Je vous ai déjà dit que la Boite méritait tout mon respect ? Aujourd’hui encore, elle m’a apporté la connaissance. Et sur un sujet me concernant qui plus est ! Elle m’a parler de la nourriture des animaux de laboratoire dont je fais encore malheureusement parti puisque que ces bipèdes ignares ne m’ont toujours pas reconnu à ma juste valeur.. La parole, je sais. Taisez-vous. Je disais donc qu’elle m’avait une fois encore initié, m’apprenant que ce que servait de nourriture à ces pauvres bêtes même un rat n’en aurait pas voulut ! Je vous sur les mots, mais c’est dire si la qualité de nos assiettes est pitoyable ! Et dire que je m’en nourris depuis deux ans déjà.. A celle-ci j’impute mes maux de ventre, mes aigreurs d’estomacs et mes dérangements hormonaux !! Haaaaa pitance infâme vous ne m’aurez plus !! La Boite m’a initiée ! J’ai la connaissance ultime, je sais !! Il me faut du BIO ! Et non contente de me l’enseignée, la Boite m’a même montré comment reconnaître cette nourriture divine qui à grandit dans le respect de Dame Nature notre Mère à tous ! Le sigle ! Le logo ! Telle est la solution ! Et ne croyez pas que je suis de ceux qui discourussent sans agir ! J’entame sur l’heure une grève de la faim et ne me nourrirais plus que de nourriture saine ! J’ai dis ! […] Qu’il est cruel d’avoir faim ! Qu’il est difficile de lutter ! Et pourquoi donc après tout ? Ces croquettes infâmes ne m’ont jamais parût aussi délicieuses… Regardez les moi qui s’entrechoque dans notre bocal commun ! Des vertes, des oranges et des plus sombres.. Un délice de couleurs.. Et regardez celle-ci qui, malformée, n’est pas véritablement ronde.. Et cette odeur mes amis !! J’ignore royalement N°6 qui me regarde avec un mélange de crainte et d’incompréhension. C’est que je me suis hissé au sommet de notre hiérarchie voyez vous, il m’incombe par conséquent, le droit de diner le premier. Mais pas cette fois. Je sais et je veux aussi Je résisterais ! La boite n’avait pas le sigle, je l’ai bien vu ! J’en ai observé attentivement tout le côté droit ! Un doute me vint soudain.. La Boite m’a bien dit que le dit signe pouvait se trouver d’un côté comme de l’autre, aussi bien sur le dessous que le dessous.. Haaaa l’organisation humaine ! Et tout ceci pour une question de marketing ! Ne devrait-on pas justement le voir au mieux ? Stupides bipèdes ! Me voici dans l’obligation de jeuner jusqu’à demain ! Alors j’observerais le second côté de la boite et je saurais.. Point de sigle cette fois encore ni la suivante, je mordille les bords de ma cage, cette armure de métal, protection et prison, pour ne plus penser à la faim qui me ronge.. C’est dur.. […] J’ai le ventre creux et les côtes saillantes.. cela fait bien deux jours que je jeune pour protester contre cette bouillit infâme qui ne porte pas le sigle ! Et pour ceux de mon espèce et ce, malgré ma supériorité évidente sur cette dernière, il est bien trop aisé de maigrir.. Je me sens faible de corps mais plus fort d’âme et d’esprit : je résiste, je parviens à suivre mes conviction et la boîte la dit : bien peut d’humanoïdes y parviennent ! Je vais me hisser au sommet de la hiérarchie de la vie ! Et je parle d’élévation de l’âme, et comme toute élévation, elle demande des sacrifices : j’ai sacrifié ma place auprès de ceux de mon espèce. Ma faiblesse apparente ne me permet plus de les voir s’écarter sur mon passage –mais qu’importe puisque je ne me déplace plus ?- ni même de manger en premier –qu’importe puisque je ne me nourris plus ?-. La post doc s’approche de ma prison de métal mais je ne prends même plus la peine de lui jeter un regard. Je ne proteste pas davantage lorsqu’elle me saisit par la queue alors que je n’ai jamais véritablement apprécié d’être traité comme une vulgaire bestiole de laboratoire. Peut être bien que mon heure est venu.. A quoi ma dépouille servira elle ? Qui aura l’honneur de la disséquer ? Les premières années qui feront de mes organes une bouillit infâme dans leurs impatience maladroite comme ils l’ont fait de l’ex N° 3 ? Les masters qui me conserveront en vie sous anesthésie pour étudier une partie de mon anatomie in vivo alors qu’ils m’injecteront leurs drogues tout en ayant parfaitement connaissance des résultats pour l’avoir lut maintes et maintes fois dans leurs recueils de papier ? Me voilà isolé dans une seconde cage de métal, plus étroite.. au moins aurais-je le privilège de n’avoir plus à me préoccuper des autres pour mes derniers instants.. Certains humains prient mais pas moi. Je n’ai jamais réussit à apprendre l’une de leurs prières, la nouvelle recrue n’aimait pas entendre la boite nous parler de religion, la jugeant anti-scientifique. C’est stupide, à défaut de pratiquer, je pense qu’il faut au moins connaître. La post doc me couvre de nourriture, m’examine sous tous les angles.. Mais la boite m’a enseigné à tenir et je ne suis pas seule ! De nombreux humanoïdes ont commencé une grève de la faim pour protester contre leurs salaires trop bas et l’âge limites de leurs retraites ! Et d’autres encore manifestes pour je ne sais plus quoi.. La Boite me parle d’eux tous les jours, comme pour m’encourager.. me soutenir.. Je tiendrais ! […] La post doc m’emmène souvent avec elle, je dors dans la même pièce et je reste a ses côtés alors qu’elle n’a de cette de regarder une autre Boite.. en plus plats et avec pleins de boutons sur le bas.. Elle l’appelle Ordinateur. Mais c’est une boite qui ne parle pas beaucoup.. et quand il parle, c’est dans un langage qui m’est inconnu. La Boite me manque… Je passe de plus en plus de temps à dormir.. je m’affaiblit de jour en jour.. […] La brunette à piqué une terrible colère aujourd’hui.. Elle s’est mise à hurler partout, s’est arraché les poils du crâne, pleurant et hurlant en même temps. C’était épuisant.. Elle criait des mots que je n’ai pas compris, très vite et très aigu à Ordinateur. Elle s’est ensuite mise a bondir partout, frappant les mur de sa boite jusqu’à ce que l’ancien arrive en boitant vivement. Elle s’est excusé, à pointé d’un doigt accusateur Ordinateur et recommençant avec tous ces mots que je ne comprenais pas avant de s’excuser une fois encore et de fondre en larme dans les bras de l’ancien. C’est une chose que je n’ai jamais réussis à faire ça.. les larmes. J’ai bien essayé de me mettre de l’eau sur les yeux mais ce n’était pas pareil. Les humanoïdes peuvent les faires apparaitre directement dans leurs yeux et quand ils le désirent. Encore une chose dont ils sont capables et qui attestent bien de leurs supériorités sur nous.. encore une chose qui me rongera le cœur.. j’aimerais tellement être un humain.. L’ancien est parti, il l’a laissé seule. Elle est restée prostré un moment dans un coin de sa cage avant de s’approcher de ma cage, jetant un regard moribond à Ordinateur au passage. Alors elle s’est mise à me parler. Beaucoup, comme la Boite et rien que pour moi… Elle m’a raconté l’enfer de ces études, ces nuits passés sans dormir à avaler café sur café (je savais ce que c’était, la boite me l’avait montré et répété plusieurs fois entre les histoires, c’est que c’était important.) pour taper ce « putainderapportbordel !! » et la Ordinateur l’a lâché. Je pense qu’elle le vit comme une terrible trahison. Moi aussi au début j’étais triste quand la Boite se taisait. Mais après, j’ai compris qu’elle parlait de nouveau lorsqu’on lui caressait le ventre. Il ne fallait pas qu’elle soit triste pour cela ! Péniblement je me suis hissé sur mes pattes pour me rapprocher de son visage qu’elle avait posé contre ma cage. Et j’ai essayer de parler, encore et encore, pour lui dire que tout allait s’arranger, qu’il suffisait d’attendre que la nouvelle recrue arrive pour caresser le ventre de Ordinateur et la boite reparlerait.. Elle s’est écarté de moi au début, comme un peu effrayé.. J’ai été étonné puis elle à de nouveau posé sa tête contre ma cage et je suis retombé par terre. Je n’avais plus de forces. Elle m’a alors sortie de ma cage pour me poser dans sa main et contre son ventre. Je savais que ce n’était pas normal, que c’était un honneur alors je ne disais rien, je ne bougeais pas, de peur de lui rappeler que m’a place n’était pas ici mais dans cette cage à attendre qu’on vienne me découper. Et puis je pense que je n’aurais jamais eut la force de bouger de toute façon, alors elle était tranquille.. je ne la grifferais pas comme l’avais fait N°2, je ne mordrais pas non plus.. Je ne suis pas une bête moi ! Elle pleurait doucement, me disant qu’elle était foutue, qu’elle n’aurait pas la force de recommancer, elle parlait de disque dur, de mort, de grillé.. d’irrécupérable.. je n’ai pas tout compris mais je la regardais. Je regardais ces larmes apparaître miraculeusement au coin de ses yeux si complexes et si clair, si plein d’eau, pour s’en aller rouler sur ses joues et se perdre au coin de ses lèvres. Je l’ai écouté longtemps, plus qu’il n’aurait fallut, j’avais mal partout et quelque chose en moi était en train de se rompre, je le sentais. Mais elle avait besoin de moi, elle me l’avait dit.. Elle m’a dit tellement de choses.. des belles, des moins jolies.. elle m’a dit qu’elle avait honte de pleurer alors que moi j’allais mourir et qu’elle ne savait même pas de quoi. Elle m’a dit que tous mes résultats étaient positif, que je n’avais rien.. du moins rien en apparence, rien qu’elle ne pouvait diagnostiquer. Alors c’était pour cela toutes ses piqures, ses électrodes bizarres… Elle m’a dit qu’il faudrait faire d’autres analyses mais que jamais le labo ne dépenserait un centime pour un simple rat de laboratoire. J’ai soupiré un peu avant de poser ma tête contre son pouce. Je n’en pouvais plus.. J’aurais voulut revoir la Boite.. est ce qu’elle continuera à parler pour quelqu’un d’autres ? Surement… Je ne manquerais à personne.. je n’aurais pas droit à toutes ces fleures et cette boites de bois..comment déjà ? Ha oui, cercueil, ni au chant et au trompettes, ni aux coups de feu et aux tambours. Rien.. On me jettera à la poubelle comme on a jeter N°4, comme on jettera tout les autres, souvent en petits bouts ou en bouillis. Elle à rie à travers ses larmes, me dit qu’elle doit être folle mais qu’elle à l’impression que je la comprends. Elle me dit aussi qu’elle m’aime bien et qu’elle se prendra surement un rat après moi.. J’en suis heureux, elle me comprend !! Enfin !! j’ai réussit.. je n’avais pas la parole mais cette bipède m’a compris !! Je peur mourir alors.. Je suis heureux.. et triste aussi.. J’aimais la Boite, et ce bipède aussi.. Elle dit qu’elle va me trouver un nom et qu’elle m’enterrera devant la porte du labo, à côté des jonquilles jaunes. Je ne sais pas ce que c’est mais je suis heureux : je n’irais pas à la poubelle.. Le reste, je ne l’entendais plus trop, plus bien.. c’était loin, flou aussi.. La post doc avait recommencé à pleurer mais elle ne criait pas, elle pleurait tout doucement, contre moi, elle m’offrait ces larmes que je ne pourrais jamais verser… Je vais mourir mais je suis heureux.. J’ai été compris, j’ai eut un nom et je n’irais pas à la poubelle.. ¤----------¤ Voilà. C'était l'histoire d'une souris de laboratoire. Une souris qui, par le biais d'une mutation génétique, de l'évolution (qui n'est qu'une somations de mutations dont la selection naturelle à permi aux mutations favorables et neutres de se perpétuer de générations en générations) et de la folie d'un défific, à eut accès au terrible fardeaux de la conscience et de l'intelligence. L'histoire d'une souris qui, de par la Boite (télévision) à eut alors accès à la connaissance.. L'histoire d'une souris qui en à payé le prix. |