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au 31 Mai 21 :
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Cette fille qui porte un kimono
Par Aikya
Pokemon  -  Romance/Bisounours  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     0 Review    
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Blanc lilas

« Peter, je soupire avec agacement, pourquoi tu rachètes systématiquement les mêmes capes ?

— Parce que les plus anciennes de mon armoire sont dans un état lamentable. » répond-il distraitement.

À ces mots, je jette un coup d'œil à celle qu'il porte aujourd'hui. En effet, elle est usée jusqu'à la corde, le tissu noir est fortement élimé. Je secoue la tête, insatisfaite :

« C'était pas ma question. Pourquoi tu t'habilles toujours pareil, avec les mêmes costumes bleus, les mêmes bottes et... les mêmes capes ? Pourquoi tu varies presque jamais ?

— Pourquoi changer alors que ce style me convient ? » réplique-t-il en haussant les épaules.

Mes conversations avec mon cousin ne me mènent nulle part, et je m'ennuie profondément. Je n'ajoute rien et bois quelques gorgées de l'eau que je viens d'acheter au distributeur. Ce liquide frais est une bénédiction par une telle chaleur, d'autant plus que cela fait une éternité que nous poireautons dans cette maudite file d'attente. C'est pour ça que j'ai horreur de faire du shopping à Céladopole, notamment les week-ends. À Doublonville, grâce à mon titre de championne, je n'ai jamais à attendre, les vendeuses s'occupent immédiatement de moi. Le seul avantage du plus grand centre commercial de Kanto, c'est que mes fans n'y viennent jamais me réclamer des autographes.

Pourquoi j'y vais quand même ? Eh bien parce que les capes de « Monsieur » Peter ne se trouvent qu'ici, et que par-dessus le marché, « Monsieur » Peter refuse de se servir de son statut de Maître pour sauter les files. « Question de principe » dit-il. Il m'a demandé de l'accompagner et comme je ne peux rien lui refuser, j'en suis réduite à patienter comme n'importe quelle personne ordinaire. Une honte pour une Dracologue de mon rang !

Je ne suis plus amoureuse de mon cousin, attention. J'ai bien compris le message il y a cinq ans. Mais je dois avouer que ce qu'il pense de moi m'importe encore beaucoup. Mais est-ce qu'il faut vraiment que je gaspille mon temps précieux pour des futilités pareilles ?! Il va me rendre folle un jour.

« Sandra, tu devrais aller te balader en ville, non ? Tu risques de devoir attendre longtemps si tu restes avec moi. Et tu dois avoir chaud. » déclare soudain mon ancien amour.

Je lui souris, reconnaissante. J'ai beau être vêtue d'un simple débardeur bleu ciel et d'une mini-jupe blanche, je trouve cette chaleur de plus en plus suffocante et je ne suis pas fâchée de m'éclipser. Nous nous donnons rendez-vous dans une demi-heure, et puis je commence une promenade à l'ombre des arbres, au nord de la ville. Soudain, j'aperçois une silhouette étendue dans l'herbe. Je m'approche, inquiète à l'idée que cette personne se soit évanouie (Ce qui ne serait pas étonnant par ce temps !). J'espère qu'elle va bien, je n'ai aucune notion de secourisme.

C'est une jeune fille d'environ dix-huit ans, avec des cheveux noir de jais qui lui arrivent au menton, retenus par un bandeau rouge. Elle porte un kimono très formel, jaune aux motifs orangés. Mon regard s'attarde un moment sur son joli visage aux traits fins, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue quelque part.

« Mademoiselle ? Est-ce que tout va bien ? » je demande.

C'est stupide, si elle est inconsciente, elle ne va pas me répondre. Je débouche ma bouteille d'eau afin d'appliquer son contenu sur le front de la demoiselle, quand soudain elle ouvre ses yeux noisette. Je pousse un soupir de soulagement.

« Hmmm... ? Je me suis endormie ? interroge-t-elle d'une voix engourdie. Cela m'arrive assez souvent... »

Hum. Elle est bizarre. Quel genre de personne s'endort par terre, comme ça, dans l'herbe qui borde un énorme centre commercial ? Elle sourit et continue à parler, à présent bien réveillée :

« Il fait très beau aujourd'hui. L'ombre des arbres est apaisante, c'est agréable. On a envie de s'allonger en fermant les yeux. C'est normal de se laisser glisser, n'est-ce pas ?

— Heu...

— Oh ! s'exclame-t-elle en consultant l'écran d'un Pokématos orné de motifs floraux. Il est déjà trois heures, les dresseurs attendent depuis longtemps devant l'arène. Merci de vous vous être souciée de mon état, Sandra.

— Comment vous connaissez... ? » je commence.

Soudain, je fais le rapprochement. Oui, je connais cette fille ! Pendant les réunions de la Ligue Pokémon, c'est la championne qui termine systématiquement ses nuits (Je n'émettrais aucun jugement, étant donné que je passe mon temps à jouer à « Pokémon Link ! » sur mon Pokématos. Leaf n'avait aucune autorité, personne ne l'a jamais écoutée.).

« Ah, mais bien sûr ! Vous êtes la championne de Céladopole.

— C'est exact, je suis Érika, spécialiste du type Plante. Vous pouvez me tutoyer vous savez, je n'ai que dix-neuf ans.

— D'accord, ça marche pour le tutoiement » accepté-je joyeusement.

Nous nous dirigeons vers son arène tout en discutant. Lorsque nous apercevons la foule qui se presse devant le bâtiment, la championne locale pousse un soupir, tandis que je m'exclame, abasourdie :

« En une journée, tu as plus de visites que moi en un an !

— Ne sois pas jalouse. C'est parce que Céladopole est bien plus facile d'accès qu'Ébènelle. Et aussi parce que, contrairement à toi, je n'ai pas la réputation d'être une combattante redoutable, alors beaucoup viennent me défier en première. Souvent je m'endors pendant les combats. »

S'endormir pendant les combats ? Sérieusement ? Je sais que je l'ai déjà dit, mais elle est bizarre. Vraiment. Et elle en sait beaucoup sur moi, visiblement.

Lorsqu'ils aperçoivent leur idole, tous ses admirateurs accourent en criant son prénom. La plupart tiennent des bouquets de fleurs, mais quelques-uns ont des poèmes et des boîtes de chocolats. Il y a des gamins de quinze ans, des hommes, et même (c'est dégoûtant) des vieillards. Beurk, même moi, je n'ai jamais subi ça. Érika accepte les présents avec un sourire légèrement forcé, tout en se frayant avec difficulté un chemin vers la porte. Les offrandes sont tellement nombreuses que deux jeunes filles de l'arène doivent l'aider à tout porter.

Je compatis. Dès que j'ai le malheur de me rendre dans une ville autre qu'Ébènelle à Johto, une horde de fans vient systématiquement à ma rencontre quémander des photos, des autographes, un peu de mon attention, ou tenter de m'offrir le même genre de chose qu'ici. Érika pénètre enfin dans son arène et m'invite à la suivre.

« Merci d'avoir gardé l'arène, les filles, lance-t-elle aux dresseuses. Tout s'est bien passé ? Si vous voulez des chocolats, servez-vous.

— Bah, c'était comme d'habitude, relate une fille rousse. On a conseillé aux dresseurs qui voulaient t'affronter de repasser demain. Normalement le policer sera là pour éloigner tous les admirateurs.

— Pour les chocolats, je crois que tu peux les jeter. On en reçoit trop. » poursuit une femme blonde habillée court.

La championne hoche la tête, balance sans y jeter le moindre regard les poèmes à la poubelle, puis les boîtes de sucreries.

« Pourquoi tu ne les refuses pas ? je l'interroge.

— J'ai essayé, mais ils insistent. Tu y arrives, toi ?

— Oui, mais c'est peut être parce que j'ai déjà menacé un type un peu trop collant de libérer mon Léviator, je ris.

— C'est assez dissuasif, en effet, répond-elle avec amusement. Bah, je me sers quand même des fleurs pour faire des compositions florales. Bon, je reçois presque uniquement des roses rouges, mais je... Oh ! J'y crois pas !

— Un problème ?

— Un idiot m'a offert des roses jaunes ! »

Je ne comprends pas. Les roses sont jolies, et son kimono est jaune. Je ne vois aucun problème. Elle semble remarquer mon ignorance, car elle m'explique :

« Dans le langage des fleurs, elles symbolisent l'infidélité et le doute amoureux. Si au moins ils pouvaient déclarer leur flamme correctement...

— Le langage des fleurs ? je fais, dubitative.

— Quand tu offres des fleurs, il y a un message qui se cache derrière selon l'espèce. L'anémone signifie la persévérance, le narcisse l'indifférence et l'égoïsme, la pivoine la confusion... C'est très complexe. »

Je constate soudain que Peter doit être en train de m'attendre, depuis le temps. Je m'excuse :

« Il va falloir que j'y aille. J'ai bien aimé parler avec toi, à bientôt.

— C'est vrai ? Dommage. J'ai passé un très bon moment, reviens me voir, je suis sûre qu'on peut très bien s'entendre toutes les deux. »

Elle me sourit et me tend une tulipe écarlate. Je n'y connais rien, mais je devine la signification de cette fleur : une amitié naissante. J'accepte son présent et m'en vais, de bonne humeur.

Finalement, Céladopole n'est pas une ville si horrible que ça.

 
 
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