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au 31 Mai 21 :
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Une fois de plus
Par Narcheska
30 Seconds to Mars  -  Romance  -  fr
2 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     1 Review    
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Et toutes les autres fois

Suite et fin de ce texte. Apparement personne n'a lu la premiere partie, mais on sait jamais, des fois qu'il y ai des invisibles ( oui j'ai de l'espoir je sais.. ), je poste quand meme la suite....

Si y en a qui passent part là, j'aimerai beaucoup avoir vos avis, quels qu'ils soient :)

J'espere que sa vous plaira

 

 

 

Puis enfin son regard me surprend, ses yeux s’accrochent aux miens, pleins de cette surprise émerveillée que j’imaginais si bien.

« Bébé ? »


Sa voix tremble un peu. Des fois je me dis que je ne mérite pas tout ça, qu’il ne devrait pas paraître si heureux de me revoir, que nous ne nous sommes pas quittés si longtemps que ça. Pourtant, quand j’écoute le sang qui bat sur mes tempes, je me dis qu’au moins, je ne suis pas le seul.

« Pete. »

C’est à peine un murmure, je n’ai rien su dire d’autre, il m’emplit tout entier, je suis trop plein de lui et de son image, pour pouvoir dire autre chose que son nom.
En deux pas il est près de moi, en une seconde il m’a pris dans ses bras, s’asseyant sur mes genoux, ses lèvres contre mon cou.

« Je croyais que tu ne pourrais pas venir ?!
- J’ai tout fait pour.
- Cachottier. »

Et sa bouche se jette sur la mienne, coupant le rire qui montait dans ma gorge. Je l’embrasse à en perdre la raison, ses baisers m’ont manqué. Un mois à peine, et c’est beaucoup trop long. Je laisse sa langue redécouvrir la mienne, ses dents venir meurtrir ma lèvre. Ses doigts plongent dans mes cheveux, comme pour s’accrocher à mon crane. Ma paume vient sur sa nuque, je ne veux pas qu’il recule, pas encore, pas avant un long moment, quand ni lui ni moi ne seront capable de respirer.
Son souffle erratique me brûle, et m’oblige à calmer ses ardeurs. Je laisse la douceur envahir notre échange, la langueur faire place à la fougue. Tout se ralentit, et pourtant le brasier dans mon ventre ne fait qu’augmenter.

C’est lui qui fini par rompre notre étreinte, il s’écarte juste assez pour poser son front sur le mien. Nous nous sourions, du même sourire idiot, nos regards se cherchent encore, essayant de lire ce qu’il y a au fond de notre âme, ce que les mots ne peuvent pas dire, ou pas assez bien.

« Je t’ai préparé le petit déjeuné, reste plus qu’à réchauffer. »

Il rit un peu contre ma peau, puis me libère de son poids.
Il s’installe à la table, et sa main se met à jouer avec le petit paquet brillant que j’ai posé près de son assiette.

« Tu sais que j’ai cru que t’avais oublié ? Ça fait presque un an que je prévois de pouvoir venir autour du 29 janvier et toi, tu m’annonces comme une fleur que vous serez en tournée et que tu ne pourras pas passer avant mi-février, sans avoir l’air de t’inquiéter de louper la date.
- J’ai pas été très gentil sur ce coup là, hein ! Je souffle près de son oreille, avant d’embrasser ses cheveux et de filer dans la cuisine.
- T’as même été très méchant ! Lance-t-il assez fort pour que je l’entende. T’as intérêt à trouver de quoi te faire pardonner, j’ai passé une très mauvaise nuit. »

J’entends parfaitement son sourire en coin, et je sais pourtant qu’il a dormi comme un bébé. C’est l’avantage qu’il a sur moi, sur mon frère, sur la plupart des personnes qui pratique ce métier. Il a toujours eu un sommeil paisible, on dirait que les ennuis s’arrêtent aux frontières de ses rêves. J’en ai passé des heures à le regarder reposer dans les bras de Morphée, alors que son groupe jouait le lendemain, alors qu’une interview particulièrement désastreuse venait de paraître, alors qu’il ne nous restait plus que quelques heures ensemble. Il a toujours cet air d’enfant heureux, en paix avec lui-même, avec le reste du monde.

Je reviens dans le salon cinq minutes plus tard, en essayant de pas renverser tout ce que j’ai empilé sur le plateau en bois, j’avance un pas après l’autre, le bout de la langue coincée entre mes dents. Je le vois rire du coin de l’œil et je lui fais une grimace. Enfin je pose mes victuailles en lieu sûr.
D’un geste impatient il me désigne une chaise près de lui, et se jette sur les pancakes à la seconde où je m’assoie à mon tour. Je ne me sers pas tout de suite, je le contemple, les muscles fins de ses bras qui jouent sous ses tatouages chaque fois qu’il porte la fourchette à sa bouche, le pli que prennent ses lèvres quand il sourit d’un air gourmand, la goutte de sirop d’érable qui s’y attarde avant que je ne l’enlève du pouce.

« Tu n’ouvres pas ton paquet d’abord ? » Je finis par demander, histoire de freiner un peu sa frénésie alimentaire.

Il secoue la tête.

« Hum… Hum… Non après. C’est pas drôle si on attend pas un peu, ça coupe tout le suspense. »

Il semble enfin ralentir le rythme. Il a toujours été d’une patience incroyable pour tout ce qui concerne les surprises et les cadeaux. Là où je ne tiendrais pas deux minutes, il pourrait tenir des heures, pire que cela, ça l’amuse.

« T’as de la chance, j’ai reçu le tien hier. Il est là haut. J’irai de le chercher après aussi. »

Je fais une petite moue, histoire d’essayer de l’attendrir, de gagner un peu de temps. Mais il m’ignore déjà en faveur de son omelette. L’homme de ma vie est un estomac sur patte, triste constatation.
Pourtant le clin d’œil furtif qu’il m’adresse, me prouve, si je ne le savais pas déjà, qu’il sait parfaitement ce qu’il fait, et qu’il me connaît par cœur.

« Tu sais que c’est dangereux de contrarier un Shannimal ?
- Pas plus que d’affamer un Pete. »

Je crois que je n’aurais pas le dernier mot ce matin, il est de bien trop bonne humeur. Je ne vais pas m’en plaindre. Je vais juste essayer de faire taire ses papillons impatients qui s’éveillent dans mon ventre.
Pour tuer le temps, je picore dans les plats, je capture son regard et je laisse mes lèvres glisser sur la fourchette, le faisant rougir. J’aime sa timidité, sa façon qu’il a d’être encore presque innocent.
Il finit par poser son assiette, ses yeux dans les miens, immobile. Il attend. J’esquisse un sourire, je n’aurais pas du jouer avec lui, je suis toujours perdant. D’un doigt il frôle son paquet et mon cœur frémit d’impatience, il recule sa main avec un léger rire de gorge.

« Je vais chercher le tien. »

Et il s’éclipse après un baiser sur mes lèvres. J’ai l’impression que le temps s’arrête, jusqu'à le voir apparaître de nouveau dans l’encadrement de la porte, comme si rien n’existait en dehors de sa présence. Il vient se rasseoir sur le siège tout près du mien, s’arrangeant pour que nos jambes se frôlent. Sa main prend la mienne et y pose ce qui ressemble fort à une enveloppe un peu épaisse. La curiosité me dévore de nouveau, pourtant quand il penche sa tête vers la mienne et qu’il murmure d’un air espiègle :

« Toi ou moi en premier ? »

Je ne peux que chuchoter, enivré par l’odeur de sa peau.

« Toi … »
Alors il rit un peu, et avec un regard d’enfant heureux, il commence à se défaire de son papier doré. Ses gestes sont d’une lenteur incalculable, d’une révérence que je ne comprendrais jamais. Enfin il met à jour une boîte de velours un peu plate, et quand il l’ouvre… Je vois son sourire, je vois ses yeux, et c’est plus que tout les mots qu’il pourrait dire. D’un doigt léger, il redessine les contours du bijou, comme s’il voulait s’imprimer de sa réalité.

« Tu t’es souvenu ? Finit-t-il par dire, d’une voix douce qui fait se serrer mon ventre.
- Je me suis souvenu. »

C’est un large bracelet de cuir, les motifs sont un peu abstraits, un peu étranges, un peu comme lui… A l’intérieur j’ai fait graver mon nom, avec une phrase « Parce qu’il y aura toujours du temps pour nous », il ne l’a pas encore vu, mais je suis sur qu’elle lui plaira.
Il avait remarqué ce bracelet il y a quelque mois, quand nous avons visité la réserve indienne la plus ancienne des Etats-Unis, il l’avait regardé si longtemps que je ne pouvais pas me tromper.
Ses lèvres sur les miennes me prennent par surprise une seconde, puis ma paume vient s’appuyer sur sa nuque et je l’embrasse avec autant de force qu’il le fait. Le baiser cesse trop tôt à mon goût. Mais le poids de son présent dans ma main, suffit à retenir encore quelque temps le désir que j’ai de lui.

« Vas-y. » Souffle-t-il en s’agitant sur sa chaise d’impatience.

Je lui rends son sourire. Il me suffit d’un instant pour déchirer le papier. Il s’agit effectivement d’une enveloppe. Je l’ouvre plus lentement, ne voulant pas risquer d’abîmer ce qui se trouve à l’intérieur. Je fais glisser tout son contenu sur la table. Il y a deux billets d’avion et un tas de dépliants. J’ai le ventre qui danse un peu en me tournant vers lui, son regard me dévore, le mien doit faire pareil.

« Un voyage ? »

Il hoche la tête en se mordillant la lèvre d’excitation.

« Hum, hum. Toi et moi, dix jours seul à l’autre bout du monde. Je t’offre le Pérou. » Dit-il en haussant un sourcil.

Je me mets à rire sans vraie raison, juste parce que je suis bien ici, parce que je suis heureux, et qu’il est là. Je me lève en l’entraînant avec moi. De nouveau je fixe ma bouche sur la sienne, j’entraîne sa langue pour un duel aux saveurs d’infini. Mon cœur bat et ma respiration s’affole. Maintenant je vais vraiment pouvoir le retrouver.

C’est juste un anniversaire comme les autres, ni plus, ni moins important. Juste un instant que nous volons au temps. Mais que je ne voudrais changer pour rien au monde. Une fois de plus je suis là face à lui, et c’est tout ce qu’il me faut pour sourire le matin, pour me lever encore avec le bonheur sur mes lèvres. Pour avoir la force de franchir cette porte en sachant que je le retrouverai bientôt, de prendre un train pour l’autre bout du pays, et de me mettre derrière ma batterie, de jouer ses mélodies que je connais par cœur et qui quelque part aussi sont mon monde. Parce que c’est juste un anniversaire et qu’il y en aura d’autre… tant d’autre, et tant d’autre occasion, qui ne seront qu’à nous… Une fois de plus, parmi tant d’autre fois.

Fin

 

 
 
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