- Demain, on va plutôt se reposer et se préparer. Nous partirons après demain. Pas de regrets ?
J’eus l’approbation générale et tout le monde vint entasser la vaisselle dans l’évier avant de s’éparpiller pour aller se coucher. Je montai l’escalier suivie de Min Ho et de Hyun Joong. Sur le pallier, je leur souhaitai bonne nuit et remarquai un balcon, derrière l’escalier. J’y allais. Dehors, la nuit était fraîche et le froid me mordait les joues. Du balcon, je surplombais à peine la cime des arbres mais cela ne m’avançais à rien, d’autant plus que l’obscurité nocturne m’empêchait de voir à plus de cinquante mètres. Je m’appuyais sur la ballustrade et poussai un soupire qui créa un nuage de buée. Finalement, il faisait plus froid que ce que je ne pensais. Derrière moi, la porrte s’ouvrit et se referma. Jeremy vint s’accouder près de moi. Mon estomac fit un louping lorsqu’il me sourit.
- Par où devrait-on se diriger d’après toi ?
Me demanda-t-il en scrutant l’horizons. Je levais le nez et observai les étoiles.
- Par là.
Indiquai-je en pointant à gauche du balcon. Si on se reférait aux étoiles, et notament à l’Alpha Ursae Minoris, où l’étoile polaire, en tenant compte de la saison déjà bien avancée, j’en déduisis que le Nord se trouvait à droite de la maison. A partir de là, nous pourrions suivre la direction imposé par la Petite Ourse.
- Tu ne sais pas cuisiner, mais tu sais lire les étoiles ? Tu es épatante, comme fille..
- Merci… enfin je crois. Et toi, pour un acteur et mannequin, tu es super ouvert et… sportif ?
Il me regarda avec incompréhension avant de prendre plusieurs poses grotesques de bodybuilder. J’éclatai de rire devant cet étrange spéctable ; non qu’il ne soit pas musclé, mais disons qu’il devrait… Un coup de vent plaqua son tee-shirt contre son torse et je pus constater qu’il était tout simplement parfait, qu’il ne devrait rien faire d’autre. Je secouai la tête et lui demanda la raison de sa présence à l’étage, étant donné qu’il dormait sur le canapé.
- J’allais ranger la hâche quand je t’ai aperçus sur le balcon, alors je suis monté te voir…
- Et pourquoi voulais-tu me voir ?
- Je voulais te détaillée.
- Me détaillée ?
- Ton visage…
- Mon visage ?
- Tes yeux…
- Mex yeux ?
- …Tes lèvres…
- Mes…
Je n’eux le temps de finir mon texte qu’il m’embrassait déjà. Les paupières closes, je ne voyais plus que des étoiles dansantes. Mon corps était légé, et semblait agir de sa propre volonté, comme automatiquement, ma raison se taisait à mesure qu’il approfondissait notre baiser. Un moment de lucidité me secoua d’un frisson : alors qu’il papillonnait dans mon cou, j’avais remarqué qu’il avait gardé la hâche. Je le repoussais gentillement.
- Il se fait tard, on devrait aller se coucher…
- Je peux dormir avec toi… ?
Me demanda-t-il, le regard supliant. Je rougis dans la nuit et réfléchis à toute vitesse. Finalement j’acceptai. Après tout, Min Ho et Hyun Joong dormaient à côté, s’il tente quoi que ce soit, je n’aurais qu’à hurler.nous nous sommes dirigés vers la chambre. Je pris mon « pyjama » (un grand tee-shirt pour homme en coton) et allai dans la salle de bain. Une fois changée, les cheveux brossés, je me regardai dans le grand miroir à pied. Le tee-shirt était un peu court, quand même… Tanpis, trop tard. Je pensai ensuite « tant mieux », toujours enchantée d’être sexy et désirable. Le lumière de la chambre était éteinte, j’entrai donc à pas de loup. Il dort ? Il ne bougeait pas. Mi soulagée, mi déçue, j’enlevai mon oreillette que je posai sur la table de nuit avant de me glissai sous le drap à ses côtés, lui tournant le dos. Puis un de ses bras m’enlaça et il vint se coller à moi façon cuillères. Je le repoussai violemment hors du lit. Il tomba sur le sol dans un bruit mat.
- Wh… what ? What do I do ?
- Your hands…
Je déglutis bruyamment alors qu’il remontait sur le matelas.
- Your hand are frozen !
Il soupira, je reconnu un sourire dans le noir. Finalement, nous nous mîmes d’accord sur une position dans laquelle ses mains étaient sur mon ventre, par-dessus mon pyjama, les miennes couvrant le tout. Nous tombâmes quelques minutes plus tard dans un profond sommeil. Malheureusement, cela ne dura pas ; au beau milieu de la nuit, un légé bruit me tira de mon sommeil (dans un rêve trop romantique en plus !), une sorte de bruit de minuterie. Je m’assis sur le lit après m’être extraite des bras de Jeremy pour mieux entendre d’où provenait ce son.
« grrrrrrrrrrrrrr… ». Ce n’était pas dans la chambre. Jeremy me demanda ce qu’il se passait.
- Chut. Listen…
Le silence s’installa alors que l’on se concentrait sur les bruits ambiants.
- What… Is it ?
- I don’t know. Come !
Il saisit sa hâche en sortant de la chambre alors que je cherchais le couteau sous le matelas. Une fois armée, je m’aggripai au bras de Jeremy et nous descendîmes les escaliers dans le silence de nos bruits de pas feutrés. Au milieu des marches, je l’obligeai à s’arrêter. Je pointai le bout de métal sur le mur du doigt et armai le couteau bien devant moi après le hôchement de tête approbateur de mon ami. Il pose son oreille contre le bois. Il me lança un regard, signifiant que le bruit venait bel et bien de derrière ce mur. Un sourire de fou s’étira sur ses lèvres charnues. Il se recula et envoya sa hâche au dessus de sa tête, à bout de bras et la rabatit sur le mur boisé. Le choc fit éclater des copeaux plus ou moins grands qui m’obligeaient à me couvrir le visage et faire quelques pas en arrière. Le bruit était fracasssant. Suffisemment pour que toute la maisonnée acourt au troisième coup. Il s’arrêta et arracha quelques lambeaux qui obstruaient le passage.
- What’s the hell ?
Demanda Cody, énonçant la pensée de tous dans la foulée. Jeremy me tint un lanbeau plus tenace que les autres pour me permettre de pénétrer derrière, dans une petite pièce sombre, éclairée par la lumière du couloir. Une dizaine d’écrans étaient éteint, tous relier à une tour centrale. Jeremy trouva l’interrupteur et une petite ampoule au plafond s’alluma, déclanchant une minuterie, comme celle qui nous avait réveillés.
- What’s… the hell ?
Répéta Nicholas qui passait la tête dans la pièce. J’appuyai sur le bouton « on » de la tour, qui n’était qu’en veille. Chacun des écrans s’allumèrent quasi simultanément, révélant des images en noir et blanc ; chaque pièce connue de la maison était filmée par des caméras infrarouge, même la salle que j’avais condamnée. Aussi, un des écrans montrait la façade de la maison. Je remarquai, dans les papiers éparpillés devant les moniteurs, le plan de la maison et celui d’une autre demeure, celle-ci de style plutôt colonial, qui n’avait rien à voir avec la nôtre, d’époque victorienne.
- This is our convcersations.
Jeremy lisait les papiers que j’avais ignorer. Je lui montrai l’autre plan.
- We’re not alone… |