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au 31 Mai 21 :
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Tout est musique
Par soizic
Originales  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 1     5 Reviews     Illustration    
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Disclaimer : Tout est à moi \o/

Note :  Cet OS est en fait une scénette qui prend place dans un projet plus grand. En fait, il s'agit de voir si le contexte et les personnages plaisent. Si c'est le cas, j'écrirais une plus longue histoire sur eux.

Alors, je remercie tout d'abord Atsuna, pour son défi qui est à l'origine de tout ça. Grenadine, pour avoir tout corriger, et Drakky pour son avis. Vous roxxez !

Cette fic est un cadeau à Atsuna. J'avais oublié de le préciser ToT

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                                        Music is all around us. All you have to do is listen.

                                                                                          [August Rush]

 

 

 

                                                                               

Au sein d’une grande bâtisse, taillée à l’ancienne mode, un jeune homme courait à perdre haleine dans les couloirs, qu’il connaissait déjà par cœur. Cœur, c’était exactement le mot qui convenait. Il s’était donné corps, cœur et âme à cette école, et ne regrettait aucun des risques qu’il avait pris pour arriver à ses fins.

 

Arrivé à destination, il poussa, essoufflé, les grandes portes de la salle de musique. Il huma les effluves qui se dégageaient de cette pièce, probablement sa préférée, se délectant des sensations qui le parcourait. Il fut néanmoins coupé par la voix sévère de son professeur.

 

« Mr. Doe, vous êtes en retard. Vous avez une raison valable ? »

 

Le jeune homme sentit ses joues s’enflammer, et se força à ne pas regarder vers ladite raison, occupée plus loin à accorder son violon.

 

Baissant les yeux, gêné, il balbutia la seule réponse qui lui soit venue à l’esprit.

 

« Je suis désolé. Je n’ai… pas entendu mon réveil… »

 

Avec un sourire, l’enseignant accepta l’excuse. Il connaissait assez son élève pour savoir qu’il ne manquerait ce cours pour rien au monde. La musique était tout pour lui. Et il avait ce don, ce talent insidieux que l’on enviait forcément. Lorsqu’il était arrivé dans sa classe, le premier jour, l’air perdu, il s’était d’abord demandé s’il n’y avait pas eu une erreur, si ce garçon mal habillé, mal coiffé et apparemment idiot méritait vraiment sa place dans ce conservatoire. Puis le garçon avait vu le piano, et ses yeux s’étaient éclairés à la manière d’un enfant qui découvre son premier cadeau de Noël.

 

L’adulte n’y avait pas cru, au début. A ce gamin qui avait appris à jouer dans un piano-bar de banlieue. Mais force était de reconnaître qu’il avait eu tort, sur toute la ligne. Le gosse était doué. Extrêmement doué. Il jouait avec passion et sa musique le lui rendait.

 

Il sortit de ses pensées lorsqu’il se rappela que son élève attendait une réponse de sa part. Celui-ci continuait de fixer ses pieds, visiblement mal à l’aise.

 

« Bien, ça ira pour cette fois, mais que je ne vous y reprenne pas ! Allez vous occuper de votre piano à présent ! »

 

Comme à chaque fois qu’il entendait le mot « piano » son visage changea du tout au tout, ses yeux pétillaient, et, avec ce fameux sourire un peu benêt plaqué sur ses lèvres, il courut presque vers son instrument.

 

L’immense piano à queue trônait au milieu de la pièce, conquérant. Le jeune homme s’approcha silencieusement, et effleura doucement l’écorce du bois noir, fermant les yeux comme pour mieux sentir la moindre aspérité sur le bois lisse. Il continua jusqu’à finir le tour complet du piano, avant d’épousseter le tabouret et d’enfin s’y installer.

 

Il fit craquer ses doigts, puis, sans se presser, les posa sur les touches d’ivoire, tellement plus agréable au touché que l’épicéa ou le tilleul.

 

Il sentit aussitôt des fourmillements familiers lui parcourir l’échine, et il lâcha un soupir de bien être.

 

Les élèves autour observaient ce rituel avec toujours beaucoup d’amusement. Le violoniste soliste, tout particulièrement, regardait son camarade avec son sempiternel sourire en coin, mais ses yeux brillaient d’attendrissement. Il pencha la tête, laissant voler ses cheveux bruns.

 

«Bien, maintenant que notre pianiste est installé » Le professeur sourit à la rougeur dudit pianiste « Nous allons pouvoir commencer. »

 

Les musiciens se retournèrent tous vers l’enseignant.

 

« Il me semble vous avoir demandés à tous de préparer un duo. On va commencer par Messieurs Doe et Downford. Qu’avez-vous prévu ? »

 

Le violoniste prit la parole, connaissant assez son partenaire pour le savoir trop timide pour oser.

 

« ‘El tango de Roxanne’ Monsieur. »

 

« Bon choix, on vous écoute. »

 

Le brun s’adressa alors au pianiste.

 

« C’est quand tu veux Mariel. » Il savoura encore la sonorité étrangère de ce prénom sur sa langue.

 

Ledit Mariel hocha la tête puis se tourna vers son instrument. La salle était silencieuse, en attente du duo des deux meilleurs musiciens de cette école.

 

Mariel se pencha vers son clavier, et souffla pour dégager son front de ses mèches châtains.

 

                                                                                         *

 

Le Tango de Roxanne commençait par un solo de piano. Les notes coulèrent sous les doigts du pianiste, résonnant dans toutes la salle en un rythme endiablé et sensuel. Un tango de do, de ré, une danse de cloches et de rondes enflammaient la pièce, laissant les élèves hébétés.

 

Le violon rejoignit rapidement la mêlée dans un dégradé de notes, rapide, franc, il coupait le rythme et s’entrelaçait avec ce que jouait Mariel.

 

Ils étaient liés. Ils communiquaient par la musique, se répondant, se taquinant, sans jamais s’énerver. Un jeu entre deux musiciens de talent.

 

Le violoniste ferma les yeux, en sentant le lien se former. Ce fameux lien que tout musicien recherchait, piquant en plein milieu de l’âme des protagonistes pour ne créer qu’un seul être rempli de musique. 

 

Un sourire béat aux lèvres ils avaient tout deux oublié jusqu'à l’existence même du conservatoire. Ils jouaient, ensemble et pourraient continuer à ce rythme effréné sans faiblir.

 

Mais arrivés au bout du morceau, il avait bien fallu qu’ils s’arrêtent. Mariel dut à regret jouer la dernière note de piano, et il la sentit résonner en lui un moment, la savourant, avant que le lien ne se rompe. Il se tourna vers son partenaire, et vit son être s’enflammer en le voyant. Les joues rouges, essoufflé, il était beau, naturellement. Il détourna rapidement les yeux, en profitant pour reprendre son souffle. Puis il remarqua enfin le silence dans lequel était plongée la pièce.

 

 « Bien… Parfait même, Mariel, Tristan vous pouvez retourner à vos places. »

 

Les musiciens se tournèrent vers l’adulte, surpris que celui-ci les ait appelés par leurs prénoms. Ils échangèrent un regard, et le violoniste partit dans le fond de la pièce. Mariel le rejoignit alors, non sans avoir au préalable accordé une dernière caresse à son piano.

 

                                                                                      *

 

« Panne de réveil, hein ? » Chuchota Tristan, pendant que le duo suivant se préparait.

 

Mariel rougit, et se renfrogna aussitôt.

 

« Je t’ai à ce point épuisé hier ? Je me suis trouvé plutôt conciliant lors de la répétition… » le brun souriait d’un air innocent, l’index tapotant son menton.

 

Le pianiste poussa un soupir exaspéré en levant les yeux au ciel.

 

« Oh Tristan, tu sais parfaitement que ce n’est pas de jouer qui m’a épuisé ! »

 

« Ah oui ? Mais pourtant… nous n’avons fait que… ‘Jouer’ hier… »  Répondit le violoniste, taquin.

 

Mariel fit claquer sa langue contre son palais en signe d’agacement avant de reprendre :

 

« Je parlais de musique crétin ! » Il ne put néanmoins empêcher un sourire de venir jouer sur ses lèvres face à la tête faussement outrée de son ami.

 

« Crétin ?! Tu ne disais pas ça hier soir ! Attend que je me souvienne… » Il marqua une pause, semblant cherché dans ses souvenirs, et sa parodie fut telle que Mariel laissa échapper un petit rire. « Ah oui ! ‘Oh mon Dieu t’arrête pas !’ »

 

Le rire du pianiste se bloqua dans sa gorge, et une rougeur coupable prit possession de son visage.

 

Ce fut au tour de Tristan de rire, attendri.

 

« Tais-toi un peu ! Ça commence ! »

 

Le brun savait parfaitement que ce n’était qu’une excuse pour échapper à ses quolibets, mais, effectivement, le deuxième duo commença.

 

Par respect, il décida de se taire.

 

Et lorsque la deuxième portée fut attaquée, il laissa sa main glisser vers celle de son pianiste et l’empoigna doucement, dans l’ombre de la salle.

_________________________________________________________________________________

 

Et voilà ! N'hésitez pas à me dire si oui ou non, il faut que j'écrive autre chose sur eux !

 

 

 
     
     
 
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