Ceci n'est pas de moi. Ceci est un paquet de lettres retrouvées entre deux mouchoirs en dentelles au fond d'une malle alors que je cherchais du tissus pour faire des vêtements. Les lettres qui vont suivres, je les ai recopié pour vous. Bonne lecture. *** Jeudi 05 octobre 1926. Brest. Mon tres cher Paul. Tu sais que tu me manque. j'éspere bien que ce sentiment est le même de ton cotés. Ton absence m'est cruelle et m'affaiblie le coeur et l'esprit ainsi que la mort d'un être aimé. Et pourtant je sais que tu vis loins de moi, à Paris. Comme il semble loin le temps où nous devisions près de la Seine. Mais je manque à tout mes devoirs, comment te portes tu? Moi comme tu l'as deviné, je "survis". depuis deux mois que je suis ici, j'ai perdu l'apetit, l'envie de rire, de sourire. Je ne pense qu'à toi et je maudit chaque jours la famille qui nous a séparés. Adélaide seule, comprend et se désole de mon affaiblisemnt quotidiens. Je te connais, et tu voudrai que je mange et que je n'inquiete pas la famille. J'essayerais. Tu me manque... Tu me manque, tu me manque... Tes mains sur mon corps, tes lèvres sur les miennes, ta voix, ta silhouette. J'écris cette lettre avec mon sang, avec mes larmes. Je l'écris avec mon désir et mon amour. Notre dernière nuit fut trop courte, mais puissante et elle restera dans mon souvenir comme la plus belle. Je te sens encore en moi, sur moi et tout te rappelle à mon souvenir. paul, je veux revenir à paris, Brest ne me plait pas car tu n'y es pas. Viens me chercher Paul, mon frêre, mon double... Te voir à travers mon image dans le miroire m'est cruel. Je t'aime, je t'adore mon Paul. J'attends ta réponse avec impatience. Entierement tiens, Ton frêre, Lou. *** Le mardi 10 octobre 1926 à Paris. Mon tendre Lou. Ton départ pour Brest, dans ce coin pluvieux et perdu de notre vieille France, à été pour moi d'une grande douleur, comme tu peux le penser. Ton absence se fait d'ailleurs le plus sentir la nuit, lorsque je suis seul à repenser à cette dernière nuit. Et mes larmes se déversent sur la place que tu as laissé vide. ma douleur n'est pas égalée par celle que l'on peut ressentire lorsque notre vie s'eteint. De même, seul dans le noir, je me remémore cette nuit où nos coprs, nos souffles, nos vies se sont entremellées. Je me rappelle ton odeur, et ta tendresse comme si elles étaient restées impregnées en moi. Cette Adelaïde est la seule dans cette famille qui meriterai quelque reconnaissance. mais tu as raison, je suis convaincu que pour ton bien, tu dois te nourrire tout en demeurant dans cette ville qui t'opresse et où je ne suis pas. Ici à Paris où ton ombre n'est plus qu'un souvenir, la Seine t'envoit quelques nouvelles de ton très cher Paul. Je t'aime et lorsque tu rentreras, je te sussurerai ces mots à l'oreille pour qu'ils te pénètrent et n'en sortent plus jamais. Mon lou, tes fautes d'orthographe ont toujours été ta signature la plus sincère. A jamais tiens Ton frère Paul. *** Le 18 octobre 1926 Brest. Mon Paul, Ta lettre m'a fait un bien fou. ton écriture n'a pas changée, mes fautes d'orthogrape non plus, il fallait s'en douter. J'ai cependant de mauvaises nouvelles à t'annoncer, moi qui rêverais de te dire que je renviens à Paris, il m'est penible de devoir t'annoncer cela. (Alors que j'écris, je te jure que les larmes souillent mes joues. ) Notre mêre qui nous avait déja separée, à prit aujourd'hui la descision de me tuer à jamais. Elle parle de mariage avec une fille de la region... Paul, viens me chercher... Je n'en ai que faire d'elle et de notre mêre. Si dans une semaine tu n'es pas là, je pars de moi-même par la première voiture pour Paris. Je ne logerais pas à la maison mais là où tu sais, là où nous disparaissions si souvent tout les deux la nuit. J'ai deja fait mon sac et préparé mes affaires. Je t'en pris, ne me refuse pas de venir, n'envoie pas de lettres à notre famille et ne m'empeche pas de partir d'ici... J'irai à Paris, Paul, et cela avec ou sans ton aide. Ne m'en veux pas, je t'aime. J'ai besoin de toi, de tes bras, de ta voix, de ton corps. Tout ches toi me manque. de cette façon, je te rejoindrais au plus vite et je ressentirait de nouveau ta rassurant étreinte. Je suis tout à toi et tu le sais. J'aimerais t'embrasser, te serrer dans mes bras et que tu me fasse l'amour de ta façon si douce et si puissante. je t'aime tellment mon Paul. Toujours à toi malgrés l'anxiété et la douleur... Ton Lou. Je t'aime. *** Voici le premier paquet, entouré d'un ruban bleu. La correspondance s'arrete ici pour recommencer plus tard, dans un second paquet. A bientôt. |