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au 31 Mai 21 :
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Mon égal
Par Hestia
Harry Potter  -  Drame  -  fr
1 chapitre - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     1 Review    
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Mon égal
Note: Je suis en pleine période "je publie des anciennes fics" voici donc un petit OS que j'avais écrit après le tome 6, en attendant le tome 7, et que j'ai légèrement modifié.


Mon égal


J’entends des pas, qui résonnent. Je me sens engourdi par leur échos, pétrifié à l’idée que ces pas proviennent de mes poursuivants.
Je n’ose pas me retourner, je sais qu’ils peuvent me rattraper, et je ne leurs donnerai pas ce plaisir.

Je sens mon sang qui palpite dans mes veines, qui m’inonde de peur. Il coule trop vite et pourtant, j’ai comme l’impression qu’il a abandonné mon visage et mes membres.
Mes mains se serrent pourtant si fort autour de cette baguette que je trouve inutile.
Je ressemble à un fantôme qui vogue dans la nuit. Je ne suis plus rien: pas un élève, pas un assassin. Je suis le témoin incrédule d’une mise à mort organisée.

Je cours à en perdre haleine et dans ma bouche le flot de ma salive me submerge, elle est emprunte de saveurs acres, elle est amère. je ne peux l’ignorer.
Je reconnaîs le goût de la peur.

Mes narines dilatées par mon allure respirent le stupre de l’angoisse enivrante, qui suinte de mon être jusqu’à se projeter autour de moi. Eux sont devant et osent se retourner.
Ils m’envoient des regards indécents qui me rappellent que j’ai échoué. J’ai failli l’espace d’une seconde.
Je me pensais si sûr de moi, je croyais ma décision prise. Mais j’ai vu mourir celui qui avait proposé de m’aider. Je n’ai plus que la fuite comme ultime refuge…

Je vois déjà se profiler devant moi l’escalier qui nous mènera au troisième étage, puis à la salle sur demande. Et ce sera la délivrance. Il est mort, j’ai donc acquis le droit de vivre? Mais je ne peux sortir de mon esprit ce regard qu’il m’a tendu, juste avant de tomber du haut de la tour.
Bleu et perçant... Il savait ce que je crois à peine réaliser.
Je ne suis pas un assassin.

Nous sortons enfin, je rentre chez moi. Je n’ai plus qu’une envie, me laisser tomber sur mon lit, et dormir jusqu’à oublier. Plonger enfin dans le sommeil, ne plus réfléchir, ne s’adonner qu’aux songes naïfs. Comme avant.

Pourtant, en voyant son regard braqué sur moi, je comprends qu’il n’est pas satisfait et qu’il attend encore de moi que je prouve ma dévotion. Par réflexe, ma main trouve la marque noire gravée dans ma peau et elle se met à brûler horriblement.

Je ne cris pas, mes traits refusent de se tordre en grimaces déshonorantes. Je semble accepter la douleur comme une libération, comme une juste punition. Ma chair qui s’embrase captive toute mon attention, je m’y intéresse par pure curiosité, ne comprenant pas les réactions de mon corps.

Il le contrôle.

Soumis, je m’approche du maître, sans oser croiser son regard. Ses yeux rouges me dévisagent et attendent des réponses. Il veut que je lui dise que je l’ai tué. Il veut savoir que son pouvoir n’a désormais plus de limite.

On se charge à ma place du rapport laborieux, il écoute patiemment sans détourner son attention de moi.

Il cerne ma réaction?

Veut-il que je le supplie, que j’implore sa clémence?

Le maître n’en a pas.

S’il me tue qu’il le fasse vite. Je ne supporterais pas la torture, je sais que j’y cèderais facilement. Il y a trop de regards inquisiteurs autour de moi pour que je me permette une telle indécence. Ils sont pourtant avides de connaître mon châtiments, de voir mes membres entortillés sous l’effet de ses sorts cruels.

Severus se tait. Le maître semble déçu, presque surpris. Son pion lui a dit que je n’avais pas tué. Il a raconté ma traîtrise, il a décrit mon indécision inqualifiable. Il va se venger.

J’ai peur de souffrir, j’ai peur d’être faible devant lui. J’ai peur de faire pleurer celle qui me fixe depuis le coin de la pièce. Son visage bienveillant, tendu par l’anxiété, me rassure pourtant. Je ne souris pas, mais j’ose au moins redresser la tête vers elle. Elle esquisse un sourire. Je ne le lui rends pas, je ne sais plus à cet instant comment faire. Mes traits sont figés, neutres, je me forge un masque d’impassibilité qui j’espère me protégera.

Le maître m’interroge et je confirme vaguement le rapport précédemment fait. Sans plus de cérémonie, il me congédie. …tonné, je reste statique devant lui.

Qu’attend-il pour en finir?

Il n’a plus besoin de moi, il sait lui aussi que je ne suis pas un meurtrier, que je ne lui sers à rien.

Serait-ce de l’amusement que je lis sur son visage?

Je me retire finalement de la grande pièce et monte machinalement les marches qui conduisent à ma chambre. Cette fois l’échos ne résonnent plus que de mes pas et me confirme la solitude dans laquelle je suis plongé.

Je me laisse tomber lourdement sur l’édredon de satin qui recouvre mon lit. Je me complais un instant à savourer sa fraîcheur, sa fibre lisse qui chatouille mes doigts, et ses odeurs si familières.

Derrière mes paupières, mes yeux ne fixent pourtant que l’infinie noirceur.

Je me force à ne pas croire que les choses ont changé: je suis encore maître de mon destin et demain en me réveillant, ma vie reprendra son cour normal. Je n’aurai plus chez moi ces centaines de mangemorts qui polluent ma demeure et bafouent le respect du à mon nom.

Ma mère sera souriante et mon père n‘affichera plus cet air indécis si effrayant; ils ne douteront plus du lendemain, surs de leur position depuis longtemps établie. Ma vie ne tiendra plus à ce fil ténu, qu’un mage noir tord et modèle à son grée. Et demain je ne verrai plus danser dans mon esprit le dernier regard plein d’espoir d’un fou sur le point de mourir.

Demain, je douterai encore de pouvoir être un assassin, je serai sûr de ce pouvoir que j’exerce sur les autres. Je n’aurai pas peur de le contrarier, je ne lui serai pas soumis. Et le maître n’existera pas.


Je dois m’endormir. Je me sens glisser imperceptiblement. Sans rêves mon sommeil est troublé par des visions étranges.


Je sens sur moi deux yeux verts qui me toisent avec dédain et j’ose enfin l’affronter. Potter… Lui au moins restera à jamais cet être méprisable que j’aime tant haïr.

Je suis content de cette certitude. Cette haine, elle s’est formée progressivement, un peu plus forte chaque jour. Qu’il meurt, qu’il souffre, puisque le maître le veut. Ce sera ma vengeance.

Pourtant… Je me surprend de cette idée. Qui dois-je préférer? Celui qui me hait ou celui qui me contrôle?

Au moins puis-je avec Potter avoir la certitude de ma propre existence. Je m’affirme contre lui, prenant pour modèles ceux qui abhorrent les siens.

Je sais qu’il me déteste et c’est bien réciproque… Cela m‘effraye.

Il est mon égal. Mon rival. Mon ennemi.

Contre lui je peux lutter et me débattre. Je peux l’atteindre et lui faire mal. Il m’est accessible.

Son attitude glaciale envers moi me réconforte. Je trouve en lui l’écho de mon être. Il est mon contraire, mon reflet dans le miroir.

Ses choix stupides l’amènent à tout réussir. Les miens, dictés par des obligations qui m‘aliènent, m’entraînent vers les affres de la déchéance.

Il partage le sang impur et souillé, porte jusque dans sa chair la preuve de son affront: l’éclair sur son crâne comme une ultime insulte. Moi j’ai du plier, poser genou à terre, et sur mon bras serpente une toute autre signature, celle de la soumission.

Avais-je le choix Potter?

Tu riais de moi et de mes convictions. Tu me disais lâche. Je le suis, tout comme tu es irréfléchi.

Une douce compétition, une rivalité fascinante. Je me plaisais à prédire mes victoires sur toi. Je savourais ces moments où je te savais soumis à mon pouvoir. Mais tu trouvais toujours le moyen de m’échapper, pour continuer le duel.


Mais aujourd’hui, je sais que tu vas mourir. Mon maître est bien trop fort, il nous surpasse. Ce n’est plus une vague querelle d’étudiants. C’est un jeu d’assassins, un jeu à mort.

et tu finiras par perdre.


Et alors?

Et alors… Je ne veux pas que tu meurs. Je me retrouverais alors seul face à la soumission.

Cruelle ironie, tu te retrouves être mon seul espoir de salut. Sans toi, qui pour m’égaler? Qui pour me montrer qui je ne dois pas devenir?

Je serais face à la dure réalité. Seul.

Draco Malfoy est un lâche, faible et inutile. Je ne dois ma vie qu’au sang pur qui coule encore dans mes veines.

Mais tu avais tort sur une chose Potter. Je ne pourrai jamais être un assassin.


Un subtil espoir m’enrobe doucement alors que je plonge plus profondément dans mes songes.

Tu es mon double en négatif, tu es ce que je ne suis pas.
Alors tu as les capacités d’être un assassin.

Tue-le et hais-moi; réalise ce seul souhait et tu gagneras peut être le droit de me voir me relever.
 
     
     
 
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