Parce qu'à la St-Valentin, tout n'est pas tout beau tout rose et qu'il y a quand même des conflits à régler.

Ici encore je n'ai pas écris un poème en rime, c'est juste un mail d'une fille qui veut mettre les choses au clair avec son 'mec'. Bien evidement, elle sait exactement ce qu'elle veut, sinon c'est pas drôle.

Bonne St-Valentin à toutes et à tous.

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À lire si possible en entier, sinon, juste les 5 dernières phrases, mais c’est vraiment pas pareil ! Le début est chiant, mais c’est une sorte d’intro quoi ! (Le ton hautain est à prendre au second degré)

Bon, notre ultime conversation téléphonique fut brève (très), mais intense (ou pas), si bien que j’ai pas eu le temps de dire ce que j’avais à dire (c’est peut-être sans intérêt mais sait-on jamais). Et vu que tu ne daignes pas répondre à mes textos (oui/non/ta gueule/sale conne/… c’est pas compliqué à taper quand même !), je n’ai pas le choix. (J’dois t’avouer qu’on m’avait pas fait le coup de l’ignorance depuis plus de 5 ans… Ah, les hommes, ils ont vraiment pas tous du courage/couilles/amabilité/savoir vivre... Il ont plutôt à tendance lâche quand même… ).

Quoiqu’il en soit, je ne suis pas là pour te tailler (je ne me permettrais pas), c’est plutôt le contraire. Enfin pas tout le contraire non plus hein, faut pas pousser, même si (selon mon expérience bien sûr) t’es plutôt un bon coup…

Bon, bref, passons. Revenons à notre dernier coup de téléphone. Comme j’avais deux de tension pour cause d’intense nuit blanche, j’ai eu du mal à avoir de la répartie. Et puis de toutes façons, c’est toujours après coup qu’on trouve les trucs pertinents à répondre.

Donc après environ cinq secondes de « conversation », tu me balances un « faut qu’on parle sérieusement ». J’adore cette phrase (même si « chéri faut qu’on parle » est nettement plus drôle), elle est extraordinairement explicite, on comprend tout de suite ce que ça veut dire.
Et là je me dis « Eh merde, il m’a devancée ! ». Car oui, je pense que t’imagine qu’après 2 mois t’étais pas le seul à te poser des questions sur notre « relation ». Je met relation entre guillemets (j’ai jamais su écrire ce mot) parce qu’on peut pas parler d’un couple quand deux personnes se voient le soir, après 22h30, dans l’unique but de coucher ensemble étant donné qu’ils ont du mal à avoir une conversation passionnée et passionnante tous les deux. Ceci n’est pas un reproche, juste une constatation, et je pense que sur ce point, on est tous les deux d’accords.
C’est pour ça que quand des potes me demandaient si c’était une histoire d’amour ou de cul, je répondais en disant que le second choix était fort probable et que ça me gênait pas plus que ça.
C’est donc pour ça que moi aussi, j’aurais voulu qu’on parle (vraiment parler, pas comme l’autre soir). Parler histoire de « désofficialiser » notre « relation », d’assumer sans se voiler la face ou faire semblant d’autre chose, notre histoire purement nocturne, horizontale et alitée (j’ai pas trouvé d’autre adjectif avec le mot « lit »). Mais bon, j’ai pas de couilles (c’est un truc assez répendus chez les filles, souvent on a des ovaires à la place) et j’ai rien dit, j’ai fermé ma gueule.

C’est donc toi qui a pris les devants. Et là, gros choc : « Je suis pas amoureux, il vaut mieux qu’on se sépare parce que je veux pas te faire de peine/souffrir/du mal (je sais plus quel mot c’était) ».
Ma réaction immédiate a du être assez minime vu mon état de décomposition avancée. Mais après coup, ma réaction oscille entre le « oui et ? », le « et alors ? » et le « je vois pas le rapport ».
Alors là, deux solutions.
Soit cette explication est complètement bidon et les raisons de mon célibat sont toutes autres (solution que j’estime la plus probable, mais bon, en fait j’en sais rien).
Soit ce sont vraiment les vraies raisons et je maintiens mon « je vois pas le rapport » et estime alors que je me suis faite jetée pour des raisons totalement fallacieuses.

Je m’explique.
Le lien « je suis pas amoureux » / « tu vas souffrir si on reste ensembles » ne fonctionne que si et seulement si le facteur « la fille est amoureuse/accro/passionnée » est activé. Or, dans mon cas, c’est pas le cas (Arghhh, j’aime pas faire des répétitions dans les phrases !)
Pour te démontrer le théorème « Pom n’est pas amoureuse de Pef », je procéderais en plusieurs points.
Pom se rend bien compte que les meilleurs moments de sa « relation » avec Pef sont ceux passés au lit, et ceci lui convient parfaitement.
Pom et Pef ne s’appellent jamais et se voient la nuit uniquement.
Pom sort d’une relation de trois ans et n’a aucune envie, pour le moment, de s’embarquer dans une nouvelle histoire d’amour.
Pom part dans trois mois ( et cinq jours) aux USA. Les USA, c’est beau mais c’est loin (comme dirait Chirac). Elle ne veut donc absolument pas tomber amoureuse de qui que ce soit avant son départ. Non seulement pour ne pas avoir le cœur brisé, mais aussi pour pouvoir profiter pleinement des américains.
Pom est difficile
Pom a failli faire de la merde avec d’autres gens que Pef à 3 ou 4 reprise. Mais il lui reste un semblant de conscience, donc non.
Pom est une salope (ou pas)
Pom n’a pas à se justifier quand elle affirme ne pas être amoureuse de Pef

Voilà, tout ça pour dire qu’une rupture pour cause de « je veux pas te faire souffrir » ne se justifie point.

Alors là tu vas me dire (enfin vu que tu réponds pas, je suis obligée de faire les questions et les réponses) « Oui mais bon, t’avais quand même l’air déçue quand on se voyait pas, toussa, toussa ».
Certes, au début, j’assumais pas cette relation purement sexuelle. J’ai jamais eu ce genre d’histoire alors forcément, au début, ça fait bizarre. Mais on s’y fait, c’est plutôt pas mal, et c’est tout à fait le genre de truc qui me convient jusqu’au 17 août. Et sur la fin, la déception était plus due à l’optique d’absence de rapport sexuel qu’à autre chose.
Donc bref, tout ça (oui c’est long, je sais) pour arriver à la conclusion que je ne suis pas amoureuse de toi, ni en train de le devenir. Donc tu peux continuer à « profiter » de moi sans risquer de me faire souffrir, si tant est que cela était la vraie raison de la rupture. Dans ce cas là, je dois te dire que tu es vraiment un mec gentil, parce que beaucoup auraient profité sans remords (et j’aurais préféré).

Voilà ce que j’avais à dire à ce sujet là, j’en arrive maintenant à un second point (plus court, promis).
Loin de moi l’idée de nous remettre ensemble, je te rassure. Ce que je te propose est plus tordu, mais tu t’en doutes. (Je tiens à préciser que ce mail n’est PAS écrit sous l’emprise de l’alcool).
Alors peut être n’es-tu (déjà) plus célibataire, ce qui pouvait être une (meilleure) raison pour la rupture (ça m’étonnerai pas, les rock star c’est sexy, et puis ça a des chemises blanches donc c’est encore mieux). Mais bon, comme tu mets pas de cravate, on peut admettre le fait que tu sois toujours célibataire.
Admettons donc. Qui dit célibat dit frustration. Enfin sauf si main droite (main gauche dans ton cas) est très agile. Certes, on peut aussi être frustré sans être célibataire (Cf: récente période où 14 jours se sont écoulés entre les deux fois où on s’est vus… Ce fut dur, et difficile de tenir).
Bref, qui dit célibat dit (souvent) frustration. Et c’est là qu’arrive le concept d’ami moderne/fucking friends/sexe friends que j’affectionne particulièrement. En effet, après réflexion, ce concept rassemble tous les avantages de ce que je recherche actuellement. Mais malheureusement, les quelques propositions d’amitiés modernes que j’ai eu cette semaine ne me conviennent pas pour cause de manque cruel d’attirance ou de confiance pour les personnes volontaires.
J’t’expliques le concept d’ami moderne. Deux adultes consentants sont célibataires (donc frustrés). Ces gens se voient + ou - souvent selon les besoins et les disponibilités de chacun, pour combler ce manque crucial de rapport sexuel (Pour savoir ce qu’est un vrai manque, contacter Eve au 06 XX XX XX XX) ou pour réaliser divers fantasmes (genre les loges du ninkasi kao ou autres). C’est formidable, les gens sont contents (ou pas, et c’est là qu’entre en jeu ma question existentielle du moment, suite à ton absence de réponse : « suis-je un bon ou un mauvais coup ? » Alors si tu pouvais au moins répondre à ça, ça serait cool !).
Autre avantage, les personnes restent célibataires. Donc celui à la recherche du grand ou du petit amour poursuit vaillamment sa quête tandis que l’autre peut coucher ailleurs (ça marche aussi pour celui qui cherche l’amour).
Souvent, les relations se passent sans fioritures (ça veut pas dire sans Patrick Fiori (olé !) mais sans ciné, DVD, dîner, soirée entre potes ou bières) si les deux partis le désirent.

Voilà, je pense que j’ai tout dit.
Je conclurai (enfin !!) en disant que ce mail a été pensé durant mon open de ce matin, 7h à 11h puis pendant ma prise de commande-de-bouffe-grasse de 11h30 à 16h . Vu que je me fais un peu chier au boulot j’ai fait une grande introspection, et j’ai donc eu tout le temps (8h30, c’est long) de penser à tout ça.
Mon introspection a touché à sa fin quand je suis arrivée à cette conclusion « je suis folle, névrosée, et en passe de devenir une salope ». J’assume.
Je précise également que ma moyenne de sommeil dans la semaine venant de s’écouler est de 4h par nuit, je te prie d’être indulgent.
Estimant les chances que tu répondes assez faibles (0,001% selon les dernières estimations), je me permet de finir sur une note raffinée.
« Bon, on baise ou on va boire un verre ? »
Personnellement, je dois t’avouer que j’ai pas très soif…


À bon entendeur…


Pom

Voilà... bon c'est pas top moquette, pas romantique, pas (trop) sentimental mais j'aime bien.
C'est très spécial comme type d'écriture, si vous aimez pas, j'comprendrais. j'ai beaucoup utilisée les paranthèses, j'trouve ça marrant. Et ce mail me servira p'tetre un jour, hahaha.