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La vie tourmentée de Brian
Par Taion
Défis d'auteurs  -  Humour  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     4 Reviews    
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La vie tourmentée de Brian ou Une journée en enfer

 

Hey ^^  Cette fic plutôt débile est le résultat d'un défi que m'a lancé Tak (je me demande toujours pourquoi, d'ailleurs. Il a voulu faire passer pour une vengeance, mais j'en doute). Cela devait être un OS comprenant les mots « smecta », « mac », « moustique », « un sac à dos recousu mille fois avec amour pour tout bagage », deux jurons originaux et une finale de foot (pourquoi je le dis, moi ? Maintenant on va les guetter dans mon texte). Voilà qui est chose faite. Je suis désolée car j'ai dépassé la limite de temps, mais pour ma défense je n'ai vu le défi qu'aujourd'hui et j'ai écrit très vite. Cela explique surement le peu d'intérêt de cette fic. J'espère qu'elle te plaira quand même, mon cher Tak (même si elle n'est ni très drôle, ni très passionnante)...

 

Disclaimer : Tout est à moi, hormis les mots si gentiment proposés par Tak et une expression que j'ai un peu piqué à Drakky (honte sur moi).

 

Bonne lecture, mais n'en attendez pas trop !

__________________________________________________________________________________

 

« Brian ! Mon chou réveille-toi ! Il est neuf heures passées ! »

Oh non... Je veux dormir... Doooormir... Attends, elle a dit neuf heures ? Je me lève d'un coup. NEUF HEURES ! Je commençais à huit heures et j'avais un contrôle de physique ! Je sors du lit à toute vitesse et cherche des habits potables. Où sont mes pulls ? Je n'ai aucun haut à me mettre, c'est pas possible ! 

« Maman !  Où sont passés tous mes pulls ?

Oh j'ai fait une grosse lessive, mon chou... »

Une grosse lessive ? Mais elle a tout pris ! Raaah c'est pas vrai ! Finalement je trouve un vieux sweat portant l'agréable slogan « Souvenirs de Trouville »... Génial... Avec un pantalon trop court, c'est le top. Je dévale les escaliers, attrape mon sac, un chewing-gum à la menthe, mes baskets trouées et cours dehors. À peine descendu le perron, je marche dans une énorme flaque d'eau... Il pleut des cordes et je n'ai qu'un vieux sweat rose pale comme protection. Je sens l'eau s'infiltrer sournoisement dans mes chaussettes et décide que ce sera une mauvaise journée...

 

Je pique un sprint pour avoir le bus de 9h07, mais bien sur je le loupe. Je cours après, avec la désagréable impression de ressembler à Tobey Maguire (1) dans toute sa splendeur. Heureusement, le conducteur s'arrête et il n'y a personne que je connais dans le bus. Je monte, essoufflé et je me rends compte que je n'ai pas ma carte. Je m'affale à côté d'une petite vieille à l'air aimable et tente de reprendre une respiration normale. Je commence tout juste à me relaxer quand je sens un fourmillement qui remonte le long de ma jambe. Puis ce même fourmillement apparaît sur mes bras, mon dos, et une partie assez intime de mon anatomie. Discrètement, je remonte mon sweat sur mon avant-bras et manque de crier. Ce n'est plus un avant-bras... C'est une sorte de bout de chair rouge et boursoufflé, difforme et très, très irritant. Le fourmillement commence à s'intensifier et deviens très vite une démangeaison horrible. Je commence à me tortiller sur mon siège sous le regard inquiet de la petite vieille. Mais c'est quoi ça ? Par quoi je me suis fait piquer cette nuit ? Un moustique transgénique ou quoi ? Décidément la ressemblance entre Tobey et moi devient de plus en plus troublante...

 

Je passe le reste du trajet à lutter entre l'urticaire brûlant qui me dévore le corps et le bavardage incessant de la petite mémé à côté de moi qui a été bluffée par mon sweat... Vraiment quel début de journée horrible... Il ne manque plus qu'un crétin fasse une blague débile avec mon prénom et ça sera la totale... Je sors du bus avec une heure et demie de retard sur ma journée. Le concierge me regarde, goguenard, et lance : 

« Bah alors Brian, t'étais où ? Dans ta cuisine ? »

Et le voilà qui éclate de rire comme un gros bouffon... Je sens mes dents grincer. C'est pas possible d'être un boulet à ce point là...

« Kri kri kri kri kri... Tu t'y attendais pas à celle-là, hein ? Kri kri kri... »

J'espère qu'il s'étouffera, si possible dans d'atroces souffrances... Je monte les escaliers et me rends compte avec horreur que j'ai anglais... Oh non... Je toque à la porte. Tous les regards se tournent vers moi. Moi et mon sweat rose made in Trouville, mon pantalon trop court et mes cheveux dégoulinants... Le prof me fixe et la lueur dans ses yeux n'annonce rien de bon. Il fait un sourire de dément et prend la parole de sa voix d'un enthousiasme exaspérant :

« Oh Brian ? You're here ? So claaaaass, where is Brian ? »

Et toute la classe de répondre en choeur :

« Brian is in the kitcheeeeeen ! »

Et tout le monde éclate de rire... Le prof ricane sadiquement, les filles gloussent bêtement, mes ennemis s'esclaffent en me montrant du doigt et mes amis... ah non c'est vrai je n'ai pas d'amis... Je crois que je vais péter un câble... ça doit se voir sur ma tête parce que le prof fait signe aux élèves d'arrêter, et me prend par l'épaule. 

« Allons, allons, ne te fâche pas Brian... Ce n'est qu'une petite joke pour détendre l'atmosphère, voilà tout !  Aller, va t'assoir... »

Je traverse la salle en faisant le bruit de Bob L'Éponge et me laisse tomber sur ma chaise. Au fond de la classe... Seul, esseulé et solitaire (2)... Je passe le reste de l'heure à faire une liste des personnes que je veux émasculer en essayant de ne pas trop me gratter... À la pause j'irais à l'infirmerie, parce que je ne vais pas tenir longtemps là... Les crétins de la classe me jettent des regards moqueurs, mais je ne sais pas si c'est à cause de mes gigotements, de mes fringues ou de la blagounette du prof... Franchement si je tenais ce comique à la con qui a eu l'idée de faire un sketch sur mon nom ! (3) Je peux admettre que ce soit marrant mais au bout d'un moment c'est plus que lourd !  Ce prénom est une enclume, sans blague...

 

À midi, la démangeaison s'est un peu dissipée, mais ce n'est surement pas grâce à l'infirmière qui m'a donné un magnifique suppositoire... Je ne suis pas médecin, mais à mon avis ce n'est pas exactement le traitement indiqué contre les piqures de moustique mutant... Mais après tout je ne suis qu'un lycéen avec un prénom débile, je ne vais pas remettre en question le corps médical... À la cantine, c'est la grosse folie. Le menu ? Coeur de palmier, quenelles au macro, épinards, et gélatine bleue en dessert... 

 

Cette journée commence vraiment à me plomber le moral... Je n'arrive même pas à me rappeler le quart de toutes les crasses qui me sont déjà arrivées aujourd'hui... J'ai déjà fait tomber une fois mon sac dans l'eau, cassé un verre, eu une fuite d'encre dans ma trousse, récupéré un trois sur vingt, écopé d'une heure de colle, surpris l'infirmière et le CPE en plein ébat amoureux... En fait mon super-pouvoir c'est d'avoir la poisse... Je ne comprends pas pourquoi. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Je ne fais jamais rien de mal, mes seuls défauts sont d'être asocial et d'avoir un prénom de merde... Bon je suis peut-être un peu irritable par moment mais c'est tout ! Il n'y a vraiment rien de bon qui ressortira de cette journée ?

Si ! Mon petit bout de paradis, mon rayon de soleil éblouissant, ma fée Clochette, mon ange doré, en un mot : Caroline... Elle est là, au bout du couloir. Elle avance, aérienne, magnifique, sublime, ses cheveux blonds flottant dans son dos, sa robe virevoltant autour d'elle, sa démarche de reine imposant le respect et sa beauté me transcendant... Caroline... 

Je la regarde passer avec émerveillement. Elle seule peut faire de cette journée horrible un enchantement, j'en suis sûr... Elle me dépasse, tourne le couloir et là, je ne sais pas ce qui me prend... Une sorte de folie particulièrement rare, un dernier râle d'agonie, un instinct d'autodestruction, je ne sais pas... Je la suis... Je la suis jusqu'à sa salle de cours et là, devant tout le monde, je lui demande : 

« Je t'offre un verre après les cours ? »

L'un des silences les plus pesants que j'aie jamais entendu s'abat sur le couloir... Caroline se retourne lentement, centimètre par centimètre. Elle darde son regard d'un bleu polaire sur moi, s'attardant sur mes baskets déchirées, mon jean trop court, mon sweat ROSE, mon sac dégoulinant et ma tête rouge... Personne n'ose parler... J'ai l'impression que ma tête va exploser sous l'effet bipolaire de la honte cuisante associée à son regard glacial. Je vois sa bouche s'ouvrir au ralenti et ses lèvres remuer. L'ouïe me revient juste à temps pour entendre :

« Et si tu retournais dans ta cuisine, Brian ? »

 

 

...

C'est la pire journée de ma vie... Je n'arrive même plus à réfléchir correctement, je suis dans un brouillard gris très épais et tenace... Je crois que je vais mourir. Là, dans le caniveau. Comme un déchet... Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ! Qu'est-ce qui m'a pris d'aller la voir ?! Aujourd'hui ! Alors que j'avais eu la poisse toute la journée, que j'étais fringué comme un parfait plouc ! Mais pourquoi est-ce que rien ne marche comme il le faut dans ma vie ! Je pousse un cri de rage au beau milieu de la rue et tout le monde se tourne vers moi. Parfait... Je grince des dents en repartant. Comme ça tout le monde croit que je suis un fou dangereux échappé de l'asile maintenant, c'est parfait... Je rentre chez moi et vais vite retirer mes vêtements. Il y a une belle pile de linge propre sur mon lit... Au moins je mourrais dans des fringues potables, c'est déjà ça... 

Je sais ce que je vais faire. Je vais aller poster le récit de ma journée sur VDM puis je me tuerai au Canard WC, comme ça je laisserai au moins une trace dans ce bas monde. Je me poste devant mon mac rutilant et appuie sur le bouton de lancement. Rien... Je réappuie. Rien... Je me tape sur le front. Suis-je bête ! Il ne doit pas être branché ! Ah si... Je débranche, je rebranche, j'appuie sur le bouton. Rien... Je sens mes mains se mettre à trembler... Je me mets à appuyer comme un dingue sur ce bouton :

« Mais tu vas t'allumer ! Saleté d'ordi de merde ! Cul de babouin moisi ! Merde ! Merde ! »

Là je sens que je vais craquer ! RAAAH ! Que quelqu'un m'arrête ou je fais un malheur ! Je vais tout péter !

TULULULUUU TULULULUUU...

Le téléphone... Si c'est mon beau-père je meurs !

« Allo ?

- Hey Brian comment ça va ? »

Raté... C'est son fils...

« Salut Jean-Claude...

- Alors tu fais quoi de beau ? Toujours dans ta cuisine ? Hahaha ! »

Retenez-moi...

« Dis j't'appelais pour te demander si tu voulais venir à la finale de foot de la ligue 2 samedi ? Parce que tu vois j'ai des billets gratuits alors...

- JEAN-CLAUDE ! JE – DETESTE – LE – FOOT ! Combien de fois est-ce que je vais devoir le dire dans cette famille de dégénérés ! Merde !

 - Oh calmes-toi Brian, je disais juste...

- NAN tu dis rien espèce de grosse molasse puante ! Tu la fermes !

- Brian ! Arrête de t'énerver !

- Si je m'énerve ! Je m'énerve parce que j'ai eu une journée de merde et qu'un petit zoophile de fils à papa qui pue vient me faire chier même ici !

- Brian !

- Dégage ! Dégage et va te faire des poules ! » (4)

 

Je raccroche, fou de rage. Mais c'est pas possible ! Il faut que je me barre d'ici, sinon je vais plus tenir, là ! Je prends un paquet de fringues que je fourre dans mon sac à dos, de la bouffe, de l'eau, du smecta (j'ai toujours été fragile de l'estomac), un manteau, et bye-bye ! Qui sait peut-être que je rencontrerais l'âme soeur dans un carton pour clodos ou que je me ferai écraser par un couple de sexagénaires mais en tout cas je m'en vais ! Adieu ! Et s'il m'arrive malheur ils seront tous très tristes, et ma mère regrettera de ne pas m'avoir lavé mes habits plus tôt, et le prof aura des regrets de m'avoir humilié, et Caroline aura des remords toute sa vie pour m'avoir repoussé, et mes parents auront honte de m'avoir donné ce prénom de merde ! Voilà !

 

Je quitte la maison avec un sac à dos recousu mille fois avec amour pour tout bagage. 

Et juste quand je sors, il y a un rayon de soleil qui apparaît...

 

  

FIN (ouf !)

__________________________________________________________________________________

 

(1) Tobey Maguire est l'acteur torride qui joue Peter Parker dans Spiderman. Si, si, torride...

(2) Cette phrase fabuleuse n'est pas de moi, mais de l'un de mes films cultes : L'Age de Glace 3.

(3) Gad Elmaleh, pour être exact...

(4) Désolé Drakky j'ai légèrement emprunté ton expression... J'espère que tu ne m'en veux pas...

Voilà... Je tiens à préciser que j'avais prévenu le lecteur de la nullité absolument effarante de cette fiction. Si cela ne tenait qu'à moi, je ne l'aurais pas postée, mais j'honore les défis...

Merci d'avoir perdu votre temps à lire ce tissu d'ineptie, et merci à Tak pour m'avoir donné une bonne raison d'écrire (la vengeance sera saignante)...

 

Taion

 
     
     
 
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