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au 31 Mai 21 :
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Mon enfant et le sien
Par Padidu
Et si...09  -  Romance/Général  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     6 Reviews    
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Voici ma petite contribution pour le concours "Et si..."
Rien d'exceptionnel, juste l'occasion pour moi d'utiliser une idée qui me trotait dans la tête et attendait le bon moment pour en sortir. 
Et je vous interdis d'être surpris parce que j'ai eu une idée >-<
 
Et si les sirènes existaient ? Si elles vivaient parmi nous ?
 

Mon enfant et le sien

 

            - Et si les sirènes existaient ? C’est ce que tente de prouver le Professeur Charles de l’Institut d’Etude Maritime, auquel je laisse la parole. Professeur, merci de nous avoir rejoints ce matin à la radio.

- Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour me donner la possibilité de parler de mes recherches.

- Donc selon vous, les sirènes, ces êtres mythologiques, existeraient vraiment.

- Oui bien sur, d’ailleurs, je suis convaincue que certaines d’entre elles vivent avec nous…

            D’un geste, j’éteins le radio-réveil. Pourquoi doivent-ils parler d’idioties dès six heures du matin ? Je m’étire dans le lit avec un grognement en constatant que ma femme n’est plus allongée près de moi. Elle doit déjà s’activer dans la salle à manger, je ne cesserais jamais d’être impressionné par sa faculté d’être en pleine forme avec si peu d’heures de sommeil. Sans me presser, je me lève, ébouriffe mes courts cheveux bruns et me dirige vers la salle de bain. Dur d’émerger, surtout que la nuit a été agitée : Elsa dort très mal depuis quelques temps, peut-être les angoisses de sa grossesse. Bientôt huit mois qu’elle porte mon enfant, je crois que je suis l’un des hommes les plus chanceux du monde.

            Dans le salon, je l’entends chanter. C’est une habitude que j’adore, chez elle rien ne se fait sans une musique, un rythme… Et puis pour ne rien gâcher, elle a une voix superbe. Même quand nous nous disputons, ce qui arrive assez souvent dans notre couple. Pour ma défense, je dois bien avouer qu’elle a un sacré caractère. Sa voix s’arrête brusquement, me sortant de l’espèce de torpeur matinale qui m’a envahi depuis mon réveil : je sens que quelque chose ne va pas.

            En caleçon, je me précipite dans la pièce qu’elle occupe pour la trouver assise sur le canapé, les deux mains placées de part et d’autre de son ventre rond. Ses mèches blondes sont désordonnées, ses joues rouges et surtout ses yeux verts brillent d’un éclat magique. S’étant aperçue de ma présence, elle m’envoie un sourire rayonnant avant de se crisper à nouveau. Inquiet, je viens m’agenouiller près du canapé.

- Mon cœur, ça va ?

- Je crois que c’est le moment, murmure-t-elle.

- C’est impossible, tu n’en es qu’à sept mois ! Depuis combien de temps tu as des contractions ? Tu aurais du me réveiller…

Je panique complètement : j’y connais strictement rien en bébé moi, ni en contraction, encore moins en accouchement ! Percevant mon angoisse, mon épouse vient passer sa main dans mes cheveux d’un geste rassurant :

- Vincent, je veux que tu restes calme. Tu vas aller chercher mon sac, et de quoi m’habiller. Ensuite, tu démarreras la voiture, d’accord ?

- La voiture, t’habiller, et si j’appelais une ambulance ?

Je n’arrive pas à aligner deux pensées cohérentes : ma femme va accoucher de mon bébé !

- Vincent ! crie-t-elle pour me forcer à m’activer. J’aimerais que tu m’aides là !  J’ai besoin de ma salopette et d’un t-shirt blanc.

Aussitôt, je file dans notre chambre. Alors que j’attrape son sac de grossesse et les vêtements qu’elle m’a demandés, je l’entends me crier :

- Et enfile un pantalon !

Je baisse le regard sur mes jambes : j’avais totalement oublié…

 

            Quelques minutes plus tard, Elsa est dans mes bras pour que je puisse la porter jusqu’à la voiture. Prévoyant, j’ai déjà ouvert la portière arrière et placé quelques coussins.

- Je ne suis pas en sucre tu sais…

Non, elle n’est pas si fragile, mais par contre, j’ai bien vu la sécheresse de ses lèvres et les tremblements de son corps : ce sont des signes qui ne peuvent tromper. Même si elle n’était pas enceinte, je me serais inquiété. Je ferme la portière et cours jusqu’à la cuisine avant de m’agenouiller près de l’évier : c’est là que l’on entrepose nos bouteilles d’eau que l’on va remplir plusieurs fois par mois, à une source provenant directement d’un petit ruisseau de montagne. Elsa ne supporte pas l’eau du robinet, ça lui donne des nausées, encore plus depuis qu’elle est enceinte.

            Quand je m’installe sur le siège conducteur, j’en profite pour lui passer la bouteille.

- Merci, me dit-elle avant de m’annoncer : J’ai prévenue ma sœur et mes parents, ils nous attendent.

Une chose qui me dépasse dans ma belle-famille : quoi qu’il se passe dans notre vie, ils sont systématiquement dans les parages.

- Tu veux bien m’expliquer pourquoi c’est ton père qui doit te servir d’obstétricien ?

- C’est la coutume familiale… et puis tu m’embêtes ! Je te demande moi pourquoi vous mangez toujours des huîtres à Noël dans ta famille ? C’est vraiment répugnant comme coutume !

Je me retiens de répliquer : je déteste conduire énervé, et mon angoisse est déjà assez grande sans rajouter de la colère. Et le pire dans tout ça, c’est que la route va être longue avant d’arriver à destination…

 

            Huit heures, nous sommes bientôt arrivés, je jette un coup d’œil sur ma femme. Les contractions sont de plus en plus rapprochées, mais ce qui m’inquiète le plus, c’est le teint cadavérique de sa peau : elle ne supportera plus bien longtemps la situation. Je sens que ma belle-mère va encore me tirer les oreilles. Pour elle, que sa fille aille habiter à cent cinquante kilomètre d’eux, c’était une folie.

- Elsa mon cœur, nous y sommes…

- Je sais, l’air est différent ici.

Sa voix est enrouée, à peine assez forte pour que je l’entende. Sans faire vraiment attention, je me gare sur le bord de la route puis sors de la voiture en courant pour en faire le tour. Elsa ne résiste pas quand je la prends dans mes bras : elle est trop faible pour ça.

            Sous mes pas, les galets roulent et claquent, et devant moi la mer envoie sa colère en vagues hautes. Ici, ma femme et mon enfant seront en sécurité, parce que c’est leur élément.

- Pose-moi par terre, me demande celle que je tiens dans mes bras.

- Tu es incapable de marcher…

Sans plus d’explication, je m’avance, ne prenant même pas le temps de me déchausser pour entrer dans l’eau froide. Mon corps se couvre de chair de poule, mais j’avance jusqu’à avoir de l’eau jusqu’aux hanches. Là, je m’agenouille, faisant entrer en contact le corps d’Elsa avec l’eau. Comme par miracle, ses joues reprennent des couleurs, ainsi que ses lèvres. Sans que je change de position, elle s’échappe de mon étreinte avant de s’éloigner en nageant. Ses jambes ne sont plus qu’une magnifique nageoire d’un violet opalescent.

- Vanelzaïa ma fille !

Au loin, à peine visible à la surface de l’eau, ma belle famille est au complet pour accueillir la plus jeune du clan. C’est son père qui la prend contre lui avec force. Avant de plonger dans l’eau, il me crie :

- Rassure-toi l’humain, elle va aller bien ! Ton fils est aussi le mien…

Avec un soupir, je reviens sur la plage et m’assied sur les galets : je n’ai plus qu’a attendre le retour de ma sirène et de notre bébé…

 
     
     
 
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