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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
What if I wanted to?
Par Cloe Lockless
L'infirmerie après les cours  -  Romance/Angoisse  -  fr
One Shot - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     9 Reviews    
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Disclaimer 1 : Les personnages appartiennent à Setona Mizushiro, toute cette petite fic est inspirée d’une scène du sublime tome 6, mais un peu modifiée… Beaucoup modifiée, j’ai pas vraiment tenu compte de l’ordre des scènes du manga ! mais j’arrive pas à scribouiller sans faire du OOC >_<
Disclaimer 2 : Les paroles sont celles de « The Kill » de 30 seconds to Mars.

J’ai écrit ça une nuit, un peu en écriture automatique, c’est sûrement étrange… j’espère que ça vous plaira quand même !
Bonne lecture !

—oOo—

What if I wanted to ?

Je sens son regard sur moi, je ne sens que ça, rien d’autre.
J’étais crispé, les doigts agrippés, figés, dans les draps, le sang coupé. Tombé sur le lit depuis un temps que j’avais cessé de compter dès le début, dès la fin de l’illusion, je ne bougeais plus. Je ne voyais que ma main qui s’arrachait de mon bras, disparaissait quelque part, et moi je tombais. Je tombais, comme ça, allongé de tout mon long, enfoncé dans le matelas, de tout ce poids qui m’écrase.
Il est entré. Et il me regarde.
Alors doucement la fatigue me caresse la peau, me caresse partout, détend mes muscles par force ; le lit penche, je vais glisser.
« …tu te trompes sur toute la ligne… »
Je ramène mes jambes, quittant l’empreinte tiède que j’ai laissée dans les cendres. Ce corps n’est plus mon secret, il ne m’appartient plus, le Cauchemar nous expose tout entier, le Cauchemar ne ment pas, ils ont tous vu cet être pitoyable. Et ils l’ont tous vu en vrai. Les deux moi sont abjects.
Qu’il me regarde, je m’en fiche. Ce qu’il dit je m’en fiche, je crois. Mais je me recroqueville, je sens mes jambes se replier l’une contre l’autre. Ce qu’il a dit me brûle la poitrine. Hors de sa vue il fait si froid.
Sors…
J’ai envie de frissonner.

What if I wanted to break, laugh it all off in your face
What would you do?
What if I fell to the floor — Couldn't take all this anymore
What would you do, do, do?

Il s’en va.
Ça me fait bouillir.
Tu ne peux pas me laisser comme ça.
Tu m’as poussé de la falaise. Je suis tombé, je me suis écrasé au sol, et même là par terre je continuais de tomber ; le choc de l’atterrissage n’a pas déchiqueté ce corps, a persisté dans chacune de mes fibres au lieu de me tuer. Alors s’il te plaît prends ton épée et détruis-moi, comme tu l’as déjà fait plusieurs fois, aussi tranquille, en un coup, aussi simplement que lorsque tu m’as poussée dans l’abîme. J’ai mal là où tu m’as touchée.
Retourne-toi, n’ouvre pas cette porte, regarde-moi, je me cache, viens me chercher.

Come — break me down
Bury me, BURY ME…

La porte se referme avec un claquement faible. Je me redresse. Le drap glisse, j’achève de l’enlever, je ne le supporte plus. Il est trop froid, j’ai trop chaud.
J’attrape rageusement l’oreiller pour le jeter là où il était, en passant je renverse tout ce qu’il y avait sur la table de nuit : le verre, des objets, je ne sais pas ce qu’il y a sur cette table, mais je renverse tout. Le coussin s’écrase quelque part, le verre ne se casse pas, tombé mollement sur les draps qui traînent par terre. Je me lève enfin, je le ramasse doucement ; je me regarde dedans et je vois ma main — le verre éclate, plein de morceaux, des morceaux coupants partout.
Je trébuche et me plaque contre le mur. J’éclate de rire, je ris tellement que j’en pleure.
Quand le verre tombe rien ne freine sa chute, il suffit de le lâcher et ça se fait très vite. Et ça ne fait rien. C’est fait, et alors ? Et alors rien. Ça ne se rembobine pas. Il est cassé, il est cassé. Y’a juste à ramasser à la pelle et jeter à la poubelle. Et si je ne ramasse pas ? Et bien rien. C’est comme cette chaise.
Je la jette contre la porte.

…I am finished with you —

La porte se referme avec un claquement trop faible, et je me redresse. Mon corps est engourdi.
Je regarde dans la fenêtre, vaguement, j’imagine qu’il est encore là, dans mon dos, et je le regarde sans me retourner.
J’aurais voulu pleurer.

What if I wanted to fight…
Beg for the rest of my life
What would you do?

Finalement j’ai dormi. Aux pieds du lit, enroulé dans mon drap.
Le matin je me suis levé, dans les couloirs il n’y avait personne, que la lumière blafarde des lampes de sortie de secours, je ne me rappelai plus pourquoi j’avais ouvert la porte, je la refermai, je pris ma douche, il était encore plus tôt que d’habitude, dehors il faisait nuit, je regardai dans le miroir le reflet de moi en uniforme ; il ne m’allait pas du tout. C’était moche.
Je regardai dehors.
Et si je tombais par terre ?
Je me laissai tomber sur le matelas.

Respirer
Entrouvrir les lèvres

Je ne peux plus bouger…

You say you wanted more
What are you waiting for?
I'm not running from you… from you

Mashiro releva la tête du bureau et étira ses bras, qui lui avaient servi d’oreiller. Il n’y avait personne. Mashiro écarta la chaise et se mit debout, parcourant distraitement les plis de sa jupe.
La porte se referma, les couloirs étaient vides et sans plafond. D’un côté il n’y eut plus que du mur avec des photos, sans visages, mais des regards ; de l’autre, les fenêtres lui renvoyaient son reflet, qui marchait en ligne droite.
Mashiro ouvrit une porte.
Quelque part ailleurs, une petite fille calait son ours en peluche contre son ventre, levait un doigt et découpait Kureha.
Cling
Cling
Cling
Mashiro s’arrêta en haut d’un escalier, immense, des centaines de marches descendaient et descendaient, tout droit, à la lueur blafarde de quelque chose qui n’était nulle part. Derrière les rambardes il n’y avait rien. Plus bas il y avait l’armure.
Mashiro l’appela.
L’armure leva les yeux.
Mashiro écarta les bras et sourit, un goût amer. On ne pouvait pas mentir dans le cauchemar.
Quelqu’un derrière passa les bras doucement autour de sa taille et reposa le front sur son épaule. C’était l’autre Mashiro — il pleurait sans bruit, peut-être. Il tremblait un peu, puis se redressa et se fondit dans son autre corps.
Mashiro resta immobile un moment, puis s’essuya les yeux d’un revers de manche.
Elle descendit les marches, une à une, chaque pas résonnait, elle s’arrêta, trois marches au-dessus de l’armure.
« Tu m’écoeures » dit-elle.
« Cette armure me donne envie de vomir. »
« Mon corps… tu l’as montré à tout le monde… Il ne sera jamais à toi tout seul… Tu sais ? tu as tout tranché avec ton épée : comme ça. »
Du bout de l’index, elle traça un trait, du haut de son front jusqu’au bout de sa jupe. Elle cria tout à coup, un cri du fond du corps, suraigu.
La petite fille en haut de l’escalier vola en éclats de verre qui coulèrent sur les marches avec un bruit scintillant et glacé.
L’armure n’avait pas flanché, elle se détournait et s’éloignait.
Je criai
Arrête
Regarde-moi
Retourne-toi
Regarde-moi

Come
break me down
Bury me, bury me
I am finished with you
Look in my eyes You're killing me, killing me

All I wanted was you

J’ouvris les yeux. Je n’étais que dans ma chambre.
Je sais…
Je t’avais mis à la porte, alors que tu me voulais...

I tried to be someone else
But nothing seemed to change
I know now, this is who I really am inside.
Finally found myself
Fighting for a chance.
I know now, this is who I really am.

Il était l’après-midi. Je m’étais encore endormie. Ma chemise était froissée et j’avais enlevé le pantalon.
Je me levai et m’approchai de la glace. Du bout des doigts je touchai mes cinq doigts. Je levai l’autre main et mes deux paumes contre le miroir, je pensais à toi.
Je sais, si tu es l’armure, c’est qu’il y a une raison. Mais cette raison, je m’en fichais. Je n’y ai jamais fait attention. Je ne t’ai jamais regardé.
En fait j’ai toujours voulu garder les yeux fermés.

Mashiro ferma les yeux et s’appuya contre la surface vitrifiée, son front, son souffle, ses poings à demi serrés, sa jambe ; contre sa peau nue c’était comme le froid d’un métal.

Come break me down — Bury me,
bury me I am finished with you… you,… you.
Look in my eyes
You're killing me, killing me
All I wanted was you

Je n’irai pas au cours. Je ne veux pas entendre ta voix, cette espèce d’écho en acier qui me donne la nausée…
Je veux entendre ta voix. Hors du Cauchemar il y a du vrai aussi. Tant pis si tu me dis mes quatre vérités, tant pis si ça me blesse, tant pis si c’est pour m’insulter, tant pis si ce n’est pas des « je t’aime », mais je veux ta vraie voix, près de mon visage, tout bas, au creux de l’oreille, ou pas ; rien qu’à moi.

Come break me down, bury me, bury me, break me down, bury me, bury me, Break me down, bury me, bury me

Sô s’arrêta au bas de l’escalier qui montait au deuxième étage des dortoirs. Il n’y avait personne dans les couloirs. Tous les deux, ils étaient sortis les derniers de l’Infirmerie. Par la fenêtre le ciel s’assombrissait.
Lorsqu’il mit la clé dans la serrure, il sentit quelque chose tirer légèrement le dos de sa veste.

You say you wanted more
What if I wanted to break...?
What are you waiting for?
Bury me, bury me
I'm not running from you
What if I
What if I
What if I
What if I

Son uniforme masculin en vrac, elle passa la main derrière sa nuque, se hissa et s'empara de ses lèvres.

Bury me…
bury me…

Sans un mot, sans prévenir, sans réfléchir.

—oOo—
 
>_<... vous avez survécu?
#chibi yeux#
Je tâtonne un peu en fics, je compte sur vos conseils avisés!
Merci d'avoir lu^-^
 
~Cloe~ 
 
 
     
     
 
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