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au 31 Mai 21 :
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Besoin dévastateur
Par Heavenly13
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     1 Review    
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Chapitre 1

L’être humain est solitaire de nature. Non. Plutôt individualiste. Ou égoïste. Il ne voit que ce qu’il veut voir. Que ce qu’il l’intéresse. Moi je le trouve cruel. Eux. Ils sont tous comme ça. Ils ont leurs problèmes. Et je suis le confident. Ils me les font partager. Tous. J’ai le droit à tous les détails. Comme si j’en avais quelque chose à faire. C’est pas vital pour moi. Connaitre leurs petites secrets. J’en ai rien à foutre. Mais ça. Ça ils n’en savent rien. Je dois pas être assez important pour qu’ils remarquent mes états d’âme. Pour qu’ils essaient de voir quand ça va pas. A quoi bon ? Parce que j’ai un joli sourire. Très joli. Très factice ces derniers temps. Aussi.

Je veux pas de leur amitié. J'en n'ai pas envie. J’en ai besoin.

Je ne suis pas ce que je prétends être. Je ne suis pas moi. Pas complètement. Qui peut ressentir ce que j’endure ? Derrière mes grands yeux. Innocents à ce qu’on dit. Trompeur plutôt. Dissimulateur. Ça aussi ils ne le sauront jamais. Parce que c’est un secret. Du genre qu’on n’a pas envie de révéler. Parce qu’ils en auraient rien à faire. Et que leur indifférence, ça serait encore plus dur. Tout sauf ça. Je peux tout supporter. Mais pas ça. Je ne suis pas comme eux. Et on condamne la différence. J’essaie d’avancer sans faire attention. D’ignorer les pics douloureux chaque fois qu’ils se détournent. Sans rien laisser paraitre.

Je leur en veux. Parce qu’ils n’avaient pas le droit.

Pas le droit de m’abandonner. Pas le droit de ne pas faire d’efforts. C’est injuste. Qui peut me dire pourquoi ? Pourquoi ils ne savent pas ? Parce qu’ils n’ont rien vu. Ils n’ont pas fait attention. Pourquoi faire ? Je dis jamais rien. C’est personnel. C’est pas important. C’est destructeur aussi. Mais y a personne pour me dire quoi faire. Y a pas de mode d’emploi. Faut dire que je commence à me lasser. C'est crevant. Je cache tout. On sait jamais. Ils exploitent la moindre faiblesse. Peut-être pas volontairement. Peut-être pas consciemment. Mais ils le font quand même. Tous. Un jour ou l’autre.

Je fais semblant. Bien sur que je fais semblant.

Tout le temps. Je suis une image. Oh une très jolie image. Lisse. Nette. Sans problème. Ce n’est qu’une image. Une protection. Dérisoire, certes. Mais crédible. Tellement, tellement plausible. Qui irait imaginer le contraire ? Pourquoi jamais personne n’a jamais pensé le contraire ? Parce que j’attends toujours d’être seul pour pleurer. D’être seul pour souffrir. J’ai toujours été de ceux qui souffrent en silence. C’est indécent d’étaler ses malheurs. Non pas que j’ai été élevé comme ça. Je suis comme ça. Reflexe d’auto préservation ? Défense naturelle ? Allez savoir. Ah non. Vous ne savez pas non plus.

Je ne veux plus de promesses. Ça se trahit une promesse.

Je suis épuisé. Je tiendrais plus longtemps. Je porte un masque. Tout le temps. Un beau masque. Tellement beau que c’en est incroyable. Qu’il marche encore. Avec tout le monde. Sans arrêt. Mais ça reste un masque. Et il n’y a personne pour voir au travers. Regarde. Regarde-moi bien. Différencie la réalité de ce que tu crois voir. De quoi j’ai l’air ? Personne ne sait. Personne ne peut répondre. Ou personne ne veut répondre. Parce que c’est impossible pas vrai ? Je suis bon comédien. Mais pas à ce point là. Pas au point de ne rien laisser passer. Y a forcément quelqu’un qui a du voir. Au moins un peu. Juste un petit peu.

Et je veux qu’ils regrettent. Mais ils ne sauraient même pas pourquoi.

Les mensonges. Une fois. Deux fois. Trois fois. Un cercle vicieux. On n’en ressort pas. Et moi. Moi j’étais en plein dedans. Illusions et faux semblants. Il faut sourire.Toujours sourire. Ne rien laisser paraitre. Le monde est impitoyable. C’est la loi du plus fort. Et j’ai jamais étais fort. Sauf en mensonges. Apparemment j’excelle. Je sais même plus pourquoi je l’ai fait la première fois. Mais qui s’en souvient ? Je pourrais parler des heures. Ou me taire des jours entiers. Qu’ils ne verraient toujours rien. Mais je vais finir par craquer. Parce que j'en peux plus. Et que j'en ai tellement besoin. Trop besoin.

J’aimerais briser la glace. Et ne pas me noyer.

J’aimerais montrer ma douleur. La vraie. Celle qui te percute sans que t'y comprenne rien. Juste un peu. Pour qu’ils voient comment c’est. En vrai. Mais pitié. Pourvu qu’ils ne remarquent rien. Et moi j’écoute. Je console. Je rassure. Mais je partage pas. Pas question. Avec qui de tout manière ? Pour dire quoi ? J’ai même pas de raison valable. Valable pour eux. Parce que moi je sais. Et ça me bouffe assez pour le comprendre. Y a des limites à tout. J’ai franchis les miennes. A quand le point de non-retour ? Est-ce qu’ils s’en rendront compte avant ? Est-ce qu’ils y croiraient vraiment ? Non. Ce n’est pas une blague. Je ne joue plus depuis longtemps.

Je veux arrêter de me poser des questions. Parce qu’il n’y a personne pour y répondre.

Mais de quoi je me plains ? J’ai tout fait pour. Je sais. Je sais que c’est à cause de moi. De moi et de mon besoin viscéral d’Amour. De Reconnaissance. Trop d'attentes. Trop de déceptions. Trop. Mais je suis pas tout seul. Je sais que c’est en parti leur faute. Ils m’ont tout pris. Sans rien en échange. Ca marche pas comme ça l’amitié. Mais qui s’en soucie ? J’ai mal. Mal à en crever. J’ai besoin d’aide. Non. Non je ne vais pas bien. Je le dis jamais à voix haute. Pourquoi faire ? Ils m’écouteront pas. Ou si peu. Et que ça me suffisait pas. Evidemment que c’était pas assez. Qu’est-ce que je pourrais leur dire si j’en avais l’occasion ?

Je ne veux pas de leur pitié. Je ne veux pas de leurs consolations pathétiques.

 

Faudra leur dire.

 

 
 
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