|
Chapitre 11 : Action ou vérité?
Décembre.
Jude souffla, jetant un regard blasé à Sam et Ron qui mangeaient d'une manière vraiment écœurante. Parfois elle se demandait vraiment ce qu'elle lui trouvait…
Harry quant à lui, jouait avec ses légumes du bout de sa fourchette, lançant de temps en temps des œillades au couple qui s'embrassait juste en face.
Harry et Pansy en avaient bavé c'est vrai au cours de ces derniers mois. Le garçon le plus populaire de Poudlard ne pouvait décemment pas sortir avec un rat de bibliothèque. En plus, ici, c'était comme si les rivalités inter maisons étaient encore plus grandes que chez « eux ». Ce qui, étant donné la relation haineuse légendaire Potter-Malefoy, était difficile.
Oh, bien sur, maintenant ça allait beaucoup mieux. On s'habitue à tout, et les gens oublient quand se profilent à l'horizon de nouvelles rumeurs.
Hermione et Ron par exemple. La première fois qu'ils étaient rentrés dans la Grande Salle, la main dans la main, beaucoup de murmures avaient parcouru la salle. Des chuchotis détestables, moqueurs, admiratifs, jaloux aussi. Car ils étaient beaux ensemble, et possédaient maintenant cette particularité qu'ont les couples, ils s'en foutaient vraiment de ce qu'on pensait d'eux.
A ce moment précis, Jude les avaient jalousés. Durement. Son regard s'était fait sombre, avant que Liam lui attrape la main, et d'un discret mouvement de tête lui montre Sam.
Le garçon avait la tête baissée et serrait ses mâchoires à s'en faire mal. Affecté lui aussi. La main tenant encore celle de sa meilleure amie, il passa l'autre autour des épaules de Sam, en une franche accolade, qui lui décocha un sourire.
Et alors elle se sentit plus légère. A ce moment là. Parce que maintenant, un mois plus tard, elle commençait à désespérer. Qu'est ce qu'il attendait bon sang ! Elle était frustrée tout le temps. Quand elle voyait des gens qui s'embrassaient, quand elle voyait ses joues rougir soudainement alors qu'il rêvassait en cours. Quand elle sentait qu'il la regardait.
Quand il chuchotait à son oreille, quand elle sentait son parfum.
Ronald Weasley était devenu sa drogue. Et par principe ne se rendait compte de rien.
**
-Vous avez prévu quoi pour les vacances ?
Blaise venait de poser la question alors que le petit groupe, -miraculeusement l'après midi avait était banalisé pour tous les élèves en raison d'une réunion professorale- se reposait dans la petite salle, qu'une Pansy rougissante et un Harry mécontent leur avaient montré.
Selon elle : « C'est beaucoup plus pratique que la salle sur Demande dont pas mal de gens connaissent l'existence. »
Selon lui : « Oui, mais c'était NOTRE SALLE Pans' »
-Moi James et Lily – Il fit une grimace, mais avait encore du mal à les appeler maman et papa en présence d'autres personnes, et surtout de Harry, lui-même - m'ont invité à passer les vacances avec eux, il y aura sans doutes Sirius et Remus également. Il jeta un regard inquiet vers son double, car même si la tension avait rapidement diminuée entre les deux garçons après ses excuses à Drago, elle était encore présente.
Harry se contenta de hausser négligemment les épaules, et il esquissa un sourire.
-Sam vient chez moi dit Ron en passant une main autour d'une Hermione somnolente pour la serrer un peu plus contre lui.
- Je vais avec eux, rajouta Jude, je n'ai pas trop envie d'imposer ça – Elle remua vaguement le doigt en direction d'elle et d'Hermione- à mes parents, ce sont des moldus et avec la magie ils en ont déjà vu de toutes les couleurs alors bon.
Pansy et Blaise rajoutèrent qu'ils devaient aussi retourner chez leurs parents. De même que Drago.
Drago qui ne pipait mot depuis le début de la conversation, le regard sombre fixé sur les flammes de la cheminée.
Pansy et Blaise avaient bien de la chance. Contrairement à sa famille, leurs parents avaient abandonné l'idée de former leurs enfants à la magie noire. Bien qu'obscures, leurs familles ne l'étaient pas autant que celle du Serpentard.
Alors Il se rendait bien compte que la question de Blaise comme toute cette conversation inutile n'avait pour but que de savoir comment allaient se passer ses vacances. Les siennes. Dans le manoir lugubre qui lui servait de petit nid douillet depuis seize ans.
Parce que maintenant tout le monde savait…
-Et… toi Drago ?
C'est Jude qui venait de poser la question qui brulait toutes les lèvres. Elle l'avait appelé par son prénom et paraissait réellement inquiète, ce qui l'étonna, et le fit sourire en voyant la tête que faisait Samuel. On avait l'impression qu'il s'étouffait tellement il était rouge.
-Hum, je vais rentrer chez moi. Et tout va bien se passer.
Sa voix était calme, ses yeux froids, mais son ton déterminé. C'est peut être ça qui les convainquit le plus.
En tous cas l'atmosphère redevint détendue et Blaise proposa même un jeu pour passer le temps. Un jeu stupide, ennuyant, génial, selon les avis ou complètement c…
-OK, quelqu'un a mieux à proposer ? NON, bien, alors en cercle et plus de discussion !
Le brun venait de s'exclamer à bout de souffle, réveillant par la même occasion Hermione, et fut étonné de voir tout le monde s'installer docilement au sol.
-Bon tu viens alors ou pas ? dit Harry qui d'un mouvement de baguette invoqua une bouteille en plastique.
- Oui, oui, j'arrive répondit il. Le silence se fit, et comme il les fixait un a un dans les yeux comme pour les jauger, Hermione laissa échapper un soupir agacé.
-Et ben on n'est pas sortis de l'auberge. Le jeu de la bouteille Zabini. Sérieusement ?
- Tout le monde connait les règles ?
Sept regards furieux lui répondirent. Il haussa les épaules, après tout même si la bouteille était connue de tous, monde sorcier et moldu réunis il n'était pas sensé le savoir lui. Intérieurement il se demandait dans quelle galère il s'était encore fourré, et un mauvais pressentiment quant à l'issue du jeu lui donnait quelques frissons. Mais bon, après tout, un peu d'action – et de vérité- dans la vie ne peut pas faire de mal. Non ?
**
-Pansy tu pourrais me rendre mon pull s'il te plait ?
L'action avait été simple. Enfin, si on pouvait dire qu'il était aisé de rester pendant une heure avec pour seul vêtement son boxer sans sortilège de réchauffement et en plein mois de décembre. Bien l'heure semblait écoulée et il esquissa une grimace en se rendant compte que la jeune fille ne l'avait pas entendue.
-Pansy ?
-Hmm oui ? Ah et bien oui je pourrais.
Et à la surprise générale elle s'installa plus confortablement au sol, arrangeant le col du dit pull autour de son cou, un sourire narquois sur son visage. Son petit ami ravala son fou rire, chuchotant tout doucement à son oreille Serpentard !
Elle frissonna et rougit quelque peu mais tiens bon. Ancrant son regard dans celui du garçon qui lui faisait face, remarquant au passage les légères différences entre Harry et lui. Son torse légèrement plus halé, les cicatrices qui marquaient ça et là sa peau. Il avait enfilé à la hâte son jean, les cheveux ébouriffés, les lèvres bleuies, et ses yeux clignaient d'étonnement alors que déstabilisé il cherchait quoi faire. Elle retint un rire en se disant qu'il était délicieusement craquant. Vraiment.
Liam, lui, la trouvait beaucoup trop jolie, ainsi. Et l'idée qu'elle porte son pull, son odeur, comme si elle lui appartenait soudain se fit douloureusement présente à son esprit. Sans le faire exprès il déglutit et ses yeux s'égarèrent du côté de son double. Son cœur fit un bon comme il remarquait qu'il dardait sur lui un regard brulant-Elle est à moi- hurlaient ses pupilles, et Liam se détourna avec un soupir.
-Sam tu me files ta veste ?
-Hein ? Oui, oui bien sur.
L'enfilant d'un geste il s'installa le plus loin possible du couple – c'est-à-dire, oh joie !, le plus près de Zabini qui semblait s'amuser comme un fou depuis le début du jeu- lui lançant un regard noir, auquel il ne sembla absolument pas sensible, ce dernier s'exclama joyeusement :
-Un dernier ?
Et devant son regard suppliant personne ne put lui résister.
La bouteille tourna, tourna pendant ce qui pouvait passer pour une éternité, passant devant Drago qui tiqua, le gout des Bertie crochues saveur – il ne savait pas trop quoi- encore trop présentes dans son esprit, manquant s'arrêter devant Liam qui devint livide, resserrant la veste sur lui et finalement pointa sur Jude.
Jude qui s'écria que c'était injuste, qu'elle avait déjà du embrasser-Embrasser !- miss teigne sur le pelage, mais qui ne vit aucunes de ses récriminations prises en compte.
-Alors Mione, action ou vérité ?
C'était Sam. Le seul qui n'avait pas encore pu poser la fatidique question. Et il fallait bien sur que ce soit lui. Tout le monde le savait, quand on avait pris une action juste avant, on avait plus le choix. Pourtant dans sa bouche, c'était incertain comme s'il n'était pas sur de sa réponse. Et elle se sentit émue, bêtement. Alors qu'elle lui répondait elle se dit que rien de grave ne pouvait arriver après tout. C'était Ron. Son meilleur ami. Oui, celui qu'elle aimait parfois trop fort pour pouvoir encore le considérer comme tel.
**
-Alors tu l'as embrassé OUI ou NON ?
Il continua à crier et elle ne savait plus. Elle ne comprenait pas comment ils en étaient arrivés là, elle contre le mur et lui plus furieux que jamais. C'était peut être parce qu'au début sa question était posée sur un ton trop doux, ou l'air effaré de Liam qui se doutait déjà de la réponse, mais elle n'avait éprouvé ni le courage ni l'envie de lui mentir. Ou de le blesser. Alors elle était restée muette.
Il répéta et lui fit presque mal en la serrant aussi fort :
-Bordel Hermione répond moi ! Tu l'as embrassé ce putain de Krum ou pas ?
Ah oui Krum. Elle gloussa en s'en rappelant. Elle pleurait lorsque c'était arrivé. Ron venait de comprendre qu'elle était une fille. Oh oui, qu'est ce que c'était ridicule ! Elle pleurait et il avait bu ses larmes à même ses lèvres, c'était étrange doux, mais déchirant parce que ce n'était pas lui.
Et ce pauvre con ne comprend toujours pas !
Vraiment elle en avait assez. Elle engloba de son regard furieux la troupe ébahie toujours à terre qui n'osait faire un geste et le repoussa fort.
- Ecoute-moi bien Ron, j'ai le droit de faire ce que je veux de ma bouche, et si tu veux savoir, oui je l'ai embrassé, alors que tu découvrais à peine que j'étais une fille. Et je ne le regrette pas, je n'ai pas à me sentir coupable, il était gentil avec moi, et ton comportement est absurde et démesuré ! Je ne te dois rien d'accord ! Tu n'es qu'un rouquin coléreux et qui ne comprend jamais rien à rien. La preuve tu n'as jamais rien compris !
Sa dernière phrase était hurlée et le garçon l'observait pétrifié, un tic agitant de temps à autre sa mâchoire, preuve de sa contrariété. C'est avec un calme qui ne lui ressemblait pas qu'il lui répondit :
Si c'est comme ça Granger. Je ne t'embêterais plus. A partir de maintenant tu n'existes plus.
Et sur ces dernières paroles il quitta la salle.
**
On aurait cru que l'histoire serait vite oubliée, peut être pas en une soirée mais comme toujours elle comptait sur leur amitié inébranlable pour faire face une fois de plus. C'est pour cela que ce matin là, même emplie de doutes c'est un sourire fragile en place que Jude se dirigea vers la Grande Salle. Pendant tout le trajet elle se répéta qu'elle était ridicule ! Qu'ils s'étaient juré tellement de fois qu'ils seraient toujours unis que c'était risible de penser le contraire. Pourtant elle ne pu s'empêcher d'accélérer sensiblement le pas. Ce fut un Liam désolé qui l'accueilli l'obligeant à s'asseoir à côté d'elle, alors que son sourire se brisait. Il jeta un regard noir au rouquin mais elle, elle ne voyait plus rien. Juste peut être ses larmes qu'elle s'empêchait de laisser couler.
Parce que ce matin là, Ronald Weasley avait la main posée sur la cuisse de Lavande Brown et l'embrassait à pleine bouche.
Je commence a admirer les auteurs qui vont jusqu'au bout de leurs fics, franchement, je connaissais pas le syndrome de la feuille blanche aussi bien que maintenant je vous assure! x). Mais promis j'irais jusqu'au bout [Musique de film au moment ou le héros déterminé réussira à accomplir sa mission et sauvera the world] Anyway, Je suis pas pardonnable, en plus ce chapitre est pas super et court. Je suis désolée, j'ai plus vraiment l'inspi en ce moment. Brefouille votre avis compte toujours. Alors...
xx. Emarciss. |
Exporter la fiction 
