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au 31 Mai 21 :
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Laisse les sous la lune
Par yat
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
1 chapitre - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     3 Reviews    
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Tes yeux si froids

Bonsoir tout le monde!
Bon, voilà un texte pas très commun je vous l'avoue, moi qui ait plutôt tendance à imaginer de classiques hpdm, voilà que je ponds ça...
Je vous laisse découvrir ce que c'est que "ça"
Cette histoire me trotte un peu dans la tête, je dois dire.
Je serais curieuse d'avoir vos impressions
Bonne lecture!


Tes yeux si froids

Le dortoir était silencieux. Sombre.
La jeune fille se retourna dans son sommeil.
Inconfortable.
Elle avait chaud.
Ses mains se crispèrent sur son drap. Elle rejeta machinalement sa couverture loin d’elle. Remua encore.
Elle entrouvrit les yeux. Dans un demi-sommeil, elle se déplaça sur son lit, sa joue cherchant un coin frais, un endroit qu’elle n’aurait pas encore réchauffé de son corps fiévreux.
Elle se retourna encore une fois, deux fois, de nombreuses fois, avant de renoncer à se rendormir.
S’appuyant sur ses coudes, elle dégagea son visage des longs cheveux bruns qui tombaient en cascade devant ses yeux, et soupira silencieusement.
Pas moyen de retrouver le sommeil.
La chaleur l’oppressait, sa délicate chemise de nuit magnifiquement brodée de dentelle fine lui  collait au corps, l’entravait, elle avait mal à la tête, et il faisait chaud, chaud, chaud.
Quelle idée de rester sous la pluie toute l’après midi, aussi. Tout ça, c’était de la faute de Longdubat.
Elle avait dû attraper la mort.
Elle était trop influençable, son père avait raison.


Agacée, Minerva se demanda pour la énième fois pourquoi le destin lui avait assignée une telle excentrique pour meilleure amie.
Le Destin, oui, certainement.
Elle avait remarqué la jeune Longdubat le jour de la répartition. Il faut dire qu’elle n’était pas du genre discret. Le choixpeau à peine posé sur sa petite tête ronde, un rire sonore avait résonné dans la grande salle.
-Ha ha, Gryffondor pour toi, petite, aucun doute.
Jusque là, rien de très inhabituel. Elle n’était pas la première pour laquelle le choixpeau choisissait rapidement.
Ce qui avait attiré l’attention de la petite Minerva, c’était la figure de Longdubat à ces mots.
Elle avait eu l’air déçu.
Franchement déçu.
Elle s’était renfrognée, une moue boudeuse déformant sa mignonne petite frimousse.
On percevait presque des  larmes de rage poindre au coin de ses grands yeux brillants.
Pourtant, pour ce que savait Minerva, c’était plutôt un honneur d’aller à Gryffondor.
Lorsqu’était venu son tour, elle s’était avancée, tremblante, vers le tabouret qui trônait au milieu de la grande salle.
Le choixpeau n’avait pas beaucoup hésité, et l’avait également envoyée chez les Lions.
Elle était allée s’assoir à coté de l’étrange petite fille aux yeux brillants.
Celle-ci était restée muette pendant tout le repas. Minerva n’était pas de nature très bavarde, et sa timidité naturelle l’avait dissuadé d’entamer la conversation.
C’était une charmante enfant, du haut de ses onze ans. De longs cheveux bruns ramenés en un chignon impeccable malgré son jeune âge, de petits yeux très doux en amande,  et une peau très pale ornée de quelques rares taches de rousseurs. Et une tendance à rougir discrètement à chaque fois qu’on lui adressait la parole.
Elle attirait la sympathie, sans aucun doute.
Il avait fallu une dizaine de jours pour que les deux gamines fassent connaissance.
Cela s’était passé un soir, dans la salle commune. Minerva travaillait son devoir d’enchantement avec application, assise à coté de Longdubat qui mâchouillait sa plume, le regard perdu vers la fenêtre, ne semblant porter qu’une attention toute relative à ses propres travaux.
Elle s’était soudain retournée vers Minerva et lui avait demandé, presque brutalement.
-Dis, tu es une Sang-de-Bourbe toi ?
Minerva, trop surprise pour grimacer devant ce vocabulaire que sa famille avait toujours réprouvé, avait simplement secoué la tête en signe de dénégation.
Elle ne faisait pas partie d’une famille de sang pur, mais était tout de même issue d’une lignée sorcière.
-Bon. Soyons amies, alors. Tu t’appelle Minerva ? Tu devrais éviter le chignon, tu es bien plus jolie les cheveux lâchés, je te regardais la dernière fois dans le dortoir, …
Et elle avait commencé à parler, parler, parler.
Longdubat était très bavarde.
De fil en aiguille, elles étaient devenues vraiment complices. Finalement, Longdubat était un peu revenue sur son éducation de sang pur, et Minerva s’était un peu laissé allée à s’amuser, faisant fi de son éducation stricte. Un peu. Elle restée réservée, mais parfois un éclair fugitif de malice traversait ses yeux bruns.
Elle reposa la tête sur l’oreiller et sourit doucement.
Elles faisaient la paire, tous les deux.
Dommage que Longdubat ait été nommée préfète, elle regrettait le temps où elles partageaient le même dortoir. Ca avait surpris tout le monde, d’ailleurs, car les Gryffondors pensaient plutôt à elle-même pour ce poste, en toute logique : bonne élève, appliquée, respectant en apparence le règlement. Mais elle avait été soulagée : elle n’aimait pas les difficultés qu’engendraient les responsabilités.
Mais voilà qu’elle se retrouvait avec des insomnies, et qu’elle n’avait personne à réveiller pour discuter.
Pour discuter de quoi ?
Des garçons, évidemment.
Poudlard était une école mixte, ce qui faisait grincer des dents  de nombreux parents depuis la nuit des temps. Mais après tout, deux des fondatrices étaient des femmes, il aurait été difficile de faire autrement.
Et pour une jeune fille de dix-sept ans, en dernière année maintenant, il était difficile de trouver sujet plus intéressant que les jeunes hommes qui partageaient leurs cours.
Oh bien sûr, il n’était question que de charme, d’allure, parfois elles évoquaient même l’éventualité d’un  baiser en rougissant, mais se reprenaient bien vite.
Des manières, que diable.
Tout cela restait très chaste.
Après tout, elle était une jeune fille bien élevée, et on n’était pas encore entré dans l’époque de la libération des mœurs.


Elle toucha son front brûlant.
Non mais vraiment, qu’est-ce qui lui avait pris de suivre longdubat dans son escapade de l’après midi pour suivre Cathy Perkins qui soi disant avait un amoureux à pré-au-lard ?
Résultat de l ‘aventure : Pas d’amoureux, et un début de grippe.
Elle ferma les yeux, et tenta de faire abstraction de ses tempes qui pulsaient douloureusement.


Un bruit attira son attention, troublant le silence du dortoir.
Une sorte de grattement.
Très léger.
Qui s’arrêtait, puis reprenait périodiquement.
Une souris ?
Il n’y avait pas de rongeurs dans la tour des Gryffondors.
Elle se releva légèrement, jetant un coup d’œil à la ronde. Le dortoir était baigné d’une faible lumière blafarde passant entre les rideaux.
Le bruit repris. Une sorte de claquement, puis des petits chocs très légers.
Minerva se tendit.
Elle sentit les battements de sont cœur s’accélérer.
Elle avait froid, tout d’un coup.
Elle tourna la tête vers l’endroit d’où semblaient provenir les bruits.
Et se glaça.
Quelqu’un.
Il y avait quelqu’un.
A à peine deux mètre d’elle.
Debout, semblant s’affairer sur le mur, avec précaution.
Une ombre.
Elle resta figée.
Soudain l’ombre sembla s’arrêter dans son travail. Comme si elle avait sentit le regard de la jeune fille dans son dos.
L’ombre se retourna doucement.
Minerva était tétanisée.
Pour la première fois, elle avait peur.
Vraiment peur.
Une peur qui la paralysait, qui l’effarait, qui l’empêchait même de penser.
L’ombre la regardait à présent. Sans bouger.
Un rayon de lune éclairait légèrement son visage. Mais pas assez pour qu’elle puisse le discerner.
Un visage jeune.
Ce que Minerva remarqua, ce fut ses yeux.
Bleu, ou gris, où les deux, peut-être était-ce la lumière nocturne leur donnait cet effet  de clarté presque surnaturel.
Il la regardait.
Ses yeux le détaillèrent, de haut en bas. Puis ils retournèrent à son visage.
La jeune fille ne prit même pas conscience de sa tenue légère.
Mais progressivement, elle se détendit.
Le garçon avait l’air incertain.
Il  avait l’air soudain nerveux. Il jeta un coup d’œil à ce qui semblait être son ouvrage, quelque chose sur le mur, puis revint à la jeune fille, et passa de l’un à l’autre quelques instants, sans savoir quoi faire.
Enfin, il saisit sa baguette, murmura quelque chose d’inaudible faisant apparaitre une petite étincelle violette vers le mur, puis se dirigea vers la porte rapidement.
Minerva resta longtemps ainsi, à moitié levée sur son lit, à fixer l’endroit où il avait disparu, avant de tomber dans le sommeil sans s’en rendre compte.
Bizarrement, sa fièvre avait disparu.
Comme si l’ombre l’avait glacée.


Le lendemain, elle crut à un cauchemar. Ou du moins un rêve bien étrange.
Elle ne se doutait pas qu’elle avait croisé pour la première fois la route de celui dont le seul nom ferait un jour trembler la communauté sorcière toute entière.
Celui qui répondait alors au simple nom de Tom Jedusor.

=====

-Minerva, tout va bien ? Tu as l’air perdue dans tes pensées…

La jeune fille sourit à sa voisine. Elle mangeait son petit déjeuner machinalement, sans prêter attention au monde extérieur. Quelque chose la troublait.
Certainement ce rêve stupide.
Cela ne pouvait être qu’un rêve, de toute façon. Le dortoir des filles était protégé par un puissant sort, qui empêchait tout garçon d’y pénétrer.
Mais ce regard…
Ce regard la troublait, oui.
Elle soupira, et tritura ses œufs avec lassitude.
Avec tout ça, elle n’avait pas beaucoup dormi.
Elle ferma les yeux quelques secondes, puis se remit à discuter avec Longdubat.
Mais  ne put se débarrasser du sentiment étrange qui l’habitait.
Peut-être était-ce dû au regard scrutateur et interrogatif d’un joli garçon de la table des Serpentards.
Un regard intéressé.
Un regard bleu-vert d’une intensité phénoménale.
Mais ça, Minerva ne le remarqua pas.

====

Pourquoi se réveilla-t-elle la nuit suivante ? Une intuition ? Un reste de fièvre ?
Il n’y avait aucun bruit pourtant, cette fois-ci.
Elle se leva à demi, s’étira, et constata que le dortoir était vide.
Oui, la nuit précédente était un cauchemar étrange, se dit-elle.
Elle passa la main sur sa nuque découverte, remettant ses cheveux en place dans un geste qui lui était devenu naturel.
Bizarrement, elle sentit que quelque chose n’allait pas.
Elle se retourna doucement, avec un étrange pressentiment.
Et se figea.
Il était là.
Assis au fond de son lit, immobile.
La regardant sans bruit.
Machinalement, elle remarqua qu’il avait ôté ses chaussures.
Elle le fixa pendant  quelques instants qui lui parurent interminables.
Puis elle l’entendit murmurer.

-Tu es réveillée.

Sa voix était froide, mais on pouvait y percevoir une sorte d’hésitation mal dissimulée.
Elle ne répondit pas.
Il bougea un peu, et elle eu un mouvement de recul.
Il eut une sorte de rictus.
Il s’approcha et s’assis en tailleur à coté d’elle.
Fallait-il crier ?
Il pencha la tête sur le coté.
La lune l’éclairait maintenant suffisamment pour que la jeune fille puisse discerner son visage.
Il était jeune.
Treize, quatorze ans. Peut-être quinze.
Ca la rassura. Elle se détendit un peu.
Que craindre d’un petit garçon ?
Il avait un joli visage.
Et il la regardait.
Il regardait sa nuque.
Il avait un air buté.
Et ses yeux. Si clairs. Si bleus. Si gris, aussi.
Mais si froids.
Il chuchota.

-Tu es belle.

Elle frissonna.
Si froid.

-Laisse tes cheveux tomber. C’est plus beau. Ca donne envie de les toucher. Ton chignon, c’est laid.

Il effleura les boucles brunes de la jeune fille tétanisée.
Son geste était maladroit.
Il tendit à nouveau la main vers la jeune fille, puis se ravisa.
Il sauta de son lit, puis disparu.
Les yeux dans le vide, elle se demanda où il avait bien pu mettre ses chaussures.
Elle ne se rendormit pas.
Le lendemain, elle lâcha ses cheveux.
Elle ne sut pas dire pourquoi.

====

La nuit suivante, elle ne se réveilla pas.
Ni celle d’après.

====

Tom Elvis Jedusor froissa son parchemin d’un air rageur.
Il n’y arrivait pas.
Il ne pouvait pas faire ce sort. Impossible.
Il serra les dents.
Il détestait son impuissance. Il détestait l’impuissance.
Et il détestait la belle jeune fille avec ses longs cheveux. Il voulait ses cheveux, il voulait les toucher.
Il n’était plus retourné dans la tour Gryffondors.
Pourtant, il devait retrouver cet objet.
Cet objet caché dans la tour. Il y était presque.
Après tout le mal qu’il s’était donné pour briser les protections.
Il en avait besoin, sinon pas d’incantation, pas de grimoire.
Et il voulait ce grimoire. Un grimoire recelant une bonne partie des sorts les plus puissants inventés durant les siècles. Il serait puissant, il écraserait tous ces cloportes.
Mais il lui fallait l’objet caché.
Il devait y retourner.
Mais là-bas, il y avait la fille.
Il ne voulait pas la voir.
Parce que quand il la voyait, il était bizarre.
Il voulait toucher ses cheveux.
Il serra les dents. Pourquoi les serrait-elle, ses cheveux.
C’était moche.
Lui il voulait les voir bouger.
Comme quand elle se réveillait.
Là, ils tombaient devant ses yeux, et ils se balançaient, et elle les ramenait sur sa nuque.
Il avait bien aimé la voir faire ça.
Elle était belle.
Il aurait bien voulu toucher sa peau. Elle avait l’air douce.
Elle était belle, elle reflétait la lumière de la lune.
Mais elle ne lui servait à rien, cette fille.
De toute façon, sans ce sort, il n’arriverait à pas à grand chose.
Il maudit sa faiblesse en métamorphose.
Il se leva, rangea ses affaires, et sorti de la bibliothèque.
Il marcha un peu, et se dirigea finalement vers le bureau du professeur de métamorphose.
Ca lui arracherait la langue de demander de l’aide à cet abruti de Dumbledore, mais il ne voyait aucun moyen de faire autrement.
Il suffirait de masquer un peu sa demande.
Quoique le vieux avait une fâcheuse tendance à lire entre les lignes.
Mais bon, il n’avait pas le choix.
Il s’arrêta brusquement à quelques mètres de la porte du bureau.
Dumbledore parlait avec un élève.
Une élève.
La fille.
Elle n’avait pas fait son chignon si laid.
Elle souriait, elle était jolie.
Mais moins belle que sous la lune.

-Minerva, vous êtes une élève exceptionnelle, je vous félicite de vos résultats aux derniers examens. Je vous ai fait venir, car j’ai un petit service à vous demander, compte tenu de vos extraordinaires compétences en métamorphose… Je suis moi-même assez occupé en ce moment, et j’ai besoin…

Le vieil homme continua à parler, affublé de son habituel air réjoui, mais Tom avait cessé d’écouter.
Il s’était arrêté à « extraordinaires compétences en métamorphoses »…
Un rictus déforma ses jolis traits.
Elle allait lui servir, finalement.
Et peut-être qu’il toucherait encore ses cheveux.
Parce qu’ils étaient doux.
Il la regarderait encore.
Parce qu’elle était belle.
Et qu’elle était puissante.

==

La porte se referma sur Dumbledore.
Dumbledore qui avait besoin d’elle.
Rosissant de plaisir, la jeune fille tourna les talons, et s’apprêta à rejoindre ses amis.
Elle fit quelques pas, perdue dans ses pensées, puis stoppa brutalement en constatant qu’on lui barrait la route.
Elle leva les yeux.
Il se tenait devant elle.
Quatorze ans, plutôt.
Serpentard.
Et un joli visage. Vraiment joli.
Et un gentil sourire.
Et ses yeux froids.
Elle sursauta.
Il s’inclina.

-J’ai besoin de ton aide.

Il lui sourit un peu plus.
Elle ne comprit pas la chaleur qui envahit doucement ses joues à cet instant.
Pourtant ses yeux étaient si froids.

(a suivre)

Alors, qu'en pensez vous? j'avoue que mcgoxVoldy c'est un peu tordu, mais dans ma tête ça me paraissait parfaitement cohérent... Qu'est-ce que vous en dites? Je continue ou je me remets à des trucs plus classiques? J'attends vos reviews!!!
Yat

 
     
     
 
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