudes elle ne prêtait presque plus attention aux éléments extérieurs.

Alors elle se servit du thé, laissa les maigres feuilles tomber lentement jusqu’au fond de la tasse pour aller poser sa bouilloire sur le feu.

Comme à l’accoutumée, elle défit ses longues nattes qui pendaient de son crâne pour les recoiffer à la perfection et les rassembler une à une jusqu’à obtenir son chignon de tous les jours.
Malgré les nombreuses rides qui couturaient son visage et trahissaient par là même son âge avancé, Mary avait toujours su conserver ses cheveux dans la noirceur de leur jeunesse, mais était bien trop humble pour s’en enorgueillir.

Son sourire jovial s’étira quand elle retrouva dans le miroir le reflet qu’il présentait quotidiennement.


Absorbée par la contemplation de sa vieillesse rayonnante, Mary Mirtle, doyenne du village et raconteuse extraordinaire, n’entendit alors pas cogner dans le lointain comme… Un bâton sur le pavé.

Et quand on vint véritablement taper à sa fenêtre, et qu’on en ouvrit les volets, les rayons de lumière ne la dérangèrent pas.
A vrai dire, elle ne sursauta même pas quand l’Adorateur vint placer sa main sur son épaule.

Elle s’y attendait.


Il l’emporta enfin, vers une destination qu’elle était loin d’ignorer, et sa maison vide ressembla à la pièce d’un mort qu’on vient d’emmener au tombeau.

Elle n’avait pas eu le temps de remplacer les fleurs fanées près de la table et les pétales reposaient avec dédain dans cet espace organisé. Le crayon vert qui lui servait à marquer le nouveau jour trônait encore près du calendrier… Et le seul bruit qui voulut bien encore faire frémir la pièce fut celui de la bouilloire sur le feu. De son sommet jaillissait de l’eau en abondance, de l’eau qu’elle vomissait à gros bouillons, prête à se déverser en cascades incolores sur son support en émail blanc.



* * *


Trente-sept… C’était le nombre de crevettes qu’elle venait de décortiquer ce matin là, une à une, avant de les plonger dans l’eau glacée et de les réserver bien au frais dans son frigidaire.
Trente-sept… C’était aussi et peut être plus simplement le nombre de minutes qu’avait mis Telma Smith pour se rendre compte de la disparition de son amie.

A sept heures trente, Telma s‘était en effet rendue, comme d‘habitude, dans le pub du village et y avait commandé son deuxième thé de la journée. Elle avait bien sûr été étonnée de ne pas voir son amie l‘attendre comme de coutume dans son fauteuil, celui qui trônait à côté de la vitrine.

Une minute après, Telma avait négligemment tourné son thé du bout de sa cuillère, et s’était demandé avec agacement pourquoi Mary ne se décidait pas à venir.

Et six minutes plus tard, prise d’un soudain pressentiment, elle s’était brusquement levée de son siège pour enjamber les quelques mètres qui la séparaient de chez son amie.
Quelque chose clochait, et elle eut tout le loisir d’y songer alors qu’elle descendait vaillamment les douze marches jusqu’à la place du village.
Fermement agrippée à sa canne en ivoire, sa main se crispa encore quand Telma aperçut de loin le volet de chez Mary claquer sans soin dans le vent.

La vieille femme n’eut pas besoin de héler son amie. Elle savait sûrement qu’il était déjà trop tard, mais un vague espoir l’enrobait encore alors qu’elle finissait sa course jusqu’à l’embrasure de la porte.

La première chose qu’elle vit arrivant devant la maison, fut le châle que Mary avait laissé derrière elle; et pour toute autre personne ce détail aurait semblé insignifiant.
Mais les deux amies se connaissaient depuis longtemps maintenant. Mary ne sortait jamais sans châle, ses rhumatismes ne le permettaient tout simplement pas; et le voir là, négligemment posé sur un fauteuil vide, lui confirma ses doutes.

L’horreur, froide et mordante vint lui figer les entrailles comme un poison létal et elle réprima dans sa gorge un cri qui aurait été strident.

Elle avait cru… Non, elle avait espéré que Mary serait épargnée et le vide qui s’engouffra passionnément en elle à ce moment là y creusa un sillon si profond que ni la rage, ni le chagrin ne parviendraient jamais à le combler.

Elle gémit faiblement, consciente de l’absurdité que ce son pouvait avoir. Mais sa bouche ne voulait plus se tordre qu’en cette grimace, et c’est ce qui alerta les premiers témoins.


Jamais de mémoire d’habitant on n’avait vu la vieille Telma Smith lâcher si prestement sa canne.

Ils comprirent presque tout de suite, eux aussi. Une scène qui se répétait toujours, mais qui ne finissait pas de bouleverser. L’Adorateur savait choisir ses victimes, pas de doute, car l’annonce des disparitions suscitait à chaque coup la surprise et l’incompréhension.

Mais… Mary? Elle si sage et si bienveillante?
Impossible. Non. Cette fois là avait du être différente.

Pourtant tout concordait, et le lendemain il était à parier qu’ils ne retrouveraient pas Mary Mirtle, que son corps n‘irait pas rejoindre le cimetière du village, et qu’on se demanderait pendant longtemps ce qu’il était advenu d‘elle.





Les badauds s’éloignèrent progressivement, et la tristesse peinte sur leur visage s’effaça, à mesure que leurs pas les guidaient loin du drame.

L’habitude.

Telma Smith resta seule, hébétée, perdue.

N’osant pas rentrer, elle se refusait à quitter les lieux.

Alors elle resta là, et à ce moment précis, elle souhaita de tout son cœur que la Mort vienne la faucher, ou que l’Adorateur, pris de pitié, la cueille à son tour.
Comme ça, sans avoir trop le temps de souffrir.


Evidemment, rien de cela n’arriva.

Maintenant, se dit-elle, rien ne pourra plus me surprendre ou m’égayer.
Mais elle se trompait; car elle fut bel et bien surprise quand cette silhouette inconnue émergea sur la place et vint l’accoster.

Et il y avait de quoi.

 




Que diable Ginny Potter venait-elle faire ici ?

 
     
     
 
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