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Loony and the Beast
Par Scrat
Harry Potter  -  Romance/Conte  -  fr
9 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     3 Reviews    
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La rose magique

LOONY AND THE BEAST


Réécriture du conte de "La belle et la Bête" a la sauce Harry Potter. Les personnages sont a JKR. Cette fic est un Draco/Luna post Poudlard.

Cette histoire est pour mes 3 ex-deusteuses. Je vous souhaite une bonne lecture.

Premiere Partie.

 

Chapitre 1 : La rose magique

OoO

 

Un rayon de soleil passe à travers un vitrail, illuminant la pièce de mille taches colorées et scintillantes.

Un rayon de soleil qui fait de la chambre un kaléidoscope.

Il se faufile jusqu'à frapper un visage endormi et les paupières se froncent douloureusement. A cause de la lumière qui lui fait mal aux yeux. Et puis de ce qu'elle annonce : C'est le matin. Encore le matin. Combien de matins déjà ? Combien de rayons de soleil à venir lui bruler les yeux, lui qui n'aspire qu'a l'obscurité ? Combien de rideaux tirés brusquement sur le jour pour se protéger de la lumière ? Combien de miroirs brisés ? Combien de matins déjà , Et encore combien à venir ?

 

OoO

 

Luna Lovegood a toujours aimé la nature. La douceur âpre de l'écorce des arbres contre sa peau, l'odeur doucereuse des fleurs et le ruissellement de l'herbe après la pluie. Chaque saison apporte sa part de beauté et de délicatesse. Luna est de la race de ceux qui ont survécu à la guerre corps et âme. Parce que le cauchemar est terminé et que la vie continue, plus belle que jamais. Pour Luna, les couleurs n'ont jamais autant existé que depuis qu'elle est sortie des ténèbres. Mais peut-être n'est-ce que son imagination. Ça ne la gène pas.

L'automne est un étrange paradoxe. Le ciel est sombre et la lumière vient de la terre, des arbres au dégradé chaleureux, de l'herbe verte qui pousse abondamment après la pluie. Luna aime retrouver la campagne en Automne, comme on retrouve un ami proche. Le visage enfoncé dans son bonnet et son écharpe de Mohaire elle marche pas à pas, dans les chemins creux. Elle est partie à pied ce matin et elle n'a aucune idée de l'endroit où elle est. Pas une âme qui vive, pas un bâtiment à l'horizon. Que la douceur de l'air, l'odeur de la terre mouillée, le chant des oiseaux et le bruissement des arbres. Luna adore le ballet de couleurs vives qui se détache sur le gris du ciel . Elle aime la pluie mais ça lui fait plaisir de voir que quelque chose est capable de lutter contre réellement, et pas simplement vouloir échapper aux gouttes. Elle continue à avancer sur le chemin de terre battue, sautant parfois à pieds joints dans les flaques. Un rire léger s'échappe de sa gorge puis elle reprend sa route. Et puis, au détour d'un virage, elle aperçoit un mur. Un long mur recouvert de pierre. La première habitation depuis le début de sa promenade. Elle s'avance, un peu curieuse. Et écarte le rideau de lierre. Entre deux pierres mal jointes, elle aperçoit une statue recouverte de lichen, au coeur d'une végétation sauvage. Au dessus de sa tête un corbeau croasse. Elle lève la tête vers lui et l'oiseau rencontre les prunelles pétillantes de la jeune femme.

- S'il te plait... Conduis moi à la porte du jardin. Il décolle d'un battement d'aile et Luna se lance à sa poursuite, longeant le mur sur plusieurs mètres. Jusqu'à une grille de fer forgé. Et derrière la grille. Trois marches de pierre conduisent à un espace immense d'arbres secs, d'herbes hautes, de mauvaises herbes.

Luna pousse doucement sur la porte mais celle-ci grince et ne s'ouvre pas. La jeune femme sait qu'il s'agit d'une propriété privée. Seulement voilà, ce paysage semble incroyable, des branches dénudées s'entremêlent dans les hauteurs, le ciel est recouvert de feuilles mortes et elle voudrait les fouler. On dirait que tout ce cafouillage, toute cette accumulation de nature automnale sont là pour dissimuler quelque chose. Oui l'épaisseur du jardin retient un secret. Un secret irrésistible, auquel même Luna, pourtant si habituée aux choses fantastiques au sein du fantastique, ne peut résister. Il y a là bas quelque chose qui frémit.

Alors elle sort sa baguette de sa poche et d'une petite voix elle prononce « Alohomora »

La porte hésite. Puis le fer forgé daigne enfin se huiler et le loquet s'ouvre.

Le corbeau s'envole, laissant Luna seule devant la porte. Une bourrasque semblant venir de l'intérieur du jardin, fait tourbillonner les feuilles vers elle. Puis le vent retombe et Luna ose un pas à l'intérieur. Un pas très naturel. Elle se sent bien ici. Elle descend les marches de pierres et s'enfonce dans le dédale de branches, de brindilles et de racines. Elle baisse la tête, brise certaines branches pour se frayer un passage. Quelques ronces s'agrippent à sa jupe et ses mollets, et ses cheveux se prennent dans les feuillage nus. Le jardin semble mort. Comme frappé par un sortilège.

Elle essaie de suivre le chemin mais celui-ci disparaît. Soudain, elle débouche dans ce qui a du être une cour, des arcades de pierre gigantesques l'entourent, dévorées par le lierre. On dirait un amphithéâtre. Et derrière lui, bordée de buissons épineux, se dresse la paroi d'un manoir.

On n'entend que le chant des oiseaux et le chuintement du vent. Luna s'avance, presque hypnotisée, les yeux agrandis par la fascination. Elle n'a pas vu la place, ni le manoir. Elle ne voit qu'elle.

Au centre de l'amphithéâtre, au coeur de la désolation grise de l'automne, un éclat écarlate attire l'oeil. Une rose. Une rose qui semble absorber toute la lumière du paysage pour que celle-ci miroite autour de ses pétales, soleils miniatures.

Et plus elle s'approche, plus Luna sourit. Elle a reconnu le velouté de la fleur, sa couleur, sa forme si parfaite et rare : une scarlet carson.

Elle tend la main, envoutée quand un rugissement sourd raisonne dans ses oreilles, et qu'une force surhumaine la plaque au sol, la faisant valdinguer à plusieurs mètres de la pierre. Elle n'a que le temps de sentir une douleur atroce lui perforer les bras puis la tête de Luna heurte le sol brutalement. Et c'est le noir.

 

OoO

 

Au début il ne l'a pas reconnu. Elle voulait toucher la rose.Sarose. Il fallait l'en empêcher. C'est seulement après l'avoir regardée, pâle et inanimée au sol, les cheveux plein de gravillons qu'il a compris qu'elle lui était familière. Plus que cela. Elle lui rappelait non seulement un passé d'adolescent, un passé de salle de classe et de match de quidditch mais surtout un passé guerrier, des tortures, des hurlements. Un passé qui était encore un présent pour lui. Il avait failli la tuer, planter ses griffes dans son long cou fin. Mais il n'avait pas pu. Elle semblait trop fragile, ainsi abandonnée à ses bras surpuissants, trop minuscule, totalement vulnérable. Non il n'a pas pu.

Il l'a ramenée dans son manoir et à laissé les elfes de maison la porter jusqu'au divan et soigner sa blessure au front. Et depuis il la regarde, tapi dans l'ombre. Il la regarde cette poupée de chiffon, qu'il pourrait décapiter d'un seul coup de patte.Mais il ne le fait pas. Il réflechit. Il ne peut pas la laisser repartir et la tuer lui semble insurmontable. Il espère vaguement que les choses vont continuer ainsi, qu'elle va rester là, dans ce fauteuil, endormie pour toujours.

Il la regarde fébrile, et déjà il ne la voit plus. Il pense au procès.

Oh il y a cru à la guerre, à la suprématie des sang-purs. Il a trouvé ça formidable que le seigneur des ténèbres l'ai choisi. C'était la première fois qu'on le choisissait. Mais il n'était pas assez fort. Il n'avait pas imaginé ça. Que tuer c'était ôter la vie. On le sait, mais un savoir théorique ne peut pas renseigner sur la pratique, sur le sentiment absolu que l'on ressent quand on doit tuer quelqu'un. Alors il n'a pas pu. Il a attiré le déshonneur sur sa famille et le reste de la guerre, il l'a passé à suivre les ordres et à craindre les représailles. Quand tout s'est terminé, il a été soulagé d'abord, de voir cette épée de Damoclès quitter sa tête. Mais d'autres erreurs l'ont rattrapé. Celle d'être le fils d'un mangemort, celle d'avoir obéi.

Son avocat a plaidé son age : à 17 ans on est jeune, manipulable, et puis après tout, il n'a rien fait de grave. Mais pour les jurés, il n'était pas un être humain. Pas vraiment. Juste un nom. Un Malfoy.

Et les Malfoy devaient être punis, pour leur arrogance, leur tentative d'appropriation du pouvoir, pour le crime d'allégeance qu'ils avaient commis.

Quand la sentence a été prononcée, il n'en a pas cru ses oreilles. Une petite femme aux cheveux grisonnant, semblable à une souris s'est levée et a annoncée d'une voix glaciale que Draco Malfoy ne serait pas envoyé à Azkaban. Qu'il avait le bénéfice du doute. Mais qu'il fallait qu'il prouve, n'être pas un mangemort dans l'âme, que son coeur pouvait produire autre chose que caprice, faiblesse et suffisance. Il devait prouver qu'il était capable d'être du côté du bien. Et que pour cela, il serait changé en une créature monstrueuse. Il aurait alors 3 ans pour réussir a aimer une femme et s'en faire aimer en retour. Sans quoi, il serait condamné a garder l'apparence d'un monstre pour l'eternité.

Et en un coup de baguette, le gracieux, l'aristocratique jeune homme s'était changé en une bête hideuse.

Horrifié par son apparence effroyable, Draco s'était terré dans son manoir familial, laissant le luxuriant jardin se détériorer, et ne s'entourant que de quelques elfes de maison serviables. Les années avaient passé, dans ce corps terrible, entre l'ours et le fauve. Draco avait déchiré avec rage tous ses portraits, brisé tous les miroirs et s'était englué dans sa haine du monde.

Il ne portait d'attention à rien d'autre que cette rose, offerte par le tribunal. Une rose qui ne commencerait à flétrir que le jour de son 21e anniversaire, et le jour où le dernier pétale toucherait le sol, Draco serait prisonnier à jamais de cette apparence.

Il avait donc gardé jalousement la fleur, laissant la végétation dense la protéger des regards du monde. Il l'avait conservée, comme on garde espoir, sans jamais envisager réellement de séduire une jeune femme. Car en réalité, qui peut aimer une bête ?

Oui, il s'était dissimulé dans sa demeure jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce qu'un fantôme du passé surgisse et se dresse face à cette fleur, rappelant à Draco l'inéluctabilité de sa cruelle Malédiction.

Soudain, un mouvement le tire de ses souvenirs avec brusquerie. Au creux de son divan, Luna Lovegood vient d'ouvrir les yeux. Il la guette, elle frissonne, cherchant visiblement à comprendre où elle se trouve. Puis son regard se fige sur l'ombre. Il recule un peu, espérant disparaître totalement dans le coin de la pièce. Elle plisse les yeux, comme pour percer l'obscurité qu'elle vient de voir bouger.

- Il y a quelqu'un ?

Seul le silence lui répond. Alors elle se lève et se dirige vers la porte. Elle semble hésiter comme si soudain, elle savait ce qui l'attendait, mais elle essaie quand même. Elle pousse la porte, qui reste immobile.

- Vous avez fermé la porte.

Sa voix est douce, calme. C'est un constat. Mais malgré son intonation indifférente, il devine ses poings serrés sur sa jupe, comme on s'agrippe à quelque chose pour ne pas mourir d'effroi.

- Oui.

Sa gorge est sèche et sa voix caverneuse raisonne dans la pièce. Elle pourrait venir de partout alors la jeune femme ne se retourne pas.

- Et vous avez pris ma baguette magique.

- ... Oui.

Draco sent une culpabilité surprenante lui broyer la gorge.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Rien.

Luna se retourne et se dirige lentement vers le recoin où la créature se dissimule. Elle a compris d'où venait la voix malgré l'écho qui rebondit sur les murs glacials.

- Restez où vous êtes !

Les accents de sa voix sont si menaçants que Luna s'arrête net. Elle continue cependant à scruter l'ombre, les yeux plissés, la tête légèrement penchée sur le côté.

- Vous ne pourrez jamais sortir d'ici. Vous connaissez mon existence. Vous serez ma prisonnière. Pour toujours.

Le regard de Luna vacille. Elle ne répond pas tout de suite.

- Laissez-moi vous regarder....

Sa voix n'est qu'un murmure, une demande. Elle a besoin de ça pour accepter. Alors malgré son hésitation, Draco fait un pas hors de l'ombre et les yeux de la jeune femme s'écarquillent.

Devant elle, se dresse une bête énorme, se tenant à quatre pattes, mais plus à la manière du singe que du chat. Son épaisse fourrure claire recouvre toute sa peau, jusqu'à sa tête qui semble entourée d'une imposante crinière. On devine deux crocs acérés qui dépasse des babines de la créature et Luna porte la main à sa bouche.

Elle sait à présent que la voix n'a pas menti. Elle sera prisonnière de ces murs. Pour toujours.

La créature se dresse sur ses pattes arrières, prenant soudainement l'attitude d'un ours blanc et avec l'une de ses énormes pattes velues, il claque des doigts. Luna devine les griffes, elle jette un coup d'oeil à ses bras, tous deux profondément entaillés par la poigne du monstre.

Un elfe de maison arrive.

- Dawn va vous conduire à votre chambre. Elle sera à votre service.

Luna est restée silencieuse, ses cheveux blonds emmêlés entourant ses épaules d'une cape protectrice. Avec sa jupe de laine, et ses bottes en caoutchouc, elle ressemble à une enfant, terrifiée mais fière et d'une douceur aveugle, insupportable. Il émane d'elle une tolérance absolue vis à vis de l'aspect bestial de son tourmenteur et une rage sourde s'empare de Draco. Il achève d'un ton brutal

- Maintenant partez !

La petite elfe de maison s'est approchée de Luna, et enfin la jeune femme détourne les yeux de la créature qui lui fait face, enroule ses bras autour de son corps et suit docilement Dawn qui l'entraine vers la porte du fond.

La colère de Draco se fracasse en lui comme un torrent enragé au moment où la porte se referme. Il n'est plus rien. Rien d'autre qu'un monstre, à l'intérieur et à l'extérieur. Le sanglot que la jeune femme a eu en passant la porte résonne en lui comme un glas mortel.

 

OoO

 
 
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