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au 31 Mai 21 :
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Galatéa
Par mitchiegalatea
Originales  -  Fantaisie/Fantastique  -  fr
2 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     0 Review    
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L'école des fées

Lorsque je vois nos assaillantes s’approcher dangereusement de nous, je vois notre fin arriver. Je ferme les yeux et serre très fort Abigaëlle dans mes bras en hurlant. Priant pour qu’elles soient sensibles au bruit et que nos cris les fassent fuir. Une lumière passe devant mes paupières closes et un bruit claque dans l’air. Je tressaute et rouvre les yeux surprise de ne pas m’être faite dévorer. Je vois alors éclater sur ma droite un feu d’artifice miniaturisé. Je fronce les sourcils d’incompréhension. Abie et moi nous redressons pour mieux observer la scène. Les araignées sont chassées par trois adultes qui nous encerclent. Comment sont-ils arrivés là ?

                                                                                       

Le premier est un homme élancé avec des cheveux couleur blé et de grandes oreilles pointues comme les lutins ou les elfes des contes de fées. La seconde est une femme aux traits sévères, brune, habillée d’un tailleur stricte couleur prune. Ses cheveux sont relevés en un chignon serré. Puis la dernière est une femme d’âge mûr voire âgée, avec des cheveux blancs eux aussi attachés en chignon mais plus volumineux. Le trio fait face vaillamment aux monstres velus. Ces dernières sont poussées dans leur dernier retranchement, en lisière de la forêt. Puis elles abandonnent face à nos sauveurs et s’enfuit loin dans la pénombre.

 

La vieille dame se retourne vers nous et nous sourit chaleureusement. Elle porte sur son petit nez rond une paire de lunettes en demi-lune assortie à son chauffe-épaule en laine parme. Elle nous rassure :

« - N’ayez craintes Mesdemoiselles, vous êtes en sécurité dorénavant. »

Le son de sa voix fait écho dans mes souvenirs. Quelque part, j’ai l’étrange impression de connaître cette douce voix mélodieuse. Cette voix qui me rassure instantanément et qui me donne une sensation de sécurité.  La femme en face de moi dégage une odeur familière de pâtisserie et de feu de cheminée. Je reste un moment muette, savourant ces sensations.

            Abie questionne :

« - Comment avez-vous fait pour les chasser ? »

C’est le seul homme du groupe qui lui répond :

« - Cette espèce est sensible à la luminosité éblouissante, pas comme le soleil, plutôt une source instantanée comme… les feux d’artifices. »

Abigaëlle continue son interrogatoire :

« - Mais qui êtes-vous ? »

Elle fixe l’homme aux grandes oreilles qui vient de lui parler.

« - Il a de drôles d’oreilles lui ! C’est des vraies ? »

Avant que j’ai pu l’en empêcher, elle s’approche du principal concerné et touche une de ses oreilles du bout des doigts. L’homme sourit alors à la vieille femme d’un air espiègle puis, ses oreilles tressautent plusieurs. Je sursaute surprise et Abie crie avant de se cacher derrière l’autre femme en tailleur sans ménagement. La femme perd l’équilibre au moment où ma meilleure amie s’accroche mais se ressaisi et se campe à nouveau sur ses deux pieds. Abigaëlle laisse juste dépasser sa tête sur la hanche de sa cachette. Je me frappe le front désespérée.

 

            La femme aux cheveux blancs pose une main délicate sur mon épaule. Des frissons me parcourent tous le corps à son contact. Puis elle annonce :

« - Nous devrions sortir de cette forêt, mesdemoiselles… »

Elle marque une pause espérant que je continue :

« - Mitchie… enfin Michelle et…, je regarde vers ma meilleure amie, Abigaëlle. »

La concernée intervient vigoureusement :

« - Je préfère Abie ! 

-          Bien, Mitchie et Abie, nous allons vous raccompagner jusqu’à la civilisation. Vous pourrez nous raconter comment vous avez atterrit dans ce coin reculé. »

Je hoche la tête doucement buvant les paroles de mon interlocutrice. La femme au tailleur prune croise les bras sur sa poitrine avant de regarder sévèrement Abie. Ma meilleure amie lui lance sa deuxième arme secrète : le sourire extras-blanc dont elle seule à le secret. Puis elle court me rejoindre et m’attrape le bras. Elle me murmure à l’oreille :

« - Tu as vu ? Ses oreilles ont bougé ! »

 

            L’homme aux longues oreilles prend la tête du groupe et s’enfonce dans la forêt suivi par les deux femmes. Nous hésitons un instant avant de nous laisser convaincre par le geste de la main de la vieille femme. Nous fermons la marche, cependant peu rassurées. Après plusieurs minutes de marche silencieuse, j’ose prononcer quelques mots :

« - Excusez-moi, mais vers où nous dirigeons-nous ? »

En effet l’inquiétude me gagne peu à peu car je n’ai distingué aucune trace de civilisation depuis notre départ. C’est le meneur du groupe qui me répond gentiment :

« - Nous allons à l’école Céleste Galatéa. 

-          L’école Céleste Galatéa… Tu connais ?, me demande Abie.

-          Non, jamais entendu parler. »

Pourtant nous habitons dans une petite ville et une école ne serait pas passée inaperçue. C’est étrange… Mais en même temps sauter du CDI dans une grotte l’est encore plus ! Ou se faire attaquer par des araignées géantes qui ne supporte pas la lumière vive. Je m’adresse aux femmes devant nous :

« - Vous avez dit école ‘Céleste Galatéa’ ?

-          Oui c’est exact, me répond la brune. »

La vieille dame s’exclame alors :

« - Mais quelle bande malpoli ! Nous ne nous sommes même pas présentés. »

           

Le groupe s’arrête. Les trois adultes se tournent pour nous faire face. C’est la femme stricte qui prend la parole :

« - Je vous présente M. Arthur Tournesol, professeur de botanique, l’homme s’incline élégamment, Mme Constance Russo, directrice de l’école, la vieille femme nous fait un signe de tête, et enfin moi-même surveillante en chef de l’internat et assistante de la directrice Mlle Patricia Gruffaut. Nous faisons tous les trois parti du corps enseignant de l’école pour fée Céleste Galatéa. »

Abie me donne un coup de coude dans les côtes et me chuchote :

« - Je rêve ou elle vient de dire ‘école pour fée’ ?

-          Non tu as bien entendu. »

On se regarde paniquée, se demandant sur quelle bande de fou nous sommes tombés. Soudain Abie pouffe de rire et lance :

« - La bonne blague ! Vous croyez vraiment qu’on allait marcher ? »

Je la regarde interloquée. Si ces personnes ont un souci mental il ne vaut mieux pas casser leur délire. Le trio de barjo la regarde comme si elle venait d’une autre planète. Mme Russo demande inquiète :

« - Mais de quoi parlez-vous ?

-          Une école pour fée, mais bien sûr ! Et lui vous allez me dire que c’est un lutin ? »

Elle montre M. Tournesol du doigt. Ce dernier répond :

« - Un elfe plus exactement… »

Mademoiselle Gruffaut prend le relais vexée :

« - Tout à fait ! Vous avez devant vous un Elfe et deux Fées certifiés. »

Elle gonfle la poitrine d’orgueil, fière et supérieure. Abie reste bouche bée, moi de même, même si contrairement à elle je ne garde pas la mâchoire inférieur béante. 

 

Je remarque que Mme Russo est soucieuse de notre réaction. Elle nous questionne gentiment :

« - Mesdemoiselles, savez-vous où nous sommes ? »

Je ferme la bouche d’Abigaëlle avec mon index.

« - Pas exactement… 

-          Nous sommes sur Galatéa, dans la forêt de sapin…

-          Où ça ? Galatéa vous dîtes ? »

La vieille femme lance un regard affolé aux autres adultes tandis qu’Abie a l’air d’être paralysée. Mme Russo demande encore :

« - Vous n’avez vraiment aucune idée de ce qu’est Galatéa ?

-          Non, on devrait ?

-          Eh bien, Galatéa est la planète sur laquelle vous êtes !

-          La PLANETE ? »

 Je regarde Abie cherchant à me rassurer mais rien à faire, elle n’a pas bougé depuis le début de la conversation. Mlle Gruffaut prend la relève :

« - Où pensez-vous être ?

-          Quelle question ! En France.

-          Où ça ? »

La peur m’envahit soudainement et heureusement, Abie émerge de son état léthargique au bon moment :

« - Sur Terre quoi ! »

 

            Les trois adultes sont définitivement surpris. Ils se réunissent en petit comité pour discuter sans être entendu. Cependant j’arrive à capter quelques mots :

« - La Terre… Impossible… Serait-ce elles ?... »

Après dix minutes d’attente, le groupe se dissout et la directrice nous explique :

« - Je suis consciente que ce que vous allez voir et entendre va vous sembler invraisemblable, mais s’il vous plaît il faut que vous nous croyez. »

Elle nous observe avec insistance jusqu’à ce que je hoche la tête hésitante. Mme Russo joint les deux mains et lorsqu’elle les sépare, une sphère lumineuse blanche apparaît. La boule de lumière lévite dans notre direction jusqu’à distance d’un bras. Soudain, à l’intérieur de la boule, j’aperçois un mouvement. Comme sur un écran de télévision, des images défilent dans la sphère.

            En premier, nous voyons une planète, à priori Galatéa. Une voix résonne alors et nous raconte :

« - Il y a de cela des milliers d’années, alors que le sol était hostile et la mer ravageuse, apparut sur la planète la première forme de vie intelligente : les fées. D’abord aussi grande que des feuilles de chênes, les fées ont apaisé la mer et fertilisé la terre. Elles ont par la suite évolué  pour atteindre une taille humaine.

            Au fil des siècles, de nouvelles espèces sont apparues dérivées des premiers êtres : les elfes, les nymphes, les naïades, les lutins, les mages… Mais aussi des espèces obscures. Car là où se trouve la lumière, il y a toujours de l’obscurité. Sorcières, démons et autres créatures de la nuit sont devenus les opposants des fées.

            Après bien des guerres et batailles, une partie neutre se créa : les humains. Pour la protection de cette race influençable, une puissante fée du nom de Céleste Galatéa forma un portail entre deux mondes. Une porte vers une dimension où l’Homme pourrait librement choisir son camp : la Terre.

            Après cet acte de bonté et de puissance incontestable, on appela la planète sur laquelle elle vivait : Galatéa. De toutes les créatures magiques, même certaines de l’ombre reconnurent la fée Céleste comme la plus puissante mais aussi comme la légitime souveraine de la planète.

            Malheureusement, bien des générations plus tard, une période sombre balaya le royaume. Un esprit malfaisant voulait conquérir Galatéa mais pas seulement, il voulait aussi asservir la Terre. Pour protéger la dimension neutre, la famille royale décida de sceller tous les portails qui menaient à la Terre. Tous sauf un car… »

 

            La directrice agita la main pour stopper la boule en se justifiant :

« - Vous n’avez pas besoin de connaître la suite pour le moment… »

La boule disparaît. Au cours du récit, de nombreuses images sont apparues : De minuscules fées, des elfes, des créatures de l’ombre, une magnifique et élégante fée utilisant la magie ainsi qu’un royaume prospère puis dévasté.

La directrice reprend la parole :

« - Mesdemoiselles, nous ne pouvons expliquer votre arrivée sur Galatéa car tous les portails ou presque, nuance-t-elle, ont été scellés il y a bien longtemps. Le seul restant ouvert à une fonction particulière, vous n’auriez jamais pu le traverser. Un autre a dû être oublié. Mais nous parviendrons à vous renvoyer chez vous, nous vous en faisons la promesse. »

Je réfléchis un instant à tout ce que nous venons de vivre puis réponds :

« - C’est gentil à vous de vouloir nous aider mais nous n’avons nulle part où s’installer en attendant.

-          Vous serez accueilli comme nouvelles élèves entre les murs de mon école. La rentrée ayant eu lieu il y a peu de temps cela semblera normal.

-          Mais nous ne sommes pas des fées…

-          C’est pour cela qu’il ne faudra en aucun cas révéler votre condition de Terrienne. Vous vous ferez passer pour de jeunes fées totalement banales qui viennent suivre un cursus standard. Me suis-je bien fais comprendre ? »

En chœur, nous répondons à sa question :

« - Oui madame la directrice ! »

Mme Russo hoche la tête soulagée. Puis elle reprend :

« - Bon, je pense que nous avons suffisamment marché pour aujourd’hui. De plus je suppose que ces jeunes filles doivent être fatiguées après toutes ces émotions. Tenez-vous tous les mains et ne vous lâchez sous aucun prétexte ! »

 

            Tout le monde s’exécute et s’accroche les mains. Mme Russo baragouine quelque chose d’incompréhensible. Une sensation bizarre m’envahit, comme si mon estomac faisait des montagnes russes ! Tout devient flou. Je ferme les yeux et une fois que mon ventre s’est calmé, j’ouvre les paupières. J’entends alors Abie annoncer :

« - Je sens que je vais vomir.. »

Mais elle n’en fait rien. Finalement son haut-le-cœur passe. Je lève les yeux sur une grande bâtisse qui n’était pas là auparavant. Ou plutôt un château ! Rien que le portail est immense.

« - Comment est-on arrivé là ?

-          Je nous ai téléporté. »

Abie se sent obligée de râler :

« - Vous auriez pu le faire dès le départ je ne me serais pas moquer de vous…

-          Je constate que ma démonstration vous a conquise.

-          Plutôt deux fois qu’une. »

 

Nous nous rapprochons du portail qui s’ouvre comme par magie après un revers de la main de Mlle Gruffaut. J’aperçois alors sur une pancarte : « école Céleste Galatéa, école pour fées ». Nous nous engageons dans une grande allée bordée d’herbe, de buissons et de magnifiques arbres, qui nous mène devant l’entrée du bâtiment principal. Quelques escaliers de marbre précèdent une grande porte en cerisier ornée d’or. Encore un revers de main et la porte s’ouvre sur un grand hall majestueux. Devant se trouve un immense escalier blanc digne d’un palais royale. Les rambardes sont tellement travaillées que le résultat en est époustouflant. Des couloirs partent de la pièce de tous côtés.

Quelques élèves en uniforme coloré traversent l’école en papotant et s’arrêtent lorsqu’elles nous aperçoivent. Elles disent alors respectueusement bonjour aux trois adultes qui nous accompagnent.

 

 Mme Russo nous fait signe de monter à l’étage. Arrivés en haut, nous tombons nez à nez avec une femme élancée qui porte une robe rouge et un étrange chapeau à plumes. Elle semble perdue dans sa paperasse. Elle marche vite et nous bouscule. Les papiers volent et la femme se confond en mille excuses. Nous l’aidons à tout ramasser avant que la directrice arrive.

« - Estelle ? Que se passe-t-il ? Vous devriez être avec vous élèves !

-          Euh… Oui madame. En réalité je venais vous voir. J’étais en cours avec les secondes années lorsque j’ai allumé le magicomètre pour la première fois de la semaine, il s’est affolé. Il a détecté une grande perturbation magique hier dans l’après-midi dans la zone de l’école. Depuis, l’équilibre magique est instable…

-          Nous sommes au courant Estelle, nous sommes allez voir ce qu’il se passait avec Patricia et Arthur. Mais venez dans mon bureau, je vous expliquerez tout. »

La femme en rouge se redresse désorientée et suit Mlle Gruffaut ainsi que la directrice. Avant d’entrer dans son bureau, cette dernière interpelle le professeur Tournesol :

« - Arthur, rassemblez tous les enseignants je vous prie. Nous allons procéder à une réunion improvisée.

-          Bien madame. »

 Le professeur se retire et nous entrons dans une pièce somptueuse avec de grandes bibliothèques et devant une baie vitrée, un bureau classique accompagné de trois fauteuils bordeaux.

 

            La directrice nous invite à nous assoir dans les grandes chaises face à son bureau. Une fois installées, Son assistante nous tend un énorme livre relié. Abie et moi lisons le titre :

« - Règlement intérieur de l’école Céleste Galatéa.

-          Vous devez prendre conscience de ceci pour pouvoir rester au sein de l’établissement. »

Abie me regarde choquée. Je lui décoche un sourire compatissant et me met à lire silencieusement.

            Durant la demi-heure qui suit, de nombreux professeurs font leur entrée. Il me semble apercevoir un farfadet, une nymphe, un mage et d’autres créatures magiques mais je n’ose pas trop m’avancer sur leur espèce. Une fois tous le corps enseignant réunit, nous posons le livre sur le bureau de la directrice avent qu’elle nous présente :

« - Mes chers collègues, je voudrais vous présenter ces deux jeunes filles. Ce sont elles qui ont causé la perturbation magique. »

On entend alors des exclamations surprises :

« - Comment ?

-          C’est impossible !

-          Elles sont si jeunes… »

Les murmures se dissipent lorsque Mlle Gruffaut se racle la gorge. Aucun doute elle fait autorité ici ! La directrice s’adresse à nous :

« - Abie, Mitchie, je vous présente l’équipe enseignante de l’école. »

Son assistante ordonne :

« - Mesdemoiselles présentez-vous voyons ! »

Je parle la première :

« - Bonjour, je m’appelle Michelle Arnaut et j’ai quatorze ans.

-          Moi c’est Abigaëlle Beltrane et j’ai aussi quatorze ans ! »

Mme Russo ajoute :

« - Mais ce n’est pas tout, ces demoiselles viennent de la Terre. »

De nouveau des murmures retentissent. Quand l’agitation se calme, la directrice s’approche de son assistante et lui parle à l’oreille. Puis cette dernière se tourne vers nous.

« - Suivez-moi mesdemoiselles. »

Nous sortons de la pièce sous les regards ébahis des professeurs.

 

            Mlle Gruffaut nous emmène rapidement à travers un dédale de couloirs jusqu’à arriver devant une porte avec des plaques en or clouées dessus. Quatre exactement, dont deux remplies et une à moitié : « Emilie et Ludivine » ; « Ashley et Clara » ; « Sophie ». Je m’interroge, est-ce une coïncidence ? Le fruit du hasard ? Ou bien le destin qui a fait que ces prénoms correspondent à ceux de nos amies ?

            La surveillante passe la main au-dessus de la plaque vide. Nos prénoms se gravent dans le métal doré : « Michelle et Abigaëlle ». Avant d’ouvrir la porte, Mlle Gruffaut nous explique :

« - En attendant de trouver le portail vous partagerez cet appartement avec cinq autres jeunes fées. Vous ne devez en aucun cas révéler votre origine. Compris ? »

Nous hochons toutes les deux la tête. Elle reprend :

« - Bon ! Vous avez lu le règlement de l’école, vous savez donc que la discipline est très importante dans cet établissement. Vos uniformes vous attendent déjà dans vos placards respectifs. Le petit-déjeuner est à sept heure trente, le couvre-feu à vingt-deux heure. Je vous donne rendez-vous demain matin à huit heure dans le bureau de Mme la directrice. Sur ce bonsoir ! »

L’assistante de la directrice ouvre la porte et nous laisse en plan dans le couloir. Je passe la porte mal assurée.

 

La pièce est spacieuse avec une estrade en son centre bordée de colonnes et de petits escaliers. Quelques meubles de rangement agencent la pièce ainsi que deux canapés et des fauteuils au milieu de l’estrade. Plus des tapis douillets. La salle est dans les teintes de blanc, abricot et bois clair ce qui la rend apaisante et accueillante. Sur chaque mur de la pièce se trouve des portes, chacune avec une plaque différente.

            A gauche, la chambre d’Emilie et Ludivine, en face celle de Clara et Ashley ainsi que celle de Sophie. Et enfin, à droite, notre chambre. Nous entrons dans notre domicile provisoire. Je suis estomaquée de voir à point la pièce est grande pour une chambre étudiante. Celle-ci est divisée en deux parties. L’une possède des couleurs à dominance orange et jaune. L’autre penche vers l’indigo et le bleu. Tout cela dans un parfait accord.

Abie se jette immédiatement sur le lit jaune. Moi en revanche, je préfère observer minutieusement la pièce. Une estrade pour mener au balcon, deux lits, deux placards, deux tapis… tout va par paire ! Comme si l’on avait fait un copier-coller en changeant les couleurs. Sauf une unique porte sur laquelle est écrit : « Salle d’eau ». Abie me lance :

« - Je suis crevée ! »

J’ouvre le placard indigo. Il ne contient qu’un uniforme en accord avec la partie bleue de la chambre. Une jupe plissée indigo, un haut blanc au col bleu surmonté d’un gros nœud turquoise ainsi que des chaussettes blanches de différentes tailles, une veste scolaire noire, des souliers vernis et tous les accessoires hivernaux assortis ainsi qu’un uniforme de sport été et hiver blanc portant le chiffre un en turquoise. Abie se redresse et m’informe :

« - J’ai faim ! 

-          Et qu’est-ce que tu veux que je fasse Abie ?

-          Mais ce n’est pas normal ! Juste avant d’être transportée ici, j’ai mangé une brioche et la moitié d’un panini au chocolat. Je ne devrais pas avoir faim.

-          Tu as raison. En parlant de ça moi aussi j’ai un petit creux.

-          Un creux ? Moi j’ai un énorme gouffre à la place de l’estomac. J’ai l’impression d’avoir sauté plusieurs repas. »

 

Soupçonneuse je regarde sur mon portable :

« - C’est Pas Vrai !

-          Quoi ? Quoi ? QUOI ?

-          Ce n’est pas possible il a dû boguer. Passe-moi le tien s’il te plaît. »

Abie me lance son téléphone insouciante. Je le rattrape tant bien que mal et regarde la date.

« - On a vraiment sauté trois repas.

-          Quoi ? »

Ma meilleure amie se lève d’un coup. Et vient me rejoindre.

« - On est mercredi Abie !

-          Comment c’est possible ?

-          On a dû dormir dans la grotte plus longtemps que ce qu’on pensait »

On reste un moment sans parler, abasourdies par cette révélation.

 

            Soudain, des voix féminines nous parviennent de l’extérieur de l’appartement :

« - C’est quand même bizarre que tous les professeurs ai été convoqués.

-          C’est vrai mais c’est plutôt cool, non ? On a loupé une heure de science de la magie.

-          Eh les filles ! regardez la porte est ouverte.

-          Il n’y a pas que ça… Deux nouveaux noms. »

Elles se taisent. Nous sortons alors de la chambre intriguées prêtes à rencontrer nos colocataires. Nous attendons dans la salle commune pendant qu’un groupe de fille rentre dans la pièce et nous fait face. Je reste bouche bée et Abie crie :

« - Aaaah ! Comment c’est possible ? »

 

            En effet la surprise est totale lorsque nous découvrons nos camarades. Elles ressemblent à s’y méprendre à nos amies terriennes. Une blonde avec des mèches roses chuchotent aux autres :

« - Elles ne sont pas net les nouvelles !

-          Eh ! On t’a entendu, répondis-je en chœur avec Abigaëlle. »

Un silence s’installe puis tout le monde se met à rire. Une fille à la peau mate ferme la porte de l’appartement pendant que celle à lunette dit timidement :

« - Et si on se présentait ? »

Nous préférons commencer étant les nouvelles du groupe :

« - Moi c’est Michelle mais appelez-moi Mitchie.

-          Abigaëlle enfin Abie ! »

Le reste du groupe entame leur présentation mais ma meilleure amie les coupe :

« - Pas la peine, on vous connaît déjà ! »

Je plaque vite une main sur sa bouche. Les autres nous regarde interloquées. Je rattrape la situation :

« - On a lu vos noms sur la porte et aussi les pancartes des chambres mais on ne sait pas à qui ils appartiennent. »

Je fais les gros yeux à Abie qui tente son sourire extra blanc. Les filles continuent donc leur présentation. C’est la bonde aux mèches roses qui commence.

« - Je m’appelle Emilie et j’adore le rose ! »

Ça, j’aurais pu le parier. Exactement comme la nôtre.

« - Moi c’est Ludivine, je déteste le rose et tout ce qui s’y rapporte, dit-elle en regardant Emi et en souriant.

-          Eh ! Ce n’est pas sympa ça ! »

Cette Ludivine semble avoir le même caractère que sur Terre mais ses yeux ne sont pas exactement noir… plutôt rouge. C’est au tour de celle aux lunettes :

« - Je m’appelle Clara et… je ne sais pas quoi dire…

-          Elle adore les livres, complète la fille à la peau mate, et moi c’est Ashley.»

Clara n’a aucun changement physique mis à part ses lunettes. Ashley, elle, a des yeux bleus glacés encore plus impressionnants. Ils semblent translucides. La dernière à parler est Sophie :

« - Je suis Sophie la seule à avoir une chambre pour moi toute seule !, dit-elle avec un clin d’œil. »

Je remarque sur son nez des tâches de rousseurs inexistantes sur Terre.

 

            Après ces brèves présentations, nous nous installons plus confortablement dans la salle commune pour continuer de discuter. Je découvre peu à peu que les filles devant nous sont quasiment identique en apparence ou en caractère. Seuls quelques détails dans leur histoire ou autres divergent. Elles portent toutes le même uniforme que dans mon placard, seule la couleur change. Rose pour Emilie, vert pour Sophie, Violet pour Ashley, noir pour Ludivine et enfin gris pour Sophie. Suite à cette longue discussion, nous décidons d’aller au réfectoire car nous ne supportons plus le ventre sur patte qui me sert de meilleure amie et ses jérémiades incessantes. Nous allons aussi en profiter pour visiter l’école.

            Lorsque nous sortons dans le couloir, nous tombons nez à nez avec Milaine. Apparemment ici aussi elle n’est pas très appréciée.

« - Oh ! Des nouvelles.  Vous feriez mieux de ne pas traîner avec ce genre de fée, elle dévisage les filles. Je pourrais vous donner des conseils sur les fréquentations à avoir si vous voulez.

-          Cours toujours !, rétorque Abie. »

Milaine reste choquée. Elle ne s’attendait surement pas à ce qu’on la défit. Une fois la pimbêche partie, Sophie nous demande sidérée :

« - Vous savez que vous venez de vous mettre à dos la pire des garces de l’école ? »

Nous nous regardons avant de répondre :

« - On sait ! »

Ludivine nous questionne :

« - C’est une manie de parler en même temps chez vous ? »

On éclate de rire. Les autres restants sur la touche perdue.

 

            Nous arrivons au réfectoire. La salle est immense, dans les tons de blancs et verts. Il y a plusieurs tables alignées, dont une éloignées en hauteur. Dans un coin de la pièce, une cafétéria ouverte en dehors des heures de repas. De nombreuses élèves sont installées et chahutent. Nous achetons quelque chose pour étancher notre faim jusqu’au souper. Alors que nous quittons la  grande salle, nous entendons résonner la voix de la directrices :

« - Votre attention s’il vous plaît… »

Je cherche les haut-parleurs en levant le nez dans le couloir mais n’en aperçois aucun. Je regarde ensuite Abie interrogatrice. Visiblement elle aussi est perdue. La voix continue :

« - Mesdemoiselles, certains cours de la semaine sont provisoirement suspendus. Les professeurs vont être envoyés en mission très spéciale. Je vous prie d’être des élèves studieuses et de vous prendre en main pour vérifier vos cours sur le tableau d’affichage. »

Des cris de joie retentissent de partout dans l’école. Toutes les élèves se précipitent vers le hall d’entrée pour connaître leur emploi du temps. Bien sûr, nos nouvelles colocataires n’échappent pas à la règle. Nous les suivons tant bien que mal malgré la cohue et arrivons dans l’entrée. Sur un des murs, un écran translucide diffuse les professeurs absents. Apparemment nos amies ne sont pas vraiment concernées. Elles sortent dépitées dans le jardin.

 Elles nous guident jusqu’aux limites de l’école, à la lisière d’une forêt. Nous nous installons à l’ombre des arbres pour qu’Abie puisse déguster l’en-cas qu’Emilie a eu la gentillesse de lui offrir. Nous reprenons notre discussion mais nous sommes interrompues par le bruit des moteurs d’une escorte.

 

En effet, une luxueuse voiture noire, entourée de six motards. Un homme blond et mat sort du véhicule. Il est grand et musclé. Il semble vérifier alentour que le danger n’est pas présent, puis il ouvre une portière arrière sur un vieux monsieur. Abie lâche :

« - Tranquille le papy !

-          Abie !... »

Tous les regards se tournent vers nous.

« - Oups !, est le seul mot qu’elle trouve pour cette situation »

Elle ressort son sourire innocent. Je désespère et m’excuse pour elle :

« - Veuillez lui pardonner, ma meilleure amie est très spontanée, elle ne réfléchis pas toujours avant de parler. C’est un de ces défauts. Elle ne voulait pas vous manquez de respect monsieur. »

L’homme âgé me toise.

« - Approchez-vous mesdemoiselles. »

Je regarde Abigaëlle sévèrement. Elle rentre la tête entre ses épaules pour ce faire toute petite. Nous nous approchons de l’homme aux cheveux blancs. Les motards n’ont toujours pas bougés. J’en viens à me demander s’ils sont vivants et réels. Cependant, au moment où je passe devant l’un d’eux, celui-ci tourne la tête légèrement. Je sursaute surprise et fixe mon reflet dans la vitre de son casque. Je sens le regard du conducteur m’observer longuement. Troublée, je continue mon chemin jusqu’au vieil homme.

« - Comment vous appelez-vous ? 

-          Michelle et Abigaëlle. »

Abie compte protester mais je l’en empêche d’un regard.

« - Bien, vous êtes de bien étranges fées. »

Il rit tandis que je déglutis. Mince, on fait tellement étrangère ? Il nous explique :

« - Vous dégagez une aura différente de celle des autres filles de votre âge. La vôtre est… éblouissante ! »

Un silence s’installe, de même qu’une brise légère. Le vieux monsieur continue en se détournant :

« - J’ai été ravi de vous rencontrer et j’espère vous revoir bientôt.

-          De même monsieur ! »

Il s’incline, nous l’imitons. Puis il passe le portail accompagné de monsieur muscle. Ce dernier claque des doigts une fois dans l’enceinte. A ce signal, les six motards soupirent et semblent soulagés. Ils ôtent leur casque à l’unisson et dévoilent leur visage.

 

Abie s’étouffe presque avec sa propre salive sous la surprise et moi j’ouvre de grands yeux. Sur les six motards qui descendent de leur véhicule, j’en reconnais au moins deux : Valentin et Edouard. Abie lâche :

« - Eh ! Ben ça alors ! »

Je sens le rouge me monter aux joues. Je réalise soudain que celui qui m’a fixé tout à l’heure n’est autre qu’Edouard… ou du moins sa copie sur Galatéa. Sa ressemblance avec le terrien est saisissante mais il a un je-ne-sais-quoi dans l’allure de différent.

            J’aperçois alors une tornade rose se jeter dans les bras qu’un beau ténébreux au regard sombre.

« - Thomas !, s’extasie Emilie. »

Elle l’embrasse fougueusement puis se blottit dans le creux de ses bras.

« - Tiens, ça c’est nouveau, elle n’avait pas de copain sur… »

Encore une fois, je force ma meilleure amie à se taire. Tout le monde nous regarde. Je tente de nous sauver :

« - Elle veut dire que tu ne nous as pas prévenu de ta relation. »

Et je tente un grand sourire pour tout faire oublier. Finalement, l’agitation reprend.

 

            Nous décidons de passer le reste de l’après-midi avec le groupe de garçon. Ils nous expliquent leur venu :

« - En fait nous étions en cours de protection quand notre professeur a été réquisitionné pour accompagner le directeur. Notre enseignant a trouvé intéressant de nous mettre en situation d’escorte. 

-          Donc si j’ai bien compris vous êtes étudiants ?

-          C’est exact, me répond Edouard droit dans les yeux. »

Mon cœur s’emballe. Il me semble que c’est la première réelle discussion que j’ai avec Edouard. Et celui de Galatéa me plaît encore plus que celui de la Terre. Il est galant, bien élevé, courtois et bienveillant. Bref, je suis sous le charme ! Tout comme ma meilleure amie et Valentin qui ne semble pas indifférent à la féminité d’Abie.

Quant à moi, je reste la maladroite et timide Mitchie. Celle qui a du mal à parler au garçon pour qui elle a le béguin. Cependant, cela ne semble pas déranger Edouard qui continue à me faire la conversation.

 Finalement la nuit commence à tomber. Les garçons repartent comme ils sont venus. Ils remontent sur leur moto lorsque leur professeur revient ainsi que le vieil homme. Ce dernier nous fait un signe de la main et nous sourit.  Le convoi démarre et sort de l’enceinte de l’établissement.

 

Nous retournons entre les murs de l’école et nous dirigeons vers le réfectoire pour le dîner. Les mets sont déjà sur les tables lorsque nous nous asseyons. Tous me semblent irréels. Nous sommes vraiment dans une école ? Les plats semblent plus appétissants les uns que les autres. Comparé à la Terre, je préfère largement ces repas ci.

Tous les professeurs sont assis autour de la table en hauteur. La directrice se lève, nous souhaite bon appétit et toute la salle lui répond en chœur. Puis nous commençons le repas. Le goût est divins et les saveurs uniques ! Je m’habituerais bien à ce genre de dîner…

 

Une fois repus, nous voulons retourner à notre appartement mais nous sommes interpelés par la directrice aux travers des haut-parleurs toujours introuvables. Nous demandons aux filles de nous guider jusqu’au bureau du chef d’établissement encore quelque peu étrangères à l’école.

Une fois devant la grande porte, nous toquons et entrons sur le signal de la directrice. Nous sommes reçues chaleureusement. Nous nous asseyons sur les grands fauteuils en face du bureau. Un arôme de thé embaume la pièce. Derrière nous, les grandes portes se referment seules. Madame Russo demande :

« - Comment vous sentez-vous ?

-          Bien madame, merci.

-          Et cette journée ?

-          Déstabilisante je dirais.

-          Tu parles ! carrément flippante !, intervient Abie. »

La vieille femme hoche la tête :

« - Je comprends. Je vous ai appelé dans le but de vous prévenir des décisions prises par le conseil éducatif à votre sujet. Nous nous sommes mis d’accord sur le fait de devoir vous héberger parmi nous. »

Le soulagement m’enlève un poids des épaules. Elle continue :

« - Vous vous ferez donc passer pour de jeunes étudiantes jusqu’à ce que l’on ait retrouvé le portail. Ce week-end, toute l’équipe pédagogique partira en mission de recherche à laquelle vous participerez. Mais, cette expédition débutera dès demain matin pour un groupe d’enseignant. Quant à vous, vous irez en cours. »

Elle nous tend un emploi du temps identiques à toutes les deux.

« - En attendant qu’un moyen de rentrer chez vous soit trouvé, vous ne devez en aucun cas révéler votre origine. Vous ne devez dire à personne que vous êtes… »

La directrice se stoppe nette. Elle lève les yeux sévère et fais un geste rapide de la main, comme pour chasser un moustique.

            Les portes derrière nous s’ouvrent à la volée. Nous nous retournons surprise pour apercevoir notre groupe d’amies agglutinées aux portes, l’oreille tendue. Elles tombent toutes à la renverse dans le bureau, n’ayant plus d’appuis. La directrice fronce les sourcils et sermonne le groupe :

« - Mesdemoiselles, ce comportement est contraire aux valeurs de l’école et au règlement. Je me vois dans l’obligation de vous retirer des points. Cinq à chacune pour avoir écouté aux portes lors d’une réunion privée. »

Les filles restent abasourdis et chacune leur tour protestent. Emilie commence :

« - Quoi ? Mais c’est énorme !

-          Non je ne peux pas perdre cinq points !, désespère Clara.

-          Cinq sur dix, c’est bon il nous reste la moitié, enchaîne Sophie.

-          Parle pour toi, j’en ai déjà perdu un !, répond Ludivine.

-          Mes parents vont me tuer !, conclut Ashley. »

Devant nos regards interloqués, la directrice congédie nos amies avant de nous expliquer :

« - Dix points de discipline sont attribués à chaque élève en début d’année. Selon ses actions au cours de celle-ci, elle en perd ou en gagne. En l’occurrence, ici elles en perdent ! Arrivé à zéro point, l’élève est renvoyé de l’école.»

Je déglutis avec peine. Elle continue :

« - Mais ne vous inquiétez pas, il est facile de gagner des points autant que d’en perdre. »

La directrice nous congédie dans nos appartements.

 

            Nous entrons dans nos chambres, accompagnées de nos aies dépitées. Nous sommes surprises de découvrir sur nos lits des valises remplies de vêtements et de nécessaire de toilette. Visiblement, ce sont « nos » affaires. La Directrice a vraiment pensé à tout. Il est vrai que des étudiantes en internat sans valises aurait été suspect. De plus, nous allons pouvoir profiter de ce luxe supplémentaire pour nous sentir plus à l’aise, changer de vêtements et faire un brin de toilette.

            Une fois lavées et en pyjama, nous décidons de toute nous réunir dans la salle commune de notre appartement afin de mieux nous connaître. Nous discutons de tout et de rien, de nos vies, de notre passé, de nos rêves… Sans jamais divulguer que nous sommes terriennes, malgré les nombreuses gaffes de ma meilleure amie. Nous retournons tard dans nos chambres respectives pour retrouver nos lits. Abie s’endort presque instantanément. Quant à moi, l’excitation et l’appréhension m’empêche de trouver le sommeil immédiatement. En effet, demain sera notre première journée de cours dans cette école… Magique !

 
 
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