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A travers les murs
Par Taion
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     12 Reviews    
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Le jeu du chat et de la souris

Bonjour à tous et bonne année ! Plein de bohneur pour tout le monde et longue vie à Many ^^

Voici le chapitre 2, qui commence par la suite du flash-back du premier chapitre. Merci à tous ceux qui ont pris la peine de laisser une review, j'espère que la suite sera à votre goût ^^

Disclaimer : Tous les personnages ainsi que l'univers sont à J.K.Rowling, mais Demian est à moi.

Rating : K+ (pour l'instant)

Voilà, bonne lecture !

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CHAPITRE 2: Le jeu du chat et de la souris

 

Il sait. Il sait. Il sait. Il sait... Je me le répète en boucle, en courant dans les couloirs sombres et tortueux, espérant que cela me fera revenir à la raison. Dès que j'ai repris le contrôle de mon esprit, je me suis enfui. Sa présence est toxique, il est un poison venimeux et envoûtant, il ne faut pas que je reste près de lui. Il ne faut pas que je reste près de lui ! Je m'engouffre dans mes appartements en verrouillant la porte derrière moi.

J'ai peur... Une peur panique... Je sais que je ne pourrais lui résister et je ne comprends pas. Pourquoi cela m'arrive-t-il ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas rester l'inintéressant et l'invisible Stephen Binns ? Je sais que le seul fait qu'il s'intéresse à ma personne fait de moi un être à part... Mais je ne veux pas ! Je veux rester normal, sans ressentir toutes ces émotions bizarres, sans entrer dans ce monde effrayant où je ne contrôle plus rien... Je veux pouvoir décider de mes actes, je ne veux pas que tout m'échappe... J'ai peur... J'ai peur...

 

 

Depuis cette nuit où il m'a découvert, je ne suis pas sorti de ma chambre. Je ne veux pas aller au dehors et risquer de le croiser dans une salle de classe. Parce que je suis professeur. La salle de classe est mon domaine, c'est le seul endroit où j'ai tous les droits et tout le contrôle. Rien inattendu ne peut y survenir, c'est moi qui décide... Alors... S'il y entre, en sachant que je l'ai vu, que je l'ai admiré, fantasmé, que je le suis chaque nuit... C'est lui qui aura le pouvoir. Il connaîtra mes envies, mon inconscient inavoué, il pourra faire ce qu'il veut de moi... Je ne veux pas sortir d'ici... Je ne veux pas.

 

 

Le professeur Dipet est venu plusieurs fois toquer à ma porte. Je lui ait dit que je ne me sentais pas bien, mais j'espère qu'il ne va pas prévenir l'infirmière. Je n'ai pas envie que quelqu'un vienne mettre le nez dans mes affaires... C'est... humiliant... Après tout je suis professeur, je suis adulte, je n'ai aucune crainte à avoir d'un adolescent immature. Je me cloître dans cette chambre depuis une semaine mais je n'ai aucune raison d'avoir peur ! J'ai dû trop exagérer cette rencontre... Ce n'est qu'un élève qui a voulu m'affronter pour se défier du pouvoir de la hiérarchie, il n'a aucune emprise sur moi. On ne le croira jamais s'il veut témoigner, c'est ma parole contre la sienne... Je manquais de sommeil, je lui ai donné plus d'importance qu'il n'en a vraiment, c'est tout. Je n'ai absolument aucune raison de rester ici, je peux sortir... Je suis le Professeur Binns.

 

 

Je m'habille avec soin, enfilant mes chaussures cirées et ma cape sans aucun faux pli. Puis je sors. Le bruit m'assaille et l'air me semble plus pur. Cela fait une semaine que je ne suis pas sorti et je vais devoir m'expliquer avec le directeur. Une sorte d'angoisse me prend à la gorge et je décide de ne pas aller prendre de petit déjeuner dans la Grande Salle. Je me dirige vers ma salle de cours. Mes mains tremblent un peu, mais c'est parce que je n'ai pas bien dormi et pas pris de repas consistant depuis plusieurs jours... Je m'assied calmement à mon bureau et sors mon emploi du temps. Un cours avec les Poufsouffles de deuxième année... Tout va bien. C'est un jour comme les autres.

La journée s'écoule paisiblement, identique et hors du temps. Je ne vois pas la classe de Serpentard de sixième année. J'ai presque l'impression d'avoir rêvé tout cela. Ces quelques jours enfermés dans mes appartements m'ont un peu déconnecté du réel. Mais au moins cela prouve que j'avais raison. Il n'y a absolument aucun problème. Je suis maître de la situation.

L'heure du dîner arrive et je me rends dans la Grande Salle. Un légère appréhension monte en moi. Je m'installe à la table des professeurs et me sers rapidement en répondant aux questions sur mon absence. Je n'ose pas regarder vers la table des Serpentards. Il doit être au milieu, comme d'habitude, assis sur sa chaise comme sur un trône, le regard froid et moqueur, supérieur aux autres et conscient de l'être. Un sursaut de fierté me réveille. Et alors ? Même s'il y était, qu'est ce que ça changerait ? Je n'ai pas peur de lui ! Je relève la tête sur la table vert et argent. Et sursaute. Il me regarde. Il me regarde... Ses yeux noirs me fixent ouvertement, une lueur de moquerie cruelle, de toute puissance y luit. Il sait... Je me fige, glacé par son regard mauvais et sensuel. Je n'arrive plus à bouger. Mes pensées se mélangent dans ma tête. Je ne parvient plus à réfléchir. Il sait... Comment aie-je pu l'oublier ? Comment aie-je pu croire que je lui pourrais lui résister ? Un sourire impur et malveillant déforme sa bouche. Il connaît mon secret le plus inavouable... Il sait que je le veux.

 

 

~o~

 

 

C'est un jeu. Le jeu du chat et de la souris. Bien sûr je suis la proie, la frêle et impuissante créature qui se laisse terrifier par le prédateur. Je cours dans tous les sens, je m'affole et me cogne aux murs, je cherche un échappatoire et tombe, tombe au fond du piège. J'essaie d'éviter le fauve et me cache dans des recoins, je tremble de tous mes os fragiles et crie en silence. Lui, il est le puissant, le cruel et rusé destructeur qui traque sa victime sans relâche. Il guette, surprend et se délecte de l'angoisse qu'il inspire. Il a des yeux partout et des doigts agiles, il aime cette peur et cette fascination morbide qu'il exerce sur sa proie. Parce que, malgré sa terreur et tous ces risques, je ne peux m'empêcher de chercher sa présence, de humer l'air et de retenir son odeur toute la nuit. Je suis dépendant, et cette drogue est surement la plus mortelle de toutes.

 

 

Tous les jours, je me réveille avec cette sourde appréhension au ventre, et je me demande si je vais réussir à rester impassible devant lui, si je vais arriver à ne rien dévoiler et à me maîtriser pour qu'il ne voie pas à quel point son emprise sur moi est grande. Puis l'appréhension se change en angoisse et mes mains se mettent à trembler. Je ne parviens pas à avaler quoi que ce soit, je vais directement dans ma salle de classe où j'attends. J'attends le cours des Serpentards de sixième année, rien d'autre n'a d'importance. Cette heure fébrile, terrifiante et irréelle détermine le reste de ma journée et dicte de nouvelles règles.

S'il semble ennuyé et insensible à ma présence, s'il ne m'accorde même pas un regard, alors mon pouls se relâche en même temps que la déception monte en moi. Je sens l'amertume et la honte emplir mon esprit. Mais je dois continuer à jouer le jeu et, surtout, ne pas lui montrer mon désespoir. Alors je me contente de petits regards à la dérobés pendant qu'il écrit. Tout le reste de la journée, je traîne dans le château comme un fantôme et lui ne me voit jamais. Je hais ces jours transparents et vides de sens, où rien en bouge et ne vit.

Mais si, dès son entrée dans la salle, il me jette un regard moqueur et sensuel, alors je brûle. De passion, de peur et de désir... Il s'assoit lentement, enjôleur et me regarde suggestivement. Il sort ses affaires et me fixe. Je bredouille un peu et commence mon cours, assis à mon bureau pour que personne ne voie mon insatiable envie. Mais je sens son regard froid et brûlant sur moi et je tremble de tous mes membres. La chaleur se répand en moi en même temps que la panique. Mon cerveau se met à imaginer des situations toutes plus folles et luxuriantes les unes que les autres. Mais elles sont aussi angoissantes et je n'ose pas imaginer ce que je ferais s'il se levait pour poser une question, ou si un professeur entrait dans la pièce. Cependant, les règles sont posées et je sais très bien que je ne dois pas le toucher. Alors je le fixe sans vergogne, je détaille ses traits magnifiques, ses gestes félins, son corps érotique et... Je croise son regard. Ses yeux de ténèbres sondent mon âme et détruisent mes faibles résistances. Je crois qu'il voit exactement ce que je ressens, qu'il devine ce désir que j'ai de plus en plus de mal à cacher. Il promet milles interdits envoûtants et son regard est la pire des tentations. Alors ma respiration se bloque et le temps se suspend. C'est toujours lui qui rompt le contact le premier, pour me prouver qu'il a le pouvoir, qu'il maîtrise tout... L'heure s'écoule à toute vitesse et son départ me laisse hébété, brûlant d'envie et tremblant de peur. Tout le reste de la journée, je le cherche du regard et ne comprends pas ce que l'on me dit. Je ne parviens plus à réfléchir à autre chose qu'à lui. Et, quand le soir arrive et que j'ai résisté à son regard attirant durant tout le repas, je lutte pour ne pas le suivre dans son dortoir. L'idée fait son chemin dans mon cerveau tourmenté et la tentation est grande de retourner à la salle de bains des préfets. Mais j'essaie de me contrôler du mieux que je le peux et je rentre dans mes appartements, fébrile et frustré. Et la nuit, dans la pénombre de ma chambre, il m'aime et me comble.

 

 

C'est malsain.

Ce jeu est une perversion, il me perdra et je le sais. Après tout, peut-on encore parler de jeu ? C'est plutôt le passe-temps d'un enfant cruel, conscient de son pouvoir sur ses jouets. Parce que c'est ce que je suis, un jouet, une marionnette en chiffon qui brûle lentement... Et c'est lui qui tient la boîte d'allumettes.

 

 

~o~

 

 

Je fixe le lac sombre et endormi, où aucune ride ne vient troubler le silence et le calme de la nuit. Mes pensées quant à elles tourbillonnent dans ma tête et se mêlent aux souvenirs doux-amers de cette époque. Demian aura été mon pire cauchemars et mon plus beau rêve, mon poison mortel et mon élixir d'immortalité. Si je ne l'avais pas connu, je ne serais pas mort ainsi, mais je n'aurais pas non plus vécu. Ma vie aurait été fade et triste, exactement comme cette semi-existence qui est aujourd'hui mon présent.

Les fantômes ne sont pas insensibles, leurs peurs sont toujours présentes, identiques à celles des vivants. Peut-être pires puisqu'ils sont confrontées à « vivre » avec elle durant l'éternité. Les souvenirs sont tout ce qu'il me reste, mais qui aurait cru qu'ils feraient autant souffrir, cinquante ans après ? Me remémorer le visage de Demian est un supplice et mes actions révolues me paraissent si insensées que je voudrais les oublier. Je voudrais arrêter l'histoire ici, en ce moment où la mince limite de la raison n'a pas encore été franchie. Arrêter ce conte avant qu'il ne se transforme en cauchemar. Mais je ne peux pas. Je n'ai pas le droit d'oublier. C'est ma pénitence et rien ne pourra m'y soustraire. Le poids des erreurs passées m'enfoncera toujours un peu plus dans la folie et la noirceur. C'est ainsi.

 

A suivre...

________________________________________________________________

Merci beaucoup d'avoir lu !!

Taion

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
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