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au 31 Mai 21 :
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Les mots qui pleurent sur les murs sont de ma race.
Par Morphine
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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A Sunday Smile

II.

 

C’était un dimanche d’hiver. Une journée presque chaude et sans vent même s’il ne faisait pas encore assez bon pour prendre le déjeuner sur la petite table en fer forgé au milieu des roses d’hiver, les pieds dans les ellébores. Janvier était déjà bien avancé.

Le chat noir devant la cheminée allumée ronronnait comme un moteur pendant qu’il versait la potion dans une petite bouteille. Il la referma avec attention, y colla l’étiquette adéquate et se retourna vers la jeune femme dans son entrée.

 

- Voila. Dans un grand verre dès que vous serez rentrée. Ne le mélanger avec rien d’autre, et abstenez vous de manger ou de boire durant une petite heure. Et pour vos douleurs, faites vous une décoction de gingembre. Ce n’est pas très bon, mais ça fait des miracles. Si tout se passe bien, vous devriez être enceinte dans les mois à venir.

 

La jeune femme le remercia amplement et le régla. Il lui fit promettre de revenir dès qu’il y aurait du changement et il ferma la porte derrière elle.

Il n’aurait pas de visites pour le reste de la journée et il n’était pas encore tout à fait midi. Il enfila son manteau, enfonça son chapeau sur son crâne et sortit. Il vivait dans un village anglais un peu perdu. La forêt à l’orée de laquelle il habitait regorgeait de plantes et de créatures magiques. Il avait vite compris la différence entre des fées et des pixies...

Autrefois il voulait devenir avocat pour le magenmaggot. Travailler au Ministère, vivre à Londres, portez des costumes coûteux... Mais les choses avaient tournées différemment.

 

Le village lui plaisait, les moldus d’ici n’avaient jamais vraiment abandonnés les anciens cultes et fêtaient plus Yule que Noël. Il avait trouvé une place toute naturelle chez une sorcière qui faisait office de guérisseuse pour la vie de tous les jours. Il avait appris auprès d’elle et lorsqu’elle était décédée voila cinq ans, les habitants l’avaient considérés comme un remplaçant apparemment satisfaisant. Il vivait de ses remèdes, cataplasmes et autres charmes. Il soignaient les petites blessures, faisait durer les fleurs plus longtemps, les champs étaient rarement dévastés par la grêle ou la pluie et le village vivait dans une tranquillité presque surréaliste. Il était bien ici. Loin des souvenirs de la guerre, loin de tout ceux qui auraient pu la lui rappeler.

 

Il entra dans la poste du village pour relever son courrier.

 

*

 

Albus avait les yeux fermés, son pied marquait le rythme de la musique qui se déversait dans ses oreilles. C’était un baladeur cassette qu’il avait reçu pour noël de la part de James et qui avait l’avantage de marcher à pile. Il avait donc fait une razzia de piles dans le supermarché en bas de chez lui avant de repartir, et avait transféré tout ses disques sur cassettes. Il était paré. Il regardait parfois d’un air absent Scorpius et Esther se chamailler et s’embrasser devant la cheminée de la salle commune. Il n’avait toujours pas eu de nouvelles. Ni de la lettre, ni de son père. Un soupir lui échappa et il se leva, fit un vague signe de la main à ses amis qui le regardèrent partir.

Il sortit de la salle commune de Serpentard et remonta dans le hall pour voir le temps qu’il faisait. Il neigeait encore et on était bientôt en mars. L’Ecosse était bien trop froide pour lui. Il enfouit son nez un peu plus profondément dans son écharpe. L’odeur du début, qu’il avait apprit à aimer avait disparue, il ne la sentait plus et Scorpius lui avait dit qu’il ne sentait que l’odeur d’Albus sur l’écharpe désormais.

Depuis qu’il avait posté la lettre, il ne pouvait s’empêcher de douter. Il n’avait que 16 ans après tous, et il ne connaissait pas toute l’histoire. Peut être que le destinataire n’aimait plus son père, peut être qu’il était marié, ou pire, veuf !

Il soupira de nouveau.

La sensation de froid qu’il ressentait s’effaça lorsque deux paires de bras l’entourèrent et ses écouteurs tombèrent de ses oreilles. Albus ferma ses yeux mi clos, laissa tomber sa tête dans le creux du cou de Scorpius et entremêla ses doigts à ceux d’Esther.

 

- Nous aussi Albus... Nous aussi.

 

Albus se laissa enlacer. Il ne frissonnait plus.

 

 

* * *

 

 

Les vacances d’été étaient presque terminées. Les Malfoy les avaient emmené tout les trois à la plage, en France, pour quelques semaines. Ils savouraient leurs derniers après midi au soleil, l’odeur du sel sur leurs peau et le sable qui s’infiltrait partout.

Scorpius se retourna sur le ventre et le bout de ses doigts se posa sur la hanche d’Albus. Il ouvra les yeux derrière ses lunettes de soleil et regarda son ami qui lui rendit la pareille. La main de Scorpius ne bougea pas. Lorsque Esther sortit de l’eau et posa son regard sur eux, elle sourit et s’assit de l’autre coté d’Albus, la main dans les cheveux bruns du jeune homme.

 

La voix douce de Scorpius sortit Albus de son état d’assoupissement. 

 

- Je préfère être Jim...

- Par ce que tu penses que je ferais un meilleur usage de vos cendres ?

 

Esther lâcha un rire clair. Elle écarta des mèches brunes du front d’Albus.

 

- Tu sais bien que oui.  

 

Les trois jeunes gens ne dirent rien de plus.

 

*

 

Rose regardait son cousin de loin. Ils ne se fréquentaient pas vraiment, n’étaient pas dans la même maison, et même l’été, Albus préférait Londres aux réunions de famille.

Albus était très beau. Elle le trouvait très beau en tout cas, et différent. Elle n’arrivait pas à s’expliquer ce sentiment qu’elle ressentait lorsque ses yeux se posaient sur lui et ses deux amis. Ils étaient inséparable tout les trois. Scorpius était très grand et fin comme son père. Lorsqu’il souriait, son visage se plissait tout entier. Comme s’il ne pouvait pas juste sourire doucement, il fallait que son sourire soit total. Il bougeait sans arrêt ses mains. Sauf quand elles étaient posées sur la taille de sa petite amie ou l’épaule d’Albus.

Esther était toujours collé à Scorpius, comme s’ils ne pouvaient se détacher l’un de l’autre, comme un contact nécessaire. Elle était très jolie. Ils allaient bien ensemble. Et leurs regards se portaient toujours vers la même personne. Rose se demandait parfois s’ils ne se touchaient pas pour se rappeler qu’il y avait autre chose qu’Albus au monde.

 

*

 

- Le temps qui passe ne s'en va pas plus vite que les minutes heureuses.

 

Esther releva les yeux de son livre et regarda son maître d’apprentissage. Il lui sourit. Il avait un sourire fatigué. Pas seulement aujourd’hui non, c’était tout le temps. Comme s’il trouvait à peine la force de pêcher un peu de joie en lui pour l’accrocher à son visage. Elle lui répondit de son plus joli sourire et ferma son livre pour prendre la tasse de thé doux-amer qu’il lui présentait. Elle y rajouta un peu de miel et se rassit dans son fauteuil. Le soleil tombait en taches sur la table en bois. Octobre était très doux cette année là.

Elle était sortie diplômée de l’école en juin dernier et était en apprentissage depuis mi août dans un petit village moldu pour qui la magie faisait partit de la vie. Ils ne la pratiquaient pas mais l’acceptaient sans se poser de questions.

La maison était agréable bien qu’humble, mais le jardin était extraordinairement bien fourni en plantes médicinales et magiques. Lorsqu’il faisait assez chaud, il était très plaisant de s’assoire sous la tonnelle du jardin pour prendre le thé de cinq heure. Le chat jouait dans les hautes herbes, chassant les papillons.

Scorpius et Albus lui manquait. Elle avait toujours milles choses à leur dire et se retournait parfois pour leur parler, oubliant qu’elle était seule. Elle ne pouvait que rêver aux lèvres de Scorpius dans son cou, aux mains d’Albus dans les siennes. Ils s’échangeaient des lettres interminables.

La voix douce des Ink Spots s’éleva dans la maison, et elle regarda du coin de l’œil son maître danser doucement au son de la guitare. Il écoutait sa musique sur un vieux tourne-disque magique. Sa collection de vinyles était presque aussi grande sinon égale à celle du père d’Albus. Ca la faisait sourire et lui rappelait les vacances qu’ils avaient passés tout les trois avachis sur le tapis du salon à écouter les Beatles ou Led Zeppelin pendant que Mr Potter faisait à manger. Elle soupira avant de rire devant la mine que lui faisait l’homme devant elle.

Il était peut-être perpétuellement triste, mais il avait le don pour qu’elle-même ne le reste pas longtemps. C’était une personne très douce bien que visiblement habitué à la solitude.

 

- Vous avez déjà été amoureux monsieur ?

 

Son maître baissa un peu la tête sur ses mains, puis laissa son regard errer sur le jardin par la fenêtre.

 

- C’était il y a bien longtemps. A Poudlard. Avant la guerre, avant tout ça.

- Racontez moi...

 

Il la regarda un instant et ferma les yeux.

Il lui parla des premiers regard, timides, incertains. Le corps droit et rigide, encore trop plein de barrières, de liens et de préjugés. Les premières discussions. Ils avaient quinze ans, bien trop jeunes dans une bibliothèque pleine de vieille poussière. Les difficultés à se parler, à oser sortir des mots qui sortaient des cases. Il était d’une autre maison que la sienne, une maison qu’il était censé surtout ne jamais fréquenter, surtout en ces temps un peu obscurs. Ce fut un amour tranquille qui naquit entre eux. Sans drame ni heurts. Leurs seize ans, (l’homme eu un sourire vrai et doux. Peut être le premier depuis qu’elle était là) ce fut l’année de toutes leurs découvertes. Découvrir son propre corps d’abord, découvrir qu’un rien suffisait parfois à les enflammer, à leurs procurer des frissons. Découvrir ensuite le corps de l’autre. Les après midis qu’ils avaient passés rien qu’en compagnie l’un de l’autre dans la salle sur demande, (si bien connue depuis l’épisode de l’armée de Dumbledore) à parler doucement, leurs corps pressés ensemble, leurs mains enlacés, leurs lèvres si proches, sans même parfois le besoin de se toucher, mais à deux doigts de s’embrasser. Il était si beau.

Et puis la septième année. La fin de tout ce qui faisaient leur monde à eux. Il ne l’avait pas vu de l’année, et comme il était à Serpentard, il s’était fait discret avant la bataille et était partit en même temps que Pansy Parkinson et les autres. La marche de la honte, c’est comme ça que tout les autres appelaient encore ce repas. Mais ils ne comprenaient pas. Comment est ce qu’il aurait pu se battre ? Comment aurait il pu se battre contre des mangemorts alors que sa famille s’y trouvait ? Tout ceux qui partirent ce jour là... Pour la plupart, leurs parents se trouvaient en face. Personne n’avait essayé d’entendre ces arguments, personne n’y avait pensé. Non, pour eux les Serpentard avaient juste fuit comme les lâches qu’ils étaient.

Et la guerre avait prit fin. Mais la chasse aux partisans de Voldemort ne faisait que commencer, et tout le monde devenait un peu fou. On voyait des mangemorts partout et on persécutait pour un rien, il préféra faire profile bas.

Quand à son amant... On attendait autre chose de lui. Des choses plus nobles, plus dignes que d’aimer un fils de mangemort.

Il avait écrit des tas de lettres jamais postées, des tas de mots d’amour qui restaient encore au fond d’un tiroir, comme un vieux bouquet de fleur séchée. Ils ne s’étaient jamais revus.

Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas pensé à cette histoire. A ces années lointaines. Mais lui... Lui, il y pensait tous les jours. Chaque silhouette était la sienne, chaque bruit de pas, la porte qui s’ouvrait dans son dos était poussée par sa main...

Il porta la main à son front et pressa ses lèvres l’une contre l’autre. Ses yeux le brûlaient.

 

- Il vous manque ?

- Tous les jours.

 

*

 

Il était partit en ville pour faire les courses et Esther ne pouvait résister. Le sentiment était là, dans le creux de son ventre depuis qu’il lui avait parlé de ces lettres, de cet amour qui lui donnait envie de pleurer. Elle se glissa sans un bruit dans la chambre de son maître d’apprentissage et regarda autours d’elle. Le lit était grand, il y avait des fleurs en bouquet sur la table de chevet et de la lavande sur les draps pour éloigner les moustiques. L’armoire était, comme le reste du mobilier, en bois clair. Une commode et un grand miroir en pied venaient terminer l’ameublement sommaire de la pièce. Elle ouvrit d’abord l’armoire mais n’y trouva rien d’autre que des vêtements. La table de chevet fut elle aussi rapidement expédiée, remplie de livres et d’une pair de lunettes qu’elle ne le voyait porter que le soir. Esther resta quelques instants devant la commode et se résolu enfin à l’ouvrir. Dans le troisième tiroir, elle trouva une écharpe rouge et or brodée d’un écusson de Gryffondor. Entre les plis de cette écharpe, une douzaine de lettres. Pas toutes terminées, parfois même à peine entamées. Aucune adresse, aucun nom. Mais la ressemblance était trop frappante. Elle fronça les sourcils et parcourut rapidement les lettres.

Au milieu de tout ce vieux papier, elle trouva une enveloppe qui semblait n’avoir que quelques années. Une enveloppe qu’elle connaissait par cœur et dont l’adresse était écrite de la main même d’Albus Potter.

 

Elle se sentit pâlir et remit tout exactement à sa place avant de fuir la pièce.

 

*

 

Il lui fallut quelques jours pour se prendre en main, oser croiser le regard de son maître d’apprentissage et appeler Scorpius. Bien sur, Albus était avec lui. Elle regarda autours d’elle à travers le verre de la cabine téléphonique et repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille.

 

- Je l’ai trouvé. C’est mon maître d’apprentissage ! Ce n’est pas Mr Malfoy comme on le pensait !

- Esther, quoi ? Qu’est ce qu’elle dit, je n’entends rien à ce qu’elle raconte...

 

Il y eu un rire de l’autre coté de la ligne téléphonique et Esther lâcha un léger cri de frustration.

 

- Albus, tu ne comprends pas ! C’est lui ! L’amant de ton père à l’école ! C’est Théodore Nott !

 

A l’autre bout du fil, il n’y eu plus que le silence.

 
 
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