manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Ils rêvaient d'un autre monde
Par Wiktorila
Harry Potter  -  Romance/Mystère  -  fr
7 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     8 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Que le Diable t'emporte !

Disclamer : L’univers HP appartient à JKR, il n’y a que la présente histoire qui soit tout droit sortie de mon petit cerveau, Amen !

Rating : T+

Correctrice: Love Gaara of the Sand

Petit mot de moi : Le retour du retour avec un nouveau chapitre et du soleil ! Je vous souhaite une bonne lecture.

Note : Je ne prends pas en compte le tome 7

Résumé : Entre rêve et réalité, Harry ne sait plus trop. D’ailleurs ses rêves et la réalité ne sont-ils pas étroitement liés ? 

 

                                                - ILS REVAIENT D’UN AUTRE MONDE -

 

CHAPITRE 5 : QUE LE DIABLE T’EMPORTE !

 

- Hermione, il faut que je te parle de quelque chose.

 

- Mais, Harry, je suis en train de travailler.

- S’il te plait, Hermione, c’est important.

- Mais qu’est-ce que tu as ?

- Ne t’inquiète pas, tu ne vas pas tarder à le savoir, chuchotai-je. Viens.

- Mais…

- Il y a trop de monde ici, dis-je toujours aussi bas.

Hermione soupira.

- D’accord.

Elle rangea (enfin) ses affaires, et nous sortîmes. Je pris la direction du septième étage.

- Tu vas me dire ce qui te tracasse à la fin. Harry ?!

- Pas ici.

- On va où ?

- Dans la Salle sur Demande.

- Mais pourquoi. Harry, si tu ne me dis rien je m’en vais !

Je la sentis piler net ce qui me freina dans mon élan vu que je la tenais par un bras. 

« Ah ! Les filles ! » pensai-je. 

- Si je ne te dis rien c’est parce que c’est délicat, (j’avais presque chuchoté le dernier mot.), et je n’ai pas envie que des oreilles indiscrètes entendent ce que j’ai à te dire.

- Oh… (elle se remit enfin en marche). Ron nous attend là-haut ?

- Heu…non.

- Ah. Et est-ce que je peux te demander pourquoi ?

- Je n’ai pas envie qu’il soit là. Je crois qu’il ne pourrait pas comprendre.

- Et tu penses que moi je peux comprendre ?

- Oui. « Enfin je l’espère » ajoutai-je pour moi. 

Arrivés devant la Salle sur Demande, je réfléchis à ce que je pourrais imaginer comme endroit idéal pour avoir ce genre de conversation.

Je commençai à faire des allers et retours devant le mur de pierre, en pensant très fort.

« Une petite pièce calme pour une conversation délicate. (je n’avais pas trouvé mieux) Une petite pièce calme pour une conversation délicate. Une petite pièce… »

- Harry !

J’ouvris les yeux. Une porte était apparue. J’attrapai la poignée d’une main hésitante. Je ne savais pas pourquoi ma main tremblait. Peut être avais-je peur de trouver quelque chose de tout à fait inapproprié derrière cette porte. Ou bien c’était seulement la conversation à venir qui me mettait dans cet état ? 

Je tirai le lourd battant à moi, avant de passer la tête à l’intérieur. Ouf ! C’était plutôt pas mal. J’entrai, Hermione sur les talons. Elle regarda autour d’elle. On ne pouvait s’empêcher à chaque fois que l’on venait dans la Salle sur Demande, d’observer ce que cet endroit si particulier avait pu bien créer.

Il y avait deux hauts fauteuils visiblement confortables, un tapis moelleux, une cheminée dans laquelle ronflait un feu, et une bibliothèque dont les étagères étaient pleines de livres. Le tout était rassemblé dans une petite pièce, un peu comme un boudoir.

Hermione finit par s’asseoir. J’en fis autant.

- Bon alors, dit-elle, tu as assez fais durer le suspense comme ça.

- Eh bien, heu…

- Tu as encore fais un rêve, c’est ça ?

- Mais comment tu… ? Demandai-je complètement éberlué.

- Ce n’est pas bien compliqué, après réflexion. Tu m’as dis que c’était important, délicat, qu’il ne fallait pas que quelqu’un entende, et que Ron ne comprendrait pas. A part ce rêve, je ne sais pas trop ce qui aurait pu y avoir d’autre.

Cette fille m’étonnerait toujours.

- Alors ? Tu me racontes ou bien je dois aussi deviner la suite ?

- Eh bien tu peux comprendre que se soit gênant, surtout quand tu sauras…

- Ne t’inquiète pas je resterai objective, promis.

- En fait depuis la dernière fois, j’en ai refais deux autres. Un jeudi, et l’autre cette nuit. Si je t’en parle c’est parce que je trouve ces rêves étranges. Ils semblent trop vrais pour n’être que de simples rêves, tu vois ce que je veux dire ?

- Oui. Peut être que ces rêves signifient quelque chose ?

- C’est ce que j’aimerais savoir. Tu t’y connais mieux que quiconque en à peu près tout, alors peut-être que tu auras lu un truc sur ce genre de rêves.

- Je ne sais pas, dit-elle. Mais si tu ne me racontes pas, je ne le saurais vraiment jamais.

- Oui, excuse-moi. Après le premier rêve, commença Harry, j’étais comment dire, déboussolé. A mon réveil, pendant un moment, je ne savais vraiment plus ce qui était réel ou non. Et puis c’est tout, plus rien. J’en avais déduis que c’était bien un rêve. Mais jeudi le marchand de sable m’a encore joué un vilain tour. J’étais de nouveau dans la peau du Harry « du futur » dans le même appartement que la première fois.

Je lui racontai la suite, en essayant d’être le plus précis possible. Mais quand arriva le moment où je du parler des préliminaires sur le canapé, j’eus beaucoup plus de mal à rester clair, et à ne pas bafouiller.

- Attends, finit par me couper Hermione, je ne comprends plus rien. Vous étiez dans le salon, sur le canapé, vous discutiez et le tapis a sauté sur Drago ?!

- Heu, non. Disons que cette partie est vraiment délicate. A ce moment là nous nous sommes embrassé, et c’est allé plus loin.

- Tu veux dire que vous avez fais l’amour, dit Hermione pas choquée le moins du monde.

- Oui. Enfin, c’est ce qui a du se passer. Je me suis réveillé avant le passage à l’acte.

- Je vois. Est-ce que tu as résisté ? Est-ce que tu ne voulais pas que ça se passe ?

- Bien sûr que j’ai résisté ! Se récria Harry. Le problème, comme je te l’ai dis, c’est que je n’avais aucune emprise sur le corps Du Harry, alors j’ai essayé de l’arrêter par l’esprit.

- C’est peut-être pour ça, parce que tu as résisté mentalement, que tu n’as pas assisté à la « suite ».

Je ne pu m’empêcher de rougir.

- Quoi ? me demanda-t-elle.

- Ben, en fait, balbutiai-je, la résistance mentale n’a pas marché non plus. Disons qu’au fur et à mesure, j’étais envahi par les sentiments et les sensations Du Harry…

- Tu veux dire son envie, son plaisir,…

- Oui.

- Vous ne faisiez plus qu’un, en quelque sorte.

- Oui.

- Donc ce ne peut pas être toi qui a stoppé ce rêve avant la fin. Peut être qu’il a été jugé bon que tu n’en vois pas plus, pour ne pas trop te « choquer ».

- …

A ce moment là, Hermione fit apparaître une petite table et sortit un calepin, une plume et de l’encre de son sac. Elle commença à griffonner des choses sur le parchemin.

- Hermione ! Tu ne vas pas tout écrire. Quelqu’un pourrait trouver ton calepin et le lire et…et…

- Ne t’en fais pas je note les grandes idées, des livres qui pourraient être utiles, et de toute façon je vais rendre l’écriture invisible. Il n’y a que moi qui pourrais faire réapparaître ces notes. Ça te va ?

- Oui. Ah au fait ! J’avais oublié. Dans le tout premier rêve, celui que je vous ai raconté à Ron et à toi, il y avait une petite voix.

- Une petite voix ?

- Oui, je l’ai entendu trois ou quatre fois. En fait elle me donnait certaines informations quand j’étais un peu perdu, pendant une discussion où je ne comprenais pas tout ou dans certaines situations. Par exemple, à un moment, le Ron du rêve à dit à Malefoy que nous devrions passer à son cabinet. Je me suis demandé de quoi il parlait, et là la voix m’a expliqué que Ron était un psychomage, et qu’il avait ouvert un cabinet. Ou bien quand nous avons salué toute la famille de Ron, il y avait beaucoup de personnes que je ne connaissais pas, eh bien à chaque fois la voix me disait de qui il s’agissait, que tel enfant était le fils, ou la fille, de tel Weasley, que telle femme était la fiancée de tel autre. Et puis aussi, parfois mon corps agissait tout seul quand je ne savais pas trop quoi faire. Pour aller du Ministère à l’appartement, je ne savais absolument pas où je devais aller, eh bien mes jambes m’ont guidées le plus naturellement du monde. Et aussi quand j’ai du conduire pour aller vous chercher.

- Hmmhmm.

- Je dois t’avouer que j’ai trouvé ça bizarre, mais que je ne sais pas trop pourquoi.

- Je pense que la voix te donnait des informations utiles pour que tu évites de te retrouver dans une situation gênante où tu n’aurais rien compris. Quant à ton corps, il était aussi une sorte de guide pour éviter également que tu sois embêté. Cela aurait été gênant si tu avais du chercher le chemin de l’appartement pendant plusieurs jours. Mais je me doute que ça n’a duré que le temps où tu as pu contrôler le corps Du Harry.

- Oui.

- Bien, et l’autre rêve ?

- En fait ce rêve ne formait pas une histoire complète, mais trois fragments différents. Dans le premier j’étais allongé dans l’herbe, il faisait beau, et…Drago…(j’eus du mal à prononcer ce nom) me rejoignait. Nous semblions heureux.

- Et…

- Et c’est tout.

- Tu ne sais même pas où vous étiez ?

- Non. Je peux continuer ?

Hermione acquiesça. (J’eu soudain l’impression d’être chez un psy)

- Dans le deuxième, j’étais devant un manoir, avec Drago et une dame, Mrs Dolly, et il y avait plein d’enfants. Apparemment le manoir était celui des Malefoy et Drago en avait fait don à un quelconque orphelinat dirigé par cette Mrs Dolly. Elle était aux anges, les enfants et nous aussi.

Hermione griffonna quelque chose.

- Dans le dernier, j’étais dans la ruelle par laquelle on accède au Ministère, tu sais celle où il y a la benne à ordures et la cabine téléphonique (elle acquiesça de nouveau), il pleuvait des trombes d’eau. Drago est, je crois, sortit du Ministère, il m’a sauté au cou, il semblait euphorique. En fait, le Ministère venait de donner son accord pour que nous adoptions des jumeaux. A la suite de cette nouvelle, j’étais dans le même état que Drago. Je n’avais jamais rien ressentit d’aussi fort auparavant dans mes rêves comme dans la réalité.(un silence) Voilà, c’est tout.

- Hmmm.

Hermione était encore perdue dans ses notes, elle semblait totalement ailleurs. J’attendis en silence qu’elle ait terminé. Elle finit par lever la tête.

- Alors, demandai-je, qu’en penses-tu ?

- Disons que ce que te montrent ces rêves sont des choses plutôt banales. Tu pourrais les retrouver dans n’importe quels rêves de n’importe qui. 

- Mais…

- Mais, j’ai relevé pas mal de facteurs communs. Le bonheur, le bien être, l’amour, Drago. Ne fais pas cette tête là. Si Drago revient à chaque fois, c’est qu’il a de l’importance. En fait ce qui m’intrigue dans tout ça, en plus du fait que tu me dises que ces rêves semblent plus réels que la réalité même, c’est que ce soit continu. Il y a une sorte de chronologie. Ça donne l’impression que pendant ton sommeil, sans t’en rendre compte, tu passes dans un monde parallèle, monde qui montrerait le futur ou peut être une vie antérieure. 

Généralement tu fais un rêve, tu peux le faire plusieurs fois sur une période plus ou moins longue, mais tu ne reprends jamais le cours d’un rêve là où tu t’étais arrêté la nuit précédente. Tu vois ?

- Oui, je crois.

- C’est assez bizarre. Et puis il y a aussi le fait que tu t’en souviennes parfaitement. Nous oublions la plupart de nos rêves au réveil, ou alors les souvenirs que l’on en a son assez brumeux, et il est difficile, même si le rêve était clair, de s’en rappeler dans les détails. Enfin, tu as bien fais de m’en parler. Je vais faire des recherches. Et je comprends pourquoi tu ne voulais pas que Ron soit présent.

Je ne pu m’empêcher de rougir en repensant au rapprochement charnel.

- Ce qui est troublant également, reprit Hermione, c’est le fait que tu sois dans la tête de ce Harry. Au début tu pouvais même le commander. D’habitude si on est quelqu’un dans un rêve on l’est complètement, ou alors on est un personnage extérieur, on n’est pas les deux à la fois. Je sais c’est compliqué. Là, tu étais à la fois toi, et à la fois un autre Harry, le tout dans le même corps, tu voyais, entendais, ressentais tout de ce que l’autre faisait, sans pouvoir le contrôler. Alors que dans un rêve « normal » si tu avais rêvé de cette même histoire, tu aurais été juste toi et tu aurais assisté à l’histoire en tant que personnage extérieur, ou tu aurais été juste l’autre Harry. Bon j’arrête là, c’est vraiment compliqué. Mais je te promets que je vais faire des recherches.

- Et tes révisions ? Dis-je à brûle pourpoint, tu semblais pourtant plus préoccupée par tes examens que par les problèmes de ton meilleur ami, tout à l’heure. Je te rappelle quand même que nous ne sommes qu’au mois d’octobre, tu as le temps pour réviser.

 

Cela faisait quatre jours que j’avais parlé à Hermione. Depuis je n’avais pas refais d’autres rêves. Ce qui me convenait parfaitement.

Je savais qu’Hermione passait un certain temps chaque soir, le nez plongé dans d’énormes livres, à faire des recherches sur mon cas. Elle ne m’avait, pour l’instant, pas dit si elle avançait ou non.

Mais pour l’heure, j’avais d’autres préoccupations. McGonagall avait trouvé que je me relâchais en cours ces derniers temps, alors pour me remettre dans le « droit chemin des examens », elle m’avait donné un devoir supplémentaire. Une dissertation de soixante dix centimètres sur : Comment la Magie influe-t-elle sur les particules pour permettre la Métamorphose ?

A la fin du déjeuner, Hermione m’avait gentiment conseillé quelques ouvrages qui selon elle, pourraient m’être utiles. 

Je me rendis donc avec grand plaisir à la bibliothèque. J’atterris dans un rayon visiblement peu fréquenté à en juger par la couche de poussière, et le bon état des ouvrages. Il n’y avait vraiment qu’Hermione pour connaître ce genre « d’endroit ». D’ailleurs, heureusement qu’elle m’avait indiqué précisément où se trouvait ce rayon, parce que je ne l’avais jamais remarqué. C’est donc les bras chargés de quatre énormes, terrifiants et poussiéreux livres, que je me mis en quête d’une table ; et comme c’était mon jour de chance, elles étaient toutes occupées. Je finis par en trouver une tout au fond de la salle. Malheureusement, elle n’était pas tout à fait libre. Il y avait une personne qui, ce qui était tout à fait normal dans une bibliothèque, y était endormie. Et moi petit naïf qui croyais qu’aucune autre tuile ne me tomberait dessus ce jour là, devinez qui était sagement endormi, la tête posée sur les bras, à cette table… eh oui ! Drago Malefoy. Mais j’avais vraiment besoin de travailler à la bibliothèque. Je ne pouvais pas retourner dans la salle commune des Lions, car d’après ce que j’avais compris il devait s’y passer quelque chose de bruyant pour l’anniversaire de Seamus, et il me fallait du calme. Et puis je ne me voyais pas traverser la moitié du château avec les quatre monstres en parchemin reliés cuir, que j’avais dans les bras. C’est d’ailleurs le poids de ces livres qui me fis me décider. Je m’avançai vers la table, et essayai de poser les ouvrages le plus doucement possible. En fin de compte, ils me glissèrent des bras, et s’écrasèrent sur le plateau en un paf sonore. Je me traitais intérieurement de tous les noms, en priant pour que Malefoy ne se réveille pas, et pour que Madame Pince, notre charmante bibliothécaire, ne rapplique pas avec ses chaussures grinçantes et son air de vautour desséché. Madame La Chance se décida enfin à me sourire, car Pince ne se montra pas, et Malefoy ne se réveilla pas. Il ne broncha même pas. Je refis un peu de bruit, il ne bougea pas plus. Je finis par m’asseoir et à sortir mes affaires. J’ouvris le premier livre, et commençai à parcourir la table des matières.

 

Au bout de deux heures, j’avais relativement bien avancé, il ne me restait plus que trente centimètres à écrire et j’aurai terminé. Je décidai de m’accorder une pause. Je me fis apparaître un verre d’eau.

J’étais perdu dans mes pensées, lorsqu’un bruit bizarre me ramena à la réalité.

- Hmmm…hm… .

C’était Malefoy. Brusquement, il tourna son visage vers moi, toujours profondément endormi, mais visiblement en proie à un cauchemar. J’avais presque envie d’éclater de rire. Le Grand, le Riche, le Méprisant Drago Malefoy en train de cauchemarder en couinant, c’était un spectacle plutôt rare et risible. Mais mon envie de rire cessa net lorsque ses gémissements se transformèrent en paroles.

- Hmmm… hmm…Potter…le diable t’emporte, toi…et ta maudite….langue…mmhm .

J’avais été tellement surpris par ces soudaines paroles, que je m’étais levé d’un bond. Ma chaise avait fait un bruit d’enfer en reculant, inconsciemment je m’attendais à ce que Madame Pince arrive, et consciemment, que Malefoy se réveille. Mais non ! Il ne se produisit ni l’un ni l’autre. Pince restait toujours aussi invisible, et Malefoy était toujours plongé dans le sommeil, et il avait même retrouvé son calme.

Je me dépêchai de ranger les grimoires où je les avais trouvés. Je n’en gardais qu’un pour terminer mon devoir. Je pris mes affaires et me précipitai hors de la bibliothèque. Je parcourrai un couloir, et grimpai deux étages à toute vitesse. Je finis par ralentir le pas, le souffle court. Dans ma précipitation, j’avais oublié de respirer. 

J’entrai dans une salle de classe vide, posai sac et livre sur le bureau, et m’effondrai sur une chaise.

Non. Non. Noooooooooon !

Ce n’était pas possible, je n’avais pas pu entendre cela. Et pourtant je ne rêvais pas cette fois. J’étais bien moi, à Poudlard, et c’était bien la fouine que j’avais entendu répéter mot pour mot, ce que le Malefoy de mon rêve avait dit, enfin gémit. Oui, c’était bien cette même phrase : « Potter, le diable t’emporte toi et ta maudite langue »…

Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon.

Est-ce que ça voulait dire qu’il rêvait aussi des mêmes choses que moi ? Oh la honte… . 

Je restai là assis dans cette salle sombre à penser, pendant une éternité.

Au bout d’un très long moment, je ne savais absolument pas combien de temps, il y eu dans mon cerveau fatigué une sorte d’éclair. Si Malefoy faisait les mêmes rêves que moi, il devait bien y avoir quelque chose, ce ne pouvait pas être une coïncidence. C’était impossible. Deux personnes, qui se détestent de surcroît, ne pouvaient pas faire exactement le même rêve.

Et revint la même question. La même question courte mais qui demandait tout à la fois : Pourquoi ?

Je finis par sortir de la salle de classe, et par me traîner jusqu’à la salle commune.

Miracle ! La tour des Lions était déserte. J’avisai une horloge. Les aiguilles indiquaient 20H08. Ils étaient certainement tous en bas en train de manger. Moi, je n’avais pas faim. Je pris mon courage à deux mains, et me remis à plancher sur ma dissertation, alors que je n’en avais aucunement l’envie. 

Au bout de quelques temps, j’entendis vaguement le portrait s’ouvrir. Les Gryffondors commençaient à remonter, le ventre plein.

- Tu étais passé où, on t’attendait.

- …

- Houhou, Harry, je te parle.

- Hein, quoi, heu, hum, oui, pardon.

- Qu’est que tu as ? me demanda Ron.

- Rien, c’est juste que j’étais concentré sur ma dissertation.

- Ah. Elle est un peu vache McGo de te donner des devoirs supplémentaires. 

- C’est quand même normal, dit Hermione. Harry n’écoutait pas. Et puis elle en aurait donné un à n’importe qui.

- Hermione !

- Quoi ?!

- Laisse tomber.

- Bon quand vous aurez terminé de vous chamailler, vous pourriez faire moins de bruit ou même allez voir ailleurs, grognai-je. J’aimerai finir ce soir, je n’ai plus qu’une vingtaine de centimètres. 

Les deux autres se vexèrent. Ils s’éloignèrent.

 

Blablabla…blabla…modification…blablablablabla…particules…bla…blablabla…métamorphose…blabla… « ! Attention faute d’orthographe ! »…bla…expérimentation…mouche du Bengale…blablabla    blablablabla…et point final !! 

Pouh ! J’avais enfin fini. J’espérai que McGonagall allait être satisfaite parce que je n’avais pas pris son devoir par-dessus la jambe, pas comme ceux de Trelawney… . 

Il était trop tard pour ramener le livre à la bibliothèque. 

Je repensai à ce qu’avait dit Malefoy dans son sommeil. Non ! Il ne fallait pas que j’y pense, pas maintenant. Je rejoignis Ron et Hermione près de la cheminée, en essayant de dissimuler mon trouble du mieux possible, et je leur présentai des excuses pour mon emportement.

 

                                                                          ooooo

 

Il pleuvait. Le ciel était gris, comme si une épaisse fumée le cachait. Je ne me sentais pas très bien. J’avais froid. J’avais la désagréable impression d’être une sorte de courant d’air. C’était stupide, mais bon. J’étais dehors. Je ne voyais pas très bien. J’entendais vaguement une voix. Je m’en approchai. Au milieu de la pluie, je pu enfin distinguer des gens. Ils ne dépareillaient pas avec l’atmosphère. Ils étaient tous vêtus de noir ou de gris. La seule voix qui se faisait entendre était monotone. Toutes les personnes devant moi étaient agglutinées sous des parapluies noirs. Je m’approchai encore. C’était un homme qui parlait. Un homme plié par le poids des années. Le peu de cheveux qui couvrait son crâne à la peau tachée, étaient blancs et hirsutes. Je compris, dans son discours, qu’il évoquait le courage, la détermination. C’était fou ce qu’il avait l’air gai. C’était fou ce qu’ILS avaient l’air gai. C‘est là que je compris, après avoir regardé autour de moi, que nous étions dans un cimetière. Des centaines de pierres tombales semblaient sortir du sol tout autour. J’assistais à un enterrement. Je me fondis à la « foule ». Personne ne remarqua ma présence. Devant moi, il y avait un homme et une femme qui se tenaient sous un parapluie. J’avais l’impression de les connaître. J’avançai. Je retins un cri de surprise. C’était Ron et Hermione. Ils devaient avoir dans les 22 ans. Le visage de Ron était totalement inexpressif. Son regard était vide, encore plus vide que la voix du vieillard. Hermione, elle, versait des larmes silencieuses dans un mouchoir blanc. Ils regardaient tout deux un trou béant dans le sol. Je tournai moi aussi les yeux dans cette direction. Mon regard accrocha la pierre tombale :

 

                                                       R.I.P.

                                                Arthur Weasley

                                                  1950-1997

                                                Molly Weasley

                                                  1950-1998

                                               George Weasley

                                                  1978-1998

                                              Ginevra Weasley

                                                  1981-2002

 

J’en eu le souffle coupé. 

Morts ! 

Ile étaient tous morts ! 

La moitié de la famille de mon meilleur ami était là, dans cette fosse. Mais pourquoi ? Comment ?

La cérémonie prit fin. Le cortège s’éloigna. Ron jeta un dernier regard déchirant, cette fois, vers la tombe et le cercueil de sa jeune sœur. Des employés des pompes funèbres, une fois la foule éloignée, s’approchèrent, et commencèrent à refermer la sépulture avec une lourde plaque de marbre gris. 

Mes deux meilleurs amis marchaient en arrière, un peu à l’écart du cortège. Je les suivis.

- Ce n’est plus possible de vivre comme cela, dit Ron qui semblait avoir reprit ses esprits. Combien de membres de ma famille ou d’amis je vais encore voir partir ? Je n’en peux plus. Je ne veux pas te perdre toi aussi. Je ne veux pas qu’ils te fassent souffrir comme ils ont fais souffrir ma petite sœur. Il faut que tu partes, que tu quittes le pays.

- Ron !

- Non, Hermione. J’ai contacté une cousine qui vit en France. Elle est d’accord pour t’accueillir, le temps qu’il faudra. La vie entière même.

- Mais…je…je ne peux pas partir sans toi.

- Ne t’inquiète pas, le temps de démissionner, de régler quelques affaires, et je te rejoindrais.

- Mais même, nous ne pouvons pas partir. Nous avons tout ici.

- Je sais mais…c’est pour te protéger que je veux que nous partions.

- Ron…

- Fais le au moins pour le bébé, s’il te plait…

Je ne pu en entendre plus. Je fus entraîné contre mon gré vers une autre partie du cimetière à une vitesse affolante. Chhhh ! je m’arrêtai brusquement devant une autre tombe.

                                                      R.I.P.

                                               Seamus Fnnigan

                                                   1980-1997

Chhhh ! une autre.

                                                      R.I.P.

                                                  Susan Bones

                                                   1980-1997

Chhhh !

                                                      R.I.P.

                                                   Ravi Patil

                                                  1958-1999

                                                  Surya Patil

                                                  1962-1999

                                                 Padma Patil

                                                  1980-1999

                                                 Parvati Patil

                                                  1980-1999

 

Partout où j’étais entraîné, je lisais des noms que je connaissais sur chaque pierre tombale.

Chhhh !

                                                    R.I.P.

                                              Drago Malefoy

                                                1980-1999

                                          Mort pour l’honneur

                                    -Ordre de Merlin 2nd classe-

                                           A titre posthume

 

Malefoy mort pour l’honneur ? Mais l’honneur de qui ? Celui de Dumbledore ou celui de Voldemort ? Mais la réponse était sous mes yeux. « Ordre de Merlin 2nd classe à titre posthume ». Il était mort pour le bien ?! Je n’arrivais pas à y croire. 

Je remarquai qu’un grand nombre de ces personnes, étaient décédées en 1997 et en 1999. Que s’était-il passé pendant ces années-là ? 

Chhhh ! La force invisible me tira de nouveau, et me fit stopper devant une autre tombe. 

La mienne.

 

                                                   R.I.P.

                                              Harry Potter

                                               1980-1997

                                       Mort en héros pendant

                                         la Grande Bataille

 

Sur le coup, j’eus l’impression de recevoir une poutrelle en acier trempé dans l’estomac. Si j’avais pu, je crois que je me serais effondré. 

Mort. Moi aussi j’étais mort. 

Peu de personnes pouvaient se vanter de pouvoir observer leur propre tombe. Moi si. Et c’était tout à fait désagréable. Dérangeant. A vous donner la nausée. Alors Ron avait raison, nous étions tous morts. La seule tombe que je n’avais pas trouvée était celle de Voldemort. En même temps personne de censé ne l’aurait fait enterrer au milieu de gens respectables. Mais s’il n’y avait pas sa tombe, c’était peut être parce qu’il n’était pas mort. C’était parce qu’il n’était pas mort. C’était pour cela que Ron voulait partir. C’était pour cela qu’il y avait autant de «mort pour l’honneur». C’était pour cela que j’étais mort.

Alors la prophétie s’était réalisée, et pas à notre avantage. La bataille avait eu lieu. Je n’avais pas vaincu. Le Survivant était mort, il n’avait pas sauvé le monde sorcier. Tout le monde avait du être horriblement déçu de ma prestation. 

Voilà que je devenais cynique.

 

Et cynique, je l’avais été toute la journée qui avait suivie ce rêve.

Eh oui, j’avais encore rêvé. Le cimetière n’avait été qu’un cauchemar. Et je m’étais réveillé couvert d’une sueur glacée accompagnée d’un sentiment de malaise, de gêne. Gêne qui s’était transformée en colère:

Combien ?! 

Combien de rêves j’allais encore faire ?!

Des rêves si troublants, que je me demandais à quel moment j’allais devenir totalement cinglé. A moins que je ne le fut déjà !

Rêve, cauchemar, Malefoy, mort, tout ça se mélangeait dans ma tête. 

Et Hermione qui ne trouvait toujours rien.

 

                                                    OOoOoOoOoOoOoOoOoOo

 

A suivre…

Bisous, à la semaine prochaine.

 

 

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>