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au 31 Mai 21 :
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Be Mine
Par LoveBB
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
One Shot - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     4 Reviews    
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Disclamer : Tout l'univers d'Harry Potter appartient à J. K. Rowling. La chanson qui m'a inspiré s'appelle Be mine, version de Ellie Goulding.

 

One Shot

Couple : Harry Potter/Draco Malefoy

Rating : T (enfin je crois...)

 

Merci aux Manychatteuses qui m'ont donné envie d'écrire

Bonne lecture

 

 

 

Be mine


It's a good thing tears never show in the pouring rain
As if a good thing ever could make up for all the pain
There'll be no last chance to promise to never mess it up again
Just the sweet pain of watching your back as you walk
As I'm watching you walk away
And now you're gone, there's like an echo in my head
And I remember every word you said

It's a cruel thing you'll never know all the ways I tried
It's a hard thing, faking a smile when I feel
like I'm falling apart inside
And now you're gone, there's like an echo in my head
And I remember every word you said

And you never were, and you never will be mine
No, you never were, and you never will be mine

For the first time, there is no mercy in your eyes
And the cold wind is hitting my face and you're gone
And you're walking away (away)
And now I'm helpless sometimes
Wishing's just no good
'Cause you don't see me like I wish you would

'Cause you never were, and you never will be mine
No, you never were, and you never will be mine

There's a moment to seize everytime that we meet
But you always keep passing me by
No, you never were, and you never will be mine

 

 

 

Tout à l'heure je suis tombé sur une photo de nous quand nous étions à Poudlard. A l'époque tu me cachais bien des choses...

 

Nous étions au début du mois de novembre. J'étais dans la Grande salle avec Ron et Hermione quand tu es venu me voir. Merlin ce que ça a dû te coûter de venir jusqu'à moi. Comme d'habitude tu te déplaçais de ta manière aristocratique, si typique de toi finalement.

-Potter il faut que je te parles. C'est important, m'as tu dit de ta voix trainante.

-Malefoy je ne suis pas à ta disposition, qu'est ce que tu crois ?! ai je répondu acide.

Tu m'as fixé pendant une bonne minute de tes yeux si gris. J'ai été surpris que tu ne réplique pas tout de suite d'une de tes paroles blessantes dont tu as le secret. Tu m'as tourné le dos et tu es parti. Ron en est resté bouche bée comme moi. Hermione elle, a froncé les sourcils... Je m'en souviens très bien tu sais. Si j'avais su ce que tu me voulais, je t'aurais sans doute couru après.

 

Cela faisait depuis la rentrée que tu ne m'avais pas adressé la parole, alors je ne me suis pas posé toutes les questions que je me suis posé par la suite.

On ne se battait plus, on ne s'insultait plus. A la rentrée je t'avais foudroyé du regard dès que je t'avais vu, mais toi tu as détourné les yeux. J'en ai été choqué je crois, et je t'ai insulté. Tu t'es arrêté dos à moi, j'ai vu tes épaules se tendre, mais tu n'as pas répondu, tu es parti. A partir de ce moment on a cessé de se ''parler''. Jusqu'à ce jour de novembre donc.

 

Après le petit déjeuner, Hermione, Ron et moi sommes partis en cours. Potion. Ô joie ! Snape était là bien sûr, devant la porte il m'a toisé de toute sa hauteur sans dire un mot quand j'ai passé la porte. Ce fut la première fois que je me senti mal sous son regard. D'habitude cela ne m'atteignait pas tu sais, mais ce jour là, il y avait ce je ne sais quoi d'impardonnable dans son regard. Nous nous sommes installés, Snape a levé sa baguette, écrit les instructions sur le tableau, s'est assis et s'est penché sur ses copies sans nous adressé un regard. Ron et moi étions plus que surpris qu'il ne dise rien. Aucune méchanceté sur nos cerveaux atrophiés, rien sur notre incapacité à comprendre ''l'art délicat des potions''. Rien ! Hermione s'est mise au travail et nous l'avons assisté comme on a pu. Ce fut le cours de potions le plus calme auquel je n'ai jamais assisté. Même Neville n'a rien fait explosé ! Les Serpentards n'ont fait aucun bruit et toi tu n'as pas levé la tête de ton chaudron une seule fois. Je le sais très bien, je t'ai observé du coin de l'œil tout le cours. Je me demandais ce que tu m'avais voulu le matin. J'ai haussé les épaules en me disant que si ça avait été aussi important que ça, tu aurais insisté. Mais on sait tous les deux que tu ne l'as pas fait.

 

Plusieurs semaines se sont écoulés sans que je repense à notre ''discussion''. On arrivait aux vacances de Noël et je me demandait ce que je pourrais offrir à Ron et Hermione. Je me souviens que j'hésitais entre un livre sur les Canons de Chudley et des ustencils d'entretiens pour balais pour Ron. Je voulais acheté une robe de soirée pour Hermione : elle avait bien assez de livres ! Nous passions le réveillon chez les Weasley. Toute la famille serait là ainsi que les parents d'Hermione. J'étais très heureux de faire enfin leur connaissance et de passer Noël avec ma famille.

Le matin du premier jour des vacances nous sommes aller à Préaulard pour prendre le train. Je t'ai vu, mais je n'ai pas fait attention bien sûr.

Les vacances ont été formidables tu sais. La bonne humeur était de mise, nous avons tous oublié les soucis de la guerre qui se profilait à l'horizon. Fred et George avaient préparé des feux d'artifices, Bill et Fleur nous ont annoncé leur mariage prévu en juillet, Charlie nous a présenté son petit ami. Nous l'avons rencontré le lendemain de Noël. Ce sont des petits détails, mais que veux-tu ? ils sont là, gravés dans ma mémoire pour toujours. A l'époque je me disais que c'était fabuleux : j'avais une famille, et pas n'importe laquelle en plus ! J'avais l'impression qu'on ne pouvait pas rêver une famille plus aimante et attachante que celle des Weasley.

 

Enfin le jour de la rentrée a sonné. Retour à Poudlard !

Bien sûr tu sais ce dont je vais te parlé maintenant : le jour où tu as pris la défense d'Hermione face à Parkinson. Je crois qu'il n'y a pas un jour où je ne pense pas à ce moment. Je crois l'avoir décortiquer une centaine de fois...

Nous étions dans le couloir du troisième étage, celui très étroit qui ne permet qu'à trois personnes de passer côte à côte. Tu es arrivé en sens inverse avec Parkinson et Nott. Ça n'a pas manqué, il a fallu que les hostilités commencent. Le hasard fait bien les choses non ?

-Dégage du chemin Sang de bourbe, laisse place aux vrais sorciers, cracha Parkinson.

Ron est devenu rouge de colère et j'allais moi même répliquer quand tu as prit la parole :

-Pansy chérie, tais toi. Granger est beaucoup plus forte que toi et elle pourrait sans aucun doute te battre facilement lors d'un duel.

Nous sommes tous restés bouches bées, sauf Nott qui paraissait toujours aussi impassible.

-Tu te sens bien Malefoy, ai je demandé bêtement.

-Merci de ta solicitude Potter, je vais très bien, et toi ?

Ron en a lâché sa baguette et Parkinson a sursauté quand tu m'as souri. Tu m'as souri ! Hermione m'a donné un coup de coude pour que je réponde. J'étais en état de choc tu comprends.

-Euh... Ça va Malefoy merci...

Tu t'es décalé pour nous laissé passer, Hermione a été la première à réagir, puis Ron et moi avons couru à sa suite.

Évidemment dès que nous avons pu en parler librement, tu te doutes bien que tu as été notre sujet de conversation pendant un petit moment ! Hermione a tout de suite décrété que si ton comportement n'était pas passager, il était hors de question que nous continuons à te haïr. Oui parce que, certes toi et moi nous nous disputions plus, mais tu restais notre sujet de haine et de mépris favoris... Ron et moi nous sommes regardé et on a ri. Comment pouvait-on ne plus te haïr après toutes ces années ? Cela paraissait impensable.

 

Le lendemain tu nous as salué par un hochement de tête quand nous nous sommes croisés devant la classe de divination. Le surlendemain Snape t'as mis avec Ron en binome pour préparer la potion. Quand on est sorti, Ron était assez pâle : il a dit que tu avais été gentil avec lui, même quand il s'était trompé d'ingrédient, tu a rigolé de sa bêtise sans mépris. Hermione a fait la moue, elle était perplexe. Elle ne comprenait pas, et moi non plus.

 

La vie continuait doucement au château, nous assistions ébahis à tes ''transformations''. Merlin ! Un jour je t'ai vu aidé un Poufsouffle de deuxième année à ramasser ses affaires étalés au sol ! J'ai cru que j'avais des visions. Ce jour là, Ron et moi t'avons vu pour la première fois mangé tout seul à la table des Serpentards. Hermione disait que tu venais souvent seul à la bibliothèque aussi. D'ailleurs c'est grâce à elle que nous avons commencé à nous fréquenter.

Nous étions en train de travailler à la bibliothèque, contraints et forcés par Hermione, quand tu es entré, les bras chargés de livres. Tu as fait le tour de la salle, mais il n'y avait plus de table libre. Hermione t'as tout de suite repéré, nous a lancé un regard lourd de sous entendus (et de menaces avouons-le) et t'as appelé.

-Malefoy !

Tu t'es retourné vers elle, surpris. Tu t'es avancé vers notre table d'un pas hésitant.

-Oui, as-tu demandé.

-Tu veux t'installer avec nous ? Nous révisons la métamorphose, a t-elle dit.

Ron et moi ne savions pas vraiment quoi faire. Je crois que Hermione a donné un coup de pied à Ron pour qu'il dise quelque chose parce que je l'ai entendu étouffé un juron.

-Euh.. ouais ce serait sympa ! On sera plus efficace comme ça.

Hermione fut vraiment surprise de la répartie de Ron mais ne dis rien. A la place elle me fixa avec de grands yeux. Elle s'imaginait sans doute qu'ils étaient devenus hypnotiques... En tout cas, je débarrassais rapidement la place en face de moi pour que tu puisses t'installer.

Tu nous as souri timidement et tu t'es installé à coté de Ron.

Je pense pouvoir affirmer que tout le monde était mal à l'aise. On se jetait des petits coups d'oeil qui se voulaient discrets, mais qui ne l'étaient pas. J'ai croisé le regard de Ron confus et je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire. C'était tellement comique cette situation ! Vous avez tous relevé la tête vers moi, interloqués. Finalement Ron s'est mordu la lèvre pour ne pas rire et Hermione t'as souri. Tu lui as rendu son sourire et on s'est enfin calmé.

-Bon aller ! ai-je dis. Au travail ! Alors je vous pose des questions individuellement sur la métamorphose ovidienne et vous répondez. On commence par Malefoy tiens !

Je te lançait un regard concupiscent en espérant que tu ne m'enverrais pas paitre. Eh oui, les vieilles habitudes sont tenaces, mais finalement tu as soutenu mon regard.

-Je suis prêt Potter.

Nous avons de cette façon, commencé à réviser. L'ambiance était studieuse, et nous avons, je crois, oublié qui tu étais. Le petit imbécile arrogant de ces dernières années était devenu un étudiant comme un autre, qui ne savait pas tout sur tout, qui posait des questions quand il ne comprenait pas et même qui nous aidait lorsque nous même ne comprenions pas. A la fin de cette séance de révisions, le malaise s'est réinstallé entre nous, mais Hermione (cette fille est un génie) a fait comme si de rien n'était, et nous a suggéré de faire une séance de révision potion le surlendemain. Nous avons acquiescé et sommes partis chacun de notre côté. Hermione avait cours de rune, Ron et moi sortilège, et toi... eh bien je ne sais pas.

 

Nous avons continué à réviser ensemble de semaine en semaine. Nos séances de révision étaient très agréables, mais elles restaient aussi très studieuses.

 

Un matin, nous avons reçu la Gazette du sorcier. Les préparatifs de la guerre ne s'étaient pas arrêtés pendant notre ''rapprochement'', et ce jour là, on appris que les Mangemorts avaient décimé un village moldu. J'étais de très mauvaise humeur, triste, enragé. Tu sais que je pense que c'est de ma faute, et ne rien pouvoir faire me rendait exécrable. Nous avions prévu une séance de révision avec toi. Tu étais déjà là quand nous sommes arrivés. Comme d'habitude je me suis installé en face de toi. Tu avait ton masque d'impassibilité sur ton visage, alors que je tremblait littéralement de rage.

-Comment va ton père Malefoy ? ai-je attaqué. Il s'est bien remis d'avoir tué des pauvres innocents ? T'es fier de lui avoue ! Moins de moldus pour empoisonner ton air ?!

-Harry ! s'exclama Hermione

-Laisse Granger, as-tu dit. Saches Potter, que mon père m'a renié et ne me parle plus depuis que je lui ai dit que je ne voulais pas être Mangemort. Le massacre de ces individus me paraît stupide. Certes je n'aime pas beaucoup les moldus mais ils n'empoisonnent pas mon air comme tu dis. Je me fiche d'eux, c'est tout.

Je suis légèrement resté coi.

-Tu vas te battre contre tes parents Malefoy, as-demandé Ron.

-Non Weasley. Je ne peux pas faire ça. Je veux rester neutre pendant la bataille.

Hermione t'as souri gentiment.

-Je comprends, a t-elle dit.

J'ai baissé la tête. Tu me regardais avec ton air impassible. Ron et Hermione ont commencé la séance. Celle-ci se déroula dans une ambiance assez étrange. Ma colère s'était calmée, je me disais que je n'aurais pas dû m'en prendre à toi. Que tu n'y étais pour rien après tout. Que ton père n'était pas toi. Que ton père était un sale con.

Après nos révisions je t'ai demandé si je pouvais te parler. J'ai repensé à la fois où c'était toi qui me l'avait demandé quelques mois plus tôt, et quel idiot j'avais été de te le refuser tu sais.

Ron et Hermione nous ont laissé seuls, nous avons avancé vers le rebord d'une fenêtre dans le couloir de la bibliothèque. Tu te tenais bien droit, me regardant dans les yeux. J'avais un peu mal au ventre, je me sentais vraiment très mal.

-Bon écoute Malefoy, excuse-moi pour tout à l'heure. Je n'aurais pas dû m'emporter contre toi...

-Effectivement tu n'aurais pas du.

Je me passait la main dans les cheveux. Tu me fixais de ton regard trop gris. Je remarquai que tu étais légèrement plus grand que moi. Tes cheveux blonds étaient coiffés en arrière, sans gel, ils tenaient tout seuls. Mes cheveux à moi étaient tout courts à ce moment. Encore une fois ce n'est qu'un détail mais j'essaie de t'expliquer ce que je voyais et ressentais.

-Ummh... je suis content que tu ne sois pas un futur Mangemort.

Tu as eu un sourire ironique à ce moment. Parce que toi tu savais. Moi non.

-Moi aussi Potter, moi aussi, as tu dit d'un ton las. Bon, je vais manger dans mes appartements si tu permets.

-Tu ne veux pas manger avec nous plutôt ? ai-je demandé.

Tu m'a regardé, surpris. Tu hochas la tête et me suivit jusque dans la Grande salle. Je t'ai vu hésité devant la porte tu sais. Quand on est entré tu as jeté un coup d'œil à la table des Serpentards. Tout le monde nous regardait évidemment. On s'est dirigé vers Ron et Hermione. Seamus et Neville se sont décalés pour qu'on puisse s'asseoir cote à cote. Ron t'as souri et Hermione a commencé à parler du cours de soin au créatures magiques qu'on allait avoir après le repas qui s'est déroulé normalement. Tu n'as pas beaucoup parlé mais tu nous écoutais.

 

De jour en jour, tu devenais Draco.

Draco, Draco, Draco. Je me suis répété ton prénom une bonne cinquantaine de fois avant de m'en servir pour de vrai. On était maintenant tout le temps à quatre. Les élèves nous regardaient de moins en moins. On devenait amis tout simplement. Tu sais, comme si il n'y avait pas eu d'avant, comme si on venait de se rencontrer. On parlait de tout et de rien, on riait, on se chamaillait. Hermione venait souvent nous voir quand on faisait du Quidditch tous les trois. Tu faisait des parties d'échec avec Ron, enchanté d'avoir trouvé un autre adversaire que nous, pauvres Griffons. Parfois je me surprenais à te regarder en souriant bêtement. La vie avait bien changé depuis la rentrée de janvier, n'est ce pas ? Le moment que je préférais, c'était quand tu nous rejoignais pour le petit déjeuner le matin. Tu marchais tel un prince, mais moi je voyais que tu n'étais pas si bien réveillé. Tes yeux te trahissaient : ils restaient fixes, dans le vague...

 

Pour les vacances de Février nous sommes tous restés au château. Il n'y avait plus beaucoup de monde. Certains voulaient revoir leur famille. La guerre avançait, et tout les jours un élève apprenait que sa famille avait été amputée d'un de ses membres. Les enfants de moldus surtout. Eux voulaient rester avec leur famille pour pouvoir les protéger des Mangemorts... C'était vain évidemment, mais Dumbledore accepta. Que pouvait-il faire de toute façon ? Nous parlions rarement de ces événements. Hermione, Ron et moi ne voulions plus aborder le sujet devant toi. Nous pensions que peut-être tu ne voulais pas entendre parler des Mangemorts, et donc de tes parents... Mais un jour c'est toi qui a lancé le sujet. Nous étions dehors, il avait neigé pendant la nuit. Le paysage était tout blanc et paisible. Je me souviens que tu portais des gants en cuir noir alors que Ron et moi n'hésitions pas à mettre nos mains rougies dans la neige.

-Dis moi Hermione, as-tu commencé, comment se fait-il que tu n'ailles pas voir tes parents ?

Nous nous sommes regardés, et nous nous sommes rapprochés, formant un petit cercle, un bloc.

-Mes parents sont en vacances. Je leur ai dit de ne pas rentrer en Angleterre, ils savent qu'il y a une guerre dans notre monde, ils savent aussi pourquoi, a chuchoté Hermione.

-Mais tu ne veux pas être avec eux, plutôt que rester ici ? as-tu insisté.

Hermione soupira, je fermais les yeux.

-Bien sûr j'aimerais être avec eux, mais j'ai choisi de me battre avec l'Ordre, avec Ron et Harry.

Je savais très bien qu'elle restait pour moi. Tu sais, nous sommes comme des frères et sœur tous les trois. C'est plus que ça même. Nous avons une relation d'amour pur, indescriptible et indestructible. On sera toujours là les uns pour les autres. A l'époque, elle avait choisi d'être là pour moi. Oh bien sûr elle voulait que la guerre s'arrête, elle répugnait les idéaux de Voldemort. Bien sûr. Mais il y avait cette prophétie.

-Et toi Draco, commença Ron timidement, tu ne voudrais pas être avec tes parents ? Tu n'as pas eu de nouvelles d'eux ?

-A vrai dire si. J'ai des nouvelles d'eux toutes les semaines. Ils m'écrivent pour me dire que la guerre progresse, que le Seigneur des Ténèbres gagne en puissance chaque jour, et que si je me bats contre lui, je mourrai. Pas de nouvelles très réjouissante, as-tu grimacé.

Nous avons gardé un petit silence. Nous savions que cette guerre allait bientôt être là, face à nous. Dumbledore me préparait chaque jour à ce moment. J'avais envie de t'en dire plus sur mon rôle, sur cette prophétie. Alors c'est ce que j'ai fait. Tu me regardais toujours avec tes yeux trop gris, sans ciller. Tu parus à peine étonné.

-Mon père m'avais dit que le Lord te voulais vivant, pour qu'il te tue lui même, mais je ne me doutais pas que l'histoire était écrite dans une prophétie. Tu es bel et bien l'Elu alors... Je comprends mieux certaines choses maintenant.

Quand le soir arriva, on demanda au professeur MacGonagal si tu pouvais dormir dans notre tour, puisque Neville, Seam' et Dean étaient partis en vacances. Elle accepta et tu parus heureux.

 

Nous arrivons à mon meilleur souvenir, tu sais. Tu dormais dans notre dortoir depuis trois jours maintenant. Il était près d'une heure du matin. Ron ronflait tel un grizzly et je n'arrivait pas à dormir. Je me suis levé, habillé simplement d'un bas de pyjama, je pris ma couverture sur mes épaules et je m'installai à la fenêtre de la chambre. Je fixait les étoiles, ne pensant à rien de particulier. J'ai sursauté quand tu es arrivé près de moi, tu ne dormais pas non plus.

-Hey, as-tu murmuré. Qu'est ce que tu fais debout à cette heure ?

Tu t'assis face à moi. Je me souviens que je n'avait pas fait attention à ce moment là, mais tu n'avais que ton bas de pyjama toi aussi, seulement tu n'avais pas pensé à prendre ta couverture. Je t'ai souri paisiblement.

-Je n'arrive pas à dormir. Ron ronfle très fort tu ne trouves pas ?

Tu rigola discrètement.

-Si.

On resta là, à ne rien dire. Je continuais de regarder les étoiles, mais cette fois je pensais à toi. A combien ça devait être difficile d'avoir fait le choix de ne pas suivre sa famille. Je me demandais aussi pourquoi. J'avais toujours cru que tu finirais comme ton père.

-Pourquoi n'as-tu pas suivi tes parents Draco ?

Tu me regardais depuis que tu étais arrivé mais je m'en rendit compte seulement à ce moment là. Quand on tourne le regard vers quelqu'un qui vous fixe, on le sent tu sais. Tu te mis à mâchouiller tes lèvres. T'ai-je dit que c'était un de tes tics ? Je trouvais ça adorable, bien que je ne l'ai jamais dit.

-Eh bien, mes parents ont fait le choix de suivre Voldemort. Seulement, avant qu'il ne revienne, mon père me disait que personne ne valait mieux qu'un Malefoy. Je n'ai pas compris, j'étais un peu confus Harry. J'ai vu mon père baiser le bas de la robe du Seigneur des ténèbres, j'étais révolté. Un Malefoy ne s'abaisse devant personne. Je pense que c'est ce jour là que j'ai compris que je ne pourrais jamais devenir Mangemort. Ils pensent tous être très puissants, mais finalement ils mangent tous dans la main de Voldemort. Je veux être maître de mon destin...

Tu m'as regardé, hésitant, avant de rajouté :

-... C'est pour ça aussi que je ne veux pas suivre l'Ordre du Phénix.

Je me suis tu un moment. Je te regardais simplement. Tu attendais sans doute que je dise quelque chose mais j'ai pris mon temps, t'observant attentivement. Tu étais vraiment très beau sous la lumière des étoiles. Je me suis rendu compte d'un coup que tu avais 17 ans, que tu n'était pas encore un homme et pourtant tu étais beau. Oh oui, tu étais beau. Ta peau pâle de ton torse, tes bras fins enroulés sur tes jambes, ton visage pointu, tes cheveux blonds en désordre... Tu es beau Draco Malefoy.

-Tu es courageux, ai-je dit à la place. Tu choisis ton propre parti alors qu'il est plus facile de suivre quelqu'un, de ne pas se poser de question.

Je t'admirais beaucoup.

Tu m'as souri et tu m'as dit que je l'étais aussi. Après tout je n'avais jamais craqué alors que tant de monde se reposait sur moi pour que je tue le mage le plus cruel de notre ère.

Tu frissonnas de froid. Je me suis levé et m'assis à coté de toi. Je partageai ma couverture avec toi. Je ne sais pas pourquoi mais j'eus l'impression que c'était totalement normal, me retrouver là avec toi si près. Nos peaux se touchaient et je n'hésita pas à me coller à toi et à mettre ma tête sur ton épaule. Tu t'étais tendu mais finalement tu posas toi aussi ta tête sur la mienne. Je crois bien que tu m'as embrassé les cheveux. Tu as pris ma main dans la tienne, et la serra très fort. Notre silence était confortable et j'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais.

-Harry ? as-tu murmuré.

-Oui ?

-Ca t'embête si on va dans mon lit. Je suis pas très bien installé à vrai dire.

J'éclatai de rire le plus discrètement possible pour ne pas réveiller Ron.

-Bien sûr, ai je dis.

Je me levais sans te rendre ta main et je me suis dirigé vers ton lit. Je grimpais dessus, toi à ma suite. Nous nous enroulâmes dans tes couvertures face à face. Nous avions les yeux grands ouverts, nos deux mains liées entre nous. Je te regardais et finalement je me suis retourné et me suis collé à toi, toujours ta main dans la mienne. Nous nous sommes endormis comme ça.

 

Tu vois, c'est un beau souvenir non ? Je trouve ce moment parfait et tellement pur.

 

Le lendemain c'est Ron qui nous a réveillé. Il a hurlé quand il nous a vu dans le même lit, à vrai dire, le réveil ne fait pas parti du bon souvenir, parce qu'il a fallu expliqué pendant une heure à Ron qu'il ne s'était rien passé. Il nous a regardé, sceptique, a dit qu'il en parlerait à Mione, comme si tout allait s'éclairer, et est parti se doucher. On est resté seuls tous les deux et finalement je t'ai demandé si tu avais bien dormi. Tu m'as répondu que oui, je t'ai dis ''moi aussi'' et timidement je t'ai demandé si on pouvait dormir ensemble encore ce soir. Tu m'as souri en hochant la tête. Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine mais je ne m'en suis pas préoccupé. J'aurai du sans doute.

 

À la fin des vacances, nous avions dormi ensemble toutes les nuits. Quand tu as regagné tes appartements, je me suis senti très seul. Il était près de onze heures et je n'arrivais pas à dormir. J'hésitais à venir te voir. N'était-ce pas bizarre ? Je veux dire, nous étions amis et pourtant je n'avais jamais eu le besoin de dormir avec Ron ou Dean... Je me suis levé d'un bond, agacé. Qu'est ce qui clochait chez moi ? Le pire c'est que je ne savais pas si tu dormais paisiblement ou si toi aussi tu ressentais ce manque. Je décidai d'en avoir le cœur net, et parti dans les cachots muni de ma cape d'invisibilité et de ma carte. Arrivé devant ta porte, je t'avoue que je suis resté immobile tel un piquet. Toqueras, toqueras pas ? En fin de compte j'ai frappé à la porte doucement, pour ne pas te réveiller si tel était le cas, bien décidé à repartir si tu ne répondais pas. Mon cœur tambourinait comme un diable alors que je me demandais ce que j'allais te dire si tu ouvrais cette fichue porte.

Tu as ouvert la porte, torse nu, je suis resté coi, tu as pris mon bras et m'a tiré à l'intérieur. Tu as claqué la porte derrière moi et là, tu m'as embrassé. Par Merlin c'était tellement inattendu ! Je ne savais pas quoi faire. Était-ce que je voulais ? Quand tu m'as mordillé la lèvre, j'ai gémi et je me suis dit stupidement que oui, c'était ce que je voulais. L'une de tes main était sur mon visage, l'autre faisant des aller retour le long de mon bras, m'envoyant des frissons dans tout le corps. Mes mains s'agrippèrent à ta nuque, et je ne t'ai plus lâché.

Tu nous a fait reculer jusque ton lit et nous sommes tombés dessus. Tu étais au dessus de moi et tu as commencer à me déshabiller. Ce n'était pas bien difficile puisque je n'avais pratiquement rien sur moi, seulement mon bas de pyjama, ma cape était déjà sur le sol. Je ne portais pas de caleçon, et c'est à ce moment là que je me suis rendu compte que tu allais me voir nu, et que j'avais une érection. Je me suis senti rougir. Au même moment tu m'as regardé d'en haut. Tu as vu que je rougissais et tu m'as souri tendrement. Tu as embrassé chaque parcelle de mon visage en continuant à me déshabiller. Tu as fini pas enlever complètement mon pantalon et tu as gémi en me voyant nu. Tu sais Draco, c'est le plus beau son que je n'ai jamais entendu. Tu t'es empressé de coller ton corps au mien, et j'ai senti ton excitation à travers le tissu qui nous séparait encore. C'était tellement fort. Tu m'as embrassé sur les lèvres lentement et j'en ai profité pour caresser ton dos musclé. J'ai descendu mes mains jusqu'à l'élastique de ton pantalon, et j'ai commencé à te l'enlever. Pas de raison que je sois nu et pas toi !

 

C'était ma première fois tu sais.

 

Le lendemain quand je me suis réveillé, tu me regardais. J'ai papillonné des yeux mais la lumière m'agressait donc je me suis collé à ton torse en grognant. Tu as eu un petit rire et j'ai souris contre ta peau. Tu as embrassé le haut de mon crâne et tu m'as dit bonjour. J'ai marmonné un bonjour à mon tour mais je n'avais pas du tout envie de me lever alors j'ai enroulé mes jambes aux tiennes.

-Harry, nous avons cours dans une petite heure.

J'entendais ton sourire dans ta voix. J'ai grogné et je me suis dégagé de ton torse. Nous nous sommes regardés un petit moment, je me suis penché vers tes lèvres pour t'embrasser. Un baiser papillon comme on dit. Je me suis relevé et j'ai crié ''Prems à la douche !''. Tu as ri encore.

Une fois qu'on était prêt tous les deux on s'est regardé avant de franchir la porte. On pensait sans doute à la même chose. Est ce qu'on pouvait s'afficher ensemble dès maintenant ? J'hésitais un peu. J'aurais voulu le dire à Ron et Hermione avant que tout le monde ne soit au courant, mais tu m'as prit la main délicatement, emmêlant nos doigts. Tu m'as fait un sourire rassurant et tu t'es dirigé vers la porte. Finalement c'était bien comme ça. Je ne pouvais pas faire semblant de toute façon, je ne suis pas comme toi, je ne peux pas porter de masque. Ron et Hermione nous attendaient devant la porte de la Grande salle. Quand ils nous ont vu arriver main dans la main, ils ont souri. Quel soulagement ça a été pour moi.

-Tu vois, je t'avais dit qu'il était chez Draco, a dit Ron.

Hermione a hoché la tête et nous avons franchi le seuil de la Grande salle, où tous les élèves déjeunaient. Évidemment, à ce moment là, toutes les têtes se sont tournées vers nous. Certains ont vu que nous nous tenions par la main, et j'ai entendu une vague de murmures. J'ai rougi bien sûr. Je t'ai lancé un petit regard, tu avais ton masque d'''impassibilité''. Tu m'as vu te regarder et tu m'as fait un micro sourire en me serrant la main. Nous nous sommes installés à table et avons commencé à parler.

 

Et voilà, nous sortions ensemble. Je t'avoue que quand j'étais seul, je m'interrogeais sur notre relation. N'était-ce pas un peu rapide ? Parfois je me disais que j'étais cinglé. Jamais je n'étais allé aussi vite avec quelqu'un. Cela dit, d'autre fois je me disais que c'était dans l'ordre des choses, naturelles. On se connaissait par cœur, toutes ces années à s'observer en chiens de faïence, ça avait laissé des marques en nous. Inexplicablement, je savais que tu prenais toujours de la baguette le soir, tu n'aimais pas le beurre le matin, tes chemises étaient toutes en soie sauf une, en coton, c'était un cadeau de Pansy Parkinson. Tu traitais cette dernière comme ta meilleure amie (vous n'étiez jamais sorti ensemble) enfin jusqu'à nous, jusqu'à ce que tu choisisses de rester neutre. J'avoue que cette neutralité m'arrangeait, surtout à partir du moment où nous sommes sortis ensemble. Tu ne seras pas sur le champ de bataille, tu ne mourras pas. De ton coté, il me semblait que tu me connaissait encore mieux. Tu savais ce que j'aimais et ce que je n'aimais pas manger, dès que j'avais un coup de blues tu me proposait d'aller faire un tour en balai, tu ne m'as jamais demandé de m'éloigner de Ron et Hermione, tu ne m'inondais pas de cadeaux, tu ne m'appelais plus jamais Potter ou l'Elu... C'est bête à dire, mais à part avec Ron et Hermione, je n'étais jamais seulement Harry. Le Survivant, oui, l'Elu, oui, le fils de James et Lily, oui, Harry, non. J'étais juste moi avec toi. Tout paraissait si simple, si naturel, si évident.

 

Un jour au début du mois d'avril, nous étions seulement tous les deux dans le parc. On se promenait autour de lac, on discutait de tout et de rien. Tu sais, le genre de conversation qui te remplis de joie alors qu'elle est somme toute banale et dont tu ne te souviens pas la moitié. Je crois que tu commençait à parler potion. A vrai dire quand tu partais dans tes délires potionnesques, je ne t'écoutais que d'une oreille, j'étais plus absorbé par ta façon de faire de grands gestes, ou la manière dont se coloraient légèrement tes joues. Bref, on en était là quand Pansy Parkinson est venue vers nous. Je ne l'ai vu arriver qu'à la dernière minute et toi aussi. Je ne savais pas très bien si vous continuiez à vous parler, je crois que je ne voulais pas savoir tu sais.

-Draco, j'ai besoin de toi tout de suite, a t-elle dit très vite.

Tu l'as regardé avec méfiance, mais j'ai vu que ça avait l'air important, alors je t'ai poussé légèrement vers elle. Tu m'as regardé étonné et je t'ai souri. Tu m'as fait un geste de la tête, tu t'es penché pour m'embrasser doucement et tu es parti avec elle. Si j'avais su Merlin !

 

La matinée arrivait à sa fin, et je ne t'avais toujours pas revu. Après ton départ je suis allé retrouver Ron et Hermione. À la bibliothèque. Ils ont eu l'air étonné que tu ne sois pas avec moi, alors je leur ai dit que tu étais parti avec Pansy un moment. Hermione a froncé les sourcils et Ron a fait la grimace. ''C'est normal, leur ai-je dit, ils sont amis depuis longtemps. Je ne veux pas qu'il coupe les ponts à cause de nous''. Hermione m'a fait remarqué que nous étions dans un contexte particulier et que Pansy était peut être de ''l'autre côté''... J'ai acquiescé en soupirant. ''Draco est neutre et il ne peut rien lui arriver dans Poudlard''. Nous nous sommes mis au travail, un peu soucieux tout de même. A l'heure du déjeuner donc, tu n'étais pas là et je me suis inquiété. Je suis allé voir à tes appartements mais tu n'y était pas. Je suis même allé frapper à la porte des Serpentards, on m'a dit que tu avais dû rentrer chez toi, une urgence familiale. Ça ne m'a pas beaucoup rassuré, tu t'en doutes.

Le reste de la journée c'est déroulé très lentement. Tu n'étais pas rentré au diner. Je décidai de t'attendre dans ta chambre. J'espérais que tu reviennes dans la nuit.

Vers minuit tu es arrivé. Tu m'as vu dans ton lit et tu t'es figé. Je l'ai vu tu sais. Je sentais que ça n'allait pas, mais je n'osais pas faire un geste. J'avais laissé s'éteindre une bougie, elle éclairait très faiblement. Tu t'es approché de moi, tu t'es assis sur le lit et tu as caressé doucement mes cheveux ébouriffés. Je t'ai fait une place, tu as enlevé tes chaussures, et tu t'es installé face à moi, me regardant dans les yeux. Je savais que tu allais me dire quelque chose d'important.

-Je suis un Mangemort Harry, as-tu murmuré.

Je me suis tendu brusquement. J'ai écarquillé les yeux d'effroi.

-Laisses-moi parler s'il te plait.

Tu t'es collé à moi, et je n'ai plus vu tes yeux. J'ai passé mes bras sur ton dos automatiquement, faisant des cercle avec mes doigts alors que dans ma tête tournaient mille scénarios possibles. Dans le creux de mon cou, je t'entendais respirer très fort.

-Je suis un Mangemort depuis Noël.

Je me suis figé. Pardon ? Ça ne pouvait pas être possible ! J'ai senti instantanément mes yeux se remplirent de larmes et mon ventre se contracter. Tu ne pouvais pas être un Mangemort depuis tout ce temps ! Je l'aurais vu. C'était impossible !

-... Tu te souviens en novembre, quand je suis venu te voir ? Je voulais te parler de quelque chose d'important...

J'ai acquiescé difficilement. Ma gorge me serrait, m'empêchait de parler.

-... Je voulais que tu m'aides à me sortir de cette situation. C'est Snape qui m'a dit que tu pouvais m'aider. Mon père venait de m'annoncer l'heureuse nouvelle : j'allais pouvoir enfin être un Mangemort et servir le plus puissant mage noir de tous les temps. Je ne voulais pas venir te voir, je ne voulais pas te demander de l'aide. Quand tu m'as rembarré je n'ai pas pu insister, c'était au dessus de mes forces. Peut-être que j'ai été lâche ? Lâche de laisser quelqu'un décider à ma place. Je ne suis pas courageux Harry. Voldemort m'a apposé la marque, puis l'a camouflée en m'expliquant ma mission...

Je me suis tendu une nouvelle fois, désespérément et pleinement conscient de la situation. Ça ne pouvait pas être ça ! Nous, notre relation, était une mission ?! Une putain de mission orchestré par le pire salaud de la planète !

-... Je devais me rapprocher de toi, assez pour que tu me fasses confiance et que le jour J, je t'empêche de te battre, en pleine forme disons...

Il y eu un silence, un très long silence. Je ne savait pas quoi penser. Je ne supportais déjà plus de sentir ton corps contre le mien, cela me devenait intolérable, et pourtant... J'étais en colère, dévasté par ta trahison. Tu m'aurais planté un poignard dans le ventre, ça m'aurait fait le même effet. La tristesse. Et puis pourquoi tu me disais ça maintenant ?! Je t'entendais respirer dans mon cou, je sentais tes lèvres contre ma peau, mes mains dans ton dos continuaient de faire des cercles alors même que c'était moi qui avait besoin de réconfort. Je n'arrivais pas à te lâcher, à sortir de ce lit, à m'en aller, à te tuer sur le champ...

-Pourquoi tu me dis tout ça ? ai-je murmuré moi aussi.

Quand tu as repris la parole, ta voix était cassée, je sentais que tu étais sur le point de pleurer et inconsciemment, je t'ai rapproché de moi.

-Harry, j'étais supposé devenir ton ami, pas ton amant. Mais je suis amoureux de toi depuis longtemps... C'est un peu brutal comme déclaration, mais je ne sais pas comment te le dire. Quand nous avons commencé à nous fréquenter, je n'ai pas pu résister à mes sentiments. Tu est devenu essentiel à ma vie. J'ai tout fait pour que tu me détestes moins, je ne sais pas si tu as vu, mais depuis la rentrée je faisais tout pour t'éviter, pour qu'on ne se dispute pas. J'ai cru mourir quand ce sale serpent à poser sa marque sur moi : c'était fini, il n'y avait plus aucun espoir pour toi et moi, tu n'avais jamais été et ne serais jamais à moi. Je ne serai plus jamais à toi.

Je restais là à ne rien dire. Mes pensées s'emmêlaient. Comment avais-tu pu faire ça si tu m'aimais ? Oh Merlin, tu m'aimait !? Mon cœur tambourinait fort dans ma poitrine, ça me faisait mal même. Tu continuais de parler doucement, tes mains agrippées à mon tee shirt. Sans doute ne voulais-tu pas que je partes.

-... Aujourd'hui Pansy est venue me chercher parce que Voldemort voulais me voir. Elle n'est pas Mangemort, mais son père l'a chargée de m'aider dans ma tâche. Il m'a donné une potion pour que je te la fasse boire. D'après ce qu'il m'a dit, la potion est censée ralentir tes mouvements, t'affaiblir, il ne veut pas que tu meures de la main d'un autre. Il veut toujours être celui qui te tueras pendant la ''grande bataille'' comme ils l'appellent tous.

Tu t'es redressé légèrement, me permettant de voir tes yeux gris. Des larmes étaient accrochés à tes cils, et je me suis retenu de ne pas les essuyer. J'ai réalisé que je pleurais, mes joues étaient baignée de larmes. Tu as levé ta main jusqu'à ce qu'elle atteigne mon visage. Ta main tremblait contre ma peau. Je me suis rapproché de toi, tu as baissé les yeux pour m'embrasser. Nos lèvres se sont frôlées, je t'ai attrapé par la nuque pour te coller à moi. Nous nous sommes embrassé un long moment, un moment où chacun de nous retenions nos larmes, respirant l'odeur de l'autre à plein poumons. J'ai arrêté le baiser, et c'est là que je te l'ai dit :

-Je t'aime Draco.

Tu m'as serré fort dans tes bras, mon nez plongé dans ton cou. Mes bras autour de toi refusaient de te lâcher.

 

Je suppose qu'on s'est endormi comme ça, parce que quand nous sommes réveillés tu me tenais toujours, nos jambes étaient emmêlées et nos vêtements étaient froissés. Nous n'avons pas bougés un long moment. On devait avoir cours mais aucun de nous deux n'a fait un mouvement, je suppose qu'on ne savait pas trop quoi dire. Je suppose que tu étais gêné. De m'avoir trahi, de m'avoir menti. En fait, je ne pensais qu'à ce jour de novembre où je t'avais refusé mon aide. Je me disais que tout était de ma faute. Encore. Je m'en voulais énormément. Tu avais cette marque sur toi, c'était de ma faute.

-Je peux la voir ?

Tu as sursauté. Tu n'as pas compris tout de suite de quoi je parlais, puis tu t'es tendu, enfouissant encore plus si possible, ta tête dans mon cou, dans mes cheveux.

-Voldemort l'a cachée, je ne peux pas enlever le sort, as-tu murmuré.

-Je la verrais quand je l'aurai tué alors.

Cette phrase est sortie toute seule, et quand j'ai réalisé ce que je venais de dire, je me suis demandé d'où me venait cette certitude. Je n'avais encore jamais dit que je le tuerai tu sais. Pas avec cette conviction en tout cas. Pas comme si c'était naturel.

Tu t'es dégagé de mon étreinte pour me regarder.

-Alors, tu ne m'en veut pas de t'avoir menti ? as-tu demandé, anxieux.

Et c'est là Draco, c'est à ce moment précis que je me suis rendu compte d'une chose importante : tu ne portais plus ton masque avec moi désormais.

-Et toi, est-ce que tu me pardonnes de ne pas t'avoir aidé ?

-Ce n'est pas de ta faute. Tu ne pouvais pas savoir.

Tu m'as souri tendrement en me caressant le visage du dos de ta main.

 

Petit à petit, nous sommes devenu un couple très soudé, et n'ayant plus rien à caché à l'autre. On se disait tout, on ne voulait plus que ce genre de situation puisse se mettre entre nous à nouveau. Je suppose qu'on avait chacun des ressentiments par rapport à l'autre, mais nous nous aimions : on voulait tellement que ça marche qu'on a tout fait pour se pardonner et faire cicatriser nos blessures.

 

Pour ce qui est de Voldemort et de la guerre, tu es devenu espion pour l'Ordre. Au début je ne le voulais pas, c'était bien trop dangereux. Mais tu m'as assuré que tu ne craignais rien, et que de toute façon, tu voulais faire quelque chose pour ''mon camp''. Je crois que c'est seulement un peu plus tard que tu t'es intégré complètement à notre côté. Peut être pendant les vacances, quand tu es venu au Terrier. J'étais tellement heureux de te présenter à ma famille tu sais.

 

Deux jours après que nous soyons rentrés à Poudlard, la grande bataille a eu lieu. Je ferme les yeux et je la vois. Mais tu le sais ça, je te le dis assez souvent depuis ces trois derniers mois.

 

Il était tard, il devait être vingt-trois heures, quand tout le château s'est mis en alerte. D'abord le son d'une cloche, tu sais comme celle des alarmes incendies dans le monde des moldus. Ah oui, non tu ne sais pas. Un jour tu sauras. Ce genre d'alarme qui résonne dans le dortoir, qui devient assourdissant dans les couloirs, et qui s'éteint finalement pour laisser place à autre chose. L'angoisse, la peur, les interrogations, la précipitation pour s'habiller laisser en suspend. Cette alarme a aussi laissé place à la voix de Dumbledore. Tous les élèves devaient se rendre dans la Grande salle. Nous étions ensemble, nous avons couru jusque dans le Hall, comme tous les élèves. Certains pleuraient, d'autres étaient, comme nous, habillés pour se battre, baguette en main et sans cape pour faciliter nos mouvements. Nous savions ce qu'il se passait. Il y avait beaucoup de bousculades et je te tenais fermement la main pour ne pas te perdre. Nous avons retrouvé Hermione et Ron devant la porte et nous sommes rentrés ensemble. Contrairement à l'ambiance des couloirs, il n'y avait presque aucun bruit dans la Salle. La plupart s'était installé à leur table habituelle, mais d'autres avaient choisi de rester avec leurs amis, peu importe leur maison. Nous nous sommes assis à la table de Gryffondors, comme d'habitude. J'ai presque cru que des plats allaient surgir devant nous, dévorés par Ron dans la minute. Presque. J'étais anxieux. Je savais ce qui allait se passer, mais j'avais peur. Étais-je suffisamment prêt ? Allais-je mourir ? Ron et Hermione allaient-ils être blessés ? Est-ce que tu allais me sourire demain ? … Je me suis tourné vers toi, espérant te voir sourire, mais tu avais le regard dur et sérieux, concentré. Je t'ai serré la main plus fort, tu m'as regardé et j'ai compris que tu voulais que je me concentre aussi. C'était important. C'était le moment. Tu as caressé le dessus de ma main avec ton pousse, et Dumbledore a parlé, plus sérieux que jamais :

-Mes chers élèves, vous savez que la guerre est là, dehors. La grande bataille va voir lieu dans un petit moment, ici, dans le parc de Poudlard. J'espère que nous aurons assez de force pour maintenir les Mangemorts hors du château. Maintenant, vous devez être conscients que ce n'est pas un jeu, que vous pouvez mourir, ou pire, voir les gens que vous aimez mourir. Je voudrais que vous partiez tous, mais je sais que certains d'entre vous sont décidés à se battre aux cotés de vos professeurs. Les autres, vous allez suivre monsieur Rusard, c'est lui qui va vous conduire en lieu sûr.

Je vis notre concierge du coin de l'œil. Il était devant la porte avec sa chatte dans les bras. Il était redressé, prêt à accomplir son rôle, prêt à sauver les élèves tu sais. C'est une image que je n'avais jamais eu de Rusard, lui si froid et mesquin avec les élèves. Maintenant je me rappelle de lui comme celui qui a mené les élèves hors de danger.

 

Je n'ai pas très bien compris à quel moment, mais en tout cas les élèves ont commencé à se lever. Tout le monde s'embrassait, se serrait dans les bras des uns des autres, se tenait fermement par la main. Certains jeunes criaient qu'ils voulaient rester se battre mais des élèves plus âgés les incitèrent à partir. La plupart des gens pleuraient, plus ou moins silencieusement.

Environ une demi-heure plus tard, seuls restés dans la Grande salle ceux qui allaient combattre les Mangemorts. Je les regardais tous un par un, essayant de mémoriser leur visage, essayant de me rappeler si j'avais déjà partagé quelque chose avec eux. Un signe de tête, un bonjour, un cours, un fou rire...

-Si vous êtes restés, c'est que vous voulez prendre part à cette bataille, repris le directeur. Sachez qu'à partir de ce moment, vous n'êtes plus des élèves mais des soldats, et tout soldat doit obéir au doigt et à l'oeil de son supérieur. Il est extrêmement important que vous obéissiez aux professeurs et moi-même, c'est une question de vie ou de mort.

La voix de Dumbledore était dure, semblant ne plus exprimer aucun sentiment. Il continua ses explications, nous reçûmes les instructions et nous fument divisés en groupes dirigés par un professeur.

 

Nous attendions minuit. Dans le parc. On y voyait presque comme en plein jour, les professeurs ayant illuminé magiquement les jardins. Quelques aurors nous avaient rejoins, mais ils étaient peu nombreux, l'accès à Poudlard était toujours aussi difficile. Nous étions persuadés qu'ils allaient venir à minuit. Et à minuit, bien sûr, ils arrivèrent. D'abord tous les Mangemorts, j'avais pensé qu'ils seraient moins nombreux, mais il faut bien l'avouer, il devait y en avoir une centaine. Commet autant de personnes pouvaient croire en Voldemort ? Ensuite, vains les détraqueurs, par centaines, et puis enfin, quelques troll et autres créatures magiques. Qu'avait Voldemort à offrir à ces êtres ? Hermione pense qu'il leur avait promis des droits que le monde sorcier leur refusait jusqu'alors.

La bataille commença simplement. Par un sort, puis un autre. Les gens couraient en tout sens. Je devais trouvé Voldemort au plus vite, sans prendre part à la bataille. C'est ce que Dumbledore m'avait dit. C'était plus facile à dire qu'à faire, parce que bien sûr, je voulais protéger du mieux que je pouvais tout ces gens. Toi surtout. Mes amis, mes connaissances... Tu te battais avec deux détraqueurs et, je dû me faire violence pour ne pas courir vers toi pour t'aider. Je savais que tu étais capable de te débrouiller seul. Plus vite je le tuerai, plus vite tu serais en sécurité.

Je marchais à l'orée de la forêt interdite, caché par ma cape d'invisibilité, je sentais où était Voldemort. J'avais fini par savoir utiliser l'occlumencie tu sais. Tout le monde s'attendait sans doute à un combat acharné entre lui et moi, mais finalement, je l'ai tué très simplement, d'un Avada Kedavra.

 

J'ai trouvé ça ''naturel'', ''normal'' et ''juste''. C'est horrible, et parfois je me sens malade rien que d'y penser. J'avais tué un homme sans le moindre remord. Ron m'a dit que Voldemort n'était pas un homme, que c'était un monstre et que si je ne l'avais pas tué, il aurait pu, lui, me tuer et en tuer d'autres. Quand il m'a dit ça, il a posé les yeux sur toi puis sur Hermione. J'ai su que j'avais fait la chose qu'il fallait, mais ça n'en restait pas moins douloureux.

 

Quand Voldemort est tombé, les Mangemorts se sont tous écroulés, les détraqueurs se sont envolés et les créatures magiques se sont rendues. Sur le coup, j'ai pensé que les créatures magiques savaient qu'elles avaient perdu et qu'elles acceptaient leur statut de vaincus. Quant aux Mangemorts, je me suis dit que le lien devait être si fort avec leur maitre, qu'ils s'étaient évanouis sous le choc de sa perte ou de la douleur. J'ai regardé autour de moi pour constater que les partisans de Voldemort n'avaient pas eu le temps de faire beaucoup de dégâts. Je cherchais des visages familiers pour leur venir en aide si besoin. Peu de personne étaient grièvement blessées, en tout cas dans notre camp. Tous semblaient plus ou moins en bon état. J'aperçu Seamus aidant Dean à se faire un bandage, je vis Hermione aidant un élève que je ne connaissait pas à se relever, je vis Ron, debout près de toi, étendu au sol. Ron m'appela dans un cri et je me précipitai déjà vers vous. Je tombais à genou, prenant ton pouls sur ton poignet, cherchant une trace de blessure, du sang, quelque chose ! Mes yeux se sont alors posés sur ton avant bras gauche. La marque ! Comment avais-je pu oublié ? Elle était là, visible sur ta peau blanche, et comme tous les Mangemorts, tu avais été affecté par la mort de Voldemort.

Je voyais du coin de l'oeil certains aurors et professeurs qui déplaçaient les Mangemorts en s'assurant qu'ils étaient bien attachés. Je te pris en charge, te déplaçant avec un sort pour t'emmener à l'infirmerie.

Madame Pomfresh analysait déjà l'état de quelques Mangemorts, et j'exigeai instantanément que l'on s'occupe de toi en premier. Personne n'y trouva rien à redire.

 

Aujourd'hui ça fait trois mois que la guerre est finie et que Voldemort est mort. Aujourd'hui ça fait trois mois que tu es dans une sorte de coma, que tu ne parles pas, que je n'ai pas vu la couleur de tes yeux, que je me sens mourir à petits feux.

Les médicomages disent que tu peux te réveiller à n'importe quel moment. Certains Mangemorts se sont réveillés eux. Alors qu'est-ce que tu attends ? Les infirmières de Sainte Mangouste m'ont dit que tu pouvais peut être m'entendre, et que je devais stimuler ta mémoire pour que tu n'oublies pas ce qu'il s'est passé. Je vois bien dans leurs yeux que tu pourrais m'oublier moi. Alors je te raconte notre histoire tous les jours. Certains jours je n'arrive pas à finir, je m'effondre avant. D'autres fois je suis trop en colère contre toi, je t'en veux de ne pas te réveiller. Souvent je suis en colère contre moi-même parce que si tu es dans cet état c'est parce que tu es devenu Mangemort à cause de moi.

 

Alors Draco, est-ce que c'était vrai ? Tu n'as jamais et tu ne seras jamais mien ? Je veux être à toi, tu es fait pour moi comme je suis fait pour toi. J'en suis sûr tu sais.

 

Réveille toi.

 

FIN

 

 

 

 

Bon alors que dire ? Je vous le demande ^^

N'était ce pas trop niais ? L'histoire n'est pas hyper originale, si ? (Avez vous lu ça un milliard de fois et eu envie de me tuer sauvagement pour avoir fait la même chose que qn d'autre ?) C'était trop rapide ? Arff pourquoi est ce que je publie ça ?!

J'avoue de grosses difficultés pour le lemon-qui-n'en-est-pas-vraiment-un : je me suis un peu (bcp) dégonflée... et pour la déclaration d'amour de Draco, ne sachant moi même pas du tout quoi dire dans un moment pareil. Et désolée pour les fautes s'il y en a (ce qui est certain).

Dites moi ce que vous en pensez honnêtement.

A bientôt

LBB

 
     
     
 
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