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La lose d'Avril
Par camille
1er Avril '08  -  Romance/Humour  -  fr
1 chapitre - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     4 Reviews    
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l'humour et l'amour ne font pas bon ménage, ni manège

Mot de l'auteur (moi donc): Je voulais ouvrir le bal parce que comme ça, je pourrais lire vos oeuvres sans m'en inspirer (inconsciemment bien sûr). Bon je ne le fais que ce soir car j'ai eu une grosse journée (VDM) mais mieux vaut tard que demain. Donc voilà, désolé s'il y a des fautes, pourtant j'ai lu, relu et lunaree aussi. J'espère que vous allez rigoler (un peu) et heu... j'suis pas folle. Bonsoir.

NB: le titre est super long, pas top mout-mout, mais il me fait plaisir.

__________________________________________________________________

L'humour et l'amour ne font pas bon ménage, ni manège
 
"Salut Rémi" dis-je

D'un geste gauche, il m'enlace pour m'embrasser. Mais moi, plus rapide qu'un schtroumpf qui se fait courser par Gargamel, j'esquive son baiser baveux.

"Qu'est-ce qu'il y a pupuce ? Et que fais-tu sur mon ordinateur ?"

S'il savait que je sais, il ne ferait pas l'innocent.

"Ma mère m'a dit que tu étais en haut et que tu voulais me voir, reprend-t-il, ça tombe bien je voulais te parler aussi."

Moi aussi je dois lui parler... Je fouille dans mon sac pour lui trouver un chewing-gum, avec ça, s'il ne comprend pas qu'il a un problème d'hygiène buccale... On n’a pas inventé le dentifrice à la menthe forte pour les cacatoès.

"Heu... comment dois-je le prendre Charline ? dit-il.
-Mâche, tais-toi et écoute moi."

~~~~~~~~~~~~~~~~~

Il faut remettre les choses en place dans ma tête, tout s'est passé si vite. Voilà un mois maintenant.

~~~~~~~~~~~~~~~~~

Je sortais à peine de cours de physique qu'une douleur au bas ventre se manifesta. Cela n'annonçait rien de bien bon. Je n'avais pas besoin d'une visite des britanniques, surtout quand je devais faire sport (piscine qui plus est).

Je courus alors au cabinet le plus proche. Forcément il n'y avait que des toilettes pour hommes aux alentours... Comme si la série scientifique était réservée aux bonshommes. Je n'avais pas le choix, il fallut que je me bouchasse le nez.

Je m'enfermai alors dans le cabinet le plus proche de la sortie, au cas où. Ce fut là que je reconnus la douce voix de mon cher et tendre. Il était dans les toilettes d'à côté et parlait avec l'un de ses confrères. J'osai espérer qu'ils n'étaient point dans la même cabine...

"Je suis dans la merde, je n'ai pas fait mon éco" dit mon chéri.

Après, on dira que ce sont les filles qui ne peuvent pas se déplacer seules et qu'elles doivent toujours raconter leur vie...

"Si tu passais moins de temps sur second-life aussi... Au fait, tu en es où avec Charline?
-Boarf, ça va faire deux mois et on n’a toujours rien fait. Enfin rien de bien exceptionnel quoi!
-Frustré?
-Moi ? Oui un peu. Mais je m'en fou, j'ai un plan. J'vais la larguer...
-Quoi ? Et en quoi c'est un plan ça ?"
Ouais! En quoi c'est un plan ça ?! En quoi ça me donnera envie de baiser avec toi de me plaquer ?

Je sentais que l'un d'eux allait sortir, je me dépêchai de partir avant. J'eus bien fait de quitter la pièce à ce moment car Rémi sortait 30 secondes plus tard. J'eus juste le temps d'entendre une phrase de lui :

"Attends, je vais t'expliquer, tu vas te marrer."

Je ne voulais pas d'explication et encore moins me bidonner. Je ne pensai qu'à une chose: représailles. Oui, je me vengerais avant de me faire lâcher. Et si l'humeur m'en disait, ce sera moi qui couperais les ponts avant lui.

Le soir, j'appelai Camille pour lui demander conseil. S'il y avait une fille qui s'y connaissait en vengeance, c'était bien elle. La plupart de ses idées étaient énormes, certaines un peu trop loufoques. Je la remerciai. La nuit qui suivit, je préparai ma première 'punition'. Une bonne entrée en matière, rien de mieux pour se défouler.

En effet, la première crasse consistait à mettre son numéro de téléphone portable sur un prospectus et de le coller sur un poteau électrique. Bien évidemment, je ne collai pas qu'un seul et unique tract. Il y avait bien une centaine de feu tricolore entre chez Camille et chez moi. Elle m'aida toute une soirée. On rigola bien quand même. Mais le plus drôle fut le lendemain, lorsque je rejoignis Rémi à notre point de rencontre habituel. Il avait des cernes jusqu'aux cou...des.

"Mauvaise nuit mon chéri ?
-Je te le fais pas dire... Je me suis fait harceler par des gars chelous au téléphone. Au début je croyais à une blague, mais au bout d'une vingtaine d'appels où l'on me demandait de mettre ma main dans ma culotte ou de me déshabiller en décrivant mes faits et gestes et faire des tas de trucs cochons, je me suis dit qu'il y avait un problème. Et je n'ai eu le réflexe d'éteindre mon portable qu'à 3h30 du matin..."

Mais t'es con mon pauvre gars.

Je m'étais torturée mentalement pour ne pas exploser de rire. J'aurais pu le trouver choupinou avec ses yeux bouffis et gonflés, mais sur le coup, j'avais plus envie de lui cracher à la figure que de l'embrasser. Le plus risible, c'est que, pas un seul moment il ne se demanda si ça pouvait venir de moi, pourtant j'étais très mauvaise actrice.

Je me rendis compte que cette vacherie, ce n'était que le début du début. La suite s'annonçait tellement plus marrante. Qu'allais-je faire en premier ? La piscine, c'était dans deux jours. Oui, j'allais suivre ce plan là.

Avec cette deuxième entourloupette (j'adore ce mot) il ne se doutera encore de rien, ou si, il doutera de lui même. Il aura un peu moins confiance en lui, ce ne sera pas plus mal finalement.

Je me retrouvai donc en train d'essayer de lui faire avaler une petite pilule. 10mg seulement. Heureusement c'était purée à midi, c'est facile de planquer une gélule jaune clair dans de la purée jaune clair. Selon la notice "Si le médicament est pris avec de la nourriture, l'action de cialis du genre viagra) peut être retardée par rapport à une prise à jeun" ça tombait bien, on n'avait piscine qu'à 14h. Je ne parvins pas à retenir mon fou rire lors de sa déglutition difficile. Il avait une tête trop tordante. Avec mon sens de la répartie je rétorquai à mon mec que c'était pour simplement "évacuer" le stress du DS de maths du matin même.

Je commençai à appréhender gravement le sport. Et s'il n'avait pas digéré (gérer) correctement le comprimé ? Et si cela ne lui faisait aucun effet ? Et si... Et si la prof le prenait mal? Non, je ne devais pas commencer à regretter, c'était lui le méchant dans l'histoire, pas moi et puis c'était trop divertissant comme activité, il ne fallait pas que je manque ça.

Je ne m'étais jamais mise en maillot de bain aussi rapidement. Mon bonnet en latex sur le crâne, tel un condom (NB: n'oublions pas que les anglais séjournaient chez moi), je m'assis avec mes autres camarades.

"Madame, Rémi voudrait vous parler, vous pouvez aller dans les vestiaires des hommes ?
-Non, qu'il vienne
-Très bien"

Je voulais savourer. J'espérais qu'il oserait. Il osa. Certes, une personne normale qui n'aurait pas ses yeux rivés constamment sur les parties génitales des garçons n'aurait rien vu. Mais moi je savais et je distinguais très bien cette petite bosse cachée sous la serviette de l'olympique lyonnais. La professeur et lui échangèrent quelques mots et elle rigola sans bruit pendant que Rémi rougissait. Elle lui demanda de s'asseoir et je crus comprendre quelque chose du genre :

"Un jour tu sauras te contrôler Rémi"

J'explosai de rire. Camille, encore plus fort.

Au final, personne n'avait rien remarqué. J'étais soulagée, je ne voulais pas non plus l'afficher le pauvre. Enfin si, mais là, c'était trop la honte pour lui. Je voulais qu'il se sente mal à l'aise, j'avais réussi, point. Mais j'eus quand même le droit à une remarque choquante venant de ma professeur: "il risque pas de te faire mal Charline". Et elle rigola.

Après les cours, il fit comme si de rien n'était. Ma dose n'était pas assez forte pour que sa mini-érection dure plus de deux heures.

Et voilà que je prenais une malsaine jouissance à faire mes petites blagues. Celle d'après demandait plus de tact mais c'était aussi la plus comique. Cette fois nous étions cinq à jouer le jeu. C'était énorme, on avait même séché la biologie pour mettre tout en place. Mes quatre collègues et moi même, nous nous déguisâmes en ours brun. Le but étant de faire flipper Rémi. Je savais qu'il rentrait toujours à pied jusqu'à chez lui. Notre mission était de se poster à chaque coin de rue, qu'il nous aperçoive une fois seulement avant de disparaître (sparaître) et ainsi de suite... Il devrait devenir fou.

Mais il faut croire que je n'avais pas pensé à tout. Je n'avais pas pensé qu'il pourrait avoir l'envie d'appeler sa petite amie. Étais-je bête ? Heureusement qu'avec mon pelage, le son était atténué. Mais du coup, je ne pouvais pas répondre... Son message me disait qu'il avait flippé sur le chemin de sa maison. Qu'il croyait se faire suivre par quelqu'un. Il n'osa pas me parler des ours mais moi je savais où il voulait en venir. Il me demanda de le rappeler dès que je recevais ce message. Je n'en ferais rien.

Mission numéro trois accomplie. Toujours aucun scepticisme de sa part.

J'avais déjà trouvé mon coup final, mais je le gardais pour la fin (d'où son nom de coup 'final') Ca allait être énorme, mais auparavant, je m'occupais de la prochaine vilenie.

Physique. Oui, tout était parti de là. En TP (travaux pratiques) je m'amusais à faire des mélanges non demandés, comme d'habitude. Et je me souvins alors ce que m'avait dit une amie pour son bizutage en 1ère année de médecine: "J'ai bu du blue lagoon, c'était bon, mais dedans, les 3ème année avaient mis du bleu de méthylène, du coup le lendemain j'ai pissé bleu et j'ai flippé". Je vidai ma bouteille d'eau et feintai d'aller au pipi room pour aller dans le laboratoire des préparatrices. Je mentis en disant que le professeur avait besoin de ce produit (bleu de méthylène) mais que ce n'était pas prévu. J'eus une bonne dose de ce composé organique soluble dans l'eau. Je n'avais plus qu'un problème: comment lui faire boire un liquide bleu ?!

Le vendredi arriva, favorablement à mon plan, un ami organisa une fête. Avec de l'alcool (les jeunes de nos jours, incapables de s'amuser sans tabac, sans drogue et sans alcool). Il suffisait que je lui dise de goûter ce nouveau cocktail bleu. Mais il ferait forcément le rapprochement le lendemain. Alors je demandai à Camille, elle osait toujours tout. Il accepta. Je dansai avec lui et l'embrassai. Ni vu ni connu je t'en...tube.

J'avais tellement d'idées que je ne pouvais pas me permettre de toutes les mettre à exécution. Il risquerait de se jeter du pont, et s'il ne trouve pas de pont de se taillader les veines et s'il ne trouve pas ses veines, de s'arrêter de respirer par la force mentale.

La soirée passa trop vite, comme prévue et comme à l'accoutumée, Rémi fonça droit dans le mur. Manifestement, il n'écoutait pas en cours.

"Haaaa Charline ! Tu es la seule personne à qui j'ai envie de parler"

Héhé, j'étais encore sa petite amie tout de même, il devait se confier à moi, il en avait besoin. C'était dans le sang de tous les hommes ça: le besoin de raconter ses petits malheurs de rien du tout à une fille/femme. Comme le besoin d'aller tout suite chez le médecin dès le premier éternuement ou directement appeler l'ambulance pour une petite coupure de rien du tout... Tous les mêmes.

"Oui Rémi ? Qu'y a-t-il ?
-Hum, c'est un peu gênant. Disons que... heu... quand je veux...
-Oui?
-Bah, je pisse bleu"

J'explosai de rire, mais pour bien reprendre mon coup, j'usa alors de mon talent de riposteuse professionnelle.

"Te fous pas de ma gueule Rémi, je suis peut-être nulle en génétique, procréation, génomes, binômes (lol) et tout le reste, mais je ne suis pas complètement idiote ou cacochyme.
-Mais, c'est vrai Charline !!
-Ouais ouais, bon désolée je vais réviser ma chimie"

Si avec cet indice, il ne comprenait toujours rien, je ne pouvais plus rien pour lui.

Et il ne comprit rien. Vraiment, à ce moment, j'en avais plus que marre. La date fatidique que je m'étais choisis pour faire mon coup de maître approchait. Mais j'avais eu une autre idée de vengeance encore. Ca tombait bien, une semaine venait de passer que déjà, j'avais de nouveau piscine. Cette fois, la honte sera public, parce que j'en avais simplement envie.

En quoi consistait ma vacherie cette fois? Simple, futile (ou pas), drôle (pas pour lui) et digne de moi. Il me suffit de voler son sac de piscine, de dérober son slip de bain, de détendre l'élastique de la taille, de remettre le slip de bain dans le sac et de reposer le sac où il était. Avec ma trouille, je mis plus longtemps que prévue, mais tout se déroula à ma façon.

Je l'attendis sagement sur le rebord du bassin. Il apparut, enveloppé de sa serviette, lunettes de plongées sur le front. Je lui souris, il me répondit par une sorte de grimace que je devinai être une esquisse de sourire, j'eus un frisson.

C'était enfin à son tour de faire ses 250 mètres. Il plongea et ne ressortit de l'eau que très longtemps après. Je courus jusqu'à la piscine, simulant une certaine panique. Il se débattait, non seulement pour ne pas couler, mais aussi et surtout pour ne pas montrer ses fesses blanche de bébé à tout le monde. Il réussit tout de même à remettre son maillot de bain sans montrer un seul poil pubien ou autres attributs masculin...

Sa réaction fut la bonne, il explosa de rire. C'était mieux qu'il le prenne ainsi quand même. Le pauvre. Il ne m'en parla pas. Se doutait-il de quelque chose ? Non. De toute façon, la fin approchait.

Il ne restait plus longtemps avant le jour que je m'étais donnée pour lui faire mon coup final. Je n'avais pas usé de tous mes plans pour lui gâcher la vie, tels que: lui teinter son t-shirt préféré en rose en faisant croire que c'était sa mère, lui cacher ses fringues après la piscine (mais là il se serait vraiment douté de quelque chose), publier et afficher des photos de lui bourré dans tout le bahut (là encore il aurait su que c'était moi) etc... Mais avec ce que je lui avais déjà fait subir, je m'étais bien vengée.

Le jour fatidique, un samedi, je me réveillais à 10h pour petit déjeuner. Je pris une bonne douche. Me lavai les dents, parfumai etc. Il fallait que tout soit parfait.

Je sonnai à sa porte. Je souriais tel une gamine devant son premier feu d'artifice. Sa mère m'ouvrit. Elle me laissa entrer, pourtant ce n'était que la deuxième fois que l'on se voyait, et la première fois, les conditions étaient quelques peu... différentes et... embrassantes.

"Rémi n'est pas encore rentré. Tu peux l'attendre dans sa chambre si tu veux."

Je voulus et je la remerciai d'un signe de tête. Je montai les escaliers qui menaient à sa piaule. J'ouvris la porte et une odeur de mâle odorant (jeu de mot quand tu me tiens) me monta aux sinus. J'eus un soubressaut et allai ouvrir les fenêtres histoire d'aérer un peu. Je m'installai directement sur sa chaise de geek et allumai son ordinateur. Mot de passe ? Je trouvai facilement avec comme aide "ma chérie". Manquait plus que ce soit pas le bon...

Je me connectai sur le net, allai dans ses favoris et rejoignis la communauté de sa seconde vie "second life".

Plus de deux ans! Voilà plus de deux ans qu'il était sur ce site. Au début c'était juste comme ça, puis il devint, en moins de six mois, un toxicomane de ce jeu virtuel. J'aurais presque préféré qu'il joue a World Of Warcraft... En fait non. À l'époque ça m'était égal, je n'étais qu'une camarade de classe qui ne lui parlait que pour lui demander une réponse en maths, mais maintenant, j'étais sa petite amie (pour le moment) et lui avait continué de jouer, encore et toujours.

J'étais donc en train de regarder deux ans de sa vie sous mes yeux. Il avait du réussir quelque chose puisque pleins de billets de 50 dollars volaient autours de lui. Je n'y comprenais rien mais de toute façon, ce n'était pas important puisque j'allais tout détruire. Puis la porte de sa chambre, que j'avais refermé un peu plu tôt, s'ouvrit.

"Salut Rémi" dis-je

Je le repousse.

"Qu'est-ce qu'il y a pupuce ? Et que fais-tu sur mon ordinateur ?
- Ma mère m'a dit que tu étais en haut et que tu voulais me voir, reprend-t-il, ça tombe bien je voulais te parler aussi."

Je lui tend un chewing-gum.

"Heu... comment dois-je le prendre Charline ?" dit-il.
"Mâche, tais-toi et écoute moi."

Je me lève et le fait s'asseoir là où j'étais deux secondes avant. Je prend une grande respiration et commence:

"Tu sais, il y a un mois tu voulais me larguer, tu ne l'as toujours pas fais. Je ne sais pas pourquoi mais le fait est que moi, pendant le mois qui vient de s'écouler, je me suis bien défoulée contre toi. Je me suis vengée du mieux que j'ai pu et je suis contente de moi. Tu n'avais pas à me traiter comme ça: rester avec une fille juste pour la baiser, c'est pas cool. Pourtant, en faisant toutes mes méchancetés, je me suis rendue compte que finalement, je tenais à toi car je n'aimais pas trop te voir souffrir. Enfin... ça me faisait du bien mais au fond, je... Bref, tout ça pour te dire que tout est bel et bien fini Rémi. Je te quitte."

Et je m'avance vers son ordinateur, coche l'onglet "delete life" et actualise la page. Sous le choque, sûrement, il n'a rien fait.

"Charline..."

Il a les larmes aux yeux. J'ai touché juste. Ca me fait un peu de peine quand même.

"A toi de m'écouter maintenant. Chut tais-toi à ton tour."

Il se lève et me tourne le dos. Il ose même pas me regarder dans les yeux. J'appréhende ce moment, bien que je sais que c'est moi qui suis en position de force. Et puis, c'est un gros peureux ce type, avoir peur d'une fille.

"Je ne sais pas où est-ce que tu es allée pêcher le fait que je voulais te larguer mais tu t'es plantée. Enfin à moitié. Certes je voulais te lourder, mais c'était pour te faire une blague. Bordel. Une putain de blague du 1er Avril. Je suis un mec super con, mais ça faisait un beau poisson d'avril. Je sais, maintenant j'ai tout perdu, mais merde Charline, tu devrais le sentir que je tiens à toi quand même.
- Mais tu as dis clairement: "je vais casser avec elle" c'était, soit disant, ton 'plan'
-Tu n'as pas écouté la suite aussi... Tu tires beaucoup trop vite les conclusions et tu comprends toujours tout de travers. Tu n'écoutes rien et tu n'entend que ce qui t'arrange.
- Pas vrai, je murmure
- Si c'est vrai. Et voilà, tu m'as presque avoué que tu tenais à moi. Ca devrait me faire plaisir et pourtant là, j'suis plutôt triste.
-Je...
-Moi, avec l'argent que je gagnais sur second life, je voulais te payer une journée à disney, mais voilà, avec mon super poisson d'avril à la con, j'ai tout foiré. Et toi, avec tes conneries, j'aurais plus rien pour ton anniversaire...
-...
-Je t'en veux pas trop parce que j't'aime vraiment beaucoup Charline, donc si tu veux encore de moi, je ferais un effort pour arrêter d'être bête.
- Ah bon ?"
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Camille: Voilà, tortue d'Avril à vous tous !! Et puis heu... votez pour moi, haha (><)
 
     
     
 
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