[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE [if gte mso 9]> [if gte mso 10]> Je suis sûre que c’est dans ce coin de la ville. Taku a froid et voudrait dormir, moi je redoute justement ce moment. J’ôte ma cape et la met autour de ses frêles épaules. C’est mieux que rien. Je cherche un poste des ESMA. Il doit forcément y en avoir ici, c’est une ville de frontière. Les ESMA ? C’est un groupe auquel j’appartiens depuis trois ans. C’est avec un ami qu’on l’a formé. Une sorte de réseau de mercenaires et d’espions particuliers. ESA signifie Escouades Spéciales de Mercenaires Assassins. Il y a un poste dans chaque lieu stratégique. C’est très pratique. Chaque lieu important possède un poste, une maison où on peut se retrouver. Ce n’est pas que j’aie spécialement besoin de compagnie, mais ce n’est pas avec mes petits bras que j’arriverais à échapper à l’Akatsuki. Je doute qu’après avoir attiré leur attention, même simplement en tant que jolie fille, ils décident de me laisser tranquille. Personne ne révèle sa véritable identité aux autres membres. Chacun possède un grade et un nom de code, ce dernier généralement en rapport avec nos capacités. Moi je suis Chiba, ce qui signifie milles lames. Il suffit que je trouve le signe qui nous représente sur une porte et que je leur donne mon mot de passe. Notre signe est une rose noire. Pourquoi ? Le noir signifie la pureté et l’innocence corrompues, la rose parce qu’elle a des épines. Comme quoi nous avons l’air beaux et innocents, mais au fond, nous sommes tous dangereux. Soudain, je le trouve, dans une ruelle, une porte plus loin que les autres. Taku ne serait pas tombé devant en trébuchant, je ne l’aurais jamais vu. Je frappe deux petits coups. Une partie métallique s’ouvre, et je distingue les yeux d’une vieille femme. Je vais devoir donner notre mot de passe, un petit poème sanglant (Note de l’auteur : il n’est pas de moi mais de Raymond Radiguet) _ Qu’est ce que vous voulez ? Vous savez l’heure qu’il est ? _ Cette rose qui meurt dans un vase d'argile Attriste mon regard, Elle paraît souffrir et son fardeau fragile Sera bientôt épars. Les pétales tombés dessinent sur la table Une couronne d'or, Et pourtant un parfum subtil et palpable Vient me troubler encor. J'admire avec ferveur tous les êtres qui donnent Ce qu'ils ont de plus beau Et qui, devant la Mort s'inclinent et pardonnent Aux auteurs de leurs maux, Et c'est pourquoi penché sur cette rose molle Qui se fane pour moi, J'embrasse doucement l'odorante corolle Une dernière fois. La porte s’ouvre doucement après mes paroles. J’exerce une légère poussée dans le dos de Taku pour qu’il avance à l’intérieur. Il fait bon. Je pénètre avec lui dans un salon, la tête toujours recouverte d’une capuche (oui, il y en a une sur mon gilet). Mon visage est camouflé dans la pénombre, on ne peut distinguer que mes yeux argentés sortant de l’obscurité. La porte se referme doucement sur sous. L’image de la grand-mère se trouble, se brouille, puis disparait. A la place se trouve un homme, d’environs vint cinq ans. Il doit bien faire son mètre quatre vingt, un peu plus sans doute. Des cheveux d’un bleu électrique en bataille et des yeux mauves font ressortir sont teint pâle. Ses lèvres sont pleines et expressives. Son nez est aquilin. En le regardant bien, ses yeux perçant et son nez fin lui donnent l’air d’un faucon. Son corps est bien proportionné. Pas de muscles proéminents, mais secs et souples. Un homme de main aguerri. Il se présente comme étant Manryu (signifiant innombrables dragons) Il lève la main et forme un signe de ses doigts. Deux personnes arrivent derrière lui. Une femme petite et frêle de constitution. Ses traits son doux et paisibles. Ses cheveux d’un vert vaguement turquoise cascadent jusqu’à sa taille de guêpe, attachés de manière lâche par un ruban blanc. Mais en y regardant de plis près, on peut voir que ses yeux sont fendus comme ceux des chats et que deux petits crocs blancs et pointus émergent des coins de sa bouche. J’avais déjà travaillé avec elle. Elle est très calme et excelle au combat rapproché à mains nues et dans l’infiltration. Elle s’appelle Yamaneko. Le dernier a le crane rasé et une imposante moustache. Sa musculature est très développée. Ce n’est pas le genre de guerrier discret, mais une véritable machine à tuer. Il a dans son dos deux énormes épées qu’un homme normal n’aurait su manipuler tant elles étaient larges et lourdes. Il ne faut pas croire qu’il est lent au combat, au contraire, sa vitesse et sa souplesse en font un guerrier d’exception. Son nom est Nidaitou. Ils me regardent l’air de demander que je me découvre. Du moins seulement les deux hommes. La maître-chat m’a déjà identifié à l’odeur. Je baisse ma capuche. Le gros baraqué se met à rougir de façon ostensible. Manryu émet un sifflement admiratif. Quand à Yamaneko, elle me salue de la tête. _ Alors Doru-chan, qui est tu, me demande celui qui m’avait laissé entrer. _ Baka ! crie l’autre femme dans la pièce en le frappant sur la tête, tu ne vois pas que c’est Chiba-sama ? Tu devrais lui montrer au moins un peu de respect ! _ Yama-chan ! Je t’ai déjà demandé de ne pas m’appeler de façon aussi conventionnelle. _ Mais j’adore t’embêter, répond elle en me tirant la langue. _ Que faîtes vous ici Leader-sama ? me demande l’épéiste. _ Déjà passer la nuit ici avec Taku et discuter avec vous d’un sujet important. Nidaitou-san, pourriez vous lui donner une chambre ? Il s’incline et s’éloigne avec le garçon. Quand il revient, je leur fais part de ma mission. _ Voilà, normalement, ce genre de missions ne m’aurait pas dérangé, si ce n’est que ce petit est un Jinchuriki et que l’Akatsuki traîne dans le coin. Généralement ils sont en duo. S’ils nous repèrent, j’aurais besoin de deux d’entre vous pour les retenir. _ Et le troisième d’entre nous? demande Manryu. _ Qui est le responsable de cette cachette ? _ Il n’y en a pas, ce rôle est confié à celui qui reste le plus longtemps ici, répond-il. _ Eh bien voilà ce que fera le troisième d’entre nous. En tant que leader, je connais vos capacités. Malheureusement je n’ai pu voir que Yamaneko en action. Pour mon équipe j’ai besoin de quelqu’un qui puisse attaquer à distance et au corps à corps. Ce qui n’est pas ton cas Nidaitou. Ce qui fait de toi le nouveau responsable de ce lieu. Mais tu peux nous être utile en amassant des renseignements et en les transmettant aux autres. _ Hai Chiba-sama, acquiesça-t-il de sa voix grave. _ Bien maintenant que cela est réglé, vous avez quartier libre. _ Et si on allait boire un verre Manryu, toi et moi ? proposa Yamaneko. _ Je suis pour, dis-je _ Bon eh bien allons-y fait le dernier intéressé. |