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au 31 Mai 21 :
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Mémoires
Par Elfy
Originales  -  Général  -  fr
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L'île

Et de trois.
Il fallait bien que ce recueil s'étoffe.
Sinon, on pourrait pas vraiment parler d'un recueil...

 

___________________________________________________________________________________

 

        Son regard se perdit à l'horizon. Au loin, de tous côtés, la ligne du ciel se mêlait à celle de la mer. Il était donc bien sur une île.

 

        Ses mains se refermèrent sur d'innombrables grains de sables. Ceux-ci crissèrent, et c'est ce qui le réveilla. A peine eut-il ouvert les yeux qu'il les referma : le soleil était éblouissant. Puis un éclair de lucidité. Du sable ? Il rouvrit doucement les yeux, pour apercevoir un impressionnant ciel bleu que ne ternissait aucun nuage. Il se releva lentement. Il était sur une plage, face à la mer et surtout seul. Sans doute était-il un rescapé d'un naufrage quelconque. Peut-être même l'unique survivant. Mais cette pensée ne le gêna pas outre mesure : Il n'avait rien contre la solitude et était persuadé qu'on viendrait vite le chercher. Non, ce qui l'inquiétait, c'était ses souvenirs. Il n'en avait presque aucun. Quelques vagues visages, comme celui de sa soeur ou de ses parents lui revenaient, mais il n'avait aucune idée d'où il vivait, et de ce qu'il faisait dans la vie. Il s'approcha de l'eau pour tenter d'y apercevoir son reflet. Peine perdue, celle-ci étant bien trop limpide pour refléter quoi que ce soit. Tant pis.

        Il passa quelques temps à observer ce qui l'entourait. Tout ce qu'il vit, nota, avait une étrange impression de déjà-vu. Un nom sauta à son esprit. Robinson Crusoé. Il n'avait pas tout oublié.
De fait, en bordure de la plage s'étalait une végétation luxuriante, rappelant aisément une jungle. Sans doute les cocotiers y étaient-ils pour quelque chose. A défaut de mieux, il décida d'aller explorer de ce côté-ci de ce qu'il avait déjà nomme L'île dans sa tête. Il était persuadé que toute jungle en bordure de plage ne pouvait se retrouver que sur une île.

        Il marcha quelque temps. Certainement plusieurs dizaines de minutes, mais moins d'une heure, observant la végétation qui s'offrait à ses yeux. Il n'aurait su dire si la moitié des plantes qu'ils voyait existaient vraiment, ou si elles étaient sorties du jardin d'Eden. Bien qu'il entendit les protestations de son ventre, il ne céda pas à l'envie de goûter ces fruits qui poussaient sur tel arbuste, ni ceux de tel autre. Plus que tout, il s'éloigna des champignons verdâtres qu'il trouva derrière un tronc.
Maintenant, il s'attendait à tout moment à voir quelque créature extraordinaire. Peut-être pas un dinosaure, non, juste quelque chose d'exotique. Pourquoi pas un koala ? Pourtant, le premier animal qu'il croisa fut un simple singe, qui sembla se moquer de lui quand il lui passa devant. Il n'eut pas plus d'un regard pour le primate, et décida de continuer sa route.

        Bientôt cependant, il tomba sur quelque chose qui l'intrigua. Il s'était attendu à trouver une montagne pour compléter son cliché. Là, cependant, il était tombé sur un arbre d'une hauteur vertigineuse. Il ne comprenait pas comment il avait pu le rater, de la plage. Sur le côté, l'arbre semblait l'inviter à monter : on aurait dit qu'un escalier était taillé à même son bois. Cependant, celui-ci présentait de nombreuses irrégularités, et il jugea que ce devait être naturel.
Il décida de monter, cependant qu'il craignait que le chemin s'arrête rapidement, de manière naturelle. Il craignait plus encore qu'il aille jusqu'au sommet de l'arbre, car s'il n'avait pas le vertige, il ne pensait pas être capable de supporter la centaine de mètres que semblait faire le tronc.
Le chemin se resserrait au fur et à mesure qu'il grimpait. Bientôt, il peinait à faire tenir ses deux pieds sur la largeur de cet escalier naturel. Finalement, après quelques minutes à grimper, celui-ci s'arrêtait. Cependant, il avisa à un peu plus d'un mètre une sorte de corniche au bout d'une branche immense. Il ne pouvait pas prendre beaucoup d'élan, il risquait de tomber. Trois pas seraient suffisants. Il respira un grand coup.

        Soit ce n'était pas naturel, soit il avait en face de lui un miracle de la nature. La branche, en plus d'être reliée de manière normale au tronc, avait une ramification assez fine qui remontait encore le long de l'arbre. Avant de s'y aventurer, il se retourna. Il devait être à une vingtaine de mètres, peut-être moins. Il avait dépassé les arbres les plus hauts depuis un petit moment déjà. Levant la tête, il s'aperçut que la cime de l'arbre était à peine perceptible. Il devrait marcher encore longtemps. Sa crainte de la hauteur s'était envolée, et il était désormais persuadé qu'un chemin existait jusqu'au sommet. Alors, il se remit en route.

        Il commençait à avoir soif. Il s'était réveillé depuis bientôt trois heures maintenant. Lentement, montant en spirale autour de l'arbre, sautant d'un escalier à une branche puis d'une branche à une autre, il avait atteint les trois quarts de l'arbre. Il pouvait embrasser le paysage, s'émerveiller du soleil s'approchant de la ligne d'horizon, ses rayons se reflétant sur la surface impeccable de l'eau. Il ne voyait rien qui aurait pu s'apparenter à un campement humain. De fait, il était presque certain d'être seul sur l'île. D'un autre côté, il n'avait pas encore eut la confirmation qu'il était sur une île. Si, une fois arrivé au sommet, il ne pouvait voir de chaque côté s'étendre le bleu infini de l'océan, il aurait l'espoir d'être sur un continent quelconque. Mais il avait encore du chemin à parcourir.

        Le soleil était presque couché. S'il ne lui restait plus que quelques dizaines de mètres à gravir, il ne se voyait pas les faire non seulement dans le noir de la nuit, mais en plus le ventre vide. Comme pour répondre à la complainte qui s'élevait de celui-ci, il arriva à une branche spacieuse au dessus de laquelle s'en trouvait une autre, la première jusqu'ici à porter des fruits. Espérant qu'ils n'étaient pas toxique, il décida qu'il pourrait en manger. Il prit un peu d'élan et sauta.
Arrivé près du fruit, il fut surpris de sa taille. Certes, l'arbre était gigantesque, mais ce fruit était tout aussi disproportionné ! Il fut obligé d'ouvrir les bras en grand pour l'attraper, et de peser de tout son poids pour le décrocher. Pour autant, il n'avait pas une peau dur. Au contraire, il réussit à mordre dedans sans le moindre soucis. La chaire était juteuse, le goût légèrement sucré mais peu typé. En fait, après quelques bouchées, il se rendit compte que le fruit n'avait sûrement aucun goût en dehors de cette pointe de sucre. Mais il s'en fichait, la chaire le nourrissait et le jus l'hydratait. C'était, après tout, tout ce qui importait.

        Il ne parvint pas à finir le fruit et le laissa donc de côté pour le lendemain.
Il chercha alors à dormir, mais se réveilla à maintes reprises, sans vraiment savoir pourquoi. Était-ce le ululement de cette chouette, sur la branche, là-bas ? Ou le vent, froid sans être glacé, qui semblait agiter l'arbre ? Mais peut-être était-ce les craquements presque incessants du bois qui le rendait nerveux, lui donnant l'impression que la branche pouvait céder à n'importe quel moment ?
Il pencha pour une combinaison de ces trois facteurs. Cependant, la fatigue était trop forte et il se rendormait à chaque fois en peu de temps.

        Le soleil ne l'avait réveillé que tard dans la matinée, alors qu'il se dirigeait vers son zénith. Il décida qu'il devait être environ 10 heures, guère plus, avant de se remettre à marcher vers le sommet.
Et comme la veille, le même enchaînement de branches et d'escaliers lui permit de gravir sans trop d'effort les derniers mètres le séparant de la cime. Cependant, lorsqu'il attaqua les derniers mètres, le soleil se fit plus rare. Celui-ci avait atteint son paroxysme, et les  ultimes branches  de l'arbre cachaient efficacement la lumière, car pourvues de nombreuses feuilles, immenses elles aussi. Il jeta un oeil sur le côté. Bizarrement, lorsqu'il faisait ça, le vertige ne le prenait pas. Il avait beau regarder vers le sol, observer l'immensité de la jungle en dessous de lui, aucune peur ne venait le perturber. Son regard se perdit à l'horizon. Au loin, de tous côtés, la ligne du ciel se mêlait à celle de la mer. Il était donc bien sur une île. Pour autant, si près du sommet de l'arbre, il n'eut pas le coeur de descendre de suite. Et puis, il sentait que quelque chose l'appelait plus haut. Il se remit en route.

        Finalement, moins d'une heure plus tard, il atteignit le sommet. La vue était splendide, le soleil rayonnait de tout son éclat sur une île d'une beauté infinie. Il rit en voyant qu'un peu plus loin se trouvaient d'autres îles, dont chacune semblait avoir une montagne. Pour autant, celles-ci culminaient bien moins haut que son arbre.
La chaleur du soleil l'enveloppait, il se sentait bien, libre. Vivant. Il n'était pas réveillé depuis trois heures, mais il décida malgré tout de se rendormir, paisiblement cette fois.

        Il ouvrit les yeux, lentement, doucement. Devant lui, un visage, un visage qu'il connaissait bien. Il se releva lentement, malgré l'étreinte de la personne. C'était sa soeur, et à sa droite se trouvait sa mère. Autour de lui, des murs blancs.

 

« Bon retour parmi nous, petit frère... »

 


__________________________________________________________________________________

 

Wali wala.
Merci d'avoir lu jusqu'ici :) !

 

PS : Oui, je sais, j'ai honteusement piqué le titre à Robert Merle.
Paix à son âme, en espérant qu'il ne m'en veuille pas !

 
 
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