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a swallow word like...
Par Morphine
Placebo  -  Angoisse  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 4     Les chapitres     2 Reviews     Illustration    
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Blind.


Blind

Il était assit à genoux sur le sol, ses yeux remplis de larmes immondes. Il ne pouvait pas s’arrêter, il n’y arrivait pas. Des sanglots secouaient son corps alors que son visage était levé vers le ciel. Il devait pleuvoir, il sentait la pluie le tremper jusqu'à l’os. Tremblant, pitoyable dans le début du jour. Et personne pour le voir, personne pour être témoins de sa perte. Les lumières de l’hôpital étaient déjà allumées mais en vérité ça ne changeait rien pour lui.

Souviens-t’en. Ne t’en vas pas. Ne te laisse pas aller à tout ce qui te prends. Tout ce qui te…

Il fallait se lever. Les bras autours du corps, le froid. Ressentir ce qui n’était pas visible. Par ce que tout cela veut dire quelque chose… tout ce qu’il lui disait voulait dire quelque chose. Mais jamais… En vérité jamais il ne disait quoi que ce soit. Tout ces mots, morts nés…

Parle, je remplirais tes mots, je les ferais vivres. Je te ferais vivre. Je te ferais du bien. Je te…

Il avança péniblement vers ce qu’il pensait être la porte d’entrée de l’hôpital. Un infirmier est venu le voir. Une couverture, une tasse de café. Quelques paroles sans sens, comme ses mots. S’il avait pu il aurait hurlé, il l’aurait déchiré… De haut en bas. Mais il ne l’avait pas fait comme à son habitude. Il ne faisait jamais rien. C’était fini maintenant. Finis. Malgré tout, l’amour. Quel drôle de mot. Tant d’horreur dans ces cinq lettres si détestées. Quelle folie.

Je sais, je sais tout ça. Arête tout ces mots. Par ce que, je sais que tu es brisé. Je sais que tu…

La porte s’ouvre, il entend son bruit. Il dort, il l’entend aussi. Alors, trempé, navrant dans toute sa misère sentimentale, il s’assoit à ses cotés. Il y a une chaise. Et des fleurs, dont il sent le parfum. Il ferme les yeux, bien que cela ne change rien pour lui. La couverture est autours de ses épaules, le café dans ses mains. Il sent ses larmes affluer de nouveau. Comme c’est gênant. L’infirmier les laisses seuls. Il se sent sale, mal préparé, gauche. Et les mots lui viennent aux lèvres sans qu’il ait le temps de penser vraiment. De toutes façon peut être qu’il n’entend pas.

Ne me laisse pas. Ne me rends pas invisible, ne rends pas les autres invisibles à mes yeux… ne me rends pas aveugle.

Il entendit l’homme à ses cotés bouger, se reveiller. Il tourna la tête vers lui, sans même un sourire. Juste pour etre sur que tout cela soit bien vrai. Il tourna la tête vers lui. Il aurai aimé le voir. Mais bien sur, ce n'est pas possible. Il tourne la tête mais ça ne change rien pour lui. Par ce que ce n'est pas vraiment lui qu'il regarde. Par ce que de toutes façons, il ne peut regarder personne, par ce que de toutes façons... Il ne voit pas. Il ne sait pas à quoi ressemble l'homme dans le lit, il ne sais pas de quel couleur sont ses draps, ses cheveux, ses yeux. Par ce que de toutes façon il ne sait pas ce qu'est une couleur.

Je t'en pris. Ne t'en va pas. Ne me laisse pas. Je t'en pris. Ne me rends pas aveugle. Je sais que tu...

Il aimerait arreter le temps, le geler à tout jamais. Cryogeniser leur traces à tout les deux. S'endormire et se dire que tout ira bien, qu'il ne leur arrivera rien pendant le sommeil. Que le soleil s'eteindra. Qu'ils ne mourront pas. Surtout pas lui. Surtout pas maintenant. Pas aujourd'hui et pas maintenant. Pas devant ses yeux. Pas entre ses mains. Peut etre qu'il aimerais crier. Mais il ne peut pas. Ses yeux qui ne servent à rien ont volés sa voix. Ou alors pas tout à fait, par ce qu'il murmure un peu.

Si je pouvais tout recommencer, je gelerais le temps. On trouvera un autre moyen de voir, tu me pretera tes yeux, et j'aurais une autre maniere de voir. Ne t'en va pas... Ne me laisse pas. Je sais que tu...

Et il pleure de nouveau, dans ses bras à lui. Et il pleure de nouveau avec plus de tristesse. Et l'autre ne repond pas, par ce qu'il sait qu'ils savent. Par ce que c'est la fin. Qu'on meure de trop d'espoir, de trop de chagrin, de trop d'égoisme. Et c'est ce qu'il lui dit doucement, entre deux baisers. Il le serre contre lui, et lui murmure des paroles sans sens remplies de promesses. Ne pas pleurer, ne pas se laisser aller. Pas devant lui. Pas devant ses yeux. Pas entre ses mains. Il aimerait hurler. Il le laisse doucement aller. Ne pas le garder pres de lui trop longtemps. Ca fait mal parfois de le regarder, lui... Qui ne le voit pas.

Tu sais... Je crois que je t'aime. C'est la premiere fois. Et ca me dechire, ca me fait souffrire. Je crois que je meure un peu de l'interieure de "ne pas" te voir mourire en face de moi. J'aimerais realiser, voir, embraser de mon regard ta mort, mais tu m'echappe sans que je puisse rien y faire.

Je sais que tu... meure.

Je sais que tu...

Et tu me laissera, aveugle pour la vie. Mes yeux etaient inutiles, tu emporte mon coeur.

Et je resterais là, en face de ta tombe, remplie de fleurs inutiles. Et je les verraient. Je verrait ton nom gravé dans le marbre, Je verrais le vent souffler dans le feuilles mortes du cimetiere. Je verrais enfin, qu'il n'y a rien à voir. Car tu n'es plus là.

Et deja je sens, qu'elle te vole à moi. Les couleurs reviennent, tes couleurs me viennent.

Je mettrais des lys. Sur le marbre blanc.

Fin.

 
 
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