|   Dans le ciel d’une nuit sans lune Virevolte un animal à la vision nocturne C’est une chauve-souris qui est en chasse Un vampire qui gracieusement se déplace. Dans le ciel d’une nuit noire Elle cherche sa proie Une victime à qui sucer le sang Une veine dans laquelle mordre à pleines dents. Dans le ciel d’une nuit sans étoiles Se peint une drôle de toile Aux couleurs de la mort et de l’horreur Car même son radar peut faire une erreur. Dans le ciel d’une nuit nuageuse L’atmosphère et électrique et orageuse Et c’est sûrement cela qui dérégla sa vision à ultra-son L’amenant à prendre pour un lapin, ce hérisson. Dans le ciel d’une nuit sans chaleur Elle ne se rendit point compte de son erreur Et sur ce qu’elle prit pour son futur repas Elle se précipita jusqu’au trépas. Dans le ciel d’une nuit glaciale La rencontre est mortelle pour l’un comme pour l’autre animal Car notre pauvre vampire, sur les piques du hérisson, s’est empalé Tandis que ces crocs, au second, tranchaient la jugulaire. Et c’est ainsi que dans le ciel d’une nuit sans vie S’envolèrent les âmes des deux ennemis Pour le paradis des animaux Mais sur ceci, je ne dirai mots. Car enfin, dans le ciel d’une nuit morte Il n’est pas le moment de se pendre à une corde Il n’est plus le moment d’à tout ça encore toucher Il est juste le moment d’aller se coucher.   13/12/08 |