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au 31 Mai 21 :
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En vie de toi.
Par Poutouploute
Originales  -  Romance/Angoisse  -  fr
3 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     1 Review    
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L'écoeurante.

Elle était ma perfection et j'étais son néant. Elle était un océan de flammes, un brasier glacé, les monts fumants et les volcans enneigés. Elle était hallucinogène, euphorisante, elle était une drogue dure à elle seule, l'effetanesthésiant qu'elle avait sur moi était instantané. Je le ressentais à chaque fois, encore et encore, par vague, par raz de marée. Je l'avais ressenti la première fois que ses lèvres s'étaient écrasées sur les miennes, que sa langue forçait ma bouche.

Nous ne nous étions pas rencontrés comme un couple banal par le biais d'amis en commun, d'un quelconque site internet ou du hasard dans un café sympa. Elle m'avait sauté dessus en boite de nuit pendant que j'étais ivre mort. J'étais dans un état pitoyable, une barbe d'une semaine me dévorait la moitié du visage, j'avais volé une paire de lunettes fluorescentes énormes et je dansais sur une musique que son seul mon esprit alcoolisé entendait. Mon haleine empestait la dizaine de cocktails que j'avais ingurgité, j'avais quitté mon appartement avec des amis pour fêter un anniversaire et j'avais fini à 4h du matin, seul, sautant, obnubilé par les flashstroboscopiques. Elle était sortie comme un diable de sa boite, comme par magie, avait atterrie en face de moi. Tout semblait flou, irréel et elle se tenait au milieu de toute cette illusion qu'était ma vie, plus concrète que jamais.

Elle portait un énorme T-Shirt, bien trop grand pour elle, je devinais ses sous vêtements par les vides des manches, et des chaussures énormes, horribles, j'avais l'impression qu'elle sortait d'un conte de fées contemporain, une cosette des temps modernes, ma cosette. Elle avait les pupilles dilatées, de toutes les couleurs, ses lèvres étaient un arc en ciel. Je la voyais en technicolor.

Sans préavis, elle s'était approchée, mise sur la pointe des pieds, avait nouée ses mains fines autour de mon cou et m'avait embrassé. Comme un baiser de retrouvailles, d'adieu, de premier amour, d'amants, le premier d'une longue liste. J'étais devenu impermeable à toute sensation, il n'y avait que cette horrible envie de la toucher. Elle semblait aimantée. La sensation de mes poils drus sur son visage changeant de couleurs au grès des eclairages ne semblait pas la déranger plus que ça, et je dus lui mordre les lèvres pour qu'elle se décolle, avide. Elle ne me regardait même plus, elle avait cet air félin et, satisfaite, elle partait, et je l'entendais marmonner "7". Elle avait sorti les griffes. J'essayai de la rattraper, une décharge avait parcouru tout mon corps lorsque j'avais posé ma main sur son avant bras, j'avais la chair de poule, je n'avais jamais eu aussi froid de ma vie. J'attrapais sa main et c'est mon corps qui se redécouvrait le soleil. Mon cerveau s'emmêlait les pinceaux et mon coeur jouait des notes inconnues. J'aurais pu raconter cette histoire des heures, des années, des éternités durant. Je ne m'en lassais jamais.

Plus tard, j'avais appris qu'elle était bien plus qu'un souvenir alcoolisé. Elle m'avait fait découvrir les nuages, les planètes, les étoiles, les galaxies et les univers parallèles qui existaient dans sa tête alors que je n'avais pas l'allure d'un astronaute. J'avais réussi à la faire descendre sur terre, alors qu'elle n'était pas faite pour la ce monde-là. Elle avait découvert la réalité et elle avait du mal à s'y faire. Sa manière de se rebeller, de faire front aux choses auxquelles elle n'adhérait pas était d'être lente. Elle affrontait, faisait face à cette existence supersonique qu'elle exécrait en la ralentissant. Elle disait souvent que si elle devait obligatoirement en faire partie, elle ferait tout pour pas y être acceptée. Elle me détestait de lui avoir ouvert les yeux, au fond, alors que je l'adorais de m'avoir fait découvrir son univers qui m'était pourtant défendu.

 
 
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