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au 31 Mai 21 :
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Si t'as des yeux devant c'est pas pour regarder derrière
Par Morphine
Originales  -  Humour/Général  -  fr
3 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     5 Reviews    
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un ange.

C’est pas comme ça qu’on commence une histoire, je le sais bien. Entre nous, j’en ai rien à foutre.

 

Mon histoire à moi elle commence comme ça. Si vous croyez que toutes les histoires doivent partir d’une situation de base, puis péripéties, puis dénouement… Vous vous fourrez le doigt dans l’œil, et jusqu’au coude.

 

Y’a des histoires qui commencent par de l’amour, d’autre par de la haine, d’autre même par du cul.

La mienne commence par des seins en fait.

 

J’étais devant la télé, je regardais le zapping sur canal+, et ils ont passé la séquence d’une femme, avec des seins énormes, elle les faisaient danser sur l’air du « beau Danube bleu. » J’ai vachement rit. Et puis comme j’ai le câble, je l’ai revu plus d’une fois…

 

Et toute la journée, j’y ai pensé, et pensé, et repensé… J’y pensais tellement qu’un mec tout en blanc sur une vespa blanche à faillit me foncer dedans alors que je regardais pas où j’allais. Ce mec tout en blanc, sauf ses tennis vertes pommes, sur sa vespa blanche ! Du coup, j’ai arrêté de penser à la femme du Danube bleu.

 

En fait, j’allais au Super U, pour acheter du pain de mie. Et vous savez comment c’est, je suis ressortit avec du pain de mie, des yaourts au chocolat, des mouchoirs et le Têtu du mois de septembre, avec Mylène Farmer sur la couverture.

Je rentre chez moi, je range mes yaourts, mes mouchoirs, mon pain de mie, et m’installe dans le canapé pour lire mon magazine.

 

DIABLE ! Ils nous gâtent, en plus des photos de Mylène, il y a de délicieux éphèbes américains en train de s’adonner à des sports athlétiques dans une sorte de réminiscence arienne des jeunesses communistes… Miam.

 

Je m’appelle Corentin.

Mon meilleur ami s’appelle Charles…Ouais, y’en a qu’on pas le modjo. Ou alors ses parents ont fumés, je sais pas…

Enfin… Charles est du genre, pas sûr de lui. Mais vraiment pas sûr de lui. Quand on était au lycée ensemble, j’avais écrit Be More Self Confident partout sur son agenda. On parle tout le temps en anglais.

Je l’aime.

Lui aussi il m’aime. Mais pas comme je le voudrais.

Il fantasme sur Carl Barât, vous savez, le chanteur des Dirty Pretty Things.

Récemment, il est sortit avec un garçon qui lui ressemblait un peu. Ca a duré environs une dizaine de mois, ce qui est déjà pas mal !

Maintenant, il est avec… Heu… un garçon je crois. Enfin… Je suis pas gentil. Il est très sympa, mais un peu efféminé.

 

J’avais l’habitude de l’appeler Biggles. Et lui il m’appelait Bilo. Ce sont les surnoms de Carl Barât et de Pete Doherty.

C’est pour ça qu’il ne m’aimera jamais comme je le voudrais. Je suis Bilo. Je suis comme son petit et son grand frère à la fois. Son meilleur ami, son confident. Mais pas son amant.

L’avantage c’est que moi je me shoot pas au crack.

 

C’est faux, je suis pas aigri.

Peut être juste un peu malheureux…

 

J’ai d’autres amis. Mais c’est pas pareil. Et puis de toutes façons, je le vois plus. On est plus dans la même ville, je ne l’ai qu’au téléphone.

 

La mère de Forest Gump disait toujours, la vie c’est comme une boite de chocolat, tu sais jamais sur quoi tu va tomber.

Bin un jour, je me suis rendu compte que pour moi, ce qui importait c’était pas le chocolat, c’était le mec qui les livraient.

Je parle pas de Dieu. Ou alors Dieu chevauche une vespa blanche et porte des tennis vertes.

 

Je l’ai revu, ce mec là. Tous les jours. Toujours en blanc. Toujours avec des tennis vertes.

Mais jamais au même endroit…

Et il ne faisait jamais attention à moi, toujours occupé à autre chose. Mais il ne parlait à personne. Il ne se faisait pas remarquer. J’étais le seul à faire attention à lui.

Et quand il entrait dans une impasse, et que j’y allais à sa suite, il y avait toujours une vespa blanche qui passait derrière moi. Monté par un homme en tennis vertes pomme.

Un putain d’ange. Voila ce qu’il était.

 

Les anges ça ne se rencontre que lorsque l’on ne s’y attend pas. Je m’attendais pas à manquer d’être écrasé par une vespa.

 

Je fume pas. Dommage, ça donne contenance de fumer.

Je le vois tout les jours.

Tout les jours…

 

Ca suffit ! Aujourd’hui je ne le verrais pas ! Je vais rester chez moi, on est dimanche, il n’y a aucune raison pour que je le vois !

 

Un putain d’ange je vous dis !

Il était, allez… 19h et quelques, et on a sonné à la porte. Bon, bien sûr, vous vous doutez de la suite.

Nom de dieu, qu’est ce qu’il foutait là ?

 

Devinez. Il m’amenait une boite de chocolat. De la part de qui ? Lui ai-je demandé. Il a répondu qu’il ne savait pas. Je lui ai demandé s’il était pressé, il m’a dit qu’il avait tout son temps.

Alors j’ai fait ce que toute personne censé aurai fait ! Je l’ai attiré à l’intérieur et je l’ai assis dans le canapé.

 

« Vous voulez boire quelque chose ?

« Vous avez du chocolat chaud ? Avec du lait ?

 

Il a but sa tasse comme s’il buvait du plaisir liquide. Et il m’a sourit. J’avais pas vu auparavant qu’il avait enlevé son casque. (Blanc… ) Il avait les cheveux blonds, un peu longs.

Je crois que je me suis mis à pleurer.

Il m’a regardé, gêné, et il est venu me prendre dans ses bras.

 

« Allez, dormez maintenant !

 

Et bin j’ai dormis ! Comme un loir !

 

« T’es un ange ?

 

Je ne sais pas pourquoi il était resté. Mais je m’en suis pas plaint.

Il m’a regardé étrangement et a sourit.

 

« Bien sur que non.

 

Et il est retourné faire le petit déj.

Il ment.

Je sais quand on me ment.

De toute façon, un jour je finirais bien par savoir.

Oui, moi aussi je ne suis pas pressé.

 

Un mardi, on a fait l’amour.

Pardonnez-moi seigneur, par ce que j’ai pêché.

Dans la chaire.

J’ai pris un de vos anges, pour le garder auprès de moi.

Pardonnez-moi seigneur, par ce que ma foi est pauvre.

Je ne veux pas vous le rendre.

 

Il a des cornes de bouc tatouées dans le dos.

Il dit qu’il n’est pas un ange.

 

Il ne dit pas qu’il m’aime. Il ne répond pas à ces mots que je lui dis.

Il ne fait que sourire.

Il me serre contre lui. Souffle dans mes oreilles. Je ne parle pas la langue des anges, je ne comprends pas.

Il ne fait que me sourire.

 

« Tu en étais un ? Avant.

 

Ses yeux sont fixés sur moi, brulants. Il ne sourit plus.

Ses mains se posent sur mon visage, le caresse. Il me serre contre lui, très fort.

 

« Peut importe n’est ce pas ? Je suis là pour toi. C’est tout ce qui importe.

« Mais pourquoi tu es là ?

« Pour t’aider à regarder devant.

 

Un jour il partira.

Dieu fasse que ce jour soit le plus lointain possible.

 
 
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