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C'est un réveil bien fade que l'on me sert aujourd'hui
Par YumeAmbroise
Pèle-Mèle  -  Drame/Poésie  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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Ce texte m'appartiens, je vous souhaite une bonne lecture, bien que de lire ce genre de texte ne sois pas vraiment agréable. Je m'excuse d'avance pour les éventuelles fautes.

 

     Encore dans le pays des rêves, lentement de la brume s’instaure. Un brouillard lourd s’incruste dans ce pays changeant, mais rassurant, et peu à peu il s’intensifie, pour s’éclaircir sombrement, sur des pleurs…

Les pleurs d’une mère, pleurant sa propre mère. 

Je me réveil et sort du lit pour me diriger à l’endroit où les larmes coulent. Un vertige manque de me faire tomber, mais je m’en fiche, je me dois de lui donner ce dont elle a besoin, maintenant.                                                                                               

Je m’avance vers elle, et écoute silencieusement ses pleurs. J’observe ses yeux rougies de larmes, et entends avec effrois sa douleur. Nous nous prenons dans nos bras, et je lui offre ce moment. 

Elle pleur, et je la serre dans contre moi. Elle a mal, et je lui prends un peu de sa souffrance, car on n’aime jamais voir sa maman pleurer.

 « J’ai l’impression que l’on m’arrache le cœur… »

Je me tends à cette phrase. Se pourrai-t-il que d’aimer sa mère face cela à sa perte ?Aurais-je manqué un épisode, dans mon souci de ne pas m’attacher aux autres ?Aurais-je occulté ce qui m’a fait grandir jusqu’à ce jour ?

Je ne sais pas aimer… et je me rends compte que je n’ai jamais aimé ma mère, autant qu’elle aime sa propre mère.

Je souffre en silence avec elle, elle pour la perte d’un être cher, moi… pour ce que je viens de réaliser. Elle pleur tant… et je sens son cœur battre avec une grande peine.

Je ne sais pas quoi lui apporter, à part mes bras autour d’elle, et mes yeux prêts à pleurer.

L’étreinte dure un petit moment. Mais je m’en fiche, il faut qu’elle sache que j’ai mal avec elle.

 « Elle ne m’a même pas attendu… » 

Oh pauvre d’elle… pauvre mère, pauvre maman… quel chagrin horrible je ressens.Tu ne l’as pas vue avant, et je m’en veux de t’avoir compliqué les choses à ce point.

Tu sais maman, quand les mourants attendront leurs enfants pour s’éteindre, c’est que le ciel ne les voudra plus…

Certes, il doit être difficile et douloureux de mourir seul, mais de regarder une personne rendre son dernier souffle doit être la plus monstrueuse des tortures. Ne t’en fait pas maman… je suis là… Pleur sur mon épaule, fais ce que je ne sais pas faire, je suis là pour cela maintenant.

Et je repense à tout ce que je t’ai fais endurer… pauvre mère que tu es… Avoir ton dernier enfant, celui que tu sers dans tes bras, qui ne sais même pas qu’aimer provoque autant de chagrin…

Je te demande pardon maman… mais le seul amour que je connais, est celui que j’éprouve pour une personne semblable à moi. Mais c’est un secret.

Pourquoi cela t’arrive-t-il maintenant ? Pourquoi ce matin ? Pourquoi en ce moment ?

Tu souffres, cette affliction est mauvaise, elle tache le visage doux que tu as tout le temps. Comment puis-je t’aider ? Moi l’affreux enfant ?

 « J’espère qu’elle est morte sans aucune douleur… »

On l’espère tous dans ces cas-là. On espère que la personne aimée n’a pas souffert, et que c’est entre les bras de Morphée qu’elle a rendu son dernier souffle… On souhaite que son dernier sommeil, confié à ce dieu, est était le meilleur et le plus doux.

Maintenant elle dort pour l’éternité…

Oh maman… je suis si désolée… Tu as perdu ta mère et tu ne gagnes rien que du chagrin…

Et j’écoute tes pleurs, les plus horribles qu’ils soient. Reflétant une telle douleur, une telle peine… J’entends tes gémissements de tristesse, et tes cris sourds, dessinant ton malheur… Et le bruit que tes larmes font quand elles coulent le long de tes joues et de ton cou… elles sont d’une telle amertume…

Je te resserre un peu plus dans mes bras, et perçois ton cœur qui s’émiette. Pauvre maman… pauvre de toi…

L’étreinte se termine et je vois enfin ton petit visage taché par tes larmes. 

Je me détache de toi et jette un coup d’œil dehors, il pleut… comme tes yeux. Le ciel est aussi gris que tes orbes rougis. Pauvre petite mère… tu souffres et il pleut. Je te regarde une dernière fois, et mon cœur se serre. Je repars dans ma chambre et reste un petit moment dans le noir, seul à réfléchir.

Quel réveil… quels pleurs et quelle douleur… 

C’est un réveil bien fade que l’on me sert aujourd’hui. 

 
     
     
 
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