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au 31 Mai 21 :
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A travers les murs
Par Taion
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     12 Reviews    
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Dirty Little Secret

Bonjour, voici la suite qui a mis tant de temps à être écrite ! J'ai eu beaucoup de mal à écrire ce chapitre, ne voulant pas qu'il tombe dans une ridicule tragédie, exagérée et sans surprise. Bref, le résultat n'est pas génial, mais j'espère que vous prendrez quand même du plaisir à le lire...

Merci à ceux qui ont laissé une review, merci, merci, merci...


Disclaimer : Tous les personnages sont à J.K.Rowling, hormis Demian.

Rating : K+ pour l'instant.

Bonne lecture !

 

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CHAPITRE 3 : Dirty Little Secret

 

Chaque jour, je me demande ce qu'aurait été ma vie si j'avais agit autrement. Si j'avais su mettre un terme à tout cela avant ça ne dégénère. Si j'avais fait preuve de plus de force...

 

J'ai toujours été quelqu'un de faible, de peureux, quelqu'un qui préférait vivre dans son petit cocon fermé au monde plutôt que d'affronter la vraie vie. Enfant, je restais seul dans ma chambre, je ne sortais quasiment jamais au-dehors et passais des journées entières à inventer des histoires et à dormir. J'étais un garçonnet chétif et pâle, terne et anonyme. Mes parents disaient de moi que j'étais sage comme un image, mais, en vérité, c'était bien plus une peur des autres qu'un goût de la solitude. Adolescent, j'étais renfermé sur moi-même, je me consacrais entièrement aux études, plus par ennui que par envie. Je n'avais pas d'amis, je ne faisais jamais rien de dangereux, je ne me préoccupais que de ce qui me regardais et ne cherchais pas à changer. J'étais sûrement le jeune homme le plus ennuyeux de l'histoire des Serdaigles... Adulte, je me suis installé dans un petit appartement gris, j'ai fait des études d'enseignement plus par obligation que par choix. Je ne voulais pas décevoir mes parents et, après tout, moi-même je ne savais pas ce que je voulais... J'ai eu mon diplôme très rapidement et obtenu un poste à Poudlard, comme remplaçant. Puis la roue a tourné, je suis devenu professeur, sans jamais donner une seule anecdote à mes cours, sans jamais m'écarter du manuel, sans jamais prendre mes propres décisions... Toute ma vie j'aurais été un de ces hommes anonyme et discret, une de ces personnes qu'on ne remarque jamais et dont on oublie toujours le nom.

 

Quand j'ai rencontré Demian, c'est tout mon univers qui en a été disloqué. Il mettait à bas toutes mes certitudes, me réveillant d'un grand coup de tonnerre. J'ai été entraîné dans une spirale d'incompréhension, de cruauté et de sensualité, sans pouvoir en sortir, sans savoir même comment y survivre. Le pauvre petit Stephen Binns, pâle et sans âme, se retrouvait projeté dans l'inconnu, cet inconnu-là dont il avait toujours eu si peur... Balloté comme une poupée de chiffon, je n'ai pas eu la force de résister. Je suis redevenu le petit garçon isolé dans sa trop grande chambre sombre et je me suis perdu en voulant trouver la sortie...

 

Maintenant que je suis si vieux, marqué par le souvenirs mais pas par le temps, je ne peux que regarder l'homme que j'ai été et soupirer... J'ai été en-dessous de tout et il n'y a pas une seule action de ma vie dont je suis fier. Mais finalement, je peux dire que j'ai réussi à vivre. Ces quelques mois avec Demian m'auront au moins donné ça. Une vie au petit et insignifiant Stephen Binns...

 

∼o∼

 

Depuis quelques jours, Demian n'est pas venu en cours. Son absence me torture aussi sûrement que sa présence. J'ai l'impression que mon centre de gravité a changé, maintenant mon monde tourne autour de lui. Il est fort, je suis faible ; mais maintenant la question est : est-ce que je vais essayer de garder la tête froide ou vais-je lâcher prise ? J'aimerai pouvoir répondre d'un ton assuré que je vais préserver mon libre-arbitre, mais je ne suis même pas sur de cela...

  

Je le cherche partout du regard, je m'attends à tout moment à le voir surgir devant moi, beau et cruel. Mais il n'est jamais là et je m'inquiète. Je sais qu'il est à l'infirmerie. Et s'il était gravement malade ? S'il était prisonnier de son corps, comme moi je le suis de mon esprit ? S'il était sur le point de... mourir ? Ma respiration se bloque, j'ai la tête qui tourne. Si Demian mourrait ?... Je suis pris d'un vertige et me retiens au mur. L'idée même me paralyse. Si Demian.... Non, il faut que je garde la tête froide, il faut que j'arrête de m'imaginer le pire à chaque fois. Demian a surement été touché par l'épidémie de grippe, rien de plus. Il faut que j'arrête de paniquer...

 

 

Je n'arrive pas à dormir, l'angoisse me ronge. Il faut que je le voie. Juste pour me rassurer. Je sais que c'est malsain, et risqué. Mais c'est juste pour pouvoir dormir. Oui, juste pour pouvoir dormir.

Je me glisse hors du lit, enfile ma cape et mes chaussures. C'est l'affaire de quelques minutes, c'est tout... Puis je sors dans le couloir. Poudlard a toujours été un peu... effrayant la nuit. Je me rappelle ma terreur d'élève. Je n'étais pas du tout courageux, j'aurais fait un parfait Poufsouffle si j'avais été plus généreux... J'avance dans les couloirs lugubres jusqu'à l'infirmerie. Tout est calme, le silence paisible de la pièce est seulement troublé par les respirations endormies. Je regarde chaque lit en faisant le moins de bruit possible, mais je ne trouve pas Demian. Je commence à avoir vraiment peur. Pourquoi n'est-il pas là ? J'hésite à alerter l'infirmière mais je remarque un lit près de la fenêtre qui est protégé par des rideaux. Je les écarte doucement. C'est lui... Un soupir de soulagement m'échappe quand je vois qu'il n'a pas de blessures graves. Il est juste très pâle. Demian... Tu es si beau. La clarté de la lune transparaît à travers les rideaux immaculés et donne à son teint une brillance incroyable. Ici, abandonné au pays des songes, son visage perd de sa suffisance et de sa surréalité. Ici il est juste un jeune homme magnifique. Il ne me fait plus peur, il ne me contrôle plus. Ici, c'est juste... Juste...

 

Je pose mes lèvres contre les siennes. Un frisson me parcours quand je sens la douceur de sa peau contre la mienne, et je manque de perdre l'équilibre. C'est juste un baiser innocent, volé, interdit, mais c'est plus que tout ce que j'aurais pu imaginer. Et tant pis si sa bouche est froide et qu'elle ne me répond pas. C'est mon rêve.

« Aaah ! »

Un cri étouffé m'échappe : il a attrapé ma main ! Il se redresse à moitié, tenant mon poignet dans un étau glacial. Il me sourit calmement, cruellement, et je vois ses yeux analyser froidement la situation et les avantages qu'il peut en retirer. Il pose son regard sur ma bouche et je me sens rougir. Des frissons me parcourent, des tremblements de peur et, malgré moi, d'excitation. Demian me fixe et murmure d'une voix rauque et ensorcelante :

« Professeur, vous savez qu'il ne faut pas traîner dans les couloirs la nuit ?... »

Je rougis, mais de fureur cette fois. Mais pour qui se prend-il ? Il esquisse un sourire narquois devant ma colère et susurre :

« On peut y faire des rencontres dangereuses... »

Avant que je n'ai le temps de réagir, il pose sa main sur ma joue et ses lèvres sur les miennes.

 

Je tremble de tous mes membres. La bouche de Demian contre la mienne est froide et aimante, sa main glaciale et douce. Il m'embrasse ! Il m'embrasse vraiment ! Je manque de tomber car mes pieds ne me portent plus. Mais je m'accroche à ses vêtements encore plus fort. Demian ! Lentement, il commence à pénétrer sa langue entre mes lèvres. Sensuellement, il passe sa main derrière ma tête pour nous rapprocher et sa langue caresse la mienne. Mon corps se tend contre lui je m'agrippe au tissu comme si ma vie en dépendait. Demian frôle mon palais, envoyant des décharges électriques dans tout mon être. Je n'arrive plus à réfléchir. Il caresse mon torse. J'ai la tête qui tourne. Il s'appuie contre moi. Je... Je n'arrive plus à respirer... J'étouffe ! Je commence à suffoquer mais Demian m'embrasse toujours. Il m'embrasse, je ne peux pas arrêter ! Je n'ai plus d'air ! Je ne peux plus RESPIRER ! Il frotte son corps contre le mien. Je vais mourir... Je !...

Brutalement il s'écarte. J'avale de grandes goulées d'air en tentant de juguler ma panique hystérique. Quand j'ai à peu près repris mon souffle, je relève la tête et il me regarde. Il passe sa langue sur ses lèvres et sourit, satisfait. Puis il penche sa tête vers moi et ses chuchotements résonne dans la pièce froide.

« Ce sera notre petit secret, professeur. »

Je le regarde et ses mots me frappent comme des balles. Non ! Je... je n'ai pas pu faire ça ! Ça n'est jamais arrivé ! Je n'ai pas de secret avec lui ! NON ! Je recule, horrifié et lui pose son index sur sa bouche avec un rictus moqueur et triomphant.

« Chut... »


Je fais demi-tour et je pars en courant ! Je cours à toute allure dans les couloirs et mes pas retentissent longuement, comme ses paroles qui n'en finissent pas de résonner dans ma tête. Je monte tous les escaliers que je trouve, qui tournent dans tous les sens, je m'échappe sans tenir compte des tableaux qui hurlent sur mon passage, je cours, je cours et pendant ce temps une voix crie dans ma tête. « QU'EST-CE QUE TU FAIS ? TU FUIS ! TU FUIS ! TU FUIS COMME UN LACHE ! » Je cours, je cours et je m'écroule dans un couloir sombre et abandonné. Le silence se referme sur moi et j'ai l'impression que mes halètements paniqués vont me rendre sourds. Et la voix hurle dans ma tête. « LACHE ! LACHE ! ESPECE DE LACHE ! TU FUIS ! TU FUIS ENCORE ! »

 

Je gémis et prends mon crâne entre mes mains. OUI ! Oui, je fuis ! Je fuis, je ne sais faire que ça ! Je n'ai jamais fait que ça ! Je fuis... Le cri dans ma tête s'arrête et je reste là, recroquevillé sur moi-même... Je ne sais pas comment faire autrement. J'ai toujours fui, dès que c'était trop angoissant, trop dur, trop personnel... Comment veux-tu que fasse autre chose ? Je ne sais pas comment rester debout par moi-même, je ne sais pas affronter mes démons. Alors comment lui résister ? C'est le premier que j'ai aimé et ce sera le seul. C'est le premier qui m'a embrassé et il n'y en aura pas d'autre. Je suis si faible je ne peux pas me dresser devant lui ! Tout ce que je peux faire c'est m'enfuir, l'éviter jusqu'à ce que je sois acculé, jusqu'à qu'il n'y ai plus d'échappatoire possible...

 

Je ne peux rien faire, je ne suis qu'un pauvre pion à moitié fou, un déserteur qui a peur de la mort, peur de la peur et peur de la vie...

  

Les ténèbres du château s'enroulent autour de mes jambes et m'emprisonnent. Il n'y a pas un bruit sauf la voix de Demian qui se répète en boucle.

 

« Ce sera notre petit secret, professeur... »

« Ce sera notre petit secret, professeur... »

« Ce sera notre petit secret... »

 

 

Notre honteux petit secret...

 

 

A suivre...

 

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La suite sera plus énergique et moins subie par le Professeur Binns (pour ne pas que vous vous endormiez trop vite). Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire !

 

Taion

 

 
 
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