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au 31 Mai 21 :
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L'inconnu, l'homme de ses rêves...
Par tic-tac
Harry Potter  -  Drame/Tragédie  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     4 Reviews    
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Petit OS finit en fin de soirée, une fin tragique, sortez vos mouchoirs... Pas de slash !!
Bonne lecture...
Tic-Tac...

 

 

L’inconnu, l’homme de ses rêves ...

 

Seul, dans la pénombre, il marchait silencieusement, observant les feuilles mortes étalées parterre... Laissant ses pensées vagabondées, il admirait le silence reposant autours de lui, une sensation de bien-être se dégageait de cette forêt. Il s’adossa dans le creux d’un arbre, la lune brillait cette nuit-là, ses yeux gris percevaient tous mouvements au alentour.

Puis, soudain un bruit retentit près de lui, de peur, il se leva vivement et courut. Courir était sa seule destinée, s’éloigner de cet endroit étrange, partir de là était son seul but. Ses jambes le transportaient vers un lieu inconnu, traversant une rangée d’arbres parfaitement alignés, il se sentit en sécurité. Le souffle court, haletant, suant, il s’arrêta un instant avant de reprendre sa course vers la lumière qui s’étendait au loin. A travers sa respiration saccadée, il entendait les bruits de ses pas et le battement de son cœur résonnant en écho contre sa poitrine. Il arriva à une petite clairière dissimulée par les grands arbres. Dans la clarté de la lune, une silhouette se dessina, les traits d’un homme pas plus grand que lui, le rendirent fou... d’amour.

La touffe blonde se rua en direction de l’homme qui l’attendait les bras ouverts, des larmes brillantes coulant sur ses joues... Dans un élan, Malefoy sauta au cou de l’homme et fourra sa tête dans son cou. En sécurité, son cœur palpitant, il sentait le sang coulé dans ces veines à une vitesse folle. Une chaleur pénétrait en lui passant de la tête aux pieds, un frisson, une agréable impression d’être heureux... Pris dans cette étreinte, l’homme le regardait stupéfait, son cœur bondissait de joie, un sourire s’étala sur ses lèvres.

Il se réveilla, en sueur, ses cheveux trempés, ses membres tremblaient, sa course folle dans la nuit paraissait réelle vu l’état de son corps... Il se souvenait de chacun de ses détails, seul le visage de l’homme restait flou... Draco chancelant, se leva et se dirigea vers un lavabo d’un blanc scintillant. De ses mains écorchées, il récupéra le liquide jaillissant du robinet pour s’en asperger le visage. Il se regarda dans le miroir accroché au mur. Ses yeux gris transperçaient le reflet de lui-même cherchant une âme, là, quelque part dans ce corps vivant. Son visage dégoulinant restait de marbre face à ce rêve qu’il connaissait par cœur. Nuit après nuits, les mêmes gestes, la même course, la même forêt, la même lune, le même homme...

Cela faisait deux mois. Deux mois que cette litanie agissait sur lui. Pour lui, c’était presque devenu un rituel. Il se réveillait toujours avant qu’il ait pu définir les traits de l’homme qui l’étreignait, surpris, mais malgré tout ravis. Chaque soir, une peur l’envahissait de refaire ce rêve plus ou moins cruel à son égard. Cette nuit-là était une de plus passée dans un lit, suffoquant et suant lors de son réveil. Draco était à bout de nerf, toujours ce rêve dont il ne comprenait pas sa signification, toujours ce sentiment indéfinissable qui s’abattait sur lui comme la foudre quand il voyait cet inconnu... Se demandant parfois même si ce rêve deviendrait un jour une réalité... Il retourna se coucher dans le lit, les draps trempés autours de lui, le regard vacillant. Il s’endormit peu de temps après.

 

En ce début du mois de Novembre, dans la Grande Salle de Poudlard, les élèves semblaient surexcités. Le ciel gris annonçait la venu probable d’un orage, un vent fort faisait craquer les branches des arbres du parc, une pluie fracassante s’abattait sur les vitres du château. Le tumulte qui régnait dehors semblait avoir une emprise sur les élèves. Malefoy franchit la porte, seul, et alla rejoindre un groupe de Serpentard affairé à remplir leur ventre. D’un signe de tête, il les salua, et s’assit n’attendant aucune réponse.

Le début de ce rêve étrange avait rendu Draco solitaire, muet, perdu dans la violence. Peu de monde osait lui parler, seul quelques privilégiés pouvaient s’adressé à lui. Blaise Zabini faisait parti de ces personnes. Inquiet de la tendance lunatique de son ami, il avait peur. Un jour, alors qu’il avait tenté de lui demander les raisons de son comportement, Draco l’avait fixé d’un regard noir, dur, et méchant, prêt à le tuer. Ce fut une révélation pour Blaise qui ne s’était jamais retrouvé dans une pareille situation avec le blond. Personne ne comprenait ce qu’il avait. Les professeurs avaient beau lui poser une question, il n’ouvrait pas la bouche, répondant d’un regard habituellement noir. Ces derniers avaient abandonné toutes tentatives depuis un moment. Malefoy ne désirait rien, et restait ferme sur sa décision de ne rouvrir la bouche que quand il serrait qui était l’homme de ses rêves.

Il utilisait facilement sa baguette dans les couloirs quand il croisait Potter et sa bande. Une fois même, ils avaient reçu tous deux une retenu par McGonagall alors que l’un des deux s’apprêtait à jeter un Sortilège Impardonnable.

Cette journée orageuse, froide ressemblait étrangement au comportement qu’avait Draco depuis le début. Dumbledore lui-même, l’avait convoqué dans son bureau, intrigué par son attitude. Le blond était resté de marbre, et le directeur n’avait réussi à soutirer aucune information de l’adolescent. Malgré ses silences infinis, Draco avait toute fois augmenté les résultats de ses études. Il était à présent deuxième dans toutes les matières de son année, juste derrière la Sang-de-Bourbe Granger.

Ses silences et son isolement l’avait entrainé vers la bibliothèque où il lisait, apprenait, s’instruisait de tous ce que comportait les livres. Les professeurs ayant remarqué cette augmentation dans ses notes, ils ne s’étaient pas plus préoccupés de son comportement bizarre et étrange venant de ce jeune homme. Il avait même eut le droit à un contrôle complet chez Mme Pomfresh qui n’avait découvert aucune anomalie et avait déclaré que ce jeune homme était simplement dans une crise d’adolescence... Crise qui durait maintenant depuis la rentrée des classes.

Ce 1er septembre, il avait croisé Potter seul dans les couloirs du Poudlard Express. Tous deux, s’étaient regardé droit dans les yeux, la haine se lisait sur leurs deux visages, Malefoy avait tiré sa baguette de sous sa cape en premier mais il fut incapable de prononcer les moindres paroles. Potter l’ayant imité, lui lança sans grand problème un Sectumsempra. Malefoy s’était alors retrouvé seul, gisant dans le couloir, face contre terre, du sang éclaboussé sur les parois...

Quand il s’était réveillé, il était allongé sur un lit à l’infirmerie, Mme Pomfresh penchée sur lui guérissant ses plaies. Il ne savait pourquoi mais depuis ce jour, la nuit, il faisait toujours ce rêve étrange. La sonnerie retentit, le sortant de ses rêveries, il se leva tel un robot et se dirigea vers la porte principale, d’un pas lourd. Il leva un œil en direction de Potter qui se trouvait encore assis à sa table, mangeant du bacon, alors que tous les autres élèves s’étaient déjà réfugiés en dehors de la salle...

Découvrant son ennemi ainsi, le pas de Draco se ralentit de façon surprenante, il en resta même cloué sur place, observant les moindres faits et gestes du Survivant. Depuis le terrassement du Seigneur des Ténèbres l’année d’avant, le Saint Potter se donnait l’autorisation de ne pas suivre les cours, et de jouer au voyou quand cela l’arrangeait. On croisait plus souvent Potter dans les couloirs ou dans le parc à faire le guignol qu’en cours ou en salle de travail ou encore en bibliothèque... Le professeur Dumbledore était le seul à s’opposer au renvoi du jeune Potter, tous les autres désapprouvaient le comportement du brun. Les rares fois où l’on croisait Potter dans les salles de classe étaient lors de ses fréquentes retenues.

D’un commun accord depuis le début du mois, les professeurs donnaient régulièrement des retenues à celui-ci, afin qu’il puisse suivre quelques cours. Son comportement insolent faisait perdre beaucoup de points à la maison Gryffondor et les Serpentards se retrouvaient en tête depuis le début de l’année. Pourtant personne mise à part Granger, essayaient de mettre un terme à cette mascarade, préférant le suivre ou pire l’imiter. D’ailleurs la Sang-de-Bourbe évitait à tout prix tout contact avec le Survivant car lors d’une dispute en début d’année à ce sujet dans un couloir, Granger s’était retrouvée à l’infirmerie, les os d’une de ses jambes en bouillie.

Une main forte l’attira en arrière, sortant Draco de ses souvenirs, il se retourna d’une force brutale et parut désolé quand il remarqua que Blaise le tenait :

- On devrait peut-être aller en cours, non ??

Draco haussa les épaules en signe d’approbation, et ils partirent tous deux vers le 4me étage où le professeur Binns leur enseignait l’Histoire de la Magie.

 

Après ce cours plus ou moins ennuyant, Malefoy et Zabini suivirent le groupe d’élève partant en direction des serres. Lors de la sortie du château, le vent n’avait cessé de secouer les arbres, les gouttes s’écrasaient sur leur visage. Dans le brouillard ils aperçurent un ensemble noir, et en s’avançant de quelques pas, cet ensemble se décomposa en plusieurs silhouettes. Des élèves de 7ème année, selon leur corpulence s’étaient regroupés en quête d’action... Tout de suite, Malefoy pensa à la bande de Potter, son approche lui confirma son hypothèse. Potter se trouvait au milieu du cercle, des Gryffondors alignés autours de lui, observant avec prudence le Survivant batifolé au centre.

Malefoy continua à marcher dans la direction du groupe, ne sentant plus la présence de Blaise à ses côtés. Pensant être caché par le brouillard épais de ce matin-là, il s’arrêta à quelques mètres d’eux, les observant... L’observant, lui, le Saint Potter, celui dont toutes les filles rêvaient. Cet adolescent insolent se trouvait là, son destin déjà tout tracé, au milieu de toute une bande qui l'écoutait aux doigts et à l'oeil.

Un éclair zébra le ciel, révélant la présence de Malefoy que Potter remarqua avant tous les autres. D’un grand pas, le brun se dirigea vers le blond, écartant avec force et brutalité, les quelques élèves se trouvant sur son passage.

Potter s’arrêta à un mètre de son ennemi et le fixa du regard, les autres les ayant déjà rejoint. Ils reformèrent un cercle comprenant cette fois les deux rivaux, le Survivant sorti d’un geste brusque sa baguette. Malefoy continuait à le dévisager, observant avec profondeur les traits de son visage, montrant aucun signe, aucune tentative de résistance, sa baguette placée dans la poche arrière de son pantalon.

Il continuait ainsi, le passant au rayon X, contemplant chaque partie visible de la peau légèrement bronzée du Survivant. Pris d’une colère, Potter rugit, pointant sa baguette, bras tendu en direction de Malefoy.

Un jet blanc jaillit de la baguette du brun, un épais nuage s’abatant sur eux deux, un froid glacial s’ajouta à celui déjà présent en début de matinée. La pression de l’aire semblait se refermer, les oppressant. Le monde alentours semblait disparaître, terrassé, ne laissant que voir un vide, un blanc sale. Quelques parts dans cet univers, Malefoy perçu de ses yeux une silhouette, un homme couché, abattu dans le vide. Une voix résonna dans ses oreilles, un cri alarmant, assourdissant, aigu, lui perça les tympans.

Perturbé par ce nouvel environnement, par cet homme, il courut, vers le corps affalé. Le souffle court, haletant, suant... L’homme étendu sous ses pieds, sa respiration saccadée, il se pencha, et sentit sous ses mains le corps tiède de l’adolescent couché sur le ventre. De ses forces, il retourna le corps tremblant sous ses mains. Le visage consterné, les mains moites, il eut un choc. Cette sensation étrange de revivre la course, un mélange de subtilité et d’angoisse.

L’inconnu, l’homme de ses rêves, était là, étendu sur le dos, les yeux émeraude ouverts parcourant le visage du blond, sous une de ses mèches la cicatrice marquée sur son front. Draco fût parcouru d’un frisson. Potter lui prit la main, le regardant droit dans les yeux... Les yeux gris de Malefoy ont toujours suscité en lui un profond désir, une envie extrême de les fixer durant l’éternité. Derrière ses yeux pâles, on pouvait distinguer le voile de son âme, une âme fragile vibrant dans un corps à la peau blanche. Il tira Draco vers lui, voulant sentir sur son corps, le poids de l’homme qui l’a toujours voulu posséder... Il approcha ses lèvres sur l’oreille du blond :

- Il me reste quelques minutes à vivre, Malefoy. Ce sortilège me permettra de quitter ce monde dignement. Je n’ai jamais rêvé de ma mort ainsi, mais je ne pouvais songer mieux... Toi dans mes bras, ce contact physique, ce contact visuel, je ne pouvais désirer mieux. Ta présence, Malefoy, m’a toujours libéré... Ma dernière volonté est que tu réalises mon rêve de toutes les nuits, celui où toi et moi, couché l’un sur l’autre, entré l’un dans l’autre, s’embrassant avec amour et passion, se faisant l’amour comme un couple désireux de contact sexuel. Je me doute que tu pourras me répondre, toi, l’élève muet...

Un moment de silence se perdit dans le vide, et d’une voix légère, rallumée, ravivée tel un feu, sortit du fond de la gorge du blond. Une voix de nourrisson s’éleva avec difficulté dans le blanc sale :

- ... Po... Potter..., tu... tu as été l’homme de mes rêves depuis le 1er septembre...

Pris d’une secousse, le mourant élargit ses lèvres, Draco semblait hésiter pendant une fraction de seconde, mais il se laissa guider par le destin en avait décidé ainsi. Alors poussé, d’une envie irrésistible, il se courba en avant, pris le visage d’Harry dans ses mains, et délicatement, il y déposa ses lèvres chaudes... A ce nouveau contact un frisson le parcouru. L’antre du jeune homme était froide, glacial, sa langue s’enroulait avec peine, ses gestes étaient fébriles, sa tête devenait lourde dans les mains de Draco, ses pommettes rouges devinrent bleus, la couleur de sa peau prit le teint blanc, la chaleur corporelle diminua, les yeux ouverts, brillant, verts, une lueur passa.

D’une voix basse, Draco murmura avec passion, envie, amour, un « Je t’aime » dans l’oreille du brun. Sentant le corps lourd dans ses bras, le regard vide de l’homme de ses rêves, il prit conscience de la mort... Il cria, il hurla, laissant les larmes dévalées ses joues. La douleur, la souffrance l'abattit pour cet inconnu, cet homme, ce survivant, ce sang-mêlé, ce Gryffondor, cette vie qu’il l’a fait rêver... Le sommeil vient se joindre à cet évènement, et Draco se laissa emporter dans les songes, la tête couchée sur le torse de l’être aimé.

Des lumières, des bruis de pas, des voix plus ou moins proche le réveillèrent, scrutant le monde alentour, il reconnut le parc, le lac, le château, des élèves, des professeurs. Il leva la tête, découvrant avec horreur, le corps inerte et sans vie d’Harry Potter, l’homme de ses rêves gisant sous lui. Des murmures coururent parmi les élèves, certains le pointaient du doigt, le désignant comme responsable de la mort du Survivant, d’autres ahuries pleuraient, leur visage brillant à la lumière du soleil.

Le brouillard avait été percé par les rayons forts de la boule jaune. Le vent ne faisait plus craquer les branches, seule une petite brise passait dans ses cheveux. Draco, se leva, chancelant. Il se tenu droit, sortit sa baguette de son pantalon et la pointa sur son cœur.

Troublés, élèves et professeurs reculèrent d’un pas, visiblement abasourdis par la mort du jeune héro. Draco s’éclaircit la gorge, une deuxième fois depuis la nuit de ce 1er septembre et tout le monde l’observa attentivement n’osant dire mots :

- Harry, ta dernière volonté, nous l’accomplirons là-haut, ensemble dans le ciel... Bye, monde cruel ! Avada Kedavra...

L‘éclair vert foudroya son cœur, transperçant énergiquement sa poitrine... La force du sortilège le percuta et le fit s’abattre sur le sol.

 

L’amour commençait quand la vie finissait pour ces deux jeunes hommes.

Paix à leurs âmes !

 

Voili, voilou...

Tic-Tac...

 
     
     
 
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