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Si je ne dois pas voir l'aube
Par Follinette
Originales  -  Poésie/Angoisse  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     1 Review    
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Chapitre 2

Dehors, c’était le crépuscule sans coucher de soleil, il ne faisait plus jour et pas encore nuit. Tout semblait flotter là, incertain, indécis et prêt à disparaître – le souhaitant peut-être. Cela avait le goût tendre du calme, de la dissolution – du renoncement. Mais le bleu hésitant du ciel teintait d’amertume la perte du jour, ou peut-être la crainte du prochain.

Les silhouettes en groupes tièdes ressassaient leur doute avec un regret paresseux. J’entendais des gens parler de piétinement, d’engluement, avec la voix absente de la résignation dégoûtée. C’était comme tous les soirs, un crépuscule tranquillement mélancolique. Un crépuscule à dormir, mais pas encore peut-être, quand la nuit bien tangible et fidèle serait là. Quand les choses seraient stables…

Tant pis si on rate l’aube, enterrés sous le sommeil ou la mort. On ne la voit jamais, l’aube, ou seulement par hasard, les nuits d’été. Elle ne dit rien, l’aube, elle est trop jeune pour penser, elle prévient juste que le jour viendra – mais qu’il est encore tôt. C’est déjà du jour, l’aube, mais du jour en répit.

Ce soir là au crépuscule, je me suis dit que je n’avais jamais vu l’aube. Que j’avais vécu bien des passages de la nuit au jour sans aube, sans aurore. Sauf cette douleur, un matin de juillet, dans un camping d’il y a longtemps, qui m’avait fait sortir de la tente à la recherche d’eau gelée. J’avais vu le ciel du petit jour qui est encore la nuit. Je crois que c’était rose. Je ne me souviens plus.

Déjà alors je ne savais plus. J’étais infidèle à l’aube. Cette nuit là encore, j’avais dans ma poche l’outil de la tromperie. Une clef et tout ce qu’elle annonçait. La mission, l’action, le combat. Aller jusqu’au château, dérober les armes, libérer ceux qu’on pourrait, se battre. Du sang. A l’aube je serais morte ou assommée de fatigue, de douleur, d’épuisement. Et entre chien et loup je m’enivrais de peine douce et trouvais un repos fragile.

Tout semble au fond sans gravité, au sein du crépuscule. Rien n’est lourd, rien n’est léger, tout est à peine… Passé ou à venir… Comme un voyage, un trajet, dont on voudrait ne pas arriver.

Quand il ferait noir, il faudrait se mettre en route.

 
 
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