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au 31 Mai 21 :
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Summertime
Par Dawnluna
Harry Potter  -  Romance  -  fr
One Shot - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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 Pairing:SB/RL

 J'ai écrit cet Os il y'a de ça un petit bout de temps mais j'avais envi de le partager.

 

Summertime


 

Les bavardages malsains circulent autour de moi, et ces remarques assassines m’agressent un peu plus chaque instant.

 

J’avance donc vers la masse mouvante agglutinée autour de ce qui semble être la source de la rumeur. Les insultes s’intensifient, les « meurtrier », les « traître » fusent et leur haine m’atteint de plein fouet. Mon cœur manque un battement lorsque j’aperçois enfin l’avis de recherche du ministère : Sirius Black en fuite.

 

Une goutte tombe, puis deux, puis trois, dispersant la foule, et me laissant seul face à la photo de cet homme décharné, me ramenant ainsi des années en arrière…

 

OoOoO

 

_Tu viens chez moi pour les vacances ?

 

Je lève le nez de mon grimoire et interrompt ma prise de notes.

 

_Pas maintenant Sirius, après le cours.

 

_Allez s’il te plaît Rem’ !

 

_Me caresse pas la cuisse, c’est pas le moment, je te dis !

 

_Allez, ou pourrait faire ça…et ça…, et puis ça…

 

Mon attention se focalise sur une paire d’yeux menaçants qui s’approche de nous.

 

_Black, Lupin, je vous dérange ? Qu’est ce que vous faites ?

 

L’intervention du professeur de potion interrompt instantanément l’énonciation de ce menu qui me semblait pourtant de plus en plus intéressant.

 

_Ben, on se faisait du pied et pour tout vous dire vous nous dérangez.

 

Je pique un fard phénoménal. Derrière moi James éclate d’un rire franc : pas étonnant que ces deux troublions soient inséparables.

 

_Black, Potter, Lupin, dans mon bureau à la fin de l’heure.

 

_Mais j’ai rien fait !

 

_Monsieur Potter, si vous trouvez ça si drôle, je ne vois pas de raison pour que vous soyez exclus de la petite fête qui va suivre…

 

Driiiiiing

 

et qui commence maintenant.

 

OoOoO

 

Je caresse du bout des doigts l’image détrempée : c’est toi ?

 

Azkaban est passé sur ta jeunesse comme le sang sur notre insouciance, et plus rien ne sera jamais pareil. Tes yeux semblent me fixer et seules leur profondeur et leur douceur restent aujourd’hui inchangées. Comment peux-tu être aussi beau après tout ce que tu as enduré ?

OoOoO

 

_Fais pas la gueule, Remus !

 

_Dix heures Sirius, dix heures de colle à récurer les cachots à la brosse à dents ! On va passer la fin de notre dernière année à quatre pattes dans la crasse, à cause de ta stupide insolence.

 

_Mais euh ! Je lui ai juste répondu !

 

_Sois pas si dur avec lui Rem ! A nous trois ça peut être marrant.

 

Je me retourne vers mon ami et le toise avec froideur.

 

_Tu feras peut-être un peu moins le fier lorsque tu devras tout expliquer à ta petite amie. Trouve quelque chose de cohérent pour justifier le fait que tu doives effectuer 10h de retenue en plus des 15h dues au bombabouze que tu as balancé l’autre fois.

 

Il déglutit difficilement : Lilly peut quelquefois se montrer effrayante …

Vraiment effrayante.

 

_Ca fait beaucoup, 25h. Ca veut dire : plus de pique-nique dans le parc, plus de ballade, plus de révisions améliorées… Mon Dieu, elle va me tuer.

 

Mon visage se radoucit face à son air désemparé, qu’il prend, je le sais, uniquement pour faire le pitre. Je pose gentiment ma main sur son épaule en signe de réconfort avant de chuchoter d’une voix sadique :

 

_C’est bien fait… d‘ailleurs la voilà qui arrive.

 

Notre joyeux luron s’écarte et sautillant pour rejoindre sa dulcinée, espérant ainsi profiter d’un peu de calme avant la tempête.

 

_Enfin seuls…

 

_Ne me regarde pas de cet air lubrique, parce que pour toi mon petit gars, c’est ceinture !

 

_T’es sûr ?...

 

Il se saisit de mes poignets afin de ramener mes bras derrière mon dos, me rendant ainsi incapable de me défendre :

 

parce que là, t’as pas trop le choix.

 

Ses lèvres se posent sur les miennes dans un baiser à peine appuyé.

 

_Alors tu viens avec moi pendant les vacances ?

 

_Oui…

 

OoOoO

 

Les gouttes de pluie s’infiltrent, coulent le long de mes cheveux, sous mes vêtements.

 

Tu es le seul qui puisse répondre à mes questions, alors pourquoi restes-tu désespérément absent ?

OoOoO

 

Les paysages défilent depuis maintenant plus d’une heure et demie.

 

Le wagon 4 du train 1930 à destination d’Exeter semble désert et nous sommes donc seuls dans notre compartiment. Sur mes genoux repose la tête de Sirius endormi, qui semble récupérer de la soirée de beuverie organisée par les septièmes années dans le but de fêter dignement la fin des études.

 

Je ne parviens cependant pas à fermer les yeux et sombrer moi aussi dans le sommeil du juste, de peur de manquer l’arrêt. Mes mains glissent dans ses cheveux, j’enfouis mes doigts dans cette cascade noire d’ébène et ce contact est étonnement apaisant.

 

_On arrive quand ?

 

_Je t’ai réveillé ?

 

_Non, j’aime bien quand tu me caresses la tête…

 

Je reprends donc le geste que j’avais interrompu lors de son réveil.

 

_Tu prends des habitudes de sale cabot, Patmol.

 

_Hé ! Mais je ne suis pas n’importe quel clébard : je suis propre et je n’ai pas de puces !

 

J’éclate de rire devant son air triomphant.

 

_Encore heureux !

 

OoOoO

 

J’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé il y a 14 ans, quand tu as disparu, quand mon monde s’est écroulé. Qu’est-il réellement arrivé le jour de la mort de Peter ?

 

Je veux savoir et pour cela j‘ai besoin de toi… j’ai juste besoin de toi.

 

OoOoO

 

_C’est l’heure, debout !

 

Le soleil éclaire la première matinée de ces vacances qui s’annoncent inoubliables.

 

_Encore deux minutes…

 

_Non !

 

Je tire brusquement la couverture, découvrant la masse recroquevillée qui tente vainement de conserver un peu de chaleur.

 

_Mais euh ! Tortionnaire !

 

Je m’allonge à côté de lui, me pelotonnant contre son corps. Il m’enlace tendrement, et je le suspecte d‘ailleurs d’essayer de m’amadouer afin de profiter de quelques minutes de sommeil supplémentaires.

 

_J’ai envie de voir la mer…

 

Je l’entends soupirer et son souffle soulève doucement mes cheveux.

 

_Je crois que j’ai compris le message.

 

Il se lève prestement, enfile à la hâte un jean et un T-shirt avant de me tendre la main.

 

_On y va ?

 

Je hoche affirmativement la tête avant de me redresser et de sauter du lit à mon tour.

 

Dehors les rayons de soleil nous éblouissent et un paysage magnifique, que je n’avais pu admirer la veille à cause de notre arrivée tardive, m’apparaît.

 

_C’est beau…

 

_La plage est, elle aussi, sublime.

 

Nous escaladons la dune de sable, le vent faisant danser les joncs tout autour de nous. Au bout de quelques minutes nous arrivons au somment : à nos pieds, la mer s’étend, calme, à peine ridée par endroits. Le bruit des vagues sur la grève, la lumière enchanteresse, et le ciel voilé de quelques nuages mutins, m’offrent le plus beau spectacle qu’il ne m’ait jamais été donné de voir.

 

_Alors, satisfait ?

 

Nous restons quelques instants, immobiles et muets, comme hypnotisés par ce tableau idyllique. Puis nos mains se touchent, nos paumes se frôlent, nos langues se mêlent, appréciant ce moment que nous pensions éternel.

 

Cette chaleur bienveillante, la force rassurante qui émane de lui m’enivre : j’aurais tout fait pour lui, il aurait agi de même pour moi, et nous n’avions donc aucune raison de nous soucier de demain.

 

_Dis, Sirius, tu seras toujours avec moi ?

 

Je niche ma tête dans le creux de son coup, appréciant le contact soyeux de ses cheveux sur mon visage.

 

_Oui, je te le promets.

 

Nous nous couchons sur le sable, entre les herbes folles pour nous permettre de mieux se toucher, de mieux se frôler, de mieux se mêler, comme nous l’avons fait tout l’été, comme nous l’avons toujours fait et comme, je le pensais, nous le ferons à jamais.

 

OoOoO

 

Il est bien loin maintenant, n’est-ce pas, cet été que même la lune ou ton abominable mère n’auraient pu entacher. Qui aurait imaginé que quelques temps après la guerre éclaterait, ravageant cette nonchalance enfantine que l’on arborait fièrement, la remplaçant par un sérieux froid qui nous détruirait inexorablement : c’est ça devenir adulte…

 

Mes yeux s’arrêtent sur l’avis de recherche et un profond mal-être s’empare de moi : je sais que tu n’es pas le criminel sanguinaire que la presse décrit, et cela est ma seule certitude.

 

C’est vrai, tu l’as peut-être tué… ou peut-être pas.

A vrai dire cela m’est bien égal, car ce qui m’intrigue n’est pas là : tu sais bien que je t’aurais tout pardonné.

 

Mais la promesse que tu m’as faite sur la plage, l’as-tu oubliée ? J’attends désespérément la réponse à cette unique question : dis Sirius, pourquoi m’as-tu abandonné ? Car, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, tu n’es pas là, et où que j’aille, les preuves tangibles de ton existence, placardées sur les murs, me rappellent cette dure réalité.

 

_Monsieur ? Il est recommandé de faire preuve de prudence. Rentrez chez vous, c’est plus raisonnable… de plus vous risquez de prendre froid.

 

Je m’éloigne de mon interlocuteur après l’avoir gratifié d’un sourire forcé. La nuit est tombée sur le chemin de traverse, et le bruit de mes pas résonne dans ce silence morbide. Ce qu’on a vécu reste gravé en moi, trace indélébile de ce passé lointain, aujourd’hui obsolète, et que je ne peux cependant pas oublier. Mes sentiments pour toi sont à présent un fardeau, et j’attends désespérément que tu viennes m’en délivrer. Pour cela, j’ai juste besoin d’un mot de toi, afin de pouvoir ouvrir les yeux et enfin réaliser que cet été est fini. A jamais.

 

 

 
     
     
 
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