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Maintenant, dans ce train.
Par Kows
Harry Potter  -  Général  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     5 Reviews    
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Hello. me revoilà avec un minuscule OS sans prétention aucune. 

je l'ai écrit dans le train dans un état de fatigue assez avancé. (nooon, je ne cherche pas d'excuse voyons)

 

il parait que c'est encore plus fou et encore moins descriptif que d'habitude, selon une certaine personne qui aime les furets. il parait que j'aime qu'on ne comprenne rien à mes histoires.

 

et il parait aussi que je mettrais d'autres chapitres pour faire un recueil de petis OS dans ce style, et que tout n'est qu'une question de temps, toujours selon cette même personne qui voudrait parler fourchelang à un furet.

 

Bon.  Lecture. 

 ___

 

 

 

         Je suis dans un train et je ne sais où je vais.

Et ce, au sens propre comme figuré. Je vais le rejoindre, c'est la seule chose dont je sois certain.

Je regarde les plaines vertes défiler de plus en plus rapidement, et je me remémore la raison pour laquelle j'ai accepté ce départ précipité.

Je l'ai croisé dans un couloir du ministère et il m'a lancé: « sérieusement, t'as vu ta gueule? ». je m'apprêtais à lui rétorquer une parole coupant court à sa ô combien mature apostrophe lorsque je croisais mon reflet sur les murs anthracites de ce département. J'ai compris alors que nous n'étions plus au collège et qu'il ne m'avait pas juste balancé cette phrase dans le seul espoir de m'énerver. Et d'ailleurs, je venais seulement de m'apercevoir que son ton n'était même pas agressif. Ou presque pas. Il reste lui malgré tout ce qu'il a vécu.

J'ai découvert dans ce mur une vérité criante: je n'étais pas heureux. J'étais bien rasé, vêtu d'un costume droit bien coupé, des cheveux bien peignés et des chaussures noires bien cirées, la plume dans la poche extérieure droite du veston, le carnet dans celle intérieure gauche.

Présentable et sans valeurs.

Le pire à accepter comme étant mien restait ce sourire tellement commun et parfaitement hypocrite sur ma bouche.

J'étais un bon père de famille, un bon mari, un bon employé du ministère, et un connard de type malheureux.


J'ai soupiré. Il m'a alors tendu un rectangle en papier blanc, avec une gare, une heure et une date, dans une belle calligraphie. Rien d'autre.


« vas-y, je serai déjà là-bas. Je viendrai te chercher à la gare. »


Il m'a salué d'un léger signe de tête et a continué son passage dans le couloir des responsables des agents de sécurité, jusqu'à ouvrir la porte, et disparaitre.

Je suis resté au milieu du couloir en me demandant si cet instant faisait oui ou non partie intégrante de la réalité. Et quand mon pied droit s'est avancé, j'avais pris ma décision.


Je reviens au moment présent, et au dehors du train, par la fenêtre. La terre qui défile est rouge ici, les champs sont secs.

Je regarde mon reflet dans la vitre, et lui aussi semble me scanner pour finalement s'amuser grandement de la situation. Il se fout de ma gueule et tente de me lancer un signal. « Réagis. ». Il se moque de mon visage fatigué.

Je suis fatigué.


Je n'abandonne rien ni personne, je ne suis pas lâche.

J'étais juste stoppé dans ma course, je stagnais dans un monde qui avance à une vitesse folle. Et j'ai besoin d'un remonte-pente. S'il peut l'être, pourquoi me refuser cette chance?


Je ne sais pas ce qu'il va se passer par la suite. Est-ce un break de mon existence ou ma vie va-t-elle radicalement changer par cette rencontre?

Nous nous rencontrerons à la sortie du train. Il me dira « viens » et nous marcherons. C'est lui, la personne la plus inattendue pour ça, qui me montrera la vie. Et je sourirai.

Ou alors, il m'emmènera calmement dans des endroits sordides et désespérants pour me faire comprendre à quel point je peux être heureux. Que tout ne tient qu'à moi, qu'il suffit parfois d'une parole ou d'un voyage solitaire pour s'en rendre compte. Et je le remercierai.


Mais les hypothèses quelles qu'elles soient sont vaines. Il est nécessité de vivre le présent. À l'extérieur s'écoulent des kilomètres de champs de maïs. L'angoisse ne m'est d'aucune utilité. J'ai mal au cœur à force de voir le paysage à contre-sens, et je ne sais même pas si je vais bientôt arriver.


Je m'appelle Harry Potter.


Je suis dans un train et je ne sais pas où je vais.

 

 

 

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