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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
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Renaissance
Par Alexdra
Huis-Clos '10  -  Fantastique  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     0 Review    
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Bonjour à tous ! J’ai écrit cet OS pour un concours qui a eu lieu en 2012 dans mon école et dont le thème était : « Deux routes s’offraient à moi, j’ai pris celle où on n’allait pas ».

Je vous préviens, je ne sais absolument pas écrire les OS (c’est mon premier) alors soyez indulgents (soyez-le aussi pour les fautes que j’aurais sûrement laissé... J’ai fait de mon mieux pourtant !). J’espère que vous apprécierez.

Bonne lecture !

HHHHH

Renaissance

La nuit était tombée depuis peu ; le vent avait atteint l’apogée de son souffle glacial et la neige descendait rapidement du ciel, recouvrant le sol de son manteau blanc et gelé. Le seul bruit présent, était celui du souffle du dieu Éole qui produisait un tumulte effrayant parmi les branches nues des arbres qui longeaient la route, celui de pas rapides produits par les bottes d’un homme ainsi que son souffle haletant.

William était fatigué, malgré le froid mordant de cette nuit d’hiver, il avait chaud et il transpirait. Il courait depuis une demi-heure pour échapper aux soldats et à leurs chiens. Il ne savait même pas pourquoi ils le chassaient comme un vulgaire cerf. La seule chose dont il était sûr, c’est qu’ils le voulaient et qu’ils avaient tué sa femme parce qu’elle avait refusé de leur dire où il était. Sarah. Son cœur se serra à la simple mention de son nom. Il souffrait de ne plus jamais pouvoir la voir, la toucher, de ne plus jamais caresser ses longs cheveux blonds, plonger son regard dans le bleu azur de ses yeux, de ne plus jamais embrasser ses lèvres douces, caresser son corps voluptueux et de ne plus jamais la prendre dans ses bras le soir. Ils avaient été séparés si brutalement alors qu’ils n’étaient mariés que depuis seulement trois ans et, en plus, ils avaient eu une adorable petite fille ensemble. Une boule se forma dans la gorge de William en repensant à sa petite Ella. Elle n’avait que deux ans et ces brutes de soldats la lui avaient enlevée.

Le jeune homme secoua la tête et accéléra le pas. Il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas penser au fait que, peut-être, ils l’avaient déjà tuée. Ses jambes le faisaient souffrir, il n’avait jamais couru aussi vite et aussi longtemps de toute sa courte vie. Soudain, son pied glissa dans la neige le faisant tomber sur les fesses et produisant la glissade la capuche de sa cape en peau, découvrant ainsi ses cheveux bruns que la neige rendait déjà blancs. Il resta assis quelques secondes, reprenant un peu son souffle et grimaçant de douleur. Mais les aboiements des chiens qui se rapprochaient le firent se relever rapidement et il reprit sa course effrénée.

Quelques minutes plus tard, il arriva à un croisement en T. Il s’arrêta et regarda les deux routes. Celle de droite menait au prochain village, alors que celle de gauche, conduisait au plus profond de la forêt.  William tomba à genoux dans la neige, il était désespéré. Quel que soit le chemin qu’il choisissait, il était perdu. S’il partait en direction du village, les soldats le rattraperaient avec leurs chevaux et leurs chiens. Et s’il partait dans la forêt, il risquait fort d’en sortir les pieds devant. On racontait qu’elle était ensorcelée et que quiconque y pénétrait, n’en revenait jamais.

Le jeune homme se pris la tête entre les mains. Il en avait marre. Il voulait juste se réveiller entre les bras de Sarah et voir que tout ça n’était qu’un horrible cauchemar. Il avait plus envie de rester là, à attendre que les soldats arrivent, que d’essayer de fuir. Ils lui diraient ce qu’ils voulaient et le tueraient sûrement lorsqu’ils auraient eu ce qu’ils désiraient. Il souffrirait peut-être moins si les soldats s’occupaient de lui que s’il laissait la forêt le faire pour eux. Espèce de lâche ! Siffla une voix dans sa tête. Couard, Ella est peut-être encore en vie et toi tu veux l’abandonner ? Continua-t-elle. La voix avait raison, il ne pouvait pas abandonner Ella. Les chances qu’elle soit encore vivante étaient faibles, mais elles existaient.

William se leva d’un bon et regarda tour à tour les deux routes. Laquelle prendre ? S’il prenait le chemin du village, les soldats le retrouveraient à coup sûr. S’il prenait celui de la forêt il risquait de ne pas en sortir vivant, mais il avait aussi une chance de semer ses poursuivants. Il avait le choix entre le chemin de l’illusion ou celui de l’espoir. Il regarda derrière lui et vit les lanternes à huiles des soldats briller. Ils étaient encore loin pour le voir. Le jeune homme jeta un regard déterminé à la forêt et s’élança entre les arbres dénudés. Il avait choisi de faire confiance à la petite voix dans sa tête.

Il avait à peine fait quelques mètres dans la forêt que l’amulette qu’il portait autour du cou s’était mise à chauffer. William porta la main à sa poitrine et pris le petit objet entre ses doigts qu’il serra fort sans s’arrêter de courir. Cette forêt n’était pas ensorcelée, elle était tout simplement magique, il le sentait et son amulette aussi. Cette simple constatation le fit frissonner. La magie avait quitté sa vie il y a déjà bien longtemps. Depuis la mort mystérieuse de ses parents. Il avait quatorze ans, quinze deux semaines plus tard, lorsque son oncle, qui vivait quelques maisons plus loin de la leur, était venu le lui annoncer. Ils avaient été brûlés vifs. Cela l’avait surpris autant que ça l’avait choqué, ses parents étaient des sorciers plutôt doués et puissants, qui avait bien pu réussir à les tuer ? Personne n’a jamais trouvé le ou les coupables. Il avait bien sûr utilisé ses faibles pouvoirs pour tenter de le découvrir, mais il n’y avait jamais réussi. Et depuis lors, il s’était promis de ne plus jamais rien faire ou approcher de magique.

Il continua à s’enfoncer dans la forêt, les soldats, qui n’avaient pas hésité à le suivre dans la forêt maudite, à ses trousses. Mais soudain, il s’écroula dans la neige dure et froide, sa tête heurtant durement le sol glacée. Il grimaça de douleur et tenta de reprendre ses esprits, chassant les petites étoiles qu’il voyait devant ses yeux. Lorsqu’il eut plus ou moins retrouvé sa lucidité, il se releva péniblement avant de se trainer  vers les arbres qui longeaient le petit sentier qu’il empruntait afin de se cacher derrière les plus resserrés.

Il monta une petite colline, se dissimula derrière un des nombreux pins de la forêt et s’assit à son pied. Les soldats auraient moins de facilité à le voir s’il était plus haut qu’eux. Il tendit l’oreille, à l’affût des aboiements des chiens, mais n’entendit rien, rien à part le vent qui soufflait et les sabots des chevaux qui arrivaient. William fronça les sourcils et se pencha pour voir en contrebas. Il voyait les chevaux et les hommes qui les montaient arriver, mais pas de traces des chiens. Où étaient-ils ?

 Ils n’ont pas osé s’aventurer sur ce territoire, répondit une voix grave dans la tête du jeune garçon.

Celui-ci, surpris, se retourna devant lui et eut le souffle coupé. En face de lui, se trouvaient une dizaine de loups, tous plus majestueux les uns que les autres, de couleurs différentes, certains étaient gris, d’autres noirs ou bruns. Mais celui qui lui avait adressé la parole, était sûrement le chef de meute. Il était aussi blanc que la neige, le seul. Son corps était fort et paraissait souple. Ses yeux ambres, comme ceux de William, étaient remplis de sagesse et d’intelligence. Le jeune homme était abasourdi. Des loups qui parlent ! Il savait qu’il existait beaucoup de choses étranges dans le monde, mais il ne s’attendait pas à ça.

Nous t’attendions, mon garçon, dit encore le loup blanc.

« Vous... vous m’attendiez ? » bégaya bêtement celui-ci. « Mais... qui êtes vous ? ».

Je suis Noren, chef de meute des Loups Sorciers, répondit ledit Noren, tes parents devaient t’amener auprès de nous le jour de tes quinze ans, afin de te former. Malheureusement, ils sont morts avant ce jour et nous n’avions aucun moyen de te contacter.

Quoi ? Ses parents avaient l’intention de le former auprès de loups magiques ? William ne savait même pas quoi dire, et encore moins quoi penser. Il allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais fut interrompu par l’arrivée de la vingtaine de soldats sur le lieu où il était tombé.

« William Gardner, fils de John et de Mary Gardner ! Montre-toi espèce de chacal ! Cloporte ! Tu crois vraiment qu’un sale gamin de dix-huit ans peut m’échapper ? » Hurla le capitaine de la petite armée. Après quelques instants d’un silence pesant, il continua : « Je te fais une proposition, suis-nous et il ne t’arrivera rien de fâcheux. Notre maître voudrait s’entretenir avec toi ! Qu’en penses-tu, mon garçon ?»

Vingt-et-un. J’ai vingt-et-un ans, vieillard ! Gronda mentalement le jeune homme caché derrière le pin, qui n’avait retenu que les insultes et l’âge erroné que lui donnaient les hommes à sa poursuite.

Si tu veux les battre, il faut utiliser tes talents, déclara soudain Noren, fais communion avec le pin. Nous t’aideront à les vaincre.

Le jeune homme hocha la tête. Les loups se mirent alors à hurler et à gronder tout en s’avançant pour sortir de l’ombre de la forêt. Pendant ce temps, le jeune homme fit fusionner son esprit avec celui de son bouclier sylvestre. Il l’avait déjà fait des centaines de fois. Grâce à ça, il pouvait contrôler les branches du pin. Il plongea littéralement au cœur de l’arbre, abandonnant momentanément son corps, caché, seulement relié à son esprit par un simple filament. Lorsque lui et le pin ne firent plus qu’un, William tenta de bouger les branches de l’arbre, ça faisait tellement longtemps ! Il avait l’impression d’être une pieuvre géante avec toutes ces branches. Lorsqu’il fut un peu habitué à cette sensation, il passa à l’attaque.

Alors que les hommes tentaient d’intimider les loups en criant et en faisant des gestes brutaux, le jeune homme renversa le capitaine de son cheval qui hennit de peur avant de s’enfuir. L’homme atterrit violemment sur le sol en gémissant de douleur. Le reste des soldats furent distraits et les loups en profitèrent pour les attaquer. William continuait à semer la terreur parmi les rangs, battant, empoignant, secouant, griffant à l’aide des branches les plus pointues. Il frappa un autre homme, qui transportait quelque chose avec lui, quelque chose de gros enroulé dans une couverture. Lorsque l’objet s’écroula sur le sol, la courtepointe glissa, laissant apparaître une longue touffe de cheveux blonds. Ella ! pensa immédiatement le jeune homme.

Je m’en occupe, résonna alors une voix féminine dans sa tête en même temps qu’un loup emmenait la petite fille en sécurité dans la forêt.

Le jeune père en était soulagé, il espérait juste qu’elle n’avait pas été blessée par sa chute. Maintenant que tous les hommes étaient à terre, William régressa dans son corps et se leva si vite, qu’il en eut le tournis pendant quelques secondes. Ensuite, il sortit de sa cachette et se montra enfin. Le capitaine, qui était occupé avec l’un des loups magiques, ordonna quand même à ses hommes d’attraper le fugitif. Celui-ci était prêt à se battre, il n’avait pas d’armes, mais possédait sa magie qu’il avait ressenti renaître du fond de ses entrailles. Les soldats, épées à la main, s’avançaient vers lui, menaçants. Une incantation lui vint alors aux lèvres ; il ne retint pas les mots, vraisemblablement du gaélique irlandais ancien, qui sortaient de façon rythmique de sa bouche. Lorsqu’il eut terminé, une boule de feu dorée luisait dans sa paume. Il en était le premier surpris. Il n’avait jamais essayé de contrôler le feu parce qu’il savait que c’était dangereux. Mais bientôt, la surprise laissa place au plaisir et à la satisfaction d’avoir réussi du premier coup. Les pupilles de ses yeux ambrés s’étaient dilatées et une vague de puissance tournoyait autour de lui, faisant soulever la neige, encore fraîche, du sol. Un sourire victorieux apparu sur ses lèvres juste avant qu’il ne lance la boule de feu en direction des soldats. Ceux-ci furent projetés plusieurs mètres plus loin par la sphère qui avait explosé à leurs pieds.

Il ne restait que le capitaine, effrayé par la démonstration de pouvoir du jeune homme, qui se tenait dos contre un pin et encerclé par les loups. William s’approcha de lui d’une démarche élégante et confiante, sa cape volant au vent ; les loups s’écartaient sur son passage pour le laisser avancer, ce qui donnait une grande impression de respect pour lui.

« Tu as eu la réponse à ta question » lui dit-il simplement, avant de murmurer un sortilège qui endormi l’homme qui lui faisait face.

Tu es plus fort que ce que je pensais, déclara Noren en s’approchant de lui et en le fixant doucement du regard, comme le ferait un père. Je vais leur jeter un sort d’effacement. Ils oublieront tout, ils oublieront ton existence et pourquoi ils sont ici. Vas maintenant, Ella a besoin de son père.

William murmura un "merci" sincère et se mit à courir dans la direction qu’avait prise la jeune louve qui avait emmené Ella. Il la retrouva quelques mètres plus loin, couchée aux pieds d’un sapin. La fillette était roulée en boule contre le pelage chaud et doux de sa protectrice. Le jeune homme se précipita vers elles, et prit sa fille dans ses bras. Il la serra doucement contre sa poitrine et caressa ses beaux cheveux blonds, hérités de sa mère. Il ne pu empêcher quelques larmes de couler sur ses joues glacées. Il était tellement heureux ! Il avait retrouvé sa petite fille, sa princesse, son rayon de soleil. Il ne l’abandonnera jamais, il la protégera tant qu’il en sera capable, il ne laissera plus rien lui arriver. Il avait perdu Sarah parce qu’il n’avait pas été capable de la défendre, mais il ne reproduira pas la même erreur avec Ella.

Quelques minutes plus tard, il se releva, caressa doucement la tête de la jeune louve en guise de remerciement et partit en direction de la route qui menait à son village. Sur le chemin, il trouva le cheval abandonné d’un soldat et monta sur son dos, Ella endormie dans ses bras. Il la recouvrit avec une couverture trouvée dans les sacoches accrochées à la monture, la serra contre lui pour lui tenir chaud et fit avancer le cheval au petit trot, au rythme des hurlements incantatoires de la meute de loup. Arrivé au croisement, il se retourna vers la forêt et l’observa quelques instants. Je reviendrai bientôt, très bientôt, promis-t-il, et dans quelques années, quand Ella sera plus âgée, je l’emmènerai avec moi.

Il mit alors le cheval au galop et se mit en route. Cette nuit, il s’était senti renaître. La magie faisait à nouveau partit de sa vie. C’était une erreur de tenter de l’oublier. Elle avait toujours été là, et sera toujours là, elle était une partie de lui et il ne l’oubliera plus. Il en faisait la promesse.

HHHHH

Vous avez aimé ? En tout cas je l’espère. Comme je vous le disais, j’ai écrit cet OS pour un concours et j’ai gagné la deuxième place ! Bon ce n’est pas aussi bien que la première, mais je suis quand même super contente ! Il y avait quand même 24 participants dans ma catégorie...

À bientôt ! (N’oubliez pas les reviews !)

 
     
     
 
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