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au 31 Mai 21 :
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Par Heavenly13
Originales  -  Romance/Général  -  fr
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Tu m'en veux ?

REECRIT 

POV Bastien

Je suis de mauvaise humeur. De très très mauvaise humeur. D’abord j’ai pas assez dormi. C’est sûr qu’avec le fiasco d’hier soir j’avais des raisons d’être insomniaque. Et généralement si je n’ai pas mon quota de sommeil je suis particulièrement irritable. Deuxième bonne raison, Will n'a toujours pas appelé, donc en plus de deux mois d’absence, je crois que cet enfoiré a réellement oublié mon anniversaire. Si jamais il s’en souvient dans un jour prochain, il a intérêt à s’accrocher méchamment pour que je lui pardonne. Troisième bonne raison pour qu’on me foute la paix aujourd’hui, c’est un message de Tiphaine qui m’a réveillé. Déjà qu’en temps normal la moindre allusion à Tiphaine me fout en rogne – ouiii je suis jaloux et alors ? – il faut en plus que cette ... Blondasse vienne me narguer par un très joli « Je crois qu’il est trop occupé pour penser à toi, alors c’est moi qui te souhaite bon anniversaire. » Connasse. Quatrième bonne raison, cet après-midi c’est la rentrée. Mais je ne suis pas encore sur de savoir si j’en suis content ou pas.

De rage, je frappe à nouveau de toutes mes forces dans le sac suspendu en face de moi. Ouais il est de bonne heure mais je ne pouvais pas rester à l’appart’, il fallait que je me défoule, alors je suis venu au gymnase et tape depuis plus d’une demi-heure dans un truc en toila rempli de sable. Pas très enrichissant mais incroyablement détendant. Jeff était déjà là et j’ai bien eu droit à quelques vannes sur mon saut, très matinal, du lit mais ça n’a pas suffi à me dérider. Donc il me regarde décharger mon … « surplus de tension » avec un regard inquiet.

Le problème avec cette méthode, c’est que je commence à être à bout de force, et du coup la rage aveugle du début - qui me permettait de me concentrer uniquement sur mes poings - commence à s’effacer elle aussi. Et mes pensées ré-affluent en masse. À chaque coup revient la même question. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Ça n’arrête plus. Je n’arrive plus à les bloquer et les envoyer se faire voir parce que n’ai pas envie d’y penser et surtout parce que je n’ai aucune bonne réponse à me fournir. Alors je les laisse défiler en boucle.

Pourquoi il m'a laissé tomber ? BOUM. Je comptais si peu que ça pour lui ? BOUM. Pourquoi c'est lui que j'aime ? BOUM. Pourquoi ça me fait aussi mal ? BOUM. Et surtout, celle qui revient le plus souvent, Pourquoi je m'accroche ? BOUM.

Epuisé, je finis par me laisser tomber au sol et me recroqueville. J'entends Jeff qui accoure et me prend dans ses bras. Je respire par saccade en essayant désespérément de me calmer. Il me passe lentement une main dans le dos.

- Allez gamin calme toi. T'as cours aujourd'hui, Tu vas le voir ton pote.

Mince ça aussi je lui avais dit ?

- Tu sais bien que ce n'est pas du tout la même chose.

- Oui je sais, il y aura sa Barbie et blablabla n'empêche que là tu fais pitié mec.

- Merci Jeff. Ça me remonte vachement le moral ça. J'avais oublié ta délicatesse légendaire

- Atta' tu m'as bien regardé ? Y a pas plus délicat que moi !

- Quand tu mets des coups de poings.

- Ah parce qu'on parlait d'autre chose ?

Je relève la tête et lui sourit. Aujourd'hui c'est la rentrée. Je vais revoir Will. Enfin.

 

Je pousse la porte du lycée et bouscule sans faire exprès un petit brun qui est figé en plein milieu du passage et qui regarde avec de grand le proviseur. Il n’est pourtant pas bien effrayant ... Je le salue rapidement et continue ma route. Génial. Y encore personne. Je me dirige vers le tableau – si une grande planche de bois cloué sur un arbre peut être appelée tableau – où ils ont apparemment affiché les classes. Je passe devant le préau. Pffff y a vraiment rien qui a changé ici. La peinture sur les murs ne tient toujours pas et n’a pas été refaite, les tags n’ont pas été effacé et le proviseur porte toujours cette horrible cravate verte. Je me demande s’ils ont fait le ménage dans les salles comme même ...

Je parcoure rapidement des yeux le tableau de répartition et un grand sourire vient s'installer sur mon visage. Je suis dans la même classe que lui, MAIS sans sa copine. Si c'est pas la belle vie ça !

Je commence à monter les escaliers menant au foyer quand des bras agrippe mes épaules et un poids non-identifié m'atterrit sur le dos. Ma première réaction est de déloger l’abruti mais je reconnais presque immédiatement son odeur et recule brusquement contre le mur. Un grand boum satisfaisant et un cri de douleur m’apprennent que je ne l’ai pas raté. J'éclate de rire, mais il se met à hurler pour que je le décolle de là

- Baaaastieeeeeeen !

- Will ! Je n'étais pas encore sourd !

- Eh bien j'ai remédié à ce problème !

Et il est fier de lui en plus ! Je me ré-avance pour lui laisser de la marge mais il ne bouge pas. Bon apparemment il ne veut pas descendre de mon dos. Il enroule ses bras autour de mon cou et pose sa tête contre mon épaule. Je sens ma mauvaise humeur s'envoler. J’ai pas envie de gâcher nos retrouvailles mais je veux des explications.

- Alors ?

- Quoi ?

- Ton portable est cassé ?

- Euuuh pas que je sache

- T'as plus de forfait ?

- ... La dernière fois que j'ai vérifié j'en avais encore

- Et ton fixe il marche ?

- Ben oui c'est quoi toutes ces questions ?

- Alors pourquoi tu n'as appelé bordel ?!

Silence. Je le sens se raidir et ses bras autour de mon cou serrent un peu plus fort. Impitoyable je continue.

- T’étais trop occupé aussi pour rester au moins une journée avec moi ?

- Non mais je

- Ou pour que je passe te voir ?

- Bastien …

- Quoi ? Je suis plus assez important pour que tu me consacres du temps ?

- Mais non c’est pas ça !

- Alors c’est quoi ?

- Oh … Euh, ben je ...

- Tu ?

- Beeen Tu sais ...

- Non je ne sais pas.

- Mais tu ...

- Je ?

Oui je suis rancunier et alors ? On n’aurait pas cette discussion s’il n’avait pas déconné. Il enfoui sa tête dans mon cou et prend une grande inspiration.

- Tiphaine.

Ah. Il a fini par cracher le morceau. Je savais bien qu'elle m'aimait pas celle-là mais à ce point-là ...

Je le fais descendre, oui il est resté accroché à moi pendant tout la conversation, et me retourne.

- Pourquoi ?

Il n'ose même plus me regardé dans les yeux.

- Will regarde-moi …

- Je ne sais pas ...

Il relève ses grands yeux vers moi.

- Tu m'en veux ?

Ne pas craquer, Ne pas craquer, Ne pas craquer !

- Non

Bravo.

Il soupire de soulagement et me sourit.

- Tu m'as manqué.

Raaaah pourquoi il faut qu'il dise des trucs comme avec ce putain de sourire ! Tu m'étonne que je n’arrive pas à lui en vouloir dès qu'il est en face de moi.

- Toi aussi Willy, toi aussi ...

Tu n'imagines même pas à quel point. Il sourit encore et m’attrape par le bras pour me trainer dans notre future salle de cours.

Il y a des fois où je le déteste de me faire autant d'effet, surtout quand il fait ça.

Et souvent je me déteste de ne pas réussir à assumer et de ne pas pouvoir lui dire ses quatre vérités. Ça serait vraiment plus simple s’il ne comptait pas autant pour moi …

 

 

On s'installe dans notre nouvelle classe, Je suis contre le mur et Will est à côté de moi.

- Bonjour. Asseyez-vous.

Waaa il a l'air commode lui tiens ! Ça commence bien.

- Je suis Mr. Watch, votre professeur d'anglais et professeur principal. J'attends de vous une tenue et un comportement exemplaire tout au long de l'année.

Compte là-dessus ! Ça commence vraiment bien pour une entrée en matière … Non non je ne suis pas un perturbateur volontaire, je ne supporte seulement pas les cons.

Will a dû penser la même chose puisqu'il me fixe en souriant et me fait un clin d'œil.

- Prenez une feuille, marquez vos noms, prénoms, âges et résumez moi vos vacances. En anglais évidemment.

En anglais. Mais bien sûr. Son truc, déjà, je vais le faire, ce qui est un exploit en soi, alors qu'il ne vienne pas m'en demander trop non plus. Alors une feuille ... bon sang j’ai même pas pensé à prendre des feuilles ! Mais avant que j’ai pu ouvrir la bouche des tas de petits carreaux envahissent ma vision. C’est Will qui vient de me fourrer une feuille sous le nez en souriant. Voilà j’en ai une. Bon. Réfléchissons … Pfff j’ai pas envie de la faire sa mini disserte …

Je me penche et regarde ce que Will écrit.

Je souris. Apparemment, il ne satisfera pas le prof non plus pour la langue.

Bon voyons voir.

" Bastien MACLAY

19 ans "

 

J’ai déjà fait la moitié de ce qu’il demandait ... Et qu'est-ce que je marque moi maintenant ? Que j'ai passé un mois et demi à attendre un signe de vie de la part de Will ? Je ne suis pas sûr que l’intéresserait beaucoup ... Et au pire il s’amuserait à jouer au psy après … Bon ben on va meubler.

" Alors, J'ai passé la plupart de mon temps au gymnase saint James, à alterner les entrainements de boxe, les match de boxe ou les compétitions de boxe. Sans oublier le jogging matinal et les sorties entre potes. Je ne vous dirai pas tout ce qu'on a fait dans ces moments-là, vous ne seriez pas content. J’ai donc eu beaucoup de courbatures et de bleus et de bosses et de … plein de trucs.

(Après, si vous voulez vraiment tout lire en anglais, je connais un site très bien qui pourra tout vous traduire.) "

Voilaaa. Si avec ça il est pas content !

Je repose mon stylo et plie la feuille. Je croise les bras et met ma tête pas dessus. Comme ça je peux regarder Will sans que ça fasse suspect en attendant la sonnerie.

 

Je suis heureux, Je n'ai pas vu Tiphaine de la journée

 

POV Will

Aaaaaah mais c’est pas vrai quand est-ce que ça finit ce cours ! Je déteste les maths et là je ne peux même pas me … divertir parce que Bastien dort à moitié sur la table. Encore heureux que je sois à côté de lui et dans l’angle du professeur. Bon là je m’ennuie vraiment. Je crois que je vais réveiller Bastien. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée parce qu’il n’est pas toujours de bonne humeur si on le laisse pas dormir …

Je me rappelle une fois quand on était plus jeune et que j’avais passé mes vacances chez lui, on dormait dans la même chambre et on devait se lever rencontrer quelqu’un mais je ne sais plus qui … Bref on devait être debout 9 h alors j’avais mis le réveil à 8h45 et je m’étais donc réveiller comme convenu. Mais lui, il n’a pas bougé d’un pouce. Je l’ai secoué, plusieurs fois, mais il me répondait à chaque fois en grognant de le laisser dormir, j’ai enlevé sa couverture, il n’a fait que se recroquevillé sur lui-même pour garder un peu de chaleur. En désespoir de cause je me suis rapproché de lui dans le but de lui crier dessus mais avant que j’ai pu ouvrir la bouche, il a attrapé la main que j’avais posé près de son visage et il m’a mordu. J’ai hurlé. Et monsieur s’est contenté de me tirer la langue et de se rendormir. Pendant dix minutes aucuns de nous n’a bougé. Puis on a entendu la voix de sa mère à travers la porte qui disait bonjour à quelqu’un. En trois secondes, Bastien s’est jeté hors de son lit à attraper son jean l’a enfilé et s’est assis à côté de moi. J’arrivais pas à m’arrêter de rigoler et ça n’a rien arranger quand on a compris que Caroline était au téléphone et qu’on avait encore plein de temps. Après ça il avait grogné toute la matinée contre les meilleurs amis indignes qui s’apparentaient à des réveille-matins et ces foutus téléphones qui sonnent jamais au bon moment.

Perdu dans mes souvenirs je ne rends même pas compte que la sonnerie vient enfin de ... eh bien de sonner ! C’est en voyant Dan et Eric partir que je reviens brusquement à la réalité. Je mets un coup de coude à Bastien et me penche à son oreille pour chuchoter. Allez savoir pourquoi j’ai découvert qu’il été toujours beaucoup moins en colère à chaque fois que je faisais ça.

On dévale les escaliers et se précipite comme des gosses en dehors du lycée. Les cours sont finis pour aujourd’hui, il parait qu’il faut qu’on en profite parce que ça ne sera pas tous les jours comme ça … Donc profitons, profitons !

Mon dieu que ça fait du bien ! Premier jour de cours et j'en ai déjà marre. Je crois que je vais aller dormir. Non en fait vaut mieux pas, sinon Bastien va me tuer si je l’abandonne déjà. Je pense que le seul point positif de cette rentrée c'est que j'ai retrouvé Bastien. Il m’a vraiment manqué mais Tiphaine m'a accaparé pendant deux mois et du coup j’avais pas trop le temps et on ne s'est pas beaucoup vu. J’avais un peu peur de sa réaction tout à l’heure et j’avoue que sur le coup, avec tout son interrogatoire là, j’ai vraiment cru qu’il m’en voulait et j’ai super flippé … Mais ça va tout va bien ! Quand j’y repense … J'étais tellement content de le revoir que je lui ai carrément sauté dessus. J’ai même pas réfléchi, quand je l’ai reconnu – même de dos je reconnaitrai toujours Bastien – je lui ai foncé dessus en envoyant valser toutes les jolies phrases que j’avais préparées pour me faire pardonner.

J'attrape la main de Bastien et l’entraine dehors. Il éclate de rire lorsqu'une fois la porte franchie, je me mets à courir la plus vite possible. C'est à ce moment-là que je remarque que je lui tiens encore la main et qu'il est donc obligé de cavaler derrière moi. Bastien a toujours été un meilleur coureur que moi et en plus je déteste la course, mais là il rigole tellement qu’il est incapable de me dépasser. Alors tout fier je continue de le tirer en me promettant de ramener ça sur le tapis à chaque fois qu’il me parlera de course.

Voyant qu’il n’arrive pas à arrêter de rigoler, je lui tire la langue et accélère. Na ! ça lui fera les pieds pour toutes les fois où il m’a obligé à faire du jogging à 7h du mat’

- Will !

- Quoi ?!

- On va où comme ça ?

- J'en sais strictement rien !

On rigole dans un bel ensemble et je manque de m'étaler par terre. Bastien se fout à nouveau de ma gueule. Bordel se souvenir de ne pas rire quand on court ! Surtout que j’en avais un très bon exemple derrière moi !

Je resserre mon emprise sur sa main lorsque je ré-accélère et on entre dans le parc. Je zigzag un peu en cherchant un coin où nous étaler et oh ! Miracle ! Y a un super coin à l’ombre. Je le tire jusque là-bas et m'écroule dans l'herbe. Ah que ça fait du biAAAAAAh ! Je n’avais pas remarqué que je tenais encore la main de Bastien alors lui au lieu de se retenir ou de ma lâcher, il a suivi. Oui, toujours accroché à moi Bastien vient de me tomber dessus et il rigole tellement qu'il n'arrive pas à se relever. Je suis sûr qu’il le fait exprès !

- AAAAh mais bouge de là !

- Pourquoi voyons, tu es siiiiiiiiiiii confortable !

En rigolant j’entoure ses épaules de mes bras et le serre contre moi.

- Oh oui chéri ! Mais je ne suis pas encore matelas attitré alors tu seras gentil de ne pas me testé avant la production complète de mousse destiné à amortir tes atterrissages de brute sur mon auguste personne !

Il s’appuie un peu plus sur moi et nous fais rouler. Je me décroche en rigolant et finalement il se couche à côté de moi. Je l’entends fredonner, me berçant inconsciemment

« Je n’ai rien à te dire, que tu ne saches déjà,
Je n’ai rien à t’offrir, que tu n’possèdes je crois,
Je n’ai rien pour te faire rire, que ma bonne gueule ma fois,
C’est pas grand-chose, mais à vrai dire, on s’en contente parfois

Mais avant de dormir, il faudrait qu’on s’
aime un peu
Avant de dormir, il faudrait qu’on s’aime un peu,

Dans mes
rêves, je devine, la suite et puis la fin,
Mais dans mes rêves, on examine, les bosses et les chemins,
Mais dans mes rêves, il n’y a pas de chutes, même si on tombe de loin,
Car tous mes rêves sont pour adultes, mes draps en sont témoins,

Mais avant de dormir, il faudrait qu’on s’aime un peu,
Mais avant de dormir, il faudrait qu’on s’aime un peu … »

Avant de fermer les yeux je le regarde, et la dernière image que je retiens avant de m’endormir – je vous avais dit qu’il fallait que je dorme - est son sourire complice.

Il faudra que je pense à appeler Tiphaine.

 
 
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