Bonjour !

Me revoilà avec une fic sans prétention commencée il y a des années (comme beaucoup d'autres...) et que je viens, enfin, de terminer. Elle n'est pas très longue et j'y ai mis de l'humour même si le sujet est délicat. Alors si le coeur vous en dit, bonne lecture !

Le scénario de cet HPDM m'appartient, mais pas l'histoire ori-géniale qui est à JKR ;)

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Prologue

Après la guerre, l’école de Poudlard avait été reconstruite, du moins en partie, afin d’assurer aux étudiants la reprise des cours et c’est ainsi que les 7^ème années purent passer leurs ASPIC. La plupart de ceux n’étant ni morts, ni emprisonnés ou encore exilés, reprirent ce chemin qui les mènerait vers leur avenir. Leurs diplômes en main, ils se lançaient vers une nouvelle vie.

C’est donc par un chaud jour de septembre que certains d’entre eux, et non des moindres, se trouvaient dans l’enceinte de l’université sorcière rénovée de Londres. Etant donné le peu d’étudiants britanniques, elle avait été réduite et concentrait plusieurs facultés au même endroit, il fallait parer au plus pressé et au moindre coût tout en redonnant un semblant de normalité à cet après conflit…

-ö\_/ö-

- Harry ! Dépêche-toi un peu, on ne va tout de même pas être en retard le jour de la rentrée !

L’interpellé sourit narquoisement, l’affairement de son amie de toujours l’amusait.

- T’en fait pas ‘Mione, on n’a pas de train à prendre cette année, juste à transplanner !

La jeune femme soupira, elle savait bien qu’elle s’inquiétait pour rien, mais c’était plus fort qu’elle… Elle était si excitée à l’idée de rentrer en fac de médicomagie qu’elle était sur des charbons ardents. Elle savait qu’Harry était également impatient de commencer son cursus pour devenir auror, mais, comme à son habitude depuis la fin de la guerre, celui-ci prenait les choses avec nonchalance. Il était loin le petit garçon timide et maigrichon de Poudlard ! Certes, il n’était pas bien grand, mais il avait gagné en assurance, il semblait libéré, comme si le fait de tuer Voldemort l’avait enfin autorisé à être lui-même. Cela lui avait permis de faire son coming-out à la plus grande stupéfaction de la plupart des sorciers qui l’avaient plus ou moins bien accepté. Lui, l’assumait apparemment très bien et ne manquait pas de prétendants. Cependant, il n’était pas naïf et savait bien que son aura de sauveur les attirait comme des mouches, mais il s’en fichait et en profitait.

Ils transplannèrent donc tous les deux avec leurs bagages réduits dans les poches. Etre majeurs leurs avait apporté une plus grande liberté aussi sur le plan magique. Arrivés au centre de la cour, dans la zone de transplannage temporaire, ils furent immédiatement pris par l’ambiance effervescente : environ 150 jeunes sorciers allaient reprendre les cours après l’incertitude liée à la guerre, ils semblaient tous heureux d’être là et de retrouver leurs camarades. Hermione avisa rapidement les tableaux d’affichage et repéra son nom et celui d’Harry.

- Bien, il semblerait que nous ne soyons pas nombreux par classe, dans ma section, on doit être une petite cinquantaine, mais répartie sur plusieurs spécialités, donc nous n’aurons par beaucoup de cours en communs…

- C’est plutôt bien, non ?

- Ouais, mais j’aurais espéré que certains des étudiants étrangers des années précédentes reviennent ici, mais ils ne sont pas légion on dirait.

- Bah, c’est normal aussi, tu ne peux pas leur demander de revenir après tout ce qui c’est passé, une bonne partie d’entre eux avait déjà déserté avant si tu veux mon avis.

La jeune femme soupira. Elle ne pouvait s’empêcher d’être déçue, car elle aurait aimé se frotter à d’autres jeunes qui n’étaient justement pas passé par là.

- Ce n’est rien ! On va quand même s’éclater !

- Yeah ! Bien dit ‘Mione ! Dommage que Ron ai jeté l’éponge, mais bon, le Quidditch a forcément plus d’intérêt pour lui que les bouquins…

- Pfuit ! Il n’y connaît rien !

Ils éclatèrent de rire puis rejoignirent les salles où les attendaient leur professeur référant qui allait les briefer sur leur futur séjour ici. Deux heures plus tard, armé de son plan, le brun arriva devant la porte de ce qui serait son « chez lui » durant les trois ans que durerait sa formation. En effet, il avait décidé de prendre, tout comme Hermione, un logement étudiant au lieu de rentrer au sinistre Square Grimmaurd tous les jours. Il inséra la clé et prononça le mot de passe qu’il devrait personnaliser. Il n’y avait encore personne, aussi choisit-il sa chambre et déposa sa bonne vieille malle dans un coin. Il inspecta les lieux, fort simples, mais chaleureux. Il y avait donc deux chambres meublées d’un lit à une place, d’une armoire murale et d’un bureau, un espace commun avec un canapé et deux fauteuils, une table basse et une kitchenette caché derrière un petit comptoir flanqué de deux tabourets hauts. Sur le côté, une porte menait à la salle d’eau.

Harry s’installa sur le canapé et attendit son colocataire. Un sourire moqueur s’afficha sur ses lèvres. Il savait à l’avance de qui il s’agissait puisqu’il avait fait des pieds et des mains pour qu’ils partagent cet endroit dès qu’il avait su qu’il suivrait aussi les cours à l’université de Londres. Son pouls s’accéléra en pensant à lui et son sourire se fana. Il était pathétique, il le savait, mais il n’avait rien trouvé de mieux pour essayer de se rapprocher de lui… Un bruit à la porte le fit sursauter. Il s’empressa de se composer une attitude décontractée. Le battant s’ouvrit et une malle en lévitation passa le seuil, aussitôt suivi d’un jeune homme. Le bagage toucha brutalement le sol.

- Potter ?!

- Tient donc… Malefoy !

- Qu’est ce… tu es mon colocataire ?

- Il semblerait, ouais.

- Mais, non ! C’est une blague ou quoi ? Je refuse de partager mon logement avec toi, hors de question !

Les yeux de Drago lançaient des éclairs, il était furieux ! Dire qu’il pensait passer enfin à autre chose après Poudlard, et voilà qu’il se retrouvait avec le balafré. Non, n’importe qui plutôt que lui !

- Bon, écoute Malefoy, c’est comme ça, faudra faire avec.

- Surement pas ! Je vais déposer une demande pour changer d’appartement, tout de suite !

Sur ce, il ressortit. Harry soupira, c’était loin d’être gagné… Mais il savait qu’il ne pourrait pas obtenir une autre place, il y avait veillé personnellement.

Drago arpentait furieusement les couloirs jusqu’à la réception, le sort s’acharnait sur lui ! Potter, et puis quoi encore ? Déjà qu’il lui devait la vie, puis d’avoir échappé à la prison, ça le mettait suffisamment mal à l’aise sans avoir à le côtoyer au quotidien par-dessus le marché ! Il frappa et entra dans le bureau. L’employée leva les yeux sur lui.

- Bonjour Madame.

- Monsieur, que puis-je faire pour vous ?

- Voilà, je viens de m’apercevoir que je dois partager mon logement avec une personne avec laquelle j’ai eu des problèmes dans le passé et j’aurais aimé être avec quelqu’un d’autre.

- Quel est votre nom et le numéro de l’appartement ?

- Malefoy, appartement 205.

La femme saisit un cahier et le parcourut rapidement, puis un autre, avant de regarder à nouveau Drago avec un sourire hypocrite.

- Je suis désolée Monsieur Malefoy, mais aucune place n’est libre actuellement, peut-être que dans le courant de l’année, s’il y a des désistements, je pourrais faire quelque chose pour vous, mais pas pour le moment.

Drago ouvrit la bouche pour répliquer vertement, mais se reprit. Il ne devait pas faire de scandale, sa position était encore précaire et certains n’attendaient qu’un faux pas de sa part pour le mettre à terre.

- Bien, je vous remercie. Vous me tiendrez au courant si une place se libérait ?

- Je n’y manquerais pas.

L’ex-Serpentard repartit, désabusé. Il ne voulait plus ressembler à ce qu’il était avant, arrogant, hautain, blessant, mais c’était difficile. Il s’était laissé pousser les cheveux qu’il avait plus longs que son père à présent, une sorte d’hommage en quelque sorte et portait de fines lunettes ovales, pas par coquetterie, mais par nécessité, un mauvais sort pris en pleine figure avait endommagé sa vue, mais loin de l’enlaidir, cela adoucissait considérablement son visage… il désirait vraiment repartir sur de nouvelles bases et Potter faisait parti du passé.

L’année commençait mal.