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Blanche Neige et les Sept Nains
Par Wiktorila
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
9 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     8 Reviews    
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Prof

Disclaimer : L’univers HP appartient à JKR, il n’y a que la présente histoire qui soit tout droit sortie de mon petit cerveau.

 

Prairing : HP/DM alors les homophobes vous connaissez le topo et la SORTIE !

 

Rating :  T+

 

Correction: Love Gaara of the Sand 

 

Petit mot de moi : Encore un chapitre ! Love Gaara of the Sand est plus rapide qu'un Expelliarmus pour corriger. Bonne lecture.

W. 

Note : Je ne prends pas en compte la mort de Dumbledore et la fuite de Rogue, par contre je fais allusion à la fuite de Drago. Je sais c’est pas très logique mais que voulez vous c’est ça le génie, ça part un peu dans tout les sens… Arrgghh ! mes yeux goooooooooonflent !! mdr ;)

 

Résumé : Harry se consume d’amour jusque dans ses rêves, jusqu’au jour où un conte de fée, revu et corrigé par Fred et George Weasley, va venir tout chambouler…

 

 

                                                 - BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS -

 

 

CHAPITRE 5 : PROF

 

 

 

Jeudi 14 janvier dans la soirée


- J’en ai marre ! s’exclama Blaise. Ça fait huit jours, huit longs et interminables jours qu’il lui a, en partie, avoué ses sentiments, et depuis, rien. Absolument rien. À croire que ce type, en plus d’être un bloc de marbre, est une bonne sœur, une putain de bonne sœur !

- Tu blasphèmes, plaisanta Pansy.

Il était vrai que depuis l’épisode du couloir, rien n’avait bougé entre Harry et Drago. Ni l’un ni l’autre n’avaient fait un geste, n’avaient dit un mot. 

A vrai dire du côté de Harry aussi, Ron et Hermione étaient désespérés.

Mais revenons-en à nos deux Serpentards.

Blaise et Pansy marchaient dans les sous sol. Ils avaient prévu de passer la soirée à finir leur essai de Métamorphose, puis de reprendre leur compte rendu sur les friandises pour noter leurs nouvelles découvertes.

- Et j’en ai aussi plus que marre des rêves qu’il fait à voix haute, reprit Blaise. Cette nuit on a eu droit à un pur moment de débauche, je ne veux même pas savoir ce qu’ils faisaient. J’en ai vraiment assez de dormir une nuit sur deux.

- C’est déjà ça, dit Pansy un sourire en coin.

- Oh, c’est sûr que toi tu n’as pas de problèmes à ce niveau là, Madame-la-préfète–en–chef-j’ai–une–chambre-particulière.

- C’est vrai que je n’ai pas à me plaindre.

- Je vais finir par m’incruster dans ta super chambre individuelle pour pouvoir dormir un peu tranquille, grogna Blaise.

- Mais, c’est quand tu veux, dit Pansy, ma porte t’est toujours ouverte.

Blaise se sentit rougir et Pansy, malgré son ton assuré, baissa les yeux.

Ils trouvèrent une place tranquille dans leur salle commune. Ils ne devraient pas être trop dérangés, il y avait entraînement de Quidditch ce soir là.

Ils planchèrent trois quart d’heure sur leurs essais avant d’y mettre le point final.

Ils sortirent ensuite les parchemins sur lesquels ils avaient notés tout ce qu’ils avaient appris sur les boîtes de « Blanche Neige et les sept Nains ». Ils n’avaient pas encore tout, mais cela se présentait plutôt bien.

A la fin de la soirée voilà ce qu’ils avaient mis au propre :

 

« Joyeux » : Fait fredonner tous les standards de Celestina Moldubec en exécutant des numéros de danses dignes des plus grands.

 

« Grincheux » : Humeur massacrante, fait dire ses quatre vérités, quelles qu’elles soient, à quelqu’un de très agaçant.

 

« Dormeur » : Fait s’endormir en ronflant bruyamment à chaque fois qu’un prof se met à parler.

 

« Timide » : Fait rougir toutes les fois où quelqu’un nous adresse la parole et bégayer à chaque fois que l’on veut répondre.

 

« Atchoum » : Éternuements incontrôlables, qui soulèvent les robes et les jupes de toutes les filles qui se trouvent aux alentours.

 

- C’est bien un truc de petit pervers le « Atchoum », dit Pansy en baillant. Eh bien c’est déjà pas mal, il ne nous en reste plus que trois à trouver.

- D’autant plus que l’on sait qu’il y en a un qui fait dire des choses mmmm…

- Blaise ferme là, dit Pansy en plaquant une de ses mains sur la bouche de son ami. Si tu remets cette histoire dans le chaudron je te jure que je vais devenir vraiment méchante. Bon en attendant je vais me coucher.

Elle rangea ses affaires et lança un ironique «Bonne nuit, Blaise» avant de se diriger vers le portrait pour sortir.

Blaise la fusilla du regard.

Au moment où Pansy ouvrait le tableau, Drago entra les joues congestionnées, une espèce de boule de tissu informe et détrempée dans une main.

- Qu’est ce qui t’est arrivé ? demanda Pansy.

- Oh, rien, simplement un putain d’entraînement de Quidditch sous et dans la neige. Je ne sais pas quel est l’imbécile qui a décidé de faire des entraînements par ce temps.

- Peut être toi, je te rappelle que tu es le capitaine.

- En plus j’ai à peine commencé ma Métamorphose, enchaîna Drago en faisant mine de ne pas avoir entendu. On doit le rendre à quelle heure cet essai ? demanda Drago.

- A 10H.

- Super, je sens que je ne vais pas beaucoup dormir, dit-il en s’avançant près de la cheminée pour se réchauffer.

« C’est Blaise qui va être content », pensa Pansy avant de sortir.

 

Vendredi 15 janvier

 

Drago ne savait plus quoi faire. Rien n’avait bougé depuis son fameux coup de colère. Il avait clairement la trouille d’aller voir Potter, et Potter n’était pas venu.

Pourtant parfois, non en fait souvent, il avait l’impression de sentir des yeux sur sa nuque pendant les cours qu’il avait en commun avec le Gryffondor. Et ces regards lui brûlaient presque la peau.

De son côté non plus, il ne se privait pas pour regarder Harry, le détailler, bien qu’il le connaissait déjà par cœur. Mais il aimait bien observer le brun pour découvrir des nouvelles choses sur lui. Des choses insignifiantes comme sa lecture du moment, la couleur de ses baskets, s’il préférait le ragoût ou le steak. Enfin d’innombrables conneries quoi. Mais c’était ça l’amour…

 

                                                                           .o0O0o.

 

Harry, Ron et Hermione étaient assis dans leur salle commune. Les deux garçons discutaient, alors qu’Hermione était plongée dans la lecture d’un énorme bouquin, Pattenrond couché entre ses pieds.

- Tu sais, Harry, disait Ron, tu n’aurais eu qu’un mot à dire pour que ma mère invite Malefoy à la maison pendant les vacances de Noël.

- Ah bon ?

- Oui, enfin j’exagère un peu, disons que si l’un d’entre nous avais émis l’hypothèse, cela n’aurait pas gênée ma mère. Depuis qu’il est entré dans l’Ordre, comme nous, et même s’il n’a eu aucune mission, comme nous, maman a envie de faire plus ample connaissance avec lui. Tu connais maman, elle adore les cas désespérés.

- Tu crois vraiment que Malefoy aurait préféré passer ses vacances avec nous au Terrier plutôt que dans son manoir ?

- En fait il est resté ici pendant Noël, dit Hermione.

- Je croyais que tu lisais.

- Contrairement à toi, Ron-Ron, je peux faire plusieurs choses à la fois.

- Et après on se demande pourquoi j’aime cette fille, déclara le rouquin. Enfin bref, je crois que Harry a raison, ça m’aurais étonné que Malefoy veuille se mélanger au « petit peuple » de toute manière.

- Mais au fait, demanda Harry, pourquoi est ce qu’il est resté ici ?

- Son père est en prison et sa mère est un Mangemort, répondit Hermione. J’imagine très bien l’ambiance au manoir : entre deux visites à Azkaban, Malefoy obligé de se cacher dans le manoir familial pour échapper aux Avada Kedavra de sa tendre maman.

- Mouais, j’ai vu mieux comme fêtes de fin d’année.

- Vous croyez que sa propre mère serait capable de le tuer, dit Harry.

- Je ne sais pas. Mais tu sais entre l’amour et la haine il n’y a qu’un pas, tu es bien placé pour le savoir, Harry.

Ce dernier se renfrogna. Pattenrond profita du fait qu’il ne faisait plus rien pour lui sauter sur les genoux. Le brun se mit à caresser le chat derrière les oreilles.

Il était un peu perdu. Drago ne lui avait pas reparlé, même pas pour l’insulter. Alors pour compenser, il observait Malefoy dès qu’il pouvait. Il le trouvait de plus en plus beau. Harry avait d’ailleurs remarqué, pendant le temps qu’il avait passé à fixer le Serpentard durant les cours, qu’il avait un grain de beauté sur la nuque auquel il n’avait jamais prêté attention avant.

- Hého, Harry, il y a quelqu’un ?

Ron le ramena à la réalité.

- Qu’est ce qu’il y a ?

- On voulait juste savoir si tu voulais faire quelque chose de précis demain à Pré-au-Lard, lui dit Hermione.

- Heu, non. Pas vraiment. Je suppose que de toute manière on va aller boire une Bieraubeurre au Trois Balais, on va faire un tour chez Zonko, chez Honeyduke, enfin la routine quoi.

- C’est fou ce que tu as l’air enthousiaste.

- Avouez que l’on fait toujours la même chose. Et puis Pré-au-Lard, ce n’est pas Londres, on en a vite fait le tour.

- Rabat joie.

- Je ne vous empêche pas d’apprécier, ni d’y aller, rétorqua Harry.

Après quelques minutes de silence Harry fit descendre Pattenrond de ses genoux et se leva :

- Je vais me coucher, dit-il en baillant.

- Oh non, gémit Ron.

- Quoi ? demanda Harry. Pourquoi est ce que le fait que j’aille me coucher te déplaît autant ?

- Oh pour rien.

Ron regarda subrepticement Hermione, et sa petite amie lui rendit un petit sourire ce qui n'échappa pas à Harry.

- Mais qu’est ce que vous avez tout les deux ? Vous me cachez quelque chose ou quoi ?

- Ben, c’est que, heu…, commença Ron. C’est…hum…difficile…

- Mais quoi à la fin !

- Disons que depuis quelque temps tu as le sommeil agité, lui dit Hermione.

- Pourquoi est ce que tu ne m’en as pas parlé, Ron ?

- C’est que c’est un peu délicat, répondit le rouquin.

- Pas aussi délicat que ça puisque tu en as parlé à Hermione !

- En fait je ne savais pas trop comment aborder le sujet avec toi.

- Oui, et disons que moi, s’empressa d’ajouter Hermione, je lui ai tiré les vers du nez, ce n’est pas lui qui m’en a parlé comme ça.

- Vous allez me dire ce qui se passe à la fin ?! Je ronfle ? Je suis somnambule ? Mes pieds dégagent une odeur forte et peu subtile ?

- Non, ce n’est pas ça. Disons que tu fais des rêves depuis un moment, dit Ron visiblement gêné. Et tu parles pendant que tu rêves, enfin si on peut appeler ça parler. Ne me regarde pas comme ça, tu…tu rêves de Malefoy.

- Quoi ?!

- Ben, oui, ça fait des mois que ça dure, tu ne t’en ai pas rendu compte ? C’est quand même toi qui fais ces rêves.

- Non, enfin si j’ai rêvé de lui une ou deux fois mais c’est tout...je ne savais pas...des mois...tu es sûr ?

- Je te rappelle que nous partageons le même dortoir. Alors comme ça tu ne te souviens pas de tous ces rêves ?

- Non. Pourquoi je devrais ?

- Ben disons que ça m’éviterais de devoir dire ce que je vais dire. Tu nous réveilles en pleine nuit parce que tu rêves à voix haute de Malefoy, ça va du rêve mortellement romantique, à de la pure débauche, et je peux t’assurer que ces nuits là je préférerais être sourd.

Harry s’était empourpré des pieds à la tête.

- Je…je, bredouilla-t-il. Dis-moi que tu me charries.

- Non.

- Nev’, Dean et Seamus aussi le savent ?

- Évidemment, vu le bruit que tu fais on se demande même comment tout le château n'est pas encore au courant.

- Hmmm, gémit Harry totalement mortifié. La honte.

- Rassure-toi, Harry, dit Hermione, ça arrive à tout le monde de faire ce genre de rêves.

- Hermione ! T…toi aussi ? demanda Ron visiblement choqué.

- C’est ma vie privée ça je te signale, Ron. Et puis ça ne se contrôle pas. C’est notre subconscient, on ne peut pas agir dessus.

- C’est drôle, Hermione, tu as toujours une explication scientifique pour excuser tes propres « égarements », constata Ron amusé.

- Je…je vais faire un tour, dit Harry d’une petite voix vague en s’approchant du portrait de la Grosse Dame.

Harry était partit, Hermione était replongée dans son livre et une question très indiscrète taraudait Ron. Il la posa sans même s’en rendre compte avant de rougir comme un Souaffle :

- Dis moi Hermione, est ce que tu rêves de moi, enfin de nous ? Elle le regarda surprise et ne pu s’empêcher de sourire face à la gêne de Ron.

- De toi ? Bien sûr que non ! Par contre, mon rêve préféré c’est celui avec Rusard. Depuis que je sais qu’il à des chaînes dans son bureau, je ne peux pas m’empêcher de fantasmer sur lui.

Ron eu une expression de pur dégoût.

- Ce que tu peux être idiot parfois, dit Hermione en s’asseyant sur les genoux de son petit ami. Je ne vois même pas pourquoi tu poses la question. Évidemment que tu es dans mes rêves, tu en es même le personnage principal, murmura-t-elle avant de l’embrasser passionnément.

 

Harry ne rentra que tard au dortoir, tous ses camarades étaient couchés. Il avait au début songé à ne pas dormir de la nuit, mais ses paupières étaient tellement lourdes qu’il avait du se résigner. Il ferma donc les rideaux de son baldaquin et jeta un sort d’insonorisation, au cas où…

 

Samedi 16 janvier

 

Maintenant qu’Harry savait pour ses dépravations oniriques nocturnes, il n’arrivait plus à regarder ses amis en face. Il avait honte. Il aurait préféré que Ron ne lui dise rien, mais en même temps il savait que c’était de sa faute puisque c’était lui qui avait demandé des explications à son meilleur ami.

Il était donc, ce matin là, devant son assiette d’œufs et de bacon et il n’avait pas avalé grand-chose.

- Tu vas bien, Harry ? lui demanda Neville.

- Oui, oui, répondit-il en rougissant.

Le petit déjeuner ne traîna pas trop en longueur pour une fois et il sortit dans le hall avec Ron et Hermione.

- Tu viens, Harry ? demanda Hermione.

- Heu non, je n’ai pas envie d’aller à Pré-au-lard. Je ne suis pas d’humeur, je vais vous pourrir la journée.

- Tu es sûr ?

- Oui, je vais en profiter pour essayer des nouvelles feintes pour le prochain match de Quidditch contre les Serdaigles, et peut être m’avancer dans la lecture du bouquin de Sortilège.

- Tu as raison, approuva Hermione.

- Et puis c’est votre première sortie en amoureux alors,… « Je n’ai pas envie de tenir la chandelle », ajouta Harry pour lui.

- Bon eh bien dans ce cas, à ce soir.

- Bonne journée.

Ses deux meilleurs amis avancèrent vers la grande porte. Ron se retourna lui fit un clin d’œil en désignant Hermione, et Harry pu lire sur ses lèvres « Merci ».

Ron pensait visiblement que Harry n’avait pas voulu venir juste dans le but de les laisser seuls. Il y avait de ça mais il n’avait en fait vraiment pas envie d’aller au village.

Il remonta dans son dortoir, récupéra son balai, des gants, un bonnet, une écharpe et une veste chaude.

Lorsqu’il sortit dans le parc, tout le monde était déjà partit pour Pré-au-Lard. Il fut également content de constater que personne n’avait eu la même idée que lui, et que le terrain était désert.

Il s’emmaillotât du mieux qu’il pu pour se protéger du froid, bien plus agressif en plein vole qu’à terre. Il enfourcha son Eclair de Feu et s’éleva dans les airs.

Harry commença par faire des tours de terrain, le temps que ses poumons s’habituent à l’air glacial, puis il fit quelques feintes de Wronski pour s’échauffer.

Il resta une bonne heure et demi à enchaîner les tonneaux, les piquées, les chandelles, et autres looping tous plus vertigineux les uns que les autres.

Une fois redescendu, Harry avait aussi chaud que froid. Il réussit à entrer dans les vestiaires où il prit une douche bien chaude. (1)  Il se sécha les cheveux, s’habilla et ressortit son balai à la main.

Il allait rentrer au château quand il eu une soudaine envie de se promener le long du lac.

L’eau était totalement immobile comme une immense plaque de verre.

Après quelques pas, Harry posa son balai dans l’herbe et s’assit sur un gros rocher sur la surface lisse.

Son regard se perdit au-delà du lac. Il pensait à tout et n’importe quoi, mais surtout à Malefoy en fait. Comme la plupart du temps d’ailleurs. Il ne savait vraiment pas quoi faire. Il était déjà nul avec les filles, mais là avec les garçons…il était perdu. Il ne pensait pas que le fait d’être amoureux serait plus compliqué que d’être l’Élu. Il avait vraiment besoin d’aide, d’un petit coup de pouce, mais visiblement il devait être écrit qu’il devrait se débrouiller seul. A moins que…

- Je peux m’asseoir ?

Harry fut tiré de ses pensées par une voix douce mais légèrement hésitante. Il leva les yeux et les bras lui en tombèrent lorsqu’il vit que c’était Drago Malefoy.

- Heu, oui, vas-y.

- Merci.

Il était poli ! Malefoy était poli avec lui, c’était bien la première fois, et c’était plutôt pas mal.

Malefoy s’installa à côté de lui, et Harry se rendit compte que le rocher n’était pas si large que ça puisque leur genoux se touchaient presque.

Il se sentit rougir à cette pensée.

- Alors, Potter, commença Malefoy sur le ton de la conversation, tu n’es pas allé à Pré-au-Lard ? Drago s’en voulu sur le champ d’avoir sortit une telle banalité mais il n’avait pas trouvé mieux pour entamer la conversation.

- Comme tu peux le voir, répondit Harry. Et toi non plus apparemment.

- Disons qu’en cinq ans j’ai eu le temps de faire le tour du village.

- Ouais, moi aussi.

- Tu te rends compte on a un point commun, ironisa Malefoy, je ne devrais peut être pas me tenir aussi près de toi, c’est dangereux.

Harry esquissa un sourire qui n’échappa à Drago.

- Tu es allé t’entraîner ?

- Oui, comment est ce que tu le sais ? dit Harry étonné.

- Si je dis: «parce que ton balai est posé à tes pieds», est ce que c’est la bonne réponse ?

Cette fois le brun ri franchement face à sa « stupidité » et Drago sentit son cœur rater plusieurs battements.

- Ce n’est pas vraiment un temps pour voler, reprit le blond pour cacher son trouble.

- Oui, mais il faut bien s’entraîner, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente.

- Vous jouez contre Poufsouffle ?

- Non, contre Serdaigle.

- Ah, bon ? Mais d’habitude à cette époque vous jouez contre Poufsouffle, non ?

- Oui, mais leur capitaine a demandé à repousser le match, des problèmes dans l’équipe d’après ce que j’ai compris, répondit Harry évasif.

- Ah. De toute façon, vous allez encore gagner. Je me demande vraiment pourquoi toute l’école se déplace lorsqu’il y a un match de Gryffondor, et même pourquoi les joueurs de l’équipe adverse prennent la peine de venir. Ne me regarde pas comme ça. Après tout, vous gagnez à chaque fois, grâce à toi d’ailleurs.

- Je ne suis pas le seul dans l’équipe, marmonna Harry.

- Peut être mais c’est toi l’attrapeur prodigue.

Harry se renfrogna. C’était trop beau pour être vrai, Malefoy redevenait désagréable.

- Ne te vexe pas comme ça, Potter, ce n’était pas un reproche, au contraire.

- Ah ? Oui, oui, j’avais compris.

Cette fois se fut au tour de Drago de rire.

- Tiens, tiens, un Gryffondor de mauvaise foi, on aura tout vu.

- Et un Serpentard aimable, on aura tout vu.

Leurs regards se croisèrent et ils ne purent s’empêcher de rire.

« Après tout », pensa Harry, « ce n’est pas si difficile que ça de parler avec lui ».

« Ce n’était pas si compliqué que ça en fin de compte », se dit Drago au même moment.

Le malaise s’estompa petit à petit.

Ils discutèrent un moment de choses et d’autres. Mais Drago ne pouvait s’empêcher de penser à quelque chose, et il se sentait obligé d’aborder le sujet avec Harry.

- Écoute, dit-il, pour ce qui s’est passé dans le couloir, je voulais m’excuser.

- Ah.

Harry sentit quelque chose s’effondrer en lui. Malefoy regrettait. Malefoy ne pensait pas ce qu’il lui avait dit. En même temps il aurait du s’en douter.

- Oui, continua le Serpentard, je n’aurai pas du t’insulter de la sorte. Je n’étais pas vraiment moi-même. Disons que tu as croisé mon chemin au mauvais moment.

- Je n’aurais pas du envenimer la situation, dit Harry. Je n’avais pas eu non plus une très bonne journée.

- C’est contagieux on dirait.

Il y eu un silence. Drago n’arrivait pas à se lancer. Pourtant il fallait qu’il le fasse, il était un Malefoy, il se devait d’assumer jusqu’au bout.

- Et pour ce que je t’ai dis d’autre ce jour là…

« Ne dis rien pitié » supplia mentalement Harry « mon cœur est déjà brisé ».

- …je…je le pensais.

Harry faillit s’étouffer.

- Pardon ?!

- Potter s’il te plait, ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà. Tu sais très bien de quoi je parle.

- Oui, bien sûr, enfin j’espère…

- Tu le fais exprès ou quoi !

- Je ne voudrais pas me tromper sur ce que tu dis.

Malefoy respira profondément et rougit, ce qui attendri Harry.

- Mes paroles ont été un peu brutales, je le reconnais. Plutôt directes et disons le, grossières, mais ce que je t’ai dis je le pensais. Alors voilà, enchaîna-t-il rapidement, si tu veux te foutre de moi vas y mais évite de le crier sur les toits.

- Pourquoi est ce que je me foutrais de toi ?

- Ben, à cause de ce que j’ai dis, répondit Drago en regardant le bout de ses chaussures impeccables.

Ce fut au tour de Harry de soupirer et de rougir un peu plus.

- Je ne me moquerai pas de toi, parce que ce que tu m‘as dis l’autre fois, je le pense aussi.

- Tu es plutôt narcissique alors, Potter.

- Mais non, dit Harry, je veux dire que c’est envers toi que j’éprouve ça.

Drago releva la tête visiblement surpris.

- Vraiment ?

- Oui.

Il y eu un silence pesant.

- C’est bizarre, finit par dire Drago, je n’avais jamais imaginé ce moment aussi tendu. Je suis fou de joie et en même temps j’ai encore plus la trouille qu’avant. Bon sang, rajouta-t-il, je n’aurai jamais pensé sortir un truc pareil un jour. Si tu répètes cette phrase, Potter, je me vengerai.

De nouveau Harry sourit.

- Je ressens la même chose.

- Je suis en train de me rendre compte, qu’en fait on ne se connaît pas. On a juste passé notre temps à nous taper dessus et à nous insulter, c’était sympa, mais pas très constructif.

- Oui, c’est vrai. Alors est ce que l’on peut dire qu’on est amis ?

- Je crois que oui.

« Et j’espère qu’un jour nous serons plus que des amis » pensèrent-ils en même temps.

- Alors, tu commences ou je commence ? demanda Drago.

- De quoi ?

- A se jeter dans le lac. Mais, non, à parler de notre vie. C’est bien ce que font les amis, non ?

- Ah oui. Mais ma vie n’est pas très intéressante.

Drago roula des yeux.

- Tu es le Survivant, à qui est ce que tu veux faire croire que tu as une vie de pot de fleur.

- Tu apprendras, Malefoy, que je n’aime pas que l’on m’appelle le « Survivant », et qu’en dehors de Voldemort, ma vie n’a rien d’intéressant.

Drago ne pu retenir un rictus à l’évocation du nom de son ancien « maître ».

Harry commença donc à évoquer son enfance chez les Dursley, sa découverte du monde sorcier,…

- Ce sont vraiment des gens horribles ces Dursley, finit par dire Drago.

- Oui, mais je pense qu’il y a pire.

Par cette phrase, Harry voulait bien entendu évoquer l’enfance de Drago qui, à son avis, n’avait pas dû être tendre non plus.

Assez vite, Harry ne su plus quoi dire alors ce fut Drago qui se lança.

- Je ne veux pas jouer au mélo, mais disons que je n’ai pas eu une enfance très rose non plus, et le pire c’est que je n’en ai pris conscience qu’il y a peu. Tu comprends, je suis né pour perpétuer le nom des Malefoy, cela fait des siècles que notre famille existe et le « but du jeu » c’est de la faire durer encore longtemps. Je n’ai jamais reçu, de la part de mes parents, autre chose que des leçons et de l’argent, alors je suis vite devenu un parfait petit gosse de riche. Et puis quand j’ai été jugé assez grand pour savoir pourquoi papa et maman s’absentaient souvent le soir, ils ont commencés mon formatage. Tu penses bien qu’à onze ans, toutes les conneries que te racontent tes parents te semblent être des vérités, justement parce qu’elles sortent de la bouche de tes parents. Moi j’y croyais à tout ça, que les moldus et les sorciers d’origine moldue n’étaient pas dignes de vivre. Mais en même temps, quand tu n’as qu’un seul son de cloche, comment veux tu faire la part des choses.

J’ai vraiment commencé à avoir peur et à réfléchir l’année dernière après que l’on m’ait « marqué ».(Harry comprit qu’il voulait faire référence à la Marque des Ténèbres qu’il avait sur le bras gauche) C’est dingue, ce que j’ai pu souffrir à cause de ce truc. Pendant des jours j’ai cru que l’on m’arrachait la peau du bras et tout ce qu’il y avait dedans. Pour être franc j’en ai même chialé. Là, je me suis rendu compte que je foutais ma vie en l’air, et surtout, qu’ILS foutaient ma vie en l’air, et qu’ils avaient toujours décidés pour moi. J’ai toujours la Marque, et je l’aurai certainement jusqu’à la fin de ma vie, mais maintenant je sais que je ne veux pas être un esclave, un larbin aveugle et assoiffé de violence gratuite.

Je sais que ça peut paraître dément, mais c’est ma vie, enfin en version courte.

- Je me doute que cela ne doit pas être facile de vivre entouré par des Mangemorts. Mais pourquoi est ce que tu as changé de vision des choses, tu aurais très bien pu être aussi convaincu que tes parents puisqu’ils t’ont bourré le crâne dès ton plus jeune âge.

- Je ne sais pas vraiment comment ça s’est fait. C’est vraiment venu comme ça, comme un déclic.

- C’est courageux de ta part en tout cas.

- Tu trouves ?

- Bien sûr, répondit Harry. Il est bien plus facile de foncer tête baissée. Mais bon, je suppose que tu crois à ce que te disent tes parents, que tu es lâche, faible, etc… . Je croyais que tu avais coupé le cordon ?

- Oui, tu as raison, mais j’ai quand même retourné ma veste.

- Non, tu as juste réfléchi par toi-même, et fais un choix.

- Je me demande quand même, dit Drago, pourquoi Dumbledore m’a fait confiance aussi vite, et m’a fait entrer dans l’Ordre du Phénix.

- Simplement parce qu’il sait accorder une seconde chance aux gens.

- Toi aussi apparemment.

- Ça dépend avec qui. Je me pose une question, continua Harry.

- Oui ?

- Les familles de tous tes amis, ou presque, sont aussi Mangemorts, alors pourquoi est ce qu’ils ont tous ralliés notre camp, comme toi ?

- Bonne question, dit Drago. Peut être parce que contrairement à leurs parents, ils ont réfléchis un peu, comme moi. Ou peut être est ce parce que je suis leur modèle et qu’ils me vénèrent, plaisanta Drago.

- Je vois que tes chevilles sont toujours aussi enflées.

De nouveau ils rirent, et de nouveau un silence s’installa.

- Tu ne trouves pas cela étrange, dit soudainement Drago, de discuter comme de vieux amis alors que l’on s’est pourri la vie pendant six ans, et aussi après que l’on vienne de s’avouer notre attirance réciproque.

- Oui, accorda Harry, c’est vrai que c’est étrange, mais c’est ce que font tous les amis, ils discutent et qui plus est, les nouveaux amis discutent pour apprendre à se connaître.

- Et tu penses qu’un jour on pourrait être…

- …plus que des amis ? Je ne sais pas, répondit Harry, tout dépend de toi.

- Comment ça ? demanda le blond étonné par la phrase et le ton sérieux de Harry.

- C’est toi le méchant dans l’histoire, c’est donc à toi de faire en sorte que ça marche, répondit le Gryffondor un sourire en coin avant de se lever et de ramasser son balai.

- Ha-ha-ha, très drôle, Potter, répliqua Drago en se levant à son tour.

- Je commence à ne plus sentir, ni mes pieds ni mon nez, je crois que je vais rentrer au château.

- Je te suis, dit Drago en frissonnant.

- En plus, j’ai un truc à lire, rajouta Harry.

- Et c’est quoi comme « truc » ?

- Un bouquin pour le cours de Sortilège, répondit-il évasif.

- Quoi ! s’exclama le Serpentard, mais ça fait trois semaines que Flitwick nous l’a donné à lire.

- Oui, a nous aussi.

- Et tu ne l’as toujours pas lu ?

- Pas en entier.

- Moi qui pensais que Granger avait une bonne influence sur toi…

- Disons que c’est plutôt Ron et moi qui avons une mauvaise influence sur elle, nuance.

Ils avaient regagnés le château. Ils se retrouvèrent dans le hall, totalement désert, jusqu’au moment où :

- Dadida didouda dadada ladada lalala…

Harry et Drago tournèrent la tête vers l’entrée des cachots d’où Rogue émergea en...fredonnant !! Au même moment ils virent McGonagall descendre l’escalier de marbre d’un pas léger en chantonnant :

- Un jooour mon prinnnce viendraaa et iiiiiil m’emporteraaaaa… Les deux garçons échangèrent un regard mi surpris mi horrifié.

Au moment où la directrice adjointe arriva au bas des escaliers, toujours en chantonnant « Un jour mon prince viendra », elle trébucha et tomba en avant dans les bras de Rogue.

Elle se redressa en lissant sa robe. Ils se regardèrent en rougissant plus ou moins (enfin vu le teint cireux habituel de Rogue, pour lui rougir revenait à avoir une tête à peu près normal). A ce moment là, ils ressemblaient plus à deux adolescents qu’à des professeurs respectés et craints.

- Severus, finit par dire McGonagall.

- Minerva…hum…heu vous avez eu le temps de corriger vos copies ?

- Mes copies ? Ah heu oui. Les résultats sont assez bons, et vous ? (2)

- Pardon ? demanda Rogue. Si je suis b…ah heu oui mes copies, il m’en reste une dizaine. Je sortais justement pour prendre un peu l’air, je n’en peux plus de lire les mêmes âneries d’une copie à une autre.

Le professeur de Métamorphose ri doucement avant de proposer :

- Un hydromel, ça vous dirait ?

- Oui et avec du plaisir. Hum, se reprit Rogue, je veux dire avec plaisir.

Et ils se dirigèrent tous deux vers les cuisines.

Harry et Drago étaient toujours dans l’ombre de la grande porte. Ils échangèrent à nouveau un regard avant d’éclater de rire. (3)

McGonagall et Rogue ! Rougissant, bégayant et embarrassés ! Eh bien on pouvait dire que Poudlard était le lieu de toutes les bizarreries.

Une fois le rire passé et l’entrevue des deux professeurs « digérée », ils ne surent plus quoi se dire, alors les premiers mots, aussi bateaux et hésitants soient-ils, furent les bienvenus.

- Bon, bah, passe une bonne fin de week-end.

- Merci, toi aussi.

- Salut.

- Salut.

Pendant que Drago s’enfonçait dans les sous-sols en se traitant d’idiot, Harry grimpait l’escalier de marbre en en faisant autant.

Le Gryffondor, ne fut pas fâché de retrouver la douce chaleur de sa salle commune. Le froid n’avait visiblement pas découragé les Lions d’aller à Pré-au-Lard, puisqu’il n’y avait que quelques premier et deuxième années assis en train de discuter ou bien de jouer aux échecs sorciers.

Harry monta dans son dortoir pour récupérer son livre de Sortilège, puis redescendit et se trouva un fauteuil douillet.

Il se rendit compte qu’il n’avait pas déjeuné et que le repas était terminé depuis une demi-heure. De toute façon, il n’avait pas faim.

Il ne savait pas combien de temps il était resté à discuter avec Drago, enfin Malefoy,… Ce qu’il savait en tout cas c’était qu’il avait apprécié. Cela avait été assez surréaliste, certes, mais agréable.

 

                                                                        .o0O0o.

 

Il était 18H30.

Harry entamait la lecture de l’avant dernier chapitre de Abracadabra ou comment certains sorciers n’auraient pas dû sous estimer l’importance d’un Wingardium Leviosa, lorsque Ron et Hermione – une étrange fleur à la main – entrèrent dans la salle commune.

Ils s’installèrent l’un contre l’autre dans un canapé près de Harry.

- Alors cette journée ? leur demanda-t-il en refermant son livre.

- Merveilleuse, répondirent-ils d’une même voix des étoiles plein les yeux avant de pouffer de rire.

- Excuse-nous, Harry, finit par dire Hermione, tu dois nous trouver ridicules.

- Hum, non, mentit Harry. Mais dis moi c’est quoi cette fleur ? 

A ce moment, Ron rougit et se renfrognât un peu.

- Oh ! Eh bien, commença Hermione en souriant, disons que Ron a voulu faire apparaître un rose pour me l’offrir mais le sort n’a pas très bien marché. Mais personnellement, je trouve cette hybridation entre une marguerite et un coquelicot très intéressante. Oh, Ron arrête de faire cette tête, je te jure que j’aime beaucoup cette fleur.

Voyant que Ron avait décidé de continuer à bouder, Hermione soupira et se tourna vers Harry.

- Et toi, ta journée ? Tes essais de Quiddich ont été concluants ?

- Oui. Je pense que l’on va pouvoir utiliser une ou deux feintes assez simples pour le prochain match, répondit simplement le brun en sachant que son amie lui demandait ça par pure politesse.

- C’est bien. Et c’est tout ? Tu as volé et tu as lu ?

- Non, j’ai aussi discuté avec Malefoy, répondit-il sur le ton de la conversation.

- Pardon ?!

Ron avait sursauté et faillit s’étouffer en s’intéressant brusquement à la conversation.

- Ben quoi ? Qu’est ce que j’ai dis ?

- Ce que tu as dit ?! S’exclama le rouquin. Non mais tu te moques de nous ! Tu viens d’employer les mots « discuter », «avec» et « Malefoy » dans la même phrase !

- Ron, calme toi, intervint Hermione. C’est vrai ? Tu as parlé calmement et poliment avec Malefoy ?

- Oui, qu’est que cela a d’extraordinaire ?

- Quand je disais qu’il se paie notre tête. Bon sang, Harry, rend toi compte, les seules fois où vous vous adressez la parole c’est pour vous envoyer les pires trucs à la tête et le reste du temps tu fantasmes sur lui en silence, non plutôt en secret. Alors que tu nous dises que tu as discuté avec Malefoy comme si tu parlais de ton sweat-shirt…

- Ce que Ron veut dire, le coupa Hermione, c’est que c’est super. Et alors, raconte ?

- Disons que l’on a décidé de devenir amis (le couple paru déçu). On a parlé de nous pour apprendre à nous connaître. Et…il m’a dit qu’il pensait vraiment ce qu’il m’avait hurlé dessus dans le couloir, qu’il était « dingue de moi », et je lui ai dis que j’étais « dingue de lui »…

- YOUHOU !! S’exclamèrent ses deux meilleurs amis en faisant sursauter la moitié de la salle commune. Enfin ! Continua Hermione. Alors tu vois que ce n’était pas si compliqué.

- Et est ce que vous vous êtes…embrassés ? Voulu savoir Ron.

- Ron !

- Quoi ! Je veux savoir ce qui se passe dans le désert sentimental de mon meilleur ami.

- Tu peux parler, répliqua Harry vexé, toi aussi tu en connais un rayon niveau « désert sentimental ».

- Oui, mais c’est du passé maintenant. Alors ?

- Non, il n'est rien arrivé de ce genre. On a discuté, et ri aussi, c’était bien.

Ron sembla déçu.

- Tu ne voulais quand même pas que l’on se saute dessus alors qu’en fin de compte on ne se connaît pas.

- Harry a raison, accorda Hermione. Et puis tu l’aimes, et lui aussi apparemment, ce n’est donc pas comme si tout ce qui vous importait c’était de vous envoyer en l’air.

- Ouais, c’est vrai, je me suis un peu emporté, admit Ron. Franchement, je suis content pour toi.

- Merci.

- Mais ça ne veux pas dire que je donne mon accord pour que la fouine s’incruste ! 

Harry et Hermione se regardèrent, éberlués, mais Ron n’y tenant plus finit par éclater de rire bientôt suivi par ses deux amis.

- Au fait, dit Harry, devinez qui va sûrement trouver le « Prince Charmant ».

Et il leur raconta ce qu’il s’était passé avec Rogue et McGonagall.

 

                                                                          .o0O0o.

 

Samedi 16 janvier dans la soirée

 

Toc ! Toc ! Toc !

Pansy, assise à son bureau en train d’écrire une lettre, leva la tête en entendant frapper. Elle se leva et alla ouvrir.

- Salut Blaise, qu’est ce que tu fais là.

- Je viens t’annoncer une bonne nouvelle.

- Entre.

La jeune fille lui désigna un fauteuil, avant de s’asseoir au pied de son lit.

- Alors ?

- Notre petit blondinet a discuté avec Potter cet après midi, dit Blaise en souriant.

- C’est vrai ?

- Oui. Il m’a dit qu’ils avaient discutés et qu’ils étaient devenus amis.

- Et ?

- C’est tout, répondit-il un peu déçu. Mais je suis sûr que Drago ne m’a pas tout dit. Enfin…

- Tout compte fait, les choses vont peut être finir par bouger.

- Oui. En tout cas il avait littéralement l’air de flotter.

Il y eu un petit silence, pendant lequel Pansy sentit que Blaise hésitait à dire quelque chose.

- En fait, c’est aussi à cause de ça que je suis là, reprit-il. Tu comprends comme il est aux anges il risque de faire un rêve, disons, très très plaisant pour lui cette nuit et qui ne le sera pas pour moi, alors je voulais savoir si ta proposition tenait toujours, ou bien si tu avais dis cela comme ça.

- De quoi ? demanda Pansy qui savait très bien de quoi son ami parlait.

- Eh bien que je pouvais venir dormir dans ta chambre, dit-il gêné.

- Oh ça… oui ça tient toujours. 

- Alors ça ne te dérange pas si…si je reste cette nuit ?

- Non.

- C’est vrai ?

- Oui.

- Merci, je crois que je n’aurais pas supporté une nuit blanche supplémentaire.

- Qui te dit qu’en venant ici tu ne passeras pas une nuit blanche, lâcha Pansy en haussant un sourcil aguicheur.

- Heu…ben…je…heu…

Pansy explosa de rire face à l’air stupide de son ami.

- Je plaisantais, Blaise.

- Ah.

- Quoi, tu es déçu ? demanda Pansy.

- Si je te disais que oui, tu répondrais quoi ? demanda-t-il.

- Que je n’ai pas envie de te décevoir…

Et après un long et passionné baiser, Blaise murmura à l’oreille de Pansy :

- Tu te rappelles le jour où tu as pris un des bonbons Weasley et que tu t’es enfermée dans les toilettes pour que personne ne t’entende ?

- Oui, répondit Pansy d’une toute petite voix gênée.

- Que disais-tu déjà ? Ah oui je m’en souviens «  La Slave. Elle est allongée sur le dos, les jambes relevées, les cuisses contre la poitrine. Il la pénè… »

- Oui je m’en souviens, le coupa Pansy.

- Que dirais-tu d’essayer ?

- …

Et Merlin seul sait ce qui se passa cette nuit là dans la chambre de la préfète en chef de Serpentard…

 

 

dimanche 17 janvier dans l’après-midi

 

Cela faisait plus d’une heure que Harry était dans la bibliothèque à essayer de résoudre une équation de dosage, en vain.

- Raaa, pesta-t-il en froissant rageusement un énième parchemin. 

- Laisse-moi deviner, dit une voix qui le fit sursauter, tu fais tes devoirs de potions.

Harry leva la tête et vit que Drago se tenait devant sa table.

- Oui, maugréa-t-il en baissant la tête. Cela fait une heure que je me grille les neurones sur cette équation.

- Parce que tu as encore des neurones ?

De nouveau le brun leva le regard vers le blond, mais en voyant le petit sourire de Malefoy et ses yeux pétillants, il comprit qu’il plaisantait.

- C’était très fin, Malefoy.

- Oh mais sache que tout ce que je fais respire la finesse, répliqua le Serpentard en souriant. Je peux peut-être t’aider pour tes équations. 

- Si tu as beaucoup de temps à perdre je t’en prie.

Drago s’assit en face du Gryffondor.

- Alors qu’est-ce que tu ne comprends pas ?

- Tout.

- Ah.

- Je t’ai dis qu’il fallait que tu ais beaucoup de temps devant toi si tu voulais m’aider.

- Bon, alors on a intérêt de s’y mettre rapidement. Je t’explique. En Potion, selon la relation de grammage de Grat’taglotte, la masse de matière dans le chaudron à l’arrivée est toujours inférieure à celle de départ. Et cette différence de masse est toujours égale, pour une potion liquide. Il suffit alors d’appliquer le rapport de différence 3.26²}2 à ta masse d’arrivée pour trouver ta masse de départ, et ensuite tu complètes l’équation en reportant tes chiffres au rang quatre… 

Harry regardait Malefoy totalement éberlué. Ce type était vraiment une tête en Potion. Il se demandait comment Hermione faisait pour être plus forte que lui.

 

Au bout d’une heure supplémentaire d’explications, de brouillons, de soupirs et autres bouillonnements de rage, Harry réussit à faire ses cinq équations en ayant à peu près compris.

- Merci.

- De rien, mais tu es une vraie tête de pioche, Potter.

- Je hais les Potions.

- Ce ne serait pas plutôt Rogue que tu hais ?

- Oui, bon d’accord, mais il ne fait rien pour que j’apprécie son cours.

- Je reconnais qu’il pourrait être un peu plus sympa avec toi. Encore Londubat je comprends, il est clairement incompétent en Potions, mais toi j’ai plus l’impression qu’il te hait juste comme ça.

- En fait, expliqua Harry, c’est à cause de mon père et d’une paire de mauvaises blagues qu’il a faite à Rogue lorsqu’ils étaient ici.

- Je vois. Ce vieux Rogue à la rancune tenace.

- Je ne te le fais pas dire. En tout cas encore merci, Drago…heu je voulais dire Malefoy…hum…

Drago sourit devant un Harry rougissant. 

- Est-ce que par hasard, tu te serais brûlé la langue en prononçant mon prénom, Harry ?

- Heu, non, dit-il d’une petite voix.

- Moi en tout cas, Harry, je n’ai pas eu mal en prononçant le tien.

- Excuse-moi, c’est un vieux réflexe. 

- Mouais, dis plutôt que tu avais peur que je prenne ça pour une marque d’affection, le taquina Drago.

- Peut être. Et alors ?

- Tu n’as pas eu totalement tort en pensant cela. Et je dois avouerque ça ne me gêne pas.

Harry se sentit rougir de plus belle et son cœur s’emballa. Il se faisait vraiment l’impression d’être une gamine de treize ans. Il se rendit compte que Drago le fixait.

- Qu’est ce qu’il y a ? Questionna-t-il encore plus gêné si c’était possible.

- Oh rien, répondit le blond, j’étais juste en train de me demander si tu étais plus mignon lorsque tu rougissais ou bien lorsque tu souriais.

De nouveau Harry sentit sa peau s’embraser de la racine de ses cheveux à la pointe de ses pieds.

Drago ri doucement.

- Je dois te laisser, j’ai promis à mes amis de faire un tour avec eux, finit par dire le Serpentard. Surtout si tu as besoin d’aide pour les Potions n’hésites pas. Passe une bonne soirée.

- Toi aussi.

Drago s’en alla et Harry se sentit tout léger. C’était la première fois que Drago ne le raillait pas parce qu’il était, il faut le dire, nul en Potions. Et il s’était avéré être un assez bon professeur.

Et puis il avait dit qu’il le trouvait mignon. Bon d’accord, il le lui avait déjà dit, mais en lui hurlant dessus, donc cette fois là ne comptait pas vraiment.

 

Le lendemain, étrangement, Rogue ne fit aucune remarque. Il semblait calme et Harry cru même voir à un moment un petit sourire étirer ses lèvres, mais, connaissant Rogue, il se dit que ce n’était peut être qu’une grimace. Le Maître des Potions avait peut être des aigreurs d’estomac.

 

A suivre...

(1) : Bande de petits pervers ! je pari que vous pensiez que Drago allait rejoindre Harry sous la douche et que hop hop hop…

(2) : no comment sur ce jeu de mot un peu pourri.

(3) : c’est Dororo03 dans une de ses review qui m’a inspiré pour ce passage qui n’était absolument pas prévu à la base. Je ne sais pas si vous allez aimer mais moi j’ai bien aimé écrire ces quelques lignes

 

Alors ! alors ! alors ! (imaginez une Wiktorila en train de sauter partout en disant cela, non je ne suis pas hyperactive). J’espère que ce petit papitre vous a plu. BISOUS !!! 

 
 
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