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au 31 Mai 21 :
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La confession de Séverus
Par Amelina
Harry Potter  -  Drame/Tragédie  -  fr
3 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     4 Reviews    
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Prise de conscience...
 

Nous avions vécus nos années scolaires dans le calme relatif de l’école, en effet Poudlard était quasiment le seul lieu de Grande Bretagne ou l’on pouvait être en sécurité.

Nous savions qu’à l’extérieur il se passait de événements terribles .mais nous n’en avions cure, nous étions jeunes et nous ne savions pas ce qu’était la guerre.

 

On nous rapportait bien d’horribles récits de mort et de tortures .Nous savions que la marque de ténèbres flottait sur chaque maison où les serviteurs du mage noir s’étaient déchaînés, et avaient assassinés de pauvres innocents, moi ces récits ne m’émouvaient pas, ils me laissaient totalement indifférent.

La violence je la vivais de façon larvée, au quotidien, alors je n’arrivais même pas à imaginer que ce put être encore pire à l’extérieur.

Dans ma rage à survire…à vivre…je ne m’intéressais qu’à moi…et à la trame de ma vengeance que je voulais jouer comme un drame grec contre Potter et Black principalement, les deux autres n’étant que des pâles copies des deux monstres.

 

La fin de notre scolarité fut pour moi un soulagement, je m’étais mis à étudier de façon extrêmement poussée la magie noire …Je découvrais dans son étude des possibilités insoupçonnées que la magie blanche ne m’offrait pas pour fomenter la riposte que je réservais à mes deux pires ennemis.

J’ai brillamment obtenus mes aspics… il faut dire que j’étais bien plus intelligent que la plupart des larves que je côtoyais journellement dans mon année.

 

Je devenais inquiétant aux yeux des autres élèves et ça me plaisait, plusieurs serpentard se rapprochèrent de moi ils avaient pour nom, Nott, Crabbe, Goyle, Mac Nair, Jugson et d’autres encore. Intéressés par mes prouesses en potion et en DCFM, ils commencèrent à traîner derrière moi, je les méprisais mais je me servais d’eux pour glaner des renseignement ici et là .J’avais d’ors et déjà décidé qu’une fois mes aspics passés je me dirigerais vers les forces du mal, bien plus attirantes et prometteuses…

 

Ce fut Avery un de mes « camarades » de classe qui au mois de juin de ma dernière année d’étude, me parla de notre maître à tous, Voldemort …

 

Tom Jedusor, sa personnalité me fascinait et je savais tout de lui mais je fis l’ignorant, je m’intéressais à ses activités et posait volontairement beaucoup de questions. Avery était un fieffé imbécile et il ne put s’empêcher de parler de moi au grand homme, c’était mon plan et il fonctionna à merveille. Finalement je fus convoqué au manoir du lord. Il avait entendu parler de mes succès et surtout, de la réputation sulfureuse que j’avais auprès de mes condisciples.

 

Il y avait pour moi un certain charme à rallier un groupe qui s’enorgueillissait de ce qu’il pouvait consacrer au monde du mal.

 

Lord Voldemort, l’homme était entouré d’un macabre folklore qui le rendait effrayant aux yeux de tous les demeurés qui le servaient. C’était un personnage brillant, jouissant d’une puissante magie et toute sa personnalité était empreinte d’une mégalomanie exacerbée.

C’est ce qui l’a perdu je pense…

Il s’est méfié de moi au départ, mais j’ai su le mettre en confiance.

J’avait étudié l’oclumencie des ma troisième année, seul, mais terriblement déterminé, l’éventualité que l’on fouille mon cerveau et mes pensées les plus noires me terrorisait alors je me suis prémuni contre cette terrible menace

Le lord noir était également un excellent oclumens, mais il ne s’est pas rendu compte que j’étais beaucoup plus puissant que lui dans cette discipline et il n’a jamais vu dans mon esprit morcelé que ce que je voulais bien lui montrer.

 

Il me mit une année à l’essai avant de m’inscrire comme un de ses partisans avec la marque des ténèbres, gravée dans ma peau… à tout jamais.

J’ai toujours ressentis un grand besoin de reconnaissance, due peut être à mes origines modestes et détestables, mais en même temps et de façon extrêmement irrationnelle je m’accrochais à mon indépendance.

Alors cette chose qui boursouflait mon bras chaque fois que LUI avait besoin de moi, cette chose qui se rapprochait plus de la marque au fer brûlant que l’on appose sur le bétail d’un troupeau, cette chose me révulsa au plus profond de moi.

Il m’a enchaîné… mais je ne lui appartenais pas.

 

Je ne lui ai jamais appartenu.

 

Mais je l’ai servi, ça oui, à ma convenance et pour une autre cause…Ma vengeance.

 

La première de mes actions fut de me rapprocher de cet animagus abject et lâche, méprisé par ses soi disants amis…Peter Pettigrow alias Queudver .

Il se transformait en rat et c’était un personnage avilissant pour quiconque le fréquentait.

Je n’eu aucun mal à le ramener auprès du seigneur des ténèbres, je lui ouvrit les yeux quand à ses pseudos compères qui ne l’avaient utilisé qu’à des fins personnels.

Il n’était ni beau, ni intelligent, pas de dons particuliers, je lui fis remarquer qu’eux n’avaient comme intérêt à le fréquenter que les menus services qu’il pouvait leur rendre.

Insidieusement, je lui démontrait tout le bénéfice qu’il pourrait tirer en devenant un des sbires du lord noir.

Il était stupide comme les autres et bien plus effrayé encore par le mage… il ne fut pas compliqué de le pousser à trahir ses trois compagnons à qui il vouait pourtant un culte indéfectible, et de le persuader que c’était une nécessité pour lui de servir notre terrible maître.

 

Il devint un des Mangemorts les plus servile qui eut existé.

 

Ma grande force fut de lui faire jouer un double jeu .Attaché au trois autres il nous renseignait sur ce qui se passait dans l’autre ordre, celui du phoenix dont il faisait parti.

 

C’est à partir de ce moment que mon plan a présenté des failles.

 

Le mage m’a utilisé pour l’informer sur de nombreuses familles qui complotaient contre lui, et je suis certainement mais indirectement responsable de la mort de nombre d’entre eux, je ne me suis moi même jamais avilis en tuant de mes propre mains et je n’ai jamais voulu me poser de question quand au rôle que j’ai pu jouer dans ces meurtres. Je me moquais tout simplement de ces gens, ils ne représentaient rien pour moi.

 

J’ai même voulu, pour mieux le renseigner et conforter ainsi la confiance grandissante qu’il avait en moi, me faire engager comme professeur à Poudlard et c’est ainsi que par une nuit noire et glaciale en me rendant à un rendez vous avec Albus Dumbledore, j’ai surpris cette folle de Trelawney en transe qui débitait une prophétie à propos d’un enfant qui devrait vaincre Voldemort en personne. Je n’ai surpris qu’une partie de cette prophétie mais je me suis précipité chez le mage pour lui dévoiler ce que je venais d’entendre.

Il en fut extrêmement contrarié, le personnage était si égocentrique qu’il ne pouvait une seule seconde envisager sa fin.

 

Moi je me fichais de cette stupide prophétie, mais sa confiance en moi fut alors à son apogée, et je pouvais le manipuler sans trop de difficulté à mon gré.

 

Pendant toutes ces années, je m’étais noyé dans toute la rancœur que je pouvais éprouver pour Potter et black. C’était le moteur de mon existence, les agissements du maître me laissaient indifférents, seul mon projet m’intéressait et le lord ne se doutait de rien.

 

Je surveillais de loin en loin ce que devenait mes anciens ennemis, j’appris ainsi qu’Evans, comme je m’en était douté lorsque nous étions à Poudlard, était tombée dans les bras de cette petite brute arrogante de Potter, Potter avait il changé ? Je ne le pense pas. Peut on réellement devenir différent de ce que l’on était à quinze ans ?

En tout cas je m’opposais farouchement à le croire à l’époque, et c’est pour cela que ma rage n’a fait qu’empirer lorsque j’ai su qu’elle l’avait épousé.

 

A dix neuf ans, celle qui a été l’unique personne à me faire ressentir le coté humain de ma personnalité est devenue Mme Lily potter.

 

Lily Evans, toi qui étais si pure et ignorante du mal, où as-tu mis les pieds et pourquoi ma folie vengeresse a-t-elle précipitée ta perte ? Tu ne méritais sûrement pas ça.

 

L’immonde rat nous rendait compte de ce qui se passait dans l’ordre du phoenix, et des agissements des trois autres maraudeurs.

 

Et puis il se passa un événement qui m’épouvanta, autant que je pouvais l’être.

 

Voldemort me convoqua un jour, pour m’expliquer qu’il voulait des renseignements précis sur le couple Potter et leur enfant qui venait de naître, car ils les avaient condamnés à mort et je devais être l’instrument de sa vindicte.

Je haïssais James, sa mort ne me touchait pas, mais rien ne m’aurait déterminé à assassiner sa femme et son enfant.

Et puis, j’avais toujours envers lui une dette dont j’étais débiteur.

 

Je réalisais alors que ma haine ne pourrait se résoudre aux macabres extrémités auxquelles me poussait le seigneur des ténèbres.

 

Je me suis donc contraint à retourner à Poudlard voir mon ancien mentor… Dumbledore. Il m’accueillit sans question.

Il me dit juste.

« Je savais que vous reviendriez Séverus, vous n’êtes pas comme Tom, il reste du bon en vous »

Il était bien la seule personne que je connaissais, à appeler le lord noir par son ancien prénom.

Ses tranquilles certitudes firent que je regrettais un instant d’avoir rallié le château, je faillis rebrousser chemin mais je me retins car j’avais un autre but maintenant… à savoir sauver Lily et son enfant… que je ne connaissais pas.

 

Je proposais donc à Dumbledore de me joindre à l’ordre du Phoenix pour leur faire part de des projets de Voldemort, Dumbledore était lui aussi, un excellent legilimens, aussi brillant que je pouvais l’être, et je lui ouvris mon esprit pour qu’il puisse voir que je ne mentais pas.

Il se porta garant de moi, les autres membres de l’ordre dont Black et Potter qui s’élevèrent violemment contre ce choix, me regardèrent avec suspicion mais durent m’accepter, inévitablement forcés par le directeur de l’école qui ne leur laissa pas le droit de refuser.

 

Il me fit également engager à Poudlard comme professeur de potion, tâche bien ingrate que celle d’enseignant, quand comme moi, on a si peu besoin et envie de contacts humains, je détestais d’emblée ce rôle qui me correspondait si peu.

 

Voldemort était quand à lui satisfait, ne sachant pas que je jouais le rôle d’espion pour l’Ordre du Phoenix et pour Dumbledore, il pensait que j’étais toujours à sa solde et bien plus efficace que ses autres partisans puisque directement dans le giron de l’ennemi.

 

Lors d’une réunion dans l’ancien manoir paternel du mage, Pettigrow nous appris que les Potter parlaient de choisir un maître du secret s’ils lançaient un sortilège de fidelitas sur leur lieu d’habitation, ils se sentaient de plus en plus menacés par Voldemort car puissants et très actifs dans l’ordre.

Ils devaient donc se protéger, surtout maintenant qu’ils avaient leur premier enfant, cette nouvelle responsabilité les faisait passer au premier plan dans les priorités du mage pour les supprimer.

Voldemort poussa Pettigrow à convaincre les Potter qu’il pourrait être leur maître du secret pour le serment de Fidélitas. Je ne m’inquiétais pas pour cela, car Lupin et Black étaient de bien plus grands amis des Potter que Queudver. Black était presque un frère pour James et je le voyais mal choisir le rat pour tenir cette fonction primordiale qui, s’il les trahissait, pouvait tous les anéantir.

 

Pauvre fou que j’étais.

 

Sous ses dehors de petit prince omniscient Potter, avait mis sa confiance dans un monstre qui n’eut que la hâte de les trahir.

 

Et moi je n’avais alerté ni Dumbledore ,ni l’ordre du phoenix, tout englué dans la certitude, qu’un minable comme Pettigrow n’aurait jamais l’impudent  courage, de trahir l’homme qu’il admirait depuis ses onze ans.

 

Et ils sont morts de la façon la plus horrible.

 

Et j’y étais.

 

Lorsque ce dernier jour d’octobre de cette année là, j’arrivais au manoir du mage il m’expliqua que ce jour était celui de la fin de la famille Potter.

Comme je restais pétrifié par sa déclaration, il m’expliqua que ce rongeur de Pettigrow lui avait divulgué la cachette de la petite famille à Godric’s Hollow et qu’il en finirait le soir même avec cette prophétie.

C’est alors que je compris enfin pourquoi l’homme en avait apres les Potter…

La prophétie évidemment…

Le bébé était un garçon et lu, i le malfaisant personnage se sentait menacé à cause de cette fichue prophétie que dans un moment d’égarement j’étais venu lui rapporter.

Je compris que je pouvais m’absoudre de cette dette qui me liait à James et je sus ce qu’il me restait à faire, je pris congé du mage ne lui révélant rien de mes tourments intérieurs et je me précipitais à Godric’s Hollow.

 

J’étais très puissant en magie noire et je savais comment contacter Potter, dans l’ordre nous étions tous et depuis peu, le lien unique d’un autre membre et moi j’étais celui de mon adversaire.

Ca ne lui plaisait pas et je savais qu’il tarderait à me rejoindre, c’est pour cela que je lançais un sort de dangerosité sur moi pour qu’il pense qu’il devait me secourir, il me détestait mais suivait scrupuleusement la loi de l’Ordre.

Je me trouvais à l’entrée du petit village endormi, mais comme je n’étais pas leur maître du secret, je ne pouvais découvrir leur maison. Même si j’avais fixé la bâtisse et qu’elle se fut trouvée devant moi, je n’aurais pu les distinguer, car ils étaient invisibles tous les trois, protégés par le Fidélitas.

 

Potter transplana brusquement à coté de moi. Il me regarda l’air furieux.

« Que veux tu…Tu n’es pas en danger ? Pourquoi m’avoir envoyé ce message…Servilus ? »

Je serrais mes deux poings, la mâchoire crispée. Je devais me contrôler car il était bien la seule personne qui eut pu me faire sortir de mes gonds.

Je lâchais nerveux.

« Voldemort va venir… pour vous tuer »

Il me regarde incrédule …puis éclate de rire.

« Tu es cinglé, pourquoi invente tu des histoire pareilles ? Nous sommes protégés par un sort de Fidélitas, il ne peut rien nous… »

« Queudver vous a vendu au seigneur des ténèbres… il sait ou vous trouver ! »

J’ai craché l’information désireux qu’il me croit.

En une fraction de seconde son visage devint plus pâle que la mort.

« Lily, Harry… »

 

Il transplana et je m’accrochais au pan de sa robe.

Nous avons atterris dans un petit salon coquettement meublé, sous les yeux éberlués de Lily que je n’avais pas vu depuis longtemps. Elle se tourna vers son mari.

« Que fait il ici, je croyais… »

« Vite Lily, Queudver nous a trahis, va chercher Harry avec… »

Il me regarde…hésite…

« Avec Séverus »

« Quoi ? Qu’est ce que … »

« LILY VAS Y ! »

Elle a monté les marches quatre à quatre, je l’ai suivi...Nous sommes entrés dans une petite chambre d’enfant, dans le petit lit, un bébé d’environ quinze mois brun et endormi.

Au rez de chaussée une explosion, des éclats de verres brisé, des bruits de bagarres et la voix sifflante du seigneur des ténèbres qui prononce un Avada Quedavra qui fait hurler Lily… il est venu en personne pour les tuer.

J’entends ses pas dans l’escalier, je ne peux me permettre d’être vu par lui, je me glisse derrière la porte la baguette tendue vers l’enfant qui dort encore.

La porte s’ouvre à la volée et Lily se poste devant le petit lit le visage crispé de terreur mais déterminé à jouer sa vie s’il le fallait. L’homme pénètre dans la chambre regarde la jeune femme et lui intime l’ordre de se déplacer, c’est l’enfant qu’il veut.

 

Elle refuse et le sort mortel la fauche devant le petit lit, les bras tendus en croix pour protéger son petit.

 

Tout mon être se brise en la voyant tomber sur le sol, mais malgré ma douleur, je continue à murmurer mes incantations pour protéger le garçon.

 

Le mage lève sa baguette, bien décidé à en finir avec lui. Il lance le sort qui ricoche sur le front du bébé et qui en retour le frappe lui en plein cœur.

Je vois à peine l’immonde chose qu’il est devenu, ramper sur le sol et s’enfuir comme une ombre dans la nuit.

Je m’écroule sur le sol hagard, je fixe le petit qui hurle dans son lit et je suis incapable de m’approcher de lui.

 

Les yeux verts de Lily Potter me regardent incrédules, figés dans la mort. Je tends la main et fais ce geste monstrueux, je ferme doucement ses paupières sur le merveilleux regard qui ne contemplera plus rien.

 

Je comprends que ce soir, j’ai perdu le peu d’estime que je pouvais encore éprouver pour moi même.

 

  

 

                

 

                    
 
 
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