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au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Le rôle de ma Vie
Par Lord Ena
Originales  -  Général  -  fr
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    Chapitre 1     1 Review     Illustration    
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Disclaimer : Original powaaaa ! Epoque contemporaine, monde contemporain, personnage de la porte d’à côté (j’aimerais bien…).. Bref, pas de reprise, tout de ma tite tête, à par l’image d’illu qui, je trouve, collait bien au perso. 

Raiting : Rien de bien méchant, juste un petit passage à ne pas mettre sous tous les yeux. Si vous trichez sur votre âge, sautez-le !!

 

Blabla de moi : OneShot victime de la folie des défis avec mon comp de lien « Tak’ ». 

                Conditions dictées : écrire un one shot (entre 5 et 10 pages grand max, déjà un vrai défi !!) qui doit absolument comprendre les 6 mots suivants (3 de chacun de nous) :

 

Pirate                      maquillage                         yaoi                       monstres            verveine-citron                               béquille

 

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Mais par les moustaches de mon arrière-grand-mère, je vais finir par l’étriper cette baudruche ! Qu’il me marche encore une fois sur les pieds en plus de me souffler son haleine d’ail que je vais vraiment dégager mon éternel sourire niais et conciliant pour lui remettre la cervelle en place ! Non mais, il croit quoi celui là ? Que son ablation du cerveau lui permet vraiment tout et n’importe quoi ? Que je suis un vampire pour me postillonner ces germes aillés au visage à chaque passe ? Que Mr. Perroni  le paie pour transférer la dimension 3D de mes pieds vers une mise à jour en 2D ? Non mais c’est pas possible d’être aussi con quoi !!

 

« Mais tu nous fiches quoi Aldebert ? Otes-moi ce fichu bras de ton visage ! Le Mousse recule devant l’autorité du Capitaine, mais à aucun moment il ne montre une quelconque peur face à lui ! »

 

« D’solé M’sieur Perroni, je voulais juste tester une autre dimension du personnage. Je me suis dit que rajouter un faux-semblant de peur par ce geste pourrait davantage jouer sur le double-jeu du Mousse. »

 

Rajoutais-je nonchalamment tout en repoussant de ce bras fatidique l’imposant « Capitaine » vérolé pour le dépasser et reprendre une énième fois cette scène horripilante. Pourquoi donc Mr. Perroni a-t-il engagé l’autre imbécile ? Bah, moi on me paie pour jouer, pas pour penser, comme vient de le rajouter Mr. Perroni justement, alors… Je hausse les épaules, et on recommence. Je vais bien finir par apprendre à passer outre mon désagrément, non ? Ou à éviter ses pas et haleine putride par un habile tour de passe-passe… Je suis acteur-danseur, quelques pas roulés et un ou deux déplacements de hanches subtiles devraient bien faire l’affaire. Je serais meilleur que l’autre phoque. Ce sera mon but dorénavant, au moins jusqu’à 21h, la fin de notre séance de travail pour ce soir.

Je suis quelqu’un qui sait se trouver des rêves et aller jusqu’au bout, moi madame. Et au moins ça me distraira.

 

¤

¤

¤

 

21h23. L’heure du thé au navet. Une référence à la con que je vous expliquerai une autre fois, là je suis crevé et plein de sueur, j’ai un peu autre chose en tête, vous m’excuserez m’sieurs dames. Mr. Perroni c’est un vrai tyran qui nous ronge jusqu’à la moelle, nous faisant faire autant de sport en une séance de 3h que pour un véritable match de Tennis. Bien que je n’ai jamais essayé sport, mais je suis sur que ça ne peut pas être pire. Un véritable tyran je vous dis, un monstre à la gueule béante, aux cordes vocales démesurée, à la moustache hirsute et serpentesque sans parler de ces costumes dépassés tant de mode que de couleur… Une œuvre de musée à lui tout seul, mais un vrai génie. Bien pour ça que je suis là, à me trémousser sur scène d’ailleurs.

 

Bon, pas je ne les aime pas tous mes collègues là, Lucy est d’ailleurs bien mignonne avec sa bouche en cœurs, ses grands cils et son regard qui brille lorsqu’elle essai de me retenir, mais elle n’est vraiment pas mon genre, sorry ma jolie ! Dans une autre vie peut-être ! Et puis je n’aime pas mêler boulot et plaisir, ça finit toujours mal ! Tu ne m’en voudras pas hein ? Allez okay, on prendra un verre ensemble courant de la semaine. Eternel sourire gentillet de ma part, surement un peu trop niais et ouvert, c’est fou comme tout le monde m’aime rien que pour ça. Mes yeux qui sourient presque autant que mes lèvres et mon visage qui ne fait jamais la gueule. Si vous saviez mes amis ! Une foutue manie bien utile, un masque vraiment collant, le meilleur rôle de ma vie !!

 

« Allez, je vous aime tous, mais là faut que j’y aille, je dois aller bosser !! A la séance prochaine les gars ! »

 

Je chope mon sac « old school » râpé et pseudo-rapiécé pour me jeter à toute blinde dans le couloir pour débouler dehors, dans la nuit Parisienne, son odeur, sa moiteur et son obscur présence. Une étreinte aussi douce et collante que celle d’une femme. Probablement mon amante préférée. Ah que j’aime Paris !! J’en suis tellement amoureux fou et aveugle que je manque de faire rejoindre le Paradis à une vieille… Quoi que l’Enfer serait plus approprié pour cette momie..Pouah la malédiction !!

 

« Sorry m’dame, je regardais pas où j’allais. Acceptez mes excuses, siou  plait merci ! »

 

Déballais-je  sans prendre le temps de m’arrêter. Je ne suis pas quelqu’un qui aime prendre le temps de grand-chose. Je vis dans l’instant, dans le changement et l’accumulation. Une vraie pile. On me l’a déjà reproché d’ailleurs. Mais pas longtemps, je n’aime pas les prises de tête, c’est fatiguant.

 

Quelques virages plutôt bien pris et me voilà en bas de mon escalier sans ascendeur que je grimpe 3 par 3. J’ai de longues jambes et un bon souffle, ça aide. La voisine du dessous à plus de mal, surtout avec ses courses. Je l’aide souvent, c’est dans ma nature, je n’y peux rien. Je suis quelqu’un de bien, même sans le faire exprès.

 

Et zut, j’avais encore oublié de fermer ma porte à clefs. Bon, ben c’est pas aujourd’hui qu’on est venu me piquer ma PS3 ni mon tas de linge sale, l’honneur est sauf.

 

21h34. Je crois que j’ai battu mon record. Je jette mes fringues un peu partout en avançant dans mon appart avant de finir à poil dans ma salle de bain, sans avoir oublié d’allumer mon pc dans le salon –super important- et de rejoindre la douche. L’eau chaude coule sur mon corps telle une cascade bienfaitrice, emportant avec elle ma sueur et son odeur, les remplaçant par une subtile douceur de crème-douche à la cannelle. Pouah que c’est bon ! Quasiment orgasmique ce turc après une dure journée de labeur ! Mais je n’ai pas le temps de me languir sous cette douce caresse, d’autres m’attendent.

 

21h48, mon peignoir rayé sur le dos, un boxer propre blanc impeccable enfilé, je me faufile dans la cuisine, aussi grand qu’un placard à balais, ouvre le frigo, chope la bouilloire pour la remplir d’eau, l’allume, jette un main dans le frigidaire –oui je sais, laisser la porte de l’appareil détruit la couche d’ozone, mais j’avoue que la Terre que je vais léguer à mes descendants, je m’en contrefiche-, et attrape de quoi me faire quelque chose pour me remplir l’estomac. Hop, sandwich thon-tomates-mayonnaise-ketchup,  avec un reste de tarte aux pommes de la voisine du dessous comme dessert, parfait. Ca ira très bien avec ma tisane Verveine-citron journalière.

 

Je déguste donc mon repas calmement en prenant mon temps comme il se doit. 10 min et 15s ça va non ?

 

Puis direction le coin du salon qui me sert de piaule avec mon canapé-lit qui doit dater de mathusalem et mon armoire prête à s’écrouler. Il s’agit de se trouver une tenue correcte maintenant. Bon, il me reste quoi ? Ma superbe chemise noire cintrée doit trainer en boule dans un quoi de l’appart, tout comme celle sans manches aux superbes boutons gravés et au col en pointe sublime offert par mon ex. Quoi que je me demande si ce n’est pas celle-là qui a passé un mauvais quart d’heure la dernière fois que je suis sorti… Et merde si ! Je l’aimais bien celle là ! Bon si je trouve le temps, je la filerai à Ardonis de la troupe, la costumière, un petit sourire et la magie de mes magnifiques yeux verts émeraude devraient suffirent à tout lui faire accepter. Quoi que la dernière fois que je lui ai demandé un service, j’ai fini les cuisses écartées entre deux penderies de fringues…

 

Oh, pas que c’était désagréable, mais j’ai déjà connu plus doué qu’elle. Mais si jamais il faut en repasser par là… prendra juste un peu plus de temps qu’un simple sourire.

 

Humm et si je mettais ce T-shirt ci avec mon baggi noir  à sangles ? Celui qui me moule superbement les fesses ? Comment ça quel T-shirt ? Oui c’est vrai, j’ai oublié un instant que je devais tout vous décrire. Et bien le blanc voyons, le « Dead’s head » avec la tête de mort stylisée tout en noir qui ressort parfaitement sous les UV de la boîte. Un T-shirt serré bien sûr, prit une taille en dessous de la mienne rien que pour ce but-là. C’est bon vous voyez maintenant ? Parfait.

 

Wear-style,ok.

 

Le maquillage maintenant.

 

Oui je me maquille, vous avez un problème avec ça ? Si oui vous pouvez changer de page. Non ? Et bien silence derrière les écrans alors.  Qu’est-ce que je disais ? Ah oui, le maquillage. Je le fais tous les jours, un petit coup léger de khôl sous les yeux, parfois si subtile que pas mal de gens pensent que je suis naturellement comme ça. Mais pour les soirées, c’est une autre histoire. Surtout celles où je vais. Là mes yeux deviennent vraiment noirs, aussi sombres et en valeurs que les braisent incandescentes des démons.  Mais juste les yeux, rien d’autre. Ca évite de s’y perdre lorsqu’on me contemple.

Ah si, un peu de brillant à lèvres qui en plus de les faire resplendir, me les fonce un peu.

 

Voilà, un coup de déo’ FreshIsMan et le parfum assorti, légèrement acidulé, une bonne dose de gel « ultra résistant, ultra doux, effet mouillé garanti » et la phase SDB est finie.

 

Je resserre mon collier de cuir-création-unique autour de mon coup, enfile mes mitaines assorties et noue mes rangers avec le pantalon légèrement emprisonné de ces dernières.

 

Bon ben je crois que je suis prêt !

Un dernier coup d’œil au miroir pour vérifier. Humm oui je suis pas mal ! A quoi je ressemble ? Et bien un jeune homme de 20 piges, 1m82 pour 67 kg, pas un pète de graisse, que du muscle et des abdos avec une ossature plutôt fine. Je suis danseur, ça aide.  On est plus du genre souple léopard que mastoc lion dans notre boulot. Même si comme partout il y a des exception. L’autre morse par exemple…

Mais ce n’est pas le sujet, c’est moi. Je suis roux, et oui, mais non je ne pus pas, c’est quoi ces préjugés débiles ? Et je pense valoir bien des donzelles à la tignasse de feu… J’ai un putain de charisme, surtout niveau sensualité et j’attire les gens comme des mouches. Les dépravés aussi mais bon, j’y peux (presque) rien. Cheveux coiffés-décoiffés. Des lèvres bien dessinées et à croquer d’après les gens que je fréquente. Quand au reste, je vous laisse l’imaginer…

 

Je passe mon manteau sur mes épaules d’un mouvement rapide d’habitué et me voilà reparti. Je pense même à verrouiller la porte cette fois ! Il m’arrive souvent d’avoir des éclats de génie.

 

22h59, me revoilà dehors. Je ne cavale pas, mais je suis loin de marcher calmement dans la rue. Et que je danse à moitié en prenant tout le trottoir, et que je tangue de droite à gauche  avec d’amples mouvements des mains, et que je salue de façon fort amusée les quelques passants que je croise tout en sifflotant et chantonnant. Oui je suis un joyeux drôle, ou un drôle jovial, mais je suis quelqu’un naturellement de bonne humeur et en plus de suis contagieux. L’homme parfait, non ?

 

Allez, assez ris. Nous y voilà. L’Antre Du Lord. Une boîte de la capitale à la mode mais réservée à un public plutôt avertis et ouvert d’esprit.  Et à la mode gothique qui plus est. J’entends déjà les palpitations de la musique, le rythme enfler mes veines…

 

Un sourire au videur et quelques échanges de billets pour me donner le droit divin d’une soirée dans L’Antre et je pénètre les lieux. De suite le cœur du monstre m’atteint,  je sens son ambiance sombre et rocambolesque m’envahir, les néants parcourir mon épiderme, mon adrénaline parcourir mes veines. Humm qu’est-ce que ça fait du bien ! Je nous promets une excellente soirée.

 

Un coup d’œil connaisseur sur la faune du soir me le confirme. Et j’ai déjà capté quelques regards retour. Je ne vais vraiment pas m’ennuyer.

 

Avant toute chose, de quoi entretenir la flamme naissante : un verre. Je zigzague donc entre les personnes, guettant sans relâche mon but ultime du moment. Oui, comme vous avez dut le remarquer, je peux être assez monomaniaque, j’ai parfois du mal avec le multitâches, ça met mon processeur  en déroute et après on doit rebouter tout le système, la merde quoi.

 

« Vendui’ JL, la forme ce soir ? »

 

Vendui’, du langage venant d’un autre monde. Je vous raconterais ça une autre fois. Concentrez-vous, voulez-vous ?

 

« Hey, mais qui voilà donc, ce sacré Al’ ! Ca faisait un bail mon gars, tu étais passé où ? »

 

« La Fac, les cours de danse et des histoires à la con. Tu sais que mes vieux on voulu me sucrer ma pension ? »

 

« Quoi ? Encore ? Ils te refont encore le coup ? »

 

« Ouaip. Ca doit être Alzheimer. Du coup j’ai dut leur balancer les lois à la tête et menacer de porter plainte ! Ils devraient au moins attendre 3 ou 4 mois avant de recommencer leur petite crise d’ado. Mais je te dis le bordel que ça a été… »

 

« J’comprend. Bon, je t’offre quoi pour fêter ça ? »

 

Et premier verre d’offert. Faut dire que c’est un sacré ce JL, Jean-Luc pour les non-initiés. Une armoire à glace extraordinairement agile pour sa carrure. Je ne l’ai jamais vu renverser un seul verre. Et il fait des putains de cocktails !

 

Rester trop longtemps les fesses posées au même endroit et ça me démange. Et il faut avouer que comme toujours, les ‘tails de JL montent vite à la tête. Je le laisse donc à ses autres clients, abandonnant aussi le groupe de gourdes aux couettes vraiment trop gamines qui tente de m’aborder et accessoirement de me draguer sans aucune classe depuis au moins 10 longues minutes… Je leur frôle même la joue avant de partir, pour ne pas trop les laisser sur leur faim. Je suis vraiment trop bon, un vrai Prince…

 

Et la musique se fait mienne. La piste de Danse mon terrain. Je sens le rythme prendre possession de mon corps et je lui laisse les rennes. Je ne suis pas futur danseur pro pour rien, je gère. Et j’aime ça. La danse est ma drogue, et je lui suis essentiel moi aussi. J’ai dut être créé pour elle, cela ne peut-être qu’ainsi…

 

Oui je sais, je divague parfois un peu, mais ai-je vraiment tord ? Que ce soit le fruit réel de mes pensées ou le résultat de ce je viens de prendre, quelle importance ?

 

Les chansons se suivent, la foule danse et se condense, on se frotte et se tripotte. La damoiselle que j’ai actuellement en face de moi est vraiment à croquer et j’avoue commencer à me sentir un peu à l’étroit dans mon pantalon. Je suis d’ailleurs sur que ce détail se voit presque aussi bien que le dessin de tête de mort au milieu de mon T-shirt sous UV, c’est dire…  Sa jupe blanche à volant qui se lève et dévoile ses jambes délicieusement galbées, enfermées sous ses bas résilles tendancieusement excitants… Notre danse est loin d’être innocente, tout comme les verres que nous nous offrons.

Je passe « accidentellement » mes  doigts sous sa jupe, frôlant le galbe de ses fesses. Elle répond en se coulant contre moi, profitant du changement de musique pour se frotter  langoureusement, augmentant encore la turgescence qui gonfle mon bas-ventre… Ah la garce !

 

Une main, un bras, une traction. Nous transcendons la masse pour nous diriger vers un lieu sacro-saint : les toilettes. Pas le temps de jouer les fines bouches, je vérifie juste qu’il n’y a pas d’accident majeur et nous nous y engouffrons.

 

Ai-je mis le verrou ? Aucune idée, je m’en fiche.

 

« Rhaaaa… »

 

Ah putain !! Elle sait y faire ! Je pose sans y penser une main sur sa tête pour suivre son mouvement, enfonçant mes doigts dans ses fins cheveux teints en noir ébène, me concentrant sur la douce sensation brulante qui me prend. Et je gémis. Je n’ai jamais été très calme quelle que soit la situation, ni très silencieux. Celle-là ne fait pas exception. Sentir et imaginer sa bouche autour de mon sexe, sa langue caresser mon organe ainsi érigé… Une vraie torture !!

 

« ‘tain, si tu continues de me regarder ainsi en même temps… »

 

Je n’ai jamais sus résister aux regards et leurs connotations. Alors voir une magnifique nana vous sucer tout en plongeant son regard infiniment provocateur dans le votre…

 

« Ahhh.. »

 

A son tour de gémir.  L’ayant écartée d’un mouvement ferme de mon centre du plaisir, je la plaque presque sans douceur contre la paroi de la cabine, une main sur son cou juste sous sa mâchoire, l’autre disparaissant sous les volutes de sa jupe, cherchant sa peau douce et chaude. Mes lèvres glissent sur le fil de son menton, plongeant vers son cou que la force à offrir, goutant sa peau sucrée, mordillant un instant avec d’y imprimer un suçon alors que mon autre main vient de remonter l’intérieur de sa cuisse pour dépasser la limite de coton plus que moite qu’elle y a trouvé. La fille se tortille convulsement contre moi, étouffant plusieurs gémissements tout en écartant davantage les cuisses.

 

Ah, un ticket de métro. L’épilation de la fille. Je m’en amuse une seconde avant de laisser mes doigts jouer avec la fente de ses lèvres intimes, la faisant frémir d’impatiente. Je les sépare doucement, frôlant un plaisir encore plus défendu. Son gémissement en est presque suppliant.

 

Et le reste ne regarde que moi. Il faut bien un peu entretenir le mystère entre nous, non ?

 

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Ah ! Ca fait du bien par où ça passe, je ne vous le fait pas dire ! Replaçant quelques mèches éparses en arrière d’un mouvement de la main, j’entends la porte de chiottes claquer derrière moi alors que je rejoins les lavabos de la pièce exigüe. Toujours se laver les mains, un mot d’ordre. Un coup d’œil dans le miroir. Sourire ok. Maquillage ok. Haleine ok.  Un coup d’œil à ma braguette, je ne voudrais pas avoir l’air du dernier des sots à ressortir d’ici avec l’oiseau à la vu de tous, surtout avec mon caleçon blanc et les UVs. Bref, vérifications ok.

 

La musique tambourine même à travers les épaisses portes taguées des latrines, et son souffle me prend au visage alors que je reviens vers le centre de l’attention. Une véritable cacophonie, mais quel plaisir ! Je ne pourrais vraiment pas vivre sans musique et danse. Sans pas mal d’autres choses aussi en fait. Je suis ce que l’on nomme un hédoniste, quelqu’un qui aime la vie, qui la croque à pleine dents.

 

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5h37. La contagion est totale, nous sommes tous atteints, quelque soit nos origines, notre sexe ou nos préjugés. Marchant tels des automates dans les rues baignées du sommeil matinal, nos pas sont trainants, notre démarches saccadées et vacillantes. Nos regards fous et vides perturbent les quelques rares passant que porte Paris en cette heure-là. Nous sommes les Zombies de l’Aube, les sans-âmes qui sucent la capitale la nuit, jusqu’à la moelle et qui en ressortent vidés, pourtant pleins de leur jeunesse décadente.

 

Je ne ressors pas du lot. Les yeux m’en tombent et je dois avoir le cerveau aussi atomisé que mes homologues de séries Z,  les fringues défraichies au possibles, une intolérable odeur de sueur, de muscs et de fumée. Moi aussi je suis d’un autre monde, je fais fuir les vivants.

 

« Fait chier ! »

 

Pour une fois que je ferme cette foutue porte ! Cette fichue clef ne veut pas rentrer dans le trou ! Mon lit est bien la seule pensée qui envahit mon esprit, le Saint Graal, le But Ultime, la Faveur Divine !

 

Ah ça y est ! Sésame ouvres-toi ! Le Paradis s’offre enfin  à moi, l’Archange Aldebert –prononcez Al-2-ber-te au fait, merci- ! Je sens les volutes  du lieu saint m’envahir ! Victoire !

C’est donc sans une once d’hésitation que je traine ma carcasse vers mon pieu, prenant tout juste le temps d’oter mes shues pour m’écrouler sur mon lit pas fait. J’attrape mon gros oreiller d’un geste mécanique, le fourre sous ma tête sans le lâcher du bras, comme le meilleur des amants, et je pars immédiatement en vrilles pour un rdv privé avec Morphée...

 

¤

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Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !!!!

 

Hein ? Que ?! Quoi ?

 

ZBAAAAMM !!

 

Et merde…Une jambe encore accrochée à un bout de couverture, je viens de dégringoler de mon pieux. De tomber du lit oui, littéralement. Et putain ça réveille ça ! Aller simple du monde des rêves à la dure réalité, très dure même…

 

DRiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !!

 

« Oui oui ! J’arrive » !!

 

Rhaa mais quelle idée de lever les gens à cette heure la, c’est pas possible ! 11h du mat sur le portable… Je viens à peine de me coucher ! Un peu de pitié pour les jeunes siou plait !

 

En presque deux bonds et trois mouvements, j’suis devant ma porte que j’ouvre un peu trop violement.

 

« Oups sorry. »

 

Faillit m’étaler sur la personne-de-l’autre-côté-de-la-porte. Je crois qu’il a eut plus peur que moi…

 

« Monsieur Fox ? »

 

« Oui oui. »

 

Il a vraiment eut l’air soulagé…Ils les engagent où leurs postiers maintenant pour flipper devant un jeunot aux yeux de panda ? Bref, je soupire, me frotte un instant les yeux pour en retirer quelques grammes de fatigue, et attrape le stylo qu’il me tend pour signer le reçut.

 

Allez hop t’es mignon mais j’ai autre chose à faire. J’le remercie à moitié en grognant, cale le colis sous le bras et retourne dans mon antre. Et non je ne suis pas grognon le matin, juste que 3h de sommeil ap une soirée comme ça sans parler des cours et des répet’..C’est dur. Mais maintenant c’est trop tard, j’ai toujours eut du mal à me recouché, foutu postier !! Pour la peine j’ouvrirai pas le paquet avant ce soir. Vengeance personnelle.

 

Quelques minutes plus tard, j’hume la douce odeur de café qui s’élève dans la cuisine. Rhaa ça c’est un truc qui fait du bien ! La caféine c’est la vie ! Surtout le matin !!

 

¤ Musique d’ouverture Windows¤

 

Mon pc s’allume alors que je m’installe à moitié penché, en tailleur sur ma chaise tout en versant trois tonnes de sucre dans mon café salvateur.

Ma petite habitude du samedi, mon interlude, mon vice hebdomadaire. Enfin l’un de mes vices. Mais lui et moi on a rendez-vous tous les samedis.

D’un geste mué par l’habitude, je maîtrise le pad et crée une fissure dans la toile du Web pour lui imposer ma volonté, retrouver mes marques, ouvrir ma fic.

 

Oui oui, je lis des fics. Ne faites pas genre vous ne savez pas de quoi je parle, je sais que c’est faux.

 Et bien voila, moi aussi j’en lis. Au moins une régulièrement, j’ai d’ailleurs assez tanné l’auteur de mes reviews pour qu’elle la continue. C’est mon petit rite sacré du samedi post-fête, mon entre-deux à moi, ma pause littéraire.

 

Si elle est bien ? Evidemment ! Je vous donnerai le lien la prochaine fois, mais là laissez-moi lire tranquillement, merci. En plus elle m’a promit un petit lemon cette fois-ci, enfin.  Oui un lemon yaoi. Chut maintenant. Quoi ? Oui j’aime le yaoi, j’aime les hommes. Oui les femmes aussi, vous l’avez bien vu. Oui je suis bi donc, vous êtes perspicace. Vous pouvez vous taire maintenant ?

Bien. Je vous en remercie.

 

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« Et on tourne doucement sur la droite, voilaaaaa. Puis petit pas chassé pour la putain du Capitaine, Grand pas foulé pour le Mousse. Paaaarfait ! »

 

J’ai la tête vide et le regard lointain, tout en moi ne se concentre plus que sur une chose : mon corps, mes mouvements,  la scène et la danse. Même l’haleine de Gros Phoque ne m’atteins pas. Je plane, je vole, je suis moi. Ce n’est pas pour rien que Mr. Perroni est venu me chercher lui-même après une représentation inter-facultés.

 

Je sens les lattes du plancher sous ma plante de pied, je les caresse doucement, les frôlant un instant pour les provoquer celui d’après, les faire gémir, crier mon absence, jalouser leurs voisines. Tel l’agile bambou, je me courbe pour éviter l’attaque du Capitaine après la mutinerie et la découverte de mon rôle dans l’histoire, la rapière m’effleure le torse lorsque j’entame un gracieux pont arrière pour culbuter un peu plus loin et me réceptionner près du mat. Je n’ai rien à envier aux acteurs de Matrix.

Et le monde tourne, tourne, tourne…

 

« Bien. Parfait les enfants, arrêtons là pour ce soir. Nous reverrons les scènes de l’emprisonnement, de la planche et de la Cabine lundi. Pensez à votre texte ! »

 

Reprenant mon souffle, j’attrape un bout de tissu qui traine et m’adosse de bonne grâce au premier truc que je trouve, un épais coffre old style qui va superbement bien avec notre pièce d’histoire de Pirates. Le genre de truc qui vous file un sacré coup dans le palpitant lorsque vous tombez dessus au beau milieu d’une île déserte, promesses de milles trésors et milles morts.

 

Mon esprit divague quelques secondes, jouant entre les flots, profitant de cette saine fatigue qui m’envahit pour me montrer mon et merveilles et me faire oublier les affres de la chairs.

 

« Encore en train de roupiller, moussaillon ? »

 

« Hein quoi ? Non, je…hey !!! »

 

Alerte ! Alerte ! Problème avec Newton décelé ! Demande de solution ultra rapide !

Mais quel idée de me faire sursauter lorsque je pionce ! Je savais bien que Le Morse allait avoir ma peau un jour !  Je n’aurai jamais imaginé que ce serait de cette façon là par contre… parce que c’est dans un magnifique bordel que je vacille dans le vide,  embarquant la caisse avec moi pour me retrouver quelques mètres plus bas, un rendez-vous fracassant avec le sol. Il est fichtrement dur lui ! Et je pourrais probablement ouvrir une brocante avec la quantité d’objets démodés qui m’ont suivis dans ma chute sans fin…

 

Mais j’avoue que c’est davantage là douleur qui me vrille la cheville qui retient mon attention et me crispe le visage. Et la peur aussi. Pourvu que ce ne soit pas grave…Briser ma carrière pour un stupide coffre bancale ? Je crois que j’en ferais une syncope.

 

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Le tintement des fanfares, les néons rouges qui se poursuivent sans aucun espoir de rencontre alors que l’auto blanche traverse la ville pour me mener vers mon Destin. Tueur de Vampire est monté avec moi. Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ? Il est à pas eut assez que de bousiller ma vie, il veut s’en assurer en plus ?

 

«Suis vraiment désolé mon garçon, je ne voulais pas te faire peur…Suis vraiment désolé… »

 

Oui j’ai compris, tu le radotes depuis 5min. Ca te fera les pieds…Mais bien sûr je ne peux pas m’empêcher de l’ouvrir.

 

« Ne vous inquiétez pas M’sieur Duck, c’est surement pas grand-chose. Et puis ce n’est pas de votre faute. Qu’elle idée de se reposer les yeux sur le bord de la scène aussi ! Et je suis rassuré que vous me teniez compagnie, vous savez.. »

 

« Normal, tout à fait normal…. Ma faute… Plus personne d’autre à cette heure là.. »

 

Il n’a pas l’air d’avoir tout comprit…Et je ne comprends qu’un mot sur deux qui ressort de sa barbe touffue. Il doit avoir des gènes de nain, j’suis sur. Je soupir intérieurement. Quels imbéciles.

 

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¤

¤

 

Clop clop clop.

 

Clop clop-clop clop.

 

Clop.

 

Fichue béquille. J’ai l’air fin avec ça moi.

 
     
     
 
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