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au 31 Mai 21 :
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Lettre à un parfait imbécile
Par Valmorel
Harry Potter  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     4 Reviews    
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Fou rire et gueule de bois

«Potter.

Tout d'abord, il faut que tu saches que je n'ai jamais lu une lettre aussi pathétique que la tienne. Tu m'accuses d'avoir changé, tu me dis ne pas vouloir de ce changement. Mais est-ce vraiment toi le maître du jeu ? Penses-tu réellement que ta déclaration «d'amour» changera quelque chose à mon comportement ? Je ne te hais plus Potter. Pas plus que tu ne m'aimes. Réfléchis-y, tu ne me connais pas. Tu me décris toi-même comme étant « mesquin, chieur, arrogant, profondément con » mais comment peux-tu être sûr que cette personne que tu décris est réellement moi ? Je ne peux pas revenir vers toi, car si moi j'ai changé, toi tu es toujours le même. Et cet Harry Potter ne sait que me donner des coups. Tu ne peux pas m'aimer. Oublie ça, oublie-moi.

D.M.»

Quand Harry reçu la lettre, il eut tout d'abord l'impression de suffoquer. Comme si un boxeur venait de lui donner un crochet du droit dans l'estomac. Il leva la tête, cherchant Malfoy du regard, ne le trouva pas. Il froissa le bout de papier dans sa main, et se leva brutalement. Ron, assis à côté de lui et absorbé par la lecture de la Gazette, sursauta et se tourna vers lui. Il renonça à lui demander ce qui se passait quand il vit son ami franchir les portes de la Grande Salle, et retourna sans autre cérémonie à sa lecture.

Harry, de son côté, fulminait. Il errait sans but, n'entendant que l'écho de ses pas qui se répercutait dans les couloirs déserts, et le sang qui lui martelait les tempes. Oublie-moi. « JAMAIS ! » hurla-t-il, afin d'évacuer la colère qui bouillonnait en lui. Il avait tout prévu comme réaction absolument tout. Sauf celle-ci. Tu ne peux pas m'aimer. Les poings crispés, il ragea intérieurement. Malfoy disait avoir changé, et pourtant il paraissait toujours aussi sûr de lui !

Le brun se calma quand il se rendit compte que malgré tout, Malfoy avait raison. Malgré cet amour dévorant, il avait toujours autant envie de lui faire ravaler ses dents. Est-ce cela l'amour, avoir envie de faire mal à l'autre parce qu'il vous a lui-même fait du mal, tout en sachant que l'on regrettera le moindre de ses actes ultérieurement ? Harry avait toujours su que l'amour avait un petit côté masochiste, et grinça des dents en songeant que cette partie de lui éclatait au grand jour quand il était en présence de Malfoy.

Harry était complètement perdu à vrai dire. Il ne savait pas quoi faire. Il avait pensé en envoyant cette lettre, délibérément provocante, que le Serpentard réagirait, qu'il viendrait lui dire ses quatre vérités, qu'il sortirait enfin de ce mutisme désagréable dans lequel il semblait plongé dès que Harry était dans les parages. Mais non. Une simple lettre, et un goût amer que lui laissait une sensation d'inachevé.

Il pensa tout d'abord en parler à Hermione. Quelle meilleure conseillère que sa meilleure amie ? Il n'eu pas le temps d'y réfléchir plus mûrement, que déjà le début des cours était annoncé. Ce fut en traînant les pieds qu'il se rendit en classe de Métamorphoses, la missive de Malfoy toujours en boule dans sa main. Il eut une grimace de dégoût en le réalisant, et après l'avoir pliée, il l'a mit dans la poche arrière de son jean.

Il retrouva ses amis devant la classe. Ron lui avait pris son sac, et il le remercia d'un hochement de tête. Pour éviter les questions, il se lança à corps perdu dans une discussion exaltante sur le meilleur composant d'une baguette magique, et crâna en parlant de sa plume de phœnix. Malgré tous ses efforts, il sentit les regards inquisiteurs de ses deux meilleurs amis sur sa nuque, et décida de les ignorer.

Ils rentrèrent dans la salle, et Harry se plaça délibérément à côté de Neville, qui parut agréablement surpris. L'exercice du jour était de métamorphoser une table en animal, et ce fut suffisamment ardu pour Harry qui parvint à laisser de côté ses problèmes personnels. Ce ne fut que lorsque sa table prit enfin l'apparence d'un petit chat (qui cependant avait des pieds en bois) qu'il prit enfin conscience qu'il n'avait pas vu Malfoy de la matinée. Certes, il était parti comme une bombe durant le petit-déjeuner, mais il aurait pensé que son « ennemi » voudrait être là pour voir la douleur s'inscrire sur son visage.

Mais non. Pas une trace de lui, ni de ses amis d'ailleurs. Il se demanda, intrigué, où pouvait être passée la petite bande. Il en saurait sûrement plus durant le prochain cours, qui se révélait être deux fabuleuses heures de potions avec Slughorn, Gryffondor/Serpentard mélangés. Une joie.

Certes, Harry appréciait plus cette matière depuis que Rogue ne l'enseignait plus. Mais aujourd'hui, la simple idée de devoir travailler dans la même pièce que Malfoy lui donnait des envies de suicide. C'est avec la tête d'un condamné montant à l'échafaud qu'il se rendit dans les cachots. Ses amis parlaient du prochain match de Quidditch, et il sourit en réalisant que certaines choses ne changeraient jamais.

Cependant, sa bonne humeur fut brutalement évincée quand il aperçut la silhouette de Parkinson dans le couloir. Où que Pansy soit, Draco n'était pas loin. Il ralentit l'allure, tentant de se faire tout petit et ainsi ne pas être remarqué par le groupe de Serpentard. Peine perdue. Le professeur Slughorn arriva derrière lui, et lui donna une bourrade amicale en s'exclamant « alors Harry, on rechigne à venir en cours de Potions ? » suivit d'un rire gras.

Le brun, rouge de honte, pouvait sentir des dizaines de regards braqués sur lui. Il chercha un quelconque soutien dans les yeux de Ron, qui retenait à grand-peine un fou rire. Secouant la tête de désespoir, il se tourna vers le vieux bonhomme qui le regardait avec un sourire effrayant, et qui, au grand malheur d'Harry, continua son monologue, ravi d'avoir du public : « nous savons tous que tu es très doué en Potions, mais tu ne peux être dispensé de cours Harry ! »

C'en fut trop pour Ron, qui éclata de rire. Hermione lui donna un coup de coude dans les côtes, mais son demi-sourire empêchait de rendre la menace crédible. Harry se mordit la langue, puis répondit enfin : « je suis là Professeur… » Cela paru convenir à Slughorn, qui rit encore et l'entraîna à sa suite, un bras passé autour de son cou.

En passant devant le groupe des Serpentard, Harry baissa la tête, ses joues le cuisant horriblement. Il savait qu'il devait avoir l'air d'une pivoine sauvage, et il ne put retenir un raclement de gorge gêné. La voix tonitruante de Slughorn lui cria à l'oreille « allons, dépêchons, rentrez dans cette salle ! » Puis, il se sentit installé d'office à la première table, et se hâta de saisir le bras de Ron, qui était entré à sa suite, histoire de ne pas être le seul dans cette galère. Pas une seule fois il n'avait levé les yeux vers Draco.

Une fois que tous les élèves furent plus ou moins assis, un lourd silence s'installa dans la classe. Chacun attendait que Slughorn débute le cours, mais celui-ci se contentait de les observer d'un air pensif. Il prit enfin la parole « mes chers petits… Je ne peux que remarquer que certains d'entre vous ont fait la fête hier soir ! » dit-il, fixant le petit groupe de Serpentard qui s'était mis au fond. Tous les élèves se tournèrent vers eux, et Harry fut bien obligé de faire de même.

Et en effet, ils avaient fait la fête. Goyle, la tête entre les mains, semblait sur le point de vomir ses entrailles. Zabini, le teint cireux, se passait une main blasée sur ses yeux rendus troubles par la gueule de bois. Parkinson et Nott étaient appuyés l'un contre l'autre, les yeux cernés, le visage curieusement verdâtre. Le pire restait quand même Malfoy, complètement débraillé, sa chemise mal boutonnée et son nœud de cravate complètement foiré, son menton dans le creux de sa main, dodelinant de la tête.

Les cinq tiquèrent à peine sur la remarque qui leur était clairement destinée, trop occupés à décuver. Le reste de la classe éclata de rire en voyant leur état pitoyable. Slughorn poursuivit, fier de son petit effet « le sujet de ce cours portera donc sur la Potion anti-Gueule de Bois ! Je sais bien que bon nombre d'entre vous apprécieront de connaître la recette, n'est-ce pas monsieur Malfoy ? » Ce dernier acquiesça mollement, avant de retourner à son semi-coma.

Tandis que le professeur écrivait la recette au tableau à l'aide de sa baguette, Ron se pencha vers Harry et lui murmura d'un ton moqueur « J'en connais qui sont dans le dur ! » Le brun ricana, mais une boule s'installa dans sa gorge quand il pensa au fait que le Serpentard semblait d'attaque à faire la fête tandis que lui dépérissait depuis qu'ils ne se parlaient plus. Depuis qu'ils ne s'engueulaient plus, pour être exact, car ce n'était pas comme s'ils s'étaient déjà adressés la parole poliment.

Ron lui donna un coup de coude en lui désignant la réserve, et Harry se leva à contre-coeur tandis que son ami préparait le chaudron. Arrivé dans la petite salle, le brun se rendit compte qu'il avait oublié de noter les ingrédients à prendre, et c'est en se fustigeant mentalement qu'il revint précipitamment sur ses pas.

Ce fut à cause de cette précipitation qu'il heurta quelqu'un, qui se révéla être Zabini. Ce dernier laissa tomber ce qu'il tenait dans les bras, en l'occurrence ses ingrédients. Harry se raidit dans l'expectative des remontrances salées qui allaient forcément suivre. Mais le Serpentard n'en fit rien. Il se contenta de sortir sa baguette, et de faire léviter les ingrédients intacts, avant de nettoyer le sol. Pas une seule fois il n'avait adressé la parole à Harry. Cela fit grimacer le brun, il aurait du se douter que, quoique fasse Malfoy, ses amis le suivrait.

Il se retourna brusquement pour fusiller le blond du regard, et eut la surprise de constater que ce dernier le fixait. Quand il croisa le regard de Harry, Malfoy détourna vivement les yeux, mais cela ne suffit pas à dissiper les interrogations du brun, qui ne le lâchait pas. Les yeux verts brillaient de ce premier contact, trop longtemps attendu, Harry se sentait frissonner de la pointe des pieds jusqu'à la racine des cheveux.

C'est alors qu'il se rendit compte qu'il était planté au milieu de la classe, et que la majorité des élèves s'étaient mis au travail. Jetant un coup d'oeil au tableau, il se rua dans la réserve, saisit les ingrédients (un peu au hasard, il faut l'avouer, la réussite de sa potion l'important peu), et, les bras chargés, se rendit à sa table. Son cœur battait la chamade, et il se maudit de réagir aussi violemment à cause d'un regard. Un simple regard !

Il cogna le flacon d'essence de magnolia, qu'il essayait désespérément de déboucher sur le bord du chaudron, s'attirant un regard désapprobateur de Slughorn qui ne comprenait pas le comportement de son "meilleur élève". Ron lui mit d'office le livre de potions entre les mains, et lui ordonna de lire la recette.

Harry ne discuta pas, ne se sentant pas d'humeur à foirer une potion, et laissa son ami diriger les opérations. Il lisait d'une voix morne les instructions, tandis que Ron se débattait tant bien que mal avec les ingrédients. Slughorn arriva derrière eux, et, les prenant par surprise, déclama d'une voix forte "Alors ça avance ?" Harry sursauta violemment, et Ron laissa échapper les pattes de scarabée qu'il tentait de hacher.

Le roux se retint de foudroyer Slughorn du regard et se mit à quatre pattes pour ramasser les morceaux, qui étaient tombés sous la table, tandis que Harry bafouillait un "Oui oui" peu convaincant. Le professeur hocha de la tête d'un air satisfait, et s'en alla perturber d'autres élèves.

C'est alors que Harry entendit un ricanement qui provenait de derrière lui. Il se retourna, et vit Parkinson prise d'un incontrôlable fou rire. Ron, qui avait fini de ramasser les pattes, tenta de se relever de sous la table, et se cogna la tête sur le bord. Le fou rire de la Serpentarde redoubla d'intensité, entrainant avec elle Zabini, qui tentait de se retenir.

Les deux Serpentards étaient littéralement pliés de rire. Harry siffla à Ron de se dépêcher de remonter, mais quand il vit la tête que tirait son ami, il ne put s'empêcher de sourire. Le roux avait une main contre son torse, tenant les pattes de scarabée, et l'autre sur sa tête, à l'emplacement de sa très future bosse. Cela ne fit qu'attiser le rire des deux autres, attirant l'attention des autres élèves.

Parkinson tentait de dire quelque chose, sans succès, car Zabini, en grand humoriste qu'il était, imitait Ron à la perfection, se tenant la tête et gémissant de rire. Le regard de Harry dévia sur Malfoy, qui essayait de réprimer une ébauche de sourire. Le blond fixait la table, et Harry sut qu'il tentait de garder son self-contrôle.

Slughorn arriva aussi vite que ses petites jambes le lui permettait, et leur demanda de se calmer. Peine perdue, car Goyle, qui venait de se réveiller, grogna très distinctement "On est où ?" qui fit redoubler de rire ses amis, et les autres par la même occasion. Les trois quarts de la salle était morts de rire, et même Harry, qui pourtant avait d'autres soucis en tête, se permit de ricaner.

Il jeta un coup d'oeil à Hermione qui, imperturbable, continuait la potion, avec néanmoins un demi-sourire plaqué sur le visage. Ron geignait toujours à voix basse, vexé d'être la cause de l'hilarité générale. Slughorn, qui avait fini par être au courant de l'implication de Ron dans ce fou rire, lui intima l'ordre de cesser de faire le clown, et de prendre exemple sur Harry.

Ce dernier rougit instantanément, et toussota, gêné. Il était étonnant de constater que, là où les rires résonnaient quelques instants plus tôt, on pouvait désormais entendre une mouche voler. Une voix cependant, troua le silence "Mais oui Weasley, prend donc exemple sur Potter !" C'était Malfoy. Et c'était reparti. Les autres, n'attendant qu'une occasion de se remettre à rire, ne se firent pas prier.

Harry serra les poings de colère. Il fusilla Malfoy du regard, et fut étonné de constater qu'à l'inverse des fois précédentes, il ne baissait pas les yeux, le regardant d'un air tranquille, un sourire satisfait sur les lèvres. Le brun sourit lui aussi, et hocha la tête en direction de son rival. Cela voulait-il dire que leurs duels allaient recommencer ? Harry n'aurait pas osé l'affirmer, mais il sentit, en cette matinée foireuse, que quelque chose avait changé.

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