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au 31 Mai 21 :
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Savez-vous...?
Par heryas
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Savez-vous ce qui m'attire le plus chez un homme?

Une petite bande de peau.

Une simple petite bande.

Celle entre le nombril et la ceinture d'un pantalon. Celle que l'on aperçoit parfois soudainement, lorsqu'un homme lève innocemment les bras.

Si vous n'avez jamais remarqué cet endroit, faites l'expérience.

Et si vous n'avez personne de potable dans votre champ de vision, fermez les yeux. Pensez à un homme qui vous plaît, bras en l’air, le t-shirt légèrement court. Ça y est ? Vous l’avez bien en tête ? Alors regardez bien ce petit espace, soyez un peu voyeur. Imaginez sa sensibilité sous les caresses. Sentez la fermeté de la chair, le grain de la peau, le soyeux des poils, le ventre effleuré qui frémit et le souffle qui s’accélère.

Ne me dites pas que vous n’avez pas un petit frisson à l’idée d’y partir en exploration...

Rien ne me plaît plus que cette vision, volée et fugace : une peau souvent douce, tendue sur des abdominaux qui se laissent deviner, les muscles des hanches formant un V, une peau ombrée d'une ligne de poils noirs qui se glissent jusqu'en dessous d’une ceinture, comme s'ils vous indiquaient la direction à prendre.

Combien de fois l'ai-je prise, cette direction? je n'en sais rien. Un certain nombre.

Et là, je l'ai à nouveau sous les yeux. Les abdominaux sont clairement formés, les hanches semblent me crier de poser mes mains sur elles, pour approcher ce ventre de mes lèvres et le goûter. Merlin, comme j'aimerais y enfouir mon nez, le humer, le lécher, le sentir se contracter et faire durcir cette bosse inaccessible qui semble me narguer depuis si longtemps.

Il est pourtant hors de question que je cède à mon envie : je suis trop beau et trop jeune pour mourir. Ce qui m'arriverait sans aucun doute si je ne faisais même que frôler cet épiderme qui me fait face.

Je m'explique : le propriétaire dudit épiderme se trouve en ce moment debout sur une chaise, posée elle-même sur une table. Il a les bras en l'air pour essayer de changer ou réparer une "foutue-ampoule-de-merde". Moi, je suis face à lui, et je tiens la chaise pour qu'elle ne tombe pas, pendant que l'andouille qui est dessus se perce les doigts avec les fils électriques, coupe avec le tournevis, prend des morceaux de plâtre du plafond sur la tronche.

Heureusement, il a des lunettes. Il serait capable de se prendre un truc dans l'oeil et de se retrouver borgne.

Oui, parce que chose importante dans l'affaire, et que j'ai omis de vous signaler: c'est Goldenboy himself qui fait la réparation. Le Sauveur en personne. Inutile de dire qu'on n'est pas sorti de la bouse de troll: il a peut-être sauvé le monde, mais il n'a pas inventé l'eau tiède, comme on dit chez lui. 

Mais pourquoi un sorcier aussi doué que lui (c'est vous qui le dites, pas moi, soyons clair!) n'utilise pas sa magie pour faire cette réparation? Et pourquoi une ampoule? Tout le monde sait que les lampes magiques n'ont pas d'ampoule! Et qui suis-je, moi qui risque de me faire tuer si je le touche?

Excellentes questions!!

Je me nomme Drago Malefoy.

Je sais: l'empoté et moi on ne s'aime pas. Lui c'est le gentil, moi le méchant; il a sauvé le monde avec ses amis, moi j'ai sauvé mes miches tout seul; on a passé notre temps à se taper dessus à Poudlard; lui c'est l'auror, moi le mangemort et blabla, et blabla.

Et bien non! Lui c'est l'auror et moi aussi!

Pour le reste, vous avez raison.

Vous comprenez donc pourquoi moi, Drago Malefoy, je ne puis poser mes lèvres où je le voudrais: le crétin en face de moi ne peut toujours pas me blairer.

Mais attention: moi non plus, je ne le supporte pas!

Ne vous imaginez pas que je suis l'un de ses groupies. Non, rien de romantique entre nous. C'est juste que là, il me colle son bas-ventre dénudé sous les yeux. Je suis humain, je réagis. Enfin, mini-Malefoy surtout. Il est peut-être détestable, mais je ne suis pas aveugle: il est parfaitement comestible. Quoi que, pas aveugle... sans doute plus pour longtemps, vu tout le plâtre que je me prends moi aussi sur la figure. Je n'ai pas de lunettes pour me protéger, moi.

Et le Roi-de-l'Électricité ne peut pas faire de magie car c'est lui-même qui a demandé la construction de cette salle spéciale d'entraînement sans magie.

Le nouveau ministre de la magie - son ex-futur-beau-père- a été traîner il y a un an dans un endroit qu’on appelle un cinéma, chez les moldus. Il y aurait été dans le cadre d’une soirée hommage à un type asiatique, petit et qui crie comme un chat que ma tante égorgerait. Bruce quelque chose. J’ai pas retenu son nom : il est moche. Pas comme le brun au-dessus de moi. Tiens, il a un grain de beauté juste sous le nombril. Mais je m’égare… C’est le premier ministre moldu qui l’aurait invité. Ils s’entendent comme lutins et farfadets ces deux-là. Pas étonnant, avec la passion que Weasley-père éprouve toujours pour la culture des sans-magies. Vous avez remarqué ? Pas une seule insulte ! L’Immortel-qui-a-quand-même-crevé doit se retourner dans sa tombe… Bref, le fan de moldu en est revenu enthousiaste, faisant une démonstration à tous ceux qu’il croisait de ce qu’il avait appris ce soir là. Résultat : pendant une semaine, on ne pouvait pas l’approcher sans se prendre un bras dans la figure ou un pied dans les tibias : il gigotait dans tous les sens, on aurait dit un troll qui dansait la salsa. Il s’est calmé quand sa femme est venue lui mettre les points sur les i : il arrêtait ses singeries ou elle lui disait ce qu’elle en pensait devant tout le ministère.

Quoi qu’il en soit, notre cher ministre a voulu que les meilleurs aurors (c’est nous, avec son fils le miséreux, entre autres) soient formés pour riposter même sans magie. Nous devions apprendre à combattre comme Bruce Bidule, pour ne pas être sans défense si on nous désarmait. Ce qui arrive extrêmement rarement, je tiens à le préciser...

Potter, trouvant l’idée formidable, a donc fait construire une salle spéciale, pour que nous nous entrainions avec une magie bridée. Sauf que là, l'ampoule a claqué. Et ce qui la tenait peut-être aussi.

Le balafré essayait me frapper avec un bâton, je n'allais le laisser gentiment faire sans répliquer! Bref, je l’ai paré et c’est la lampe qui a tout pris. Maintenant, on n’a plus que la lumière de la sortie de secours qui fonctionne. Et qui s'y colle pour bricoler? C'est moi avec l'incoiffable! Parce que bien sûr, ça ne pouvait pas arriver quand c'était l'entraînement de Weasley-fils. Non, il a fallu que ça tombe sur nous.

- Malefoy, la chaise ne va pas tomber! Rends-toi utile, amène moi le tournevis cruciforme qui est dans la boîte à outils!

Et crotte ! Je dois arrêter ma dégustation visuelle.

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Savez-vous ce qui m'attire le plus chez un homme?

Une petite bande de peau.

Une simple petite bande.

Celle du bas du dos, entre la taille et la ceinture d'un pantalon. Celle que l'on aperçoit soudainement lorsqu'un homme se baisse innocemment.

Rien ne me plaît plus que cette vision : une peau douce, le creux des reins, une taille étroite qui s'élargit un peu en descendant vers les hanches, les muscles lombaires qui creusent la colonne, et ceux du haut des fessiers qui forment un v qui plonge sous la ceinture comme s'il vous indiquait la direction à prendre.

Combien de fois l'ai-je prise, cette direction? je n'en sais rien. Un certain nombre.

Et là, je l'ai à nouveau sous les yeux, cette bande de peau.

Malefoy a une chute de reins à damner Merlin en personne. Tout est parfait chez lui: la peau est fine, le corps musclé mais sans exagération. On peut suivre des yeux- à défaut des doigts - chaque muscle de son dos et de son ventre. Aucun petit bourrelet ne viendrait ternir cet ensemble. Non, Monsieur est sans défaut, il le sait et il en profite. Le nombre de ses conquêtes n'est même plus comptabilisé dans le service, alors que c'était l'un de nos passe-temps favoris. On n'arrivait pas à suivre...

Ne vous méprenez pas : nous nous détestons cordialement!

Simplement, il y a quelques mois, j'ai aperçu quelqu'un à quatre pattes sous un des bureaux. Sa chemise ajustée était sortie du pantalon, me donnant une vue imprenable sur ses fesses et le bas de son dos. J'ai eu immédiatement envie de le toucher, de le caresser. Comme je m'approchais pour faire connaissance et plus si affinité, l'homme se recula, se tapa brusquement la tête au bord du bureau en se relevant, et jura. Je m'aperçus alors avec horreur que celui dont j'admirais la chute de reins était La Fouine!

Depuis ce jour, dans mes cauchemars, je ne m'arrête pas, je touche et caresse Malefoy, qui se relève et me ricane au nez, se moquant ouvertement de moi devant tout le service. À chaque fois, je me réveille en sueur, le coeur battant à tout rompre, avec un sentiment écrasant de honte.

Pourtant, je n'ai pas honte d'aimer les hommes. Juste Malefoy.

Le monde sorcier n'est pas au courant: je préserve ma vie privée, je fréquente des moldus. Il a fallu qu'entre tous (et ils sont nombreux, ceux qui aimeraient être dans mon lit, hommes comme femmes), ce soit lui que mon corps a choisi.

Le savoir là, devant moi, sa bouche dont je rêve presque toutes les nuits juste à la hauteur de ma ceinture... C'est trop. Incapable de me concentrer, je me suis piqué les doigts avec les extrémités dénudées des fils électriques et coupé avec le tournevis, bref je n'ai pas eu trop de mal à ne pas bander. Mais il fallait que je trouve un moyen de l'éloigner, parce que mon imagination est débordante quand il est dans les parages, et là, il est un peu trop bien placé pour en constater le résultat...

Mais le voir maintenant au-dessus de la boite à outils, son dos partiellement dénudé, est une torture, et je sens bien que je ne vais pas me contrôler longtemps. Je ne vais quand même pas passer mon temps à me faire mal, juste pour me refroidir?

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 Potter a encore l'air de ne pas savoir quoi faire : il me regarde bizarrement, mais ce n'est pas moi qui vais pouvoir l'aider avec son rafistolage. C'est qu'il va finir par tomber si il continue à gigoter comme ça! Quel imbécile!

- Il arrive ce tournevis? je ne vais pas tenir longtemps!

- Ça vient! Si au moins il y avait moyen de lever la protection de la salle, ça aurait été plus pratique.

Comme Potter se penche juste au moment où je lui tends le tournevis, nos mains se heurtent et il perd l’équilibre. Il me tombe alors dessus, en m’écrasant de tout son poids. Et des muscles, ça pèse plus lourd que la graisse, laissez-moi vous le dire. Pour ne rien arranger, la chaise lui retombe lourdement sur le côté gauche, lui arrachant un hurlement. Même les racines de mandragore de Mme Pomfresh sont battues. Je n’ai plus de tympan !

- Chochotte, j'ai pas hurlé parce que tu m'écrases!

-C'est parce que t'as l'habitude, c'est toujours moi qui a le dessus, couine-t-il en se tenant la hanche.

- Connard!

Et bien sûr, il est trop tard pour que quelqu'un vienne nous aider : l'ampoule a éclaté à la fin de l'entraînement du soir. Nous sommes les derniers, c'est nous qui devions fermer le bâtiment.

-Fais voir, lui dis-je en écartant sa main pour constater les dégâts.

Encore une fois, il ne s’est pas raté:un énorme hématome se forme déjà, enveloppant la hanche gauche. Une éraflure bénigne mais large se prolonge sur le devant du ventre. Je déglutis en la regardant: elle prend juste sur le haut de la hanche et suit la courbe du muscle qui descend vers l'aine.

Ce fameux muscle qui réclamait toute mon attention tout à l'heure.

Ce doit être un signe du destin.

Alors que mon cerveau proteste en hurlant, mes doigts, dotés soudain d'une vie propre, s'approchent et frôlent doucement la peau.

À mon grand étonnement, je ne me prends pas instantanément de poing dans la figure.

Le souffle de Potter se fait érratique

Un grognement de la colère me reconnecte à la réalité, et m'interrompt fort heureusement à temps : je m'apprêtais à atteindre la ceinture de Celui-qui-avait-faillit-mourir-une-troisième-fois.

Potter me regarde fixement. Ses mâchoires, serrées par ce qui semble être une envie violente de me casser la figure, sont en totale contradiction avec son regard aux pupilles dilatées par le désir.

Ne sachant quelle pulsion allait l'emporter, mon instinct de survie surdéveloppé me dicte de suspendre ma main aux dessus des abdominaux, dont je n'ai fait qu'effleurer la fermeté. Je peux sentir la chaleur de sa peau dans ma paume ouverte. Merlin, qu'il est beau! Qu'est ce que je peux l'aim.. le désirer!

Tout-à-coup, sans prévenir, tel le Gryffondor typique qu'il est, Potter attrappe ma nuque d’une main ferme, et m'approche brusquement de ses lèvres. Nos bouches se rencontrent et s'ouvrent ensemble, comme affamées. Ce n’est pas un baiser tendre et parfait. C’est un baiser à l'image de notre relation : violent, dominateur, possessif, sans concession. Le meilleur de toute ma vie! Et pourtant, vous pouvez me croire, j'en ai reçus et donnés, des baisers. Mais aucun n'avait cette saveur sauvage.

Alors que nous nous écartons pour reprendre notre souffle, front contre front, sa main refuse de lâcher ma nuque, ses yeux sont plongés dans les miens. D'une voix rauque, il m’annonce : «  Je ne partage pas Malefoy, si tu veux qu’on tente l’expérience ensemble, il va falloir faire équipe, sans coup fourré ! ». Du pur Gryffondor. Mais bon, je devrais pouvoir faire avec. C’est pas comme si je ne le connaissais pas par coeur. Pour le lui prouver, je repars à l’assaut de sa bouche si tentante et mes doigts reprennent leur exploration des abdos.

Oui je devrais définitivement pouvoir m’accommoder de sa demande. Surtout quand il commence à faire glisser sa main dans le creux de mon dos, en gémissant de plaisir...


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
     
     
 
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