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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Drago Malefoy chez les Incas
Par kazuha
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
6 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     8 Reviews    
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Un très long voyage

Annonce : Je sais que des excuses ne seraient pas assez pour me faire pardonner de ce retard, mais je tente quand même... Pardooooon !! Je suis vraiment désolééééé !! J'étais atteinte d'une flemmardise aigüe (Pendant un an ?)J'était atteinte d'une flemmardise extrêmement aigüe, je dois l'avouer et j'en suis désolé !! Pourrez-vous un jour me pardonner ? (Fait une petite bouille digne d'un gosse de cinq ans) Je sais bien que non TT Mais j'espère quand même que vous aimerez ce chapitre et je ne vous promet rien pour le 4ème, juste que je mettrais moins de temps pour updater (Je peux pas faire pire de toute façon. Enfin... je crois...).

 

Chapitre 3 : Un très long voyage

Après cette entrevue pour le moins mouvementée avec le directeur du British Museum, les deux ex-Serpentards retournèrent en quatrième vitesse au manoir pour préparer les valises de Drago et récupérer, par la même occasion, le sac de voyage de Blaise.

Un coup de frein violent fit déraper la BMW qui glissa sur le gravier, avant de s’immobiliser complètement devant la porte d’entrée du manoir. Drago sortit de la voiture en trombe, ne prenant même pas la peine d’éteindre le moteur (de toute façon, c’était inutile puisqu’ils allaient revenir dans moins de dix minutes), et il franchit les grandes portes en chêne de sa propriété.

Il traversa le salon sans même jeter un coup d’œil à son téléphone - dont la lumière rouge du répondeur clignotait, indiquant qu’il avait un message - et il se dirigea directement vers les escaliers, commençant déjà à monter les marches quatre à quatre, alors que Blaise, un peu à la traîne, essayait tant bien que mal de rester à sa hauteur, ce qui était très difficile car le blond courrait presque.

- Tu crois vraiment qu’on peut lui faire confiance ? demanda le noir à bout de souffle.

- On est bien obligé ! Comment veux-tu aller au Brésil sans ça ? A la nage ?

Lorsque Drago devenait cynique et grincheux, il était inutile d’avoir une discussion un tant soit peu sérieuse avec lui. Généralement, cela voulait dire qu’il était dans un état de stress intense et, dans ces cas-là, il ne fallait surtout pas l’énerver sous peine de se retrouver mort avant même d’avoir eu le temps de dire « Salazar ». Le seul à pouvoir le supporter sans perdre son sang froid était son meilleur ami, Blaise Zabini. Mais aujourd’hui, il ne pouvait pas se taire et attendre bien gentiment qu’il se calme, comme il le faisait d’habitude.

- Tu ne connais personne d’autre qui pourrait nous rendre ce genre de service ? demanda Blaise plein d’espoir. D’autres archéologues ou directeurs de musée ?

- Tu crois vraiment que si ça avait été le cas, je me serais abaissé à aller voir la dernière personne à qui j’ai envie de rendre des comptes ?

Blaise se tut devant la remarque plus que logique de son ami et se dit que la prochaine fois, comme disait si bien le dicton, il tournerait sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.

Drago Malefoy n’aimait recevoir l’aide de personne, c’était bien connu. Et surtout pas de la part de Peter Harris. La dernière fois que celui-ci lui avait rendu un service, Drago avait dû jouer les bonniches en l’aidant à installer tout un tas d’objets pour une exposition sur le thème de l'Egypte, et plus précisément, sur les pharaons.

Non seulement, les sarcophages pesaient une tonne, mais voir des momies allongées paisiblement dedans et ce, durant toute une journée, cela lui avait donné la furieuse envie de prendre un tisonnier chauffé à blanc, de se l’enfoncer par le nez, de gratter son cerveau pour en faire une bonne bouillie, et de ramener le tout à travers les narines (Nda : Les connaisseurs du film La Momie comprendront :p). En gros, il était dans un état suicidaire avancé et ne rêvait que d’une seule chose : ne plus jamais revoir une momie de sa vie.

Arrivé dans sa chambre, Drago prit la malle qui traînait sous son lit, la déposa sur les draps d’une jolie couleur vert bouteille, l’ouvrit, et commença à y amonceler toutes sortes d’affaires qui lui seraient indispensables lors de ce voyage. Lui qui d’habitude était très maniaque en ce qui concerne le rangement, il se fichait à présent complètement que ses vêtements, qu’il jetait à l’aveuglette dans sa valise, soient correctement pliés ou non. Leur avion partait dans une toute petite heure et il était hors de question de le rater.

- De toute façon, nous n’avons pas le choix ! reprit le blond qui continuait de vider son armoire. C’était la seule solution possible pour qu’on obtienne une équipe et qu’on parte d’ici rapidement.

- Oui, je suis d’accord, mais…

- Mais quoi ? coupa-t-il, assez énervé, en venant se planter devant Blaise.

- J’ai comme un mauvais pressentiment… répondit calmement le noir, pensif. Comme si... Comme si, après ce voyage, rien n’allait être comme avant... Comme s’il allait se produire quelque chose d’important dans nos vies... C’est assez étrange...

- Oui, je ressens la même chose... expliqua Drago, en se rappelant l’air machiavélique qu’il avait vu sur le visage de Peter juste avant de partir.

- Si ça se trouve, l’équipe qui nous attend là-bas est uniquement composée d’indiens pratiquant le cannibalisme, et on aura à peine mis pied à terre qu’ils vont nous cuire à point et on leur servira de repas pendant le mois à venir.

Drago, qui s’était acharné à essayer de fermer sa valise bondée en s’asseyant dessus avant de se rappeler qu’il était un sorcier et donc, pouvait aisément résoudre ce problème en utilisant la magie, leva la tête vers son ami, un sourire moqueur sur les lèvres.

- Blaise... commença-t-il.

- Non mais, c’est vrai ! s’exclama le noir. De plus, tu m’as dis que ça existait encore ce genre de pratique.

- Seulement dans les tribus vivant au fin fond de l’Amazonie, pas les êtres civilisés, ria Drago.

Blaise resta un moment silencieux, vexé que le blond se moque encore de lui, puis, ajouta :

- De toute façon, il faudrait déjà qu’on arrive sain et sauf... bouda-t-il.

- Tu as peur que l’avion s’écrase en pleine mer ? demanda Drago, essayant tant bien que mal de refouler son rire pour ne pas de nouveau vexer son ami.

- Oui, entre autres choses…

Quelques secondes de silence passèrent avant qu’il ne rajoute sur un ton tout à fait sérieux :

- Je n’ai pas confiance en Peter.

- Quelle nouvelle ! s’exclama ironiquement le blond. Mais, aussi bizarre que ça puisse te paraître, moi, j’ai confiance en lui. Et puis, Peter est peut-être quelqu’un de très borné, aussi vil que moi et aussi crétin que toi, mais ce n’est pas un meurtrier. Donc, ne t’en fais pas, je ne pense pas qu’il ait trafiqué l’avion, si c’est ce à quoi tu penses.

Puis, il fit un petit sourire à Blaise qui prit une moue de quelqu’un n’ayant pas du tout l’air convaincu. Il leva ensuite les yeux au ciel, en pensant que, décidemment, son ami ne changerait jamais, et, après un coup d’œil rapide vers sa table de chevet où était posé un réveil, il ajouta :

- On ferait mieux d’y aller si on ne veut pas être en retard.

Il prit alors sa valise, qui, heureusement, avait subi un sort de légèreté, sinon elle aurait été impossible à transporter, et sortit de la chambre, passant devant un Blaise déçu de ne pas avoir réussi à convaincre son meilleur ami du machiavélisme de son ex. Celui-ci courut ensuite rejoindre le blond non sans avoir ajouté :

- Et si jamais on le rate, on pourra prendre un avion de ligne ?

oOoOoOoOoOoOoOo

Après un trajet plus que mouvementé dans les rues embouteillées de Londres, ils arrivèrent enfin à l’aéroport aux environs de 10h45. Drago dirigea sa voiture vers le parking souterrain et la gara précautionneusement (malgré le retard évident qu’ils avaient) dans son garage privé qu’il avait acheté il y a quelques années déjà.

Ses expéditions organisées devenant plus régulières, plus longues aussi, il ne voulait pas négligemment laissé sa précieuse voiture sur le parking plus ou moins surveillé de l’aéroport subir les intempéries trop changeant du climat anglais. Il avait donc loué, au début, puis acheté, un emplacement spécial pour protéger sa « titine ».

Drago tenait à sa voiture comme à la prunelle de ses yeux. Non seulement parce qu’elle avait coûté une fortune, mais surtout, parce qu’il avait tellement eu du mal à apprendre à conduire (il n’a réussi son permis de conduire qu’au bout de la septième fois) qu’il s’était fait un petit cadeau bien mérité en s’achetant cette merveille.

Ils descendirent donc de la BMW noire et, après avoir vérifié une bonne centaine de fois que la porte de fer blanche du garage personnel du blond soit bien fermée, les deux jeunes hommes se mirent en route et montèrent en silence dans l’ascenseur les conduisant dans le hall principal de l’aéroport. Celui-ci était spécialisé dans les transports commerciales et de missions et, chaque jour et nuit, une centaine d’avions décollait et atterrissait, qu’il pleuve, neige ou vente.

Evidemment, si le temps n’était pas vraiment propice au décollage, ils ne tentaient pas le diable et laissaient les avions au garage, mais c’était seulement en cas de conditions extrêmes du genre, tornades ou vent très fort dépassant les 150 km/heure. En dehors de ça, l’aéroport fonctionnait 24h/24, 7j/7. D’ailleurs, heureusement que celui-ci se situait à l’extérieur de la ville et que personne ne vivait aux alentours car, avec le bruit constant que faisait le moteur des avions, le coin en était devenu invivable.

Le hall de l’aéroport était une sorte de dôme horizontale absolument magnifique. Le toit arrondi et vitré laissait entrer la lumière du jour et la pièce rayonnait le journée lorsque le soleil était au rendez-vous ou scintillait la nuit si les nuages ne venaient pas gâcher la vue des milliers d’étoiles dans le ciel. On pouvait aussi voir de chaque côté du dôme les avions décoller ou atterrir, suivant de quel côté vous regardiez.

Le deuxième étage du grand hall, où nos deux héros étaient en ce moment même, était réservé à l’attente et la détente des passagers. De nombreux petits magasins alimentaires étaient éparpillés sur toute la longueur du dôme et des centaines de sièges remplissaient les espaces vides. Le premier étage, par contre, était réservé aux embarquements et peu de monde y restait pour se promener.

A peine fut-il descendu de l’ascenseur que Drago se précipita dans les escaliers (les escalators étant un peu plus loin) et il dévala les marches, sautant avec souplesse les quatre dernières. Il courut voir le panneau d’affichage et chercha rapidement le vol correspondant à leur destination. Le problème était qu’aucun vol n’était répertorié en partance pour le Brésil. Il avait beau chercher, détaillant toutes les heures de vols minutieusement, aucune destination ne correspondait au pays tropical où ils devaient se rendre.

Blaise, qui avait préféré prendre son temps dans les escaliers de peur de se casser la figure, arriva quelques secondes après le blond et fit la même constatation. Il regarda d’un air affolé la pendule accrochée à un pilier derrière lui et s’exclama :

- Dray, l’avion part dans exactement huit minutes ! On ferait mieux de demander à quelqu’un sinon, on risque de le rater.

- Depuis quand tu te soucies de louper l’avion, toi ? demanda Drago avec un petit sourire en coin. Je croyais justement que ça t’arrangeait de le rater ?

- Moi, peut-être, mais toi après, tu vas criser. Donc je préfère prendre un avion trafiqué par l’autre babouin et te dire que j’avais raison avant que l’on ne s’écrase en plein océan, plutôt que tu t’énerves pendant les sept minutes qu’il nous reste à présent et qu’à 11 heures pile, tu te défoules sur moi parce que l’avion est parti sans nous.

Le blond retint de rire en s’imaginant dans l’avion accidenté, avec Blaise le montrant du doigt et s’exclamant : « Ah ! J’avais raison ! », avant qu’ils ne meurent emporté par les eaux.

- Aide-moi à chercher notre vol au lieu de dire des bêtises !

Puis, il se dirigea rapidement vers la première porte d’embarquement, vérifiant l’heure de vol et la destination, et fit de même avec les autres, remontant l’allée inférieure du dôme.

Blaise soupira longuement en levant les yeux au ciel. Il savait très bien que son ami était trop fier pour demander son chemin, ou quoique ce soit d’autre, à quelqu’un, donc il n’avait pas vraiment espéré qu’il approuve ses dires en sautant de joie. Mais il savait aussi que c’était la seule chance pour eux d’aller au Brésil avec une équipe et que le blond tenait plus que tout à faire cette expédition. C’était sa vie et Blaise le savait. Alors, pendant que Drago avait le dos tourné et était occupé à chercher leur avion sans l’aide de personne, il retourna au deuxième étage et se dirigea vers le guichet où était marqué en gros « Renseignements ».

- Bonjour, dit le noir à la jeune femme derrière le guichet. Je cherche le vol en partance pour le Brésil. Il doit normalement décoller à 11 heures. J’ai cherché sur le panneau d’affichage, mais il n’est pas indiqué. Pourriez-vous me dire si ce vol existe vraiment, s’il vous plait ?

Il supposa que Peter avait dû leur donner une mauvaise horaire de vol juste pour le faire chier, mais après mûre réflexion, il se dit que c’était impossible. Il avait beaucoup de mal à l’avouer, mais il savait que Peter avait aimé Drago de tout son cœur et l’aimait encore très fort aujourd’hui, donc il n’aurait jamais fait un coup aussi bas au blondinet, même si Blaise l’accompagnait.

La jeune femme hocha la tête et se mit à chercher sur son ordinateur, puis, Blaise ajouta sur un ton séducteur.

- Vous êtes très jolie, vous savez ?

Le femme éclata de rire et lui fit les yeux doux tout en continuant de cherchant les informations qu’avait demandé le jeune dragueur.

oOoOoOo

Pendant ce temps-là, Drago s’était aperçu de la disparition de son ami et le chercha rapidement des yeux, jurant contre cet « imbécile qui ne savait pas tenir en place ». Il commençait sérieusement à se demander s’ils allaient vraiment réussir à avoir cet avion, lorsque, tout à coup, une main se posa sur son épaule.

Dans un réflexe d’autodéfense qu’il avait acquis depuis longtemps maintenant, il attrapa le poignet de la personne et fit un rapide demi-tour sur lui-même, ce qui eut pour conséquence de tordre le bras de l’inconnu. La scène finale donnait le tableau suivant : un homme blond tordant le bras droit d’un type hurlant de douleur, un genou à terre. Le peu de gens qui était au premier étage en attendant d’embarquer tournèrent la tête vers eux pour observer cette scène peu commune.

Drago relâcha soudain sa prise lorsqu’il s’aperçut que le bras qu’il était en train de tordre appartenait à Blaise. Ce dernier se releva lentement, massant son bras droit douloureux et interrogea son ami du regard.

- Désolé, dit le blond qui n’avait pas du tout l’air désolé et était plutôt en train de se retenir d’éclater de rire. Tu m’as fait peur.

- Eh bien, fais-moi penser à ne jamais t’organiser de « surprise party », répondit Blaise, son bras encore endolori. Tu serais capable d’avada kedavriser tout le monde.

Drago lui fit une petite grimace que le noir rendit par un sourire, puis, ce dernier ajouta :

- Bon, on ferait mieux d’y aller maintenant ! On a perdu assez de temps comme ça.

Et il commença à se diriger vers l’endroit que lui avait indiqué la jeune femme aux Renseignements. Il s’aperçut vite que le blond ne suivait pas et, après quelques pas, il s’arrêta pour se retourner vers son ami. Celui-ci le regardait intensément, un sourcil levé, et Blaise sut alors que Drago avait deviné ce qu’il était parti faire.

- Quoi ? demanda-t-il innocemment.

- Tu as été demandé à quelqu’un ?…

Ce n’était pas une question puisque Drago savait exactement ce qu’il en était, mais sa phrase était dite sur un tel ton, qu’on devinait facilement qu’il attendait néanmoins une réponse.

- Oui, j’ai demandé à quelqu’un, souffla le noir. Mais si je ne l’avais pas fait, on en serait encore à chercher la porte d’embarquement et on aurait pu dire adieu au Brésil et au trésor, par la même occasion, se défendit-il.

- Oui, et toi, tu pourras dire adieu à ton joli petit cul si tu ne me conduis pas tout de suite à notre avion, dit le blond sur un ton menaçant.

- J’ai toujours su que mes fesses te faisaient bander, dit Blaise avec un clin d’œil. Mais attention, je pourrais porter plainte pour harcèlement sexuel, si tu continues.

Drago leva les yeux au ciel, un petit sourire aux lèvres, et avant même qu’il ait eu le temps de répondre, Blaise se mit à courir aussi vite qu’il le put dans la direction indiquée par la femme des Renseignements. Cette fois-ci, le blond le suivit et ils n’arrêtèrent leur course effrénée que lorsqu’ils furent juste devant leur porte d’embarquement.

Essoufflés, mais soulagés d’être arrivés pile à l’heure, ils ne remarquèrent pas tout de suite que le long et interminable corridor, où ils étaient à présent, était complètement vide, ce qui était pour le moins bizarre. D’habitude, il y avait toujours quelques personnes qui attendaient d’embarquer, ou au moins, des hôtesses pour accueillir les passagers, même ceux de dernière minute. Et puis, la porte ressemblait plus à une porte d’entrepôt qu’à la porte d’embarquement d’un aéroport.

- Tu es sûr qu’on est au bon endroit ? demanda Drago en jetant un coup d’œil à sa montre, inquiet.

- Pourtant oui, dit Blaise en regardant de chaque côté du couloir. Katie m’a bien dit de prendre le couloir Est et de tourner à gauche au deuxième embranchement. Et puis, je ne pense pas qu’il y ait trente six mille portes d’embarquement portant le numéro 13 - d’ailleurs, doit-on y voir un signe de mauvaises augures ?...

Le blond éclata de rire, ce qui fit tourner la tête de son ami vers lui et celui-ci le regarda avec étonnement.

- Qu’est-ce qui te fait autant rire dans ce que je viens de dire ?

- Tout. Déjà, je ne savais pas que tu croyais à ces superstitions idiotes. Tu sais que le chiffre treize est aussi un porte chance pour certaines personnes ?

Le noir grogna dans son absence de barbe que ça ne pouvait porter chance qu’aux êtres du mal et qu’il n’en était pas un, et cela fit de nouveau éclater de rire Drago qui continua :

- Et puis, je ne savais pas que tu étais devenu si proche de la femme des Renseignements...

Il fit un regard en coin à Blaise et un sourire, qui en disait long sur ce qu’il pensait, effleura ses lèvres fines. Ce dernier adopta un air innocent.

- Quoi ?

- Je parie que tu lui as fait ton petit numéro du : « Je ne sais pas si demain je serais encore vivant, mais votre beauté me donne le courage aujourd’hui d’affronter tous les dangers. ».

- Eh bien, tu as tout faux ! Je lui ai simplement donné mon numéro de téléphone en lui disant de ne surtout pas hésiter à m’appeler une fois que je serais revenu de ma dangereuse mission. Si je reviens...

Drago ria de plus belle et Blaise sourit, heureux de voir son ami si joyeux. Puis, il se retourna vers la grande porte de fer et reprit :

- On peut tout de même voir ce qu’il y a derrière...

Après un signe de tête affirmatif du blond, il ouvrit la porte qui grinça légèrement sur ses gonds et ils entrèrent dans une immense salle remplie de cartons et caisses en tout genre, où au milieu, trônait un petit avion de cargaison. Celui-ci était d’aspect plutôt misérable. Il n’avait sûrement pas été lavé depuis longtemps et semblait si fragile que personne n’aurait pensé faire un vol, aussi minime soit-il, avec.

Drago et Blaise n’en croyaient pas leurs yeux. D’ailleurs, ils pensaient qu’ils avaient dû se tromper quelque part, peut-être dû à une mauvaise direction dans un des couloirs de l’aéroport. Où peut-être était-ce la femme des Renseignements, Katie, qui avait dit à Blaise de tourner à gauche au lieu de la droite. Quoiqu’il en soit, il était inconcevable pour eux de voyager dans un avion pareil !

Mais en y réfléchissant mieux, Blaise savait que c’était tout à fait le genre de Peter de faire des coups comme ça, et Drago repensa au sourire machiavélique qu’avait eu ce dernier lorsqu’ils étaient sortis de son bureau. « Bon voyage, Drago », avait-il dit. Il avait non seulement employé son prénom, et non pas un surnom comme il avait l’habitude de le faire, mais en plus, cet air diabolique sur son visage était pour le moins inhabituel... Serait-ce parce qu’il leur avait réservé l’avion le plus misérable qui existe sur cette Terre ? Même à bord d’un ULM, Drago se serait senti plus en sécurité !

Celui-ci décida d’en avoir le cœur net et il s’avança vers un des employé qui chargeait le misérable avion.

- Excuse-moi ! interpella-t-il.

Un homme d’une carrure impressionnante se retourna vers Drago. Ce dernier pensa instinctivement qu’il n'irait jamais se frotter à lui en cas de problèmes. Il serait plutôt du genre à courir le plus vite possible jusqu’à ce qu’il n’ait plus aucun souffle et qu’il en tombe évanoui. En effet, l’homme en question mesurait un bon mètre quatre-vingt dix et pesait environs 110 kilos, le principal étant du muscle.

- Vous êtes pas bien costaud pour être des porteurs, dit-il en toisant les deux nouveaux arrivants des pieds à la tête. Qui êtes-vous et qu’est-ce que vous fichez ici ?

- Nous voulons simplement savoir si cet avion est bien en partance pour le Brésil, répondit Drago sur un ton des plus froid. Et je vous interdis de me traiter de minus ! ajouta-t-il en menaçant le malabar du doigt. (Nda : Petite référence à Full Metal Alchemist, si vous connaissez... lol).

- Mais... J’ai jamais dit ça ! se défendit l’homme, étonné par cette fausse accusation. En tout cas, oui, c’est bien l’avion à destination du Brésil, mais c’est un avion de cargaison, pas de passager.

- Oui, on avait remarqué... grogna-t-il en maudissant intérieurement Peter pour ce cadeau empoissonné.

- Aaah ! Vous devez être Drago Malefoy, je me trompe ? demanda soudainement une voix derrière eux.

Les deux jeunes hommes se retournèrent pour faire face à un homme d’une cinquantaine d’année, en tenue de pilote. Celui-ci leur serra la main avec beaucoup d’entrain, un sourire rayonnant collé sur le visage. Alors que le malabar à qui ils avaient parlé quelques secondes se remit tranquillement au boulot, Drago demanda au nouveau venu d’un air suspicieux :

- Avons-nous été présenté ?

- Excusez mon impolitesse. Je m’appelle Louis Grant et je serais votre pilote pour ce voyage, dit-il toujours aussi souriant. Peter m’a appelé il y a environs une heure pour me prévenir que j’aurais des passagers de dernière minute. J’avoue avoir été très étonné d’apprendre que des gens désiraient voyager dans un avion aussi misérable que le mien. Mais il a fortement insisté sur le fait que vous étiez absolument ravis de prendre cet avion, je n’ai donc aucune inquiétude à avoir.

Extérieurement, Blaise et Drago se comportèrent comme de parfaits jeunes hommes bien élevés et esquissèrent tous deux un grand sourire, hypocrite à souhait, bien sûr. Mais intérieurement, ils hurlaient de rage contre Peter qu’ils désiraient ardemment le faire souffrir en lui faisant subir mille et une tortures.

- Je pense avec raison que vous n’avez pas vraiment eu le choix, je me trompe ? demanda le pilote.

- On peut dire ça comme ça, grommela le blond en guise de réponse.

Louis ne se formalisa pas de son air renfrogné et frappa tout à coup dans ses mains avant de dire sur un ton enjoué :

- Bon, eh bien, assez discuté ! Il est temps de partir ! Un long voyage nous attend.

Il leur fit un signe de tête, leur intimant de le suivre, et il se dirigea vers son avion. Les deux jeunes hommes prirent leur bagages et le suivirent sans broncher. La nature curieuse de Blaise l’incita alors à poser une question qu’il regretta tout de suite après...

- Vers quel heure arriverons-nous au Brésil ?

- Eh bien, je dirais, réfléchit le pilote, aux environs de 23h... demain soir.

Les deux derniers mots avaient subitement déclenché un froid chez les deux jeunes hommes qui pensaient avec espoir qu’ils étaient en train de faire un horrible cauchemar et qu’ils allaient se réveiller d’un instant à l’autre. Ils ne pouvaient et ne voulaient pas croire que Peter leur ait fait un coup aussi bas (sauf Blaise qui était déjà en train de le torturer mentalement). Mais Drago, seulement parce qu’il était d’humeur magnanime aujourd’hui, laissa une dernière chance à Peter d’être encore en vie la prochaine fois qu’ils se verraient et demanda d’une voix légèrement tremblante d’une colère contenue :

- Vous voulez dire « ce soir »... n’est-ce pas ?

- Non, demain soir, affirma Louis. Pourquoi paraissez-vous si étonné ? Peter ne vous a rien dit ?

Ils firent « non » de la tête et le pilote sembla tout à coup gêné. Apparemment, le directeur du British Museum ne leur avait pas spécifié la particularité de leur itinéraire et c’était à lui de s’occuper de le leur annoncer. Merci du cadeau, Peter !

- Eh bien, nous devons faire escale en Gambie avant de faire route pour le Brésil. J’ai une importante livraison à faire là-bas et le voyage prendra la journée. Ce soir, nous dormirons chez un de mes amis qui possède une maison non loin de l’aéroport et, demain matin très tôt, nous repartirons, pour le Brésil cette fois.

Drago et Blaise étaient tellement ivre de colère que le pilote préféra s’éloigner tant qu’il en était encore temps. Il ne voulait en aucun cas servir de punching-ball, surtout que c’était lui qui conduisait - enfin, pilotait...

- Je vais le... commença le noir en serrant les poings et la mâchoire pour contenir du mieux qu’il pouvait sa fureur.

- Stop ! s’exclama le blond. Ça ne sert à rien de s’énerver, on ne pourrait de toute façon rien faire dans l’immédiat. En plus, c’est notre seul moyen de transport pour aller au Brésil, alors restons calme et occupons-nous d’abord de notre mission.

Dire que Blaise était étonné serait un euphémisme. Il était tellement surpris de l’attitude de son ami qu’il le regardait la bouche ouverte avec des yeux ronds. Il est vrai que cela faisait un choc de voir Drago si... calme et diplomate. En temps normal, il aurait laissé éclater sa colère, aurait sorti sa baguette et aurait tout fait péter. Pire que le Lord Noir à l’époque de la guerre.

- Drago...

- Une dernière chose, ajouta-t-il. Je sais que cela fait très longtemps que tu rêves de le tuer, mais je ne te laisserais pas cette honneur. Et puis, si avec un peu de chance, on retrouve son corps - ou plutôt, les morceaux de son corps - et qu’on remonte jusqu’à moi, dit-leur que c’était pour la bonne cause.

Blaise resta un moment interdit, puis, il esquissa un sourire avec de suivre le blond qui montait déjà dans l’avion.

oOoOoOoOoOoOoOo

Environs deux heures de vol plus tard.

En ce moment même, l’avion était en train de survoler le sud de la France où il faisait un temps magnifique. Il allait bientôt arriver au-dessus de l’Espagne où le climat s’annonçait encore meilleur. L’équipage était calme et confiant quant à la qualité des prochaines heures de vol. Avec un soleil tel que celui-là, on ne pouvait espérer que cela continue. Seuls deux personnes juraient avec cette ambiance détendue : Drago Malefoy et Blaise Zabini. Ils étaient loin de participer à cette bonne humeur et tiraient des tronches de six pieds de long.

Drago était en train de réfléchir à comment il allait faire pour tuer le plus lentement et douloureusement possible son ex-compagnon, Peter Harris, lorsque Blaise hurla sans crier gare :

- QU’IL CRÊÊÊÊÊVEEEEE !!

Le blond fut légèrement surpris et choqué de l’intensité avec laquelle son ami avait déversé sa rage et il le regarda de travers. Ce dernier se reprit rapidement et s’incita au calme.

- Désolé, mais il fallait que ça sorte.

- Je t’en prie, pardonna Drago avec un sourire en coin. C’est incroyable comment tu viens de résumer parfaitement le fond de mes pensées en seulement trois mots…

Ils se mirent alors tous les deux à lui imaginer mille morts, mais furent vite interrompu par l’arrivée du pilote.

- Tout va bien ? demanda-t-il un peu inquiet. J’ai cru entendre du bruit, alors je voulais m’assurer que ça allait.

- Oh, mais oui ! Tout va bien ! Le voyage ressemble plus à un parcours de montagnes russes qu’à un vol en avion. Nous sommes assis non pas sur des sièges, mais sur des strapontins, où à chaque secousses, nos culs souffrent le martyre. Et nous sommes entourés de caisses en tout genre qui sont sur le point de nous foncer dessus et de nous écraser ! En plus, on doit supporter tout cela pendant encore dix heures !! Mais à part ça, tout va très bien !

Cela se voyait que Blaise était à bout de nerfs et Louis ne voulait pas l’irriter encore plus avec ses questions, alors il préféra partir le laissant se calmer tout seul. Il était tout de même inquiet. Il ne savait pas ce que Peter lui avait fait pour qu’il soit autant énervé, mais il espérait qu’il se calmerait rapidement, car un homme aussi stressé que l’était Blaise à ce moment-là, était totalement imprévisible et pouvait semer la pagaille dans l’avion à n’importe quel moment.

Une violente secousse leur fit faire un bond d’au moins un mètre et Blaise poussa un cri de rage, répétant sans cesse : « Je vais le tuer. Je vais le tuer. Je vais le tuer… ». Drago le stoppa dans sa litanie et l’incita au calme.

- Bon, essayons de nous calmer un moment et profitons-en pour essayer de déchiffrer le second code de cette carte.

Il la sortit de la poche intérieure de sa veste et la posa tant bien que mal sur ses genoux, tandis que Blaise regardait par-dessus son épaule pour observer cette carte qui n’avait pas encore dévoilé tous ses secrets.

- Avant de partir, j’ai fait une photocopie de la carte pour qu’elle soit plus simple à lire.

Puis, il sortit une seconde carte de sa veste qu’il donna à Blaise. Celui-ci imita le blond et la posa sur ses genoux. La reproduction et l’original était en tout point semblable, excepté peut-être le fait que l’original avait plus de quatre cents ans et que la reproduction comportait de nombreux dessins éparpillés un peu partout sur la feuille.

- Si tu remarques le moindre petit indice sur l’une des deux cartes, préviens-moi immédiatement !

Le noir hocha la tête et commença son examen minutieux des deux cartes, les comparant soigneusement. Au bout d’un très long moment de recherche, Drago s’adossa au mur de fer en soufflant de désespoir.

- Tu ferais mieux de dormir un peu, lui dit Blaise. Tu as l’air crevé.

- Tu as raison, répondit-il en baillant. Mais je suis tellement impatient de trouver le second indice que je ne réussirais jamais à fermer l’œil.

- Laisse-moi faire et dors, lui dit le noir en lui prenant la carte des mains. Je m’occupe de tout.

Drago le gratifia d’un sourire et essaya tant bien que mal de trouver une position plus ou moins confortable pour s’endormir. Après un long moment de recherche infructueuse, il abandonna son siège pour s’installer entre deux grosses caisses. Au moins, il était allongé et pouvait faire de ce coin calme un petit lit douillet. Le seul danger qu’il pouvait y avoir est qu’il se fasse écraser entre les deux. Mais c’était un risque à prendre et Drago était très fatigué.

Blaise observa son ami un moment avant de se pencher sur les deux cartes. A force de les étudier aussi minutieusement que possible, il connaissait les moindres recoins des affluents de l’Amazone et les emplacements exacts des indices apparus sur la reproduction.

Ses yeux commencèrent à lui piquer à force de faire l’aller-retour entre les deux manuscrits. Ajouté à cela le bruit continuel du moteur et les mouvements de l’avion qui devinrent moins brusques et plus berceurs, il ne résista pas longtemps aux accueillants bras de Morphée.

C’est un léger coup sur sa tête qui le réveilla brusquement. Il sursauta en se demandant ce qu’il se passait et vit Drago, debout devant lui, les cartes roulés dans sa main. C’est sûrement avec ça qu’il m’a frappé, pensa Blaise justement.

- Je croyais que tu devais chercher le second indice pendant que je dormais… le réprimanda le blond.

Blaise s’aperçut alors que le moteur de l’avion était arrêté. Il regarda par le hublot et vit qu’il faisait déjà nuit. Il avait autant dormi ! Cela l’étonna beaucoup, mais l’arrangeait aussi puisqu’il n’avait pas vu les heures passer.

- On est arrivé ? dit-il en se relevant difficilement.

Vu la position dans laquelle il s’était endormi, il était maintenant courbaturé de partout et Drago eut un léger sentiment de satisfaction en le remarquant. Après tout, il l’avait mérité puisqu’il avait osé s’endormir alors qu’il lui avait dit qu’il s’occuperait de tout.

- Oui. Et c’est l’heure d’aller dîner, alors dépêche-toi !

Drago descendit de l’avion suivit de Blaise qui avait l’air enjoué à l’idée de manger. En même temps, il n’avait pas rempli son estomac depuis 7h ce matin et il était à présent plus de 23h. Il était donc tout à fait disposé à engloutir un éléphant, même si il doutait fortement que les habitants de la Gambie aient cet animal dans leur menu spécial.

L’équipage de l’avion sortirent de l’unique aéroport du pays et montèrent dans une jeep qui les attendait juste devant l’entrée. Ils firent à peine dix minutes de trajet avant de sortir de la grande route et de s’arrêter devant une petite maison de style africain. Celle-ci était complètement isolée du reste de la ville qu’on pouvait voir légèrement briller au loin.

Les deux jeunes hommes suivirent le pilote à l’intérieur de la maison, tandis que la jeep s’éloignait lentement d’eux jusqu’à ce qu’ils n’entendent plus que le silence de la brousse. Louis frappa alors trois petits coups sur la porte en bois et quelques secondes plus tard, un vieil homme noir vint leur ouvrir avec un grand sourire.

- Entrez, mes amis ! Entrez !

Sarhaan Bwerani était un Africain d’une soixantaine d’année. Les cheveux gris, le visage parsemés de rides et le dos voûté, ce qui le rendait un peu plus petit que tous les autres, il avait été, dans sa jeunesse, un beau jeune homme qui plaisait beaucoup aux filles. Né pauvre, il avait réussi à prospérer dans l’agriculture et possédait un bout de terrain très fertile qui produisait les meilleures graines d’arachide du pays. C’était à présent son fils aîné, Zahran, qui s’occupait de ces plantations, tandis que lui, coulait une retraite bien méritée loin de toute cette agitation qu’était la culture de la terre.

- Sarhaan, je te présente Drago Malefoy et Blaise Zabini, dit Louis. Messieurs, voici Sarhaan Bwerani, mon hôte lorsque je viens en Gambie et mon ami.

Les deux Anglais lui serrèrent la main et furent directement invités à venir manger, ce qu’ils acceptèrent sans rechigner, la faim se faisant grandement ressentir. Ils s’assirent par terre, confortablement installés sur des coussins moelleux, et commencèrent à piocher dans les différents et nombreux plats qui leur étaient proposés. Ces plats leur étaient pour la plupart inconnus et n’inspiraient pas trop confiance, mais face à l’insistance de leur hôte, ils goûtèrent un peu à tout. Certains plats étaient délicieux, d’autres un peu moins, mais ils apprécièrent tous les deux la convivialité de ce repas.

Au moment du café (ou du thé, tout dépendait des goût et des envies de chacun), les conversations s’épuisèrent pour faire place au silence. Quelques minutes s’écoulèrent avant que Louis ne reprenne la parole.

- Qu’avez-vous de si important à faire au Brésil pour que vous acceptiez de voyager dans un avion tel que le mien ?

Blaise jeta un coup d’œil paniqué à Drago. Le petit sourire en coin du pilote ne lui disait rien qui vaille, mais le blond n’y fit pas attention et défia Louis du regard.

- Rien d’extraordinaire. On s’est seulement dit que ça serait bien de vivre un peu d’aventures, alors nous voilà !

- Est-ce l’aventure qui vous pousse à y aller ou l’argent ? Je sais ce que des gens comme vous vienne faire là-bas, et ce n’est pas pour faire du tourisme, croyez-moi. Ils se croient plus intelligent que ceux qui ont déjà essayé et pensent que eux, La trouveront, mais ils ont tord. Beaucoup abandonnent en cours de route, d’autres y laissent leur vie. Et vous, que ferez-vous ?

- En quoi cela vous concerne-t-il, Monsieur Grant, dit sèchement Drago.

Il n’aimait pas que l’on se mêle de ses affaires, surtout pas pour lui prodiguer des conseils aussi stupides. Mais malgré le ton froid de son interlocuteur, Louis n’abandonna pas.

- Cela me concerne car l’un de mes amis est mort en voulant La trouver. Je pense d’ailleurs que vous le connaissez, puisque c’est le père du jeune Peter.

- Vous avez connu Richard ? s’étonna le blond.

- J’étais son pilote à l’époque. Il était complètement obsédé par cette Cité, il ne parlait que de ça à longueurs de temps. Finalement, malgré les conseils de ses proches, il a décidé de partir à ça recherche, mais il n’est jamais revenu…

- Ça ne nous arrivera pas, annonça Drago sûr de lui.

- Vous vous croyez invulnérable car vous possédez cette carte ?

Drago et Blaise sursautèrent et ils comprirent vite qu’il avait dû la voir pendant qu’ils dormaient. Il faut dire qu’ils n’avaient pas été très prudent en s’endormant avec la carte aux vus de tous.

- Mais sachez qu’avec ou sans la carte, ce voyage pourrait vous mener à votre perte…

Puis, il but d’une traite le fond de sa tasse, s’excusa auprès d’eux et alla se coucher. Quand aux deux Serpentards, ils se regardèrent, consternés par les propos du pilote. Après tout, ils avaient l’habitude des expéditions dangereuses et s’en étaient sortis à chaque fois, alors pourquoi celle-ci serait différente ?

Ils allèrent se coucher en pensant que la journée de demain allait être longue… très longue…

oOoOoOoOoOoOoOo

Le lendemain matin, Drago et Blaise se levèrent difficilement, encore fatigués par la journée d’hier. Ils se préparèrent à reculons, ne souhaitant pas retourner dans cet avion de malheur, surtout qu’aujourd’hui, le voyage allait être plus long de deux heures...

Une fois lavés et habillés, ils prirent un petit-déjeuner bien calorique (tant pis pour la prise de poids) et burent environs un litre de café pour ne pas se rendormir avant d’être au moins arrivé dans l’avion. Sarhaan leur offrit à chacun un sac rempli de nourriture pour qu’ils ne meurent pas de faim ce midi avant de leur dire au revoir par des accolades et embrassades amicales, ce qui gêna un peu les deux hommes.

Ils montèrent ensuite dans la même jeep qui les avait emmené chez les Bwerani, direction l’aéroport cette fois. Le trajet fut rapide et, au bout d’une heure, le temps que les mécanos et le pilote vérifient l’état de l’avion et mettent suffisamment de kérosène pour le vol, ils étaient déjà tous installés sur leur siège, prêt à partir.

Une fois que l’avion ait fini son décollage, Drago s’installa dans le même coin qu’hier et, chapeau sur le nez tel un cow-boy, il s’endormit. Blaise se chercha également un endroit tranquille pour pouvoir se reposer et en trouva un juste en face de son ami. Heureusement pour lui que la soute avait été à moitié déchargée, sinon, il aurait encore dû dormir assis sur ses satanés strapontins !

Le vol se passa dans l’ensemble plutôt bien. Les deux Serpentards étant profondément endormis, ils ne sentirent pas les nombreuses secousses que l’avion subissait. Au bout de quelques heures de vol, Drago se réveilla, complètement reposé, et en regardant par le hublot, il s’aperçut qu’ils étaient toujours au-dessus de l’Atlantique. Il s’assit alors sur une des caisses en bois et, tout en observant l’océan qui s’étendait à perte de vue, il se mit à penser à cette expédition. Il avait tous les éléments en main pour trouver l’Eldorado, alors pourquoi échouerait-il ? Il allait revenir en Angleterre couvert de gloire et d’or et tout le monde serait obligé de reconnaître qu’il était le meilleur.

Sans qu’il ne sache pourquoi, ses pensées dérivèrent tout à coup vers un beau brun aux yeux verts. Il se demandait avec nostalgie ce qu’il était devenu. Que faisait-il maintenant ? Où était-il ? Après tout, même le Ministère avait perdu sa trace après la guerre et personne ne savait où il se trouvait, sauf ses amis. Mais Drago se voyait mal aller voir la belette pour savoir où se trouve son ex-meilleur ennemi.

Il sortit de ses sombres pensées lorsqu’il vit au loin la côté brésilienne se rapprocher petit à petit. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Ils étaient bientôt arrivés.

Trois heures et demi plus tard, l’avion atterrissait au Eduardo Gomes International Airport, le deuxième aéroport de la ville. Drago s’apprêta à réveiller son ami qui dormait profondément depuis tout à l’heure, mais il remarqua vite que celui-ci était déjà debout, sûrement réveillé à cause de l’atterrissage un peu mouvementé. Blaise se frotta les yeux, bailla et lui demanda pour être sûr :

- On est arrivé ?

- On est arrivé, approuva le blond.

Ils furent alors si heureux qu’ils ne pouvaient s’empêcher de sourire comme des idiots, et lorsqu’ils descendirent enfin de la carlingue, ils prirent une grande bouffée d’air frais. Ils étaient enfin à Manaus !

- Eh bien, voilà, Messieurs, dit Louis, c’est ici que nos chemins se séparent. Un taxi vous attend devant l’aéroport, il vous emmènera à l’hôtel où Peter vous a réservé une chambre. Demain matin, une voiture viendra vous chercher pour vous déposer au port où l’équipe de l’expédition vous attend. Ensuite, Dieu seul sait ce qui vous arrivera. En tout cas, j’ai été ravi de vous connaître et j’espère que vous La trouverez, même si je n’y crois pas trop.

Il serra la main à ses deux passagers et retourna s’occuper de son avion. Drago et Blaise le regardèrent s’éloigner quelques minutes en pensant tous les deux que, même si cet homme s’occupait de ce qu’il ne le regardait pas, il était très gentil et très courageux, surtout pour les avoir supporter autant de temps consécutif.

Ils se dirigèrent ensuite vers le grand bâtiment en face d’eux et se retrouvèrent dans un grand hall d’aéroport, beaucoup plus vivant et peuplé que celui de Gambie. Lorsqu’ils sortirent prendre leur taxi, ils s’aperçurent vite qu’ils avaient été idiots de ne pas avoir demandé plus de détails à Louis sur l’endroit où leur chauffeur les attendait, parce qu’à cet instant, une dizaine de voitures vert foncées (Nda : Désolé, mais je ne sais pas de quelle couleur sont les taxis au Brésil) faisaient la queue devant l’entrée.

Ils parcoururent donc la fil de véhicules et remarquèrent un des chauffeurs, appuyé sur son capot et tenant une pancarte où était écrit « Drago Malefoy et Baise Zemennui » (Nda : A lire Ze m’ennuie). Ils s’approchèrent lentement de lui, Blaise serrant les dents pour éviter de hurler une fois de plus contre cet enfoiré de Peter Harris, et Drago essayant tant bien que mal de refouler son fou rire.

Le chauffeur leur parla en portugais, une langue qu’aucun des deux ne connaissait, et le blond essaya de lui faire comprendre par des gestes que c’était eux qu’il attendait. Une fois que le jeune homme eut comprit, ils s’installèrent tous dans la voiture qui démarra en trombe, sous les grognements de Blaise qui ne put se retenir de répéter :

- Je vais le tuer. Je vais le tuer. Je vais le tuer…

Et Drago laissa enfin son rire éclater.

oOoOoOoOoOoOoOo

Arrivés à l’hôtel, ils payèrent le chauffeur avec l’argent qu’ils avaient échangé peu de temps avant, et entrèrent dans le petit bâtiment. Ils allèrent directement à la réception et après que Blaise ait appuyé sur la petite sonnette, ils attendirent quelques minutes, observant un peu les lieux. Les meubles de cette pièce était vraiment mal entretenus et tout était sale, ce qui ne les rassura pas quant à la qualité des chambres… Puis, un homme à l’allure très efféminée et avec de grands gestes abusés (ça ne faisait aucun doute qu’il était gay) arriva en leur disant un « Olá ! » enjoué et en commença un discours en portugais que Drago s’empressa d’arrêter avant de préciser qu’ils étaient Anglais.

- Oh, vous êtes les deux Anglais qui avaient réservé une chambre ici ? demanda-t-il avec un fort accent. Drago Malefoy et Baise Zemennui ?

- Blaise Zabini, rectifia le concerné, agacé.

- Fabuleux ! s’exclama le concierge ignorant la remarque du noir. Je m’appelle Miguel. On vous attendait depuis longtemps. On pensait même que vous aviez changer d’avis. En tout cas, bienvenue au Motel Playboy, notre personnel sera ravi de s’occuper de vous, dit-il d’une voix plus effrayante que sensuelle.

Drago et Blaise se regardèrent du coin de l’œil, se demandant où ils étaient encore tombés.

- Voici les clés de votre chambre, elle se trouve au troisième étage, et si vous avez le moindre soucis, n’hésitez surtout pas à faire appel à nous.

L’homme leur fit un clin d’œil et Blaise s’empressa de prendre les clés qu’il leur tendait avant de s’enfuir très loin de cet obsédé. Ils montèrent les trois étages, pressés de pouvoir enfin dormir dans un lit, puisque la nuit dernière ils n’avaient eu droit qu’à une paillasse.

Lorsqu’ils ouvrirent la porte de leur chambre, ils furent soulagés que ce soit plus propre que l’accueil, mais remarquèrent qu’il n’y avait qu’un seul lit. Pas que ça les dérange de dormir ensemble, mais ils auraient préférés avoir un lit chacun. Tant pis… Ils allaient s’en accommoder. Ils s’étaient habitués à ne pas faire les difficile au cours de leur nombreux voyages et puis, le principal était qu’ils dorment sur un matelas.

Ils se dépêchèrent de se mettre à l’aise pour s’installer sous les draps blancs, et une fois fait, ils soupirèrent d’aise.

- Il ne te paraît pas bizarre cet hôtel ? Déjà le nom et puis, le concierge… J’ai cru qu’il allait s’inviter dans notre chambre.

- Ouais… Mais bon, on a un toit sous lequel dormir et un matelas plus ou moins confortable, alors on va pas se plaindre.

- C’est vrai. Mais c’est bizarre quand même… J’ai peur que ce vieux pervers n’utilise le double de ses clés pour venir nous violer pendant la nuit.

- Bonne nuit, Blaise, sourit le blond.

- Bonne nuit… Et pas de mains baladeuses !

Drago ferma la lumière toujours avec ce sourire au coin des lèvres. Ah ! Que ferait-il sans son meilleur ami, franchement ?

oOoOoOoOoOoOoOo

- Senhor Malefoy ! Sehhor Zemennui ! Réveillez-vous !

De violents coup sur la porte de leur chambre réveillèrent nos deux compères qui grognèrent de mécontentement. Blaise cacha sa tête en dessous de son oreiller, tandis que Drago essayait tant bien que mal d’ouvrir ses yeux, mais ceux-ci refusèrent d’obéir.

- Senhor Malefoy ! Sehhor Zemennui ! répéta le concierge. Votre voiture vous attend, vous allez être en retard !

Il n’en fallu pas plus à Drago pour qu’il s’assoit brusquement sur le lit et qu’il écrase son ami pour regarder l’heure qui était sur sa table de chevet. 9h04 !! Il sauta du lit, ouvrit les rideaux et alors que le noir hurlait de douleur à cause de la lumière du soleil, il lui dit :

- Lève-toi, Blaise au Bois Dormant, c’est l’heure d’y aller !

Puis, il alla ouvrir la porte pour que l’autre folasse arrête de frapper.

- Senhor Malefoy ! Votre voiture est là ! répéta Miguel.

- Oui, je sais, on arrive !

- Mais votre bateau part à 10h et il faut plus d’une demi-heure pour arriver au port !

- Merde… répondit-il simplement.

Puis il lui claqua la porte à la figure et s’habilla vitesse grand V, hurlant sur Blaise pour qu’il bouge son cul.

Dix minutes plus tard, ils étaient en route vers l’un des nombreux port de la ville, Blaise finissant sa nuit collé contre la vitre et Drago énervé pour être encore en train de courir. La chance fut tout de même avec eux ce matin et ils ne mirent que trente-cinq minutes pour atteindre le port où ils avaient rendez-vous.

Ils remercièrent le chauffeur et s’approchèrent d’un groupe d’hommes qui chargeait un petit bateau. S’apercevant vite que les deux nouveaux arrivants ne parlaient pas le portugais, les hommes leur montrèrent du doigt un jeune homme debout sur un petit tas de terre et qui semblait vérifier que le chargement se faisait correctement.

- Excusez-moi, dit Drago. Etes-vous celui qui organise l’expédition ?

- Non, lui sourit le jeune homme que le blond trouva très charmant. Je ne suis que le guide. Celui que vous cherchez se trouve là-bas, continua-t-il en désignant un jeune homme qui faisait face au bateau et qui semblait regarder le travail des dockers.

- Merci, dit Drago avec un sourire charmeur.

- Tout le plaisir est pour moi. Au fait, je m’appelle Rafael Santos, se présenta-t-il en lui tendant la main.

- Drago Malefoy, répondit le Serpentard qui serra sa main avec plaisir.

Blaise qui avait remarqué que les deux hommes semblaient beaucoup se plaire, toussa légèrement pour faire remarquer sa présence et dit :

- Euh, Drago… On ferait mieux de se présenter au chef d’expédition avant de partir. Tu auras tout le temps de draguer après.

Le blond le fusilla du regard et s’excusa auprès de Rafael qui devait sûrement avoir le sourire la plus ravageur du Brésil. Ils se dirigèrent ensuite vers l’homme que le guide leur avait indiqué. Celui-ci était de dos et les deux seules choses que Drago remarqua était qu’il était brun et qu’il avait un joli petit cul. Décidemment, cette expédition risque d’être beaucoup plus intéressante que je ne l’avais imaginé, pensa-t-il.

- Bonjour, aborda Drago. Nous sommes les deux jeunes hommes que vous attendiez normalement pour l’expédition de l’Eldo…rado…

Le brun, qui venait de se retourner, écarquilla les yeux de surprise et il ne fut pas le seul. Drago était complètement tétanisé et il pensait sérieusement à s’évanouir, l’irrigation de son cerveau se faisant de plus en plus mal. Quant à Blaise, il ne put s’empêcher de dire dans un souffle :

- Oh, merde ! Il manquait plus que lui…

Car en effet, Harry Potter, le plus célèbre des sorciers d’Angleterre qu’ils n’avaient pas revu depuis cinq ans maintenant, se tenait devant eux, bien réel.

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Voilà, j'espère que ça vous a plus et j'attends avec impatience vos reviews pour me dire ce que vous en pensez (ou m'engueuler pour le retard, au choix XD).

Bisous, bisous !

 
 
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