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au 31 Mai 21 :
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pour 4075 fics écrites
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qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
L'Å’il de Rê
Par Lilithc
Harry Potter  -  Romance/Mystère  -  fr
7 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 4     Les chapitres     34 Reviews    
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À feu et à sang

Voici le chapitre 4 de L'oeil de Rê ! J'espère qu'il vous plaira. Et qu'il n'est pas trop tordu. Moi j'aime les histoires tordues *_*

Désolée pour les dix jours qui se sont écoulés entre les deux chapitres, mais j'avais des partiels cette semaine. 

 

La musique qui m'a inspiré la dernière partie de ce chapitre est Sorry Angel, reprise par Franz Ferdinand (l'originale est de Gainsbourg). On s'en fiche mais je le dis quand même. Je suis l'auteur, j'ai le droit.

A bientôt!

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xXx

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Le lendemain matin, Harry se réveilla sur son canapé. Il mit quelques secondes à échapper au brouillard du sommeil, et à se rappeler les évènements de la veille. Il s’était endormi en serrant sa baguette contre lui, sans même prendre la peine d’enlever ses lunettes. Celles-ci avaient glissé de son nez pendant la nuit, et il tâtonna aveuglément le sol pour les retrouver.

 

Il se pinça l’arête du nez,  priant pour que le début de migraine qu’il sentait poindre sous son œil droit disparaisse de lui-même. Un coup d’œil à l’horloge lui permit de voir qu’il était en retard. Pestant contre les journées qui commençaient mal, les tueurs à gage et les réveils qui ne sonnaient pas, il se lança un rapide charme Lavant et transplana à l’Agence.

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xXx

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Lorsqu’il arriva, les locaux bourdonnaient d’une activité inhabituelle pour l’heure. Il fronça les sourcils et se glissa dans son bureau avant que quelqu’un ne remarque son arrivée tardive. Susan n’était pas là. Lorsque ses yeux se posèrent sur Colin, Harry comprit immédiatement que quelque chose était arrivé. L’homme était blanc comme un linge, le regard vide et écarquillé.

 

« Colin ? »

 

L’homme releva vivement la tête.

 

« Que s’est-il passé ? Pourquoi toute cette agitation ? »

 

Colin avala sa salive. Harry remarqua que sa lèvre inférieure tremblait légèrement.

 

« S-Susan. »

 

Le sang d’Harry se figea dans ses veines.

 

« Quoi, Susan ? »

 

« Elle… » La voix de Colin était rauque. Il se racla la gorge et reprit : « Elle a été attaquée. Ils ont été attaqués. »

 

« C-comment ça, attaqués ? Qui ça, ils ? Comment va Susan ?»

 

Colin ne répondit pas immédiatement et Harry résista à l’envie de le secouer violemment.  

 

Colin ferma les yeux et prit une profonde inspiration :

« H-hier soir, vers dix heures, elle m’a envoyé un Patronus en me disant que des personnes tentaient de pénétrer les défenses de sa maison. Elle m’a demandé d’amener du renfort et de venir l’aider. » Au regard accusateur d’Harry, Colin s’exclama : « Je t’ai envoyé un Patronus, Harry. J’ignore pourquoi tu ne l’as pas reçu. » Harry se sentit rougir. Il savait que les barrières qu’il avait dressées autour de son appartement auraient empêchées une mouche de passer.  « J’ai appelé Ernie, MacBeal et Corner… et j’ai prévenu Perkins qu’il y avait un problème. Quand nous sommes arrivés… » sa voix mourut et il pâlit encore plus : « Tout était éteint. C’était comme s’il n’y avait personne. Et puis MacBeal a crié. Il avait trébuché sur quelque chose. »

 

Dans sa poitrine, le cœur d’Harry oublia quelques battements.  

 

« C’était un des petits. Nathan. Il avait été stupéfixé. Mais, quand un enfant de quatre ans, malade, qui plus est, se fait stupéfixer… il est dans le coma, mais il devrait s'en sortir. Emily va bien mais Susan… »

Harry sentit ses genoux se dérober et posa sa main sur le bureau de peur de tomber :

« Elle n’est pas… »

 

« Morte ? Presque. Doloris. Elle ne s’est pas réveillée. Les guérisseurs ne savent pas si son cerveau gardera des séquelles de la torture. Ils ne savent même pas si elle se réveillera.»

 

Harry se sentit vaciller de nouveau. Le souvenir des parents de Neville le traversa et il ferma les yeux. Tentant de garder une voix calme, il demanda :

« Et Blaise ? »

 

« Il a disparu. Nous pensons qu’il a été emmené par les…agresseurs. »

 

« Mais pourquoi aur… » Harry sentit le sang quitter son visage. Il se rappela les paroles de Susan la veille. Les briseurs de sorts ne courent pas les rues. Et Blaise est l’un des meilleurs.« Le coffret…L’œil de Rê… »

 

Colin ne parut pas surpris. Il hocha lentement la tête :

« Je suis parvenu à la même conclusion que toi. Je pense que Blaise était la cible de l’intrusion. Il a été enlevé pour ses talents.  Et Blaise est très talentueux dans son métier. Sans doute le meilleur du pays.  Les types qui l’ont enlevé étaient des professionnels. Ils n’ont pas laissés la moindre trace derrière eux. » Colin lâcha un rire amer : « à part Susan et les enfants. »

 

« Est-ce que…Peut-on la voir ? »

 

Colin secoua à nouveau la tête :

« Non, les guérisseurs et les médicomages sont encore avec elle. D’après ce qu’on m’a dit, cela risque de prendre une bonne partie de la journée. »

 

Voyant la mâchoire de Colin tressauter, Harry posa une main sur son épaule. Colin était très proche de Susan et Blaise, et Harry savait à quel point la situation devait être insupportable pour lui. Harry n’avait réellement appris à connaître Susan que depuis un an, et il la considérait comme une amie. La colère et l’inquiétude lui serraient la poitrine, mais il savait que ces sentiments devaient être décuplés pour son collègue, qui avait été le mentor de la détective depuis son arrivée:

« Ne t’inquiète pas. Susan est forte, nous le savons tous les deux. Et Sainte-Mangouste a fait beaucoup de progrès sur les cures post-tortures après la guerre.  Tout va bien se passer. »

 

Colin se leva brusquement :

« Non, tout ne va pas bien se passer ! C’est ma faute ! J’aurais dû faire plus vite ! Elle m’a appelé à l’aide, Harry, et pourtant, je n’ai pas réussi à la sauver ! »

 

Harry secoua la tête :

« Ce n’est pas de ta faute, Colin. Je sais que tu as fait du plus vite que tu as pu. Maintenant, la seule chose que nous pouvons faire, c’est trouver ceux qui ont fait ça. Et, crois-moi, on les trouvera. Et quand ce sera fait, ils regretteront d’être nés. »

 

L’affirmation sembla calmer Colin. Il prit quelques grandes inspirations et hocha la tête. Quand il répondit, sa voix était moins rauque et plus posée :

« Tu as raison. Allons voir Perkins. Je ne sais pas s’il a fait le lien entre l’affaire Harris et celle-ci. »

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xXx

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Il ne leur fut pas nécessaire d’aller jusqu’à son bureau pour trouver Perkins.  À peine furent-ils sortis qu’un aboiement les figea sur place :

 

« POTTER ! JACOBS ! »

 

Se retournant d’un seul homme, Harry et Colin se trouvèrent face à Perkins.  De grosses cernes soulignaient ses yeux et il semblait plus furieux que jamais :

« Dans mon bureau. Maintenant. »

 

Ils suivirent leur chef à travers le couloir en effervescence. Partout,  des mines pâles et bouleversées. Susan était très appréciée dans l’Agence.

 

Lorsque Perkins ferma la porte de son bureau, calmant efficacement le bruit assommant, il soupira :

« Potter, Jacobs, vous êtes les coéquipiers de Bones-Zabini, n’est-ce pas ? »

 

La question n’attendait aucune réponse. Harry et Colin regardèrent Perkins s’asseoir pesamment sur sa chaise.

 

« Bien. Je sais que vous êtes furieux. Je sais que vous voulez que justice soit faite. Je le veux aussi » Il fit une pause, les défiant du regard de le contredire : « Mais, j’ai vu des situations comme celles-ci avant. J’en ai vu énormément. Et je tiens à vous prévenir. Ne cherchez pas à venger votre collègue par vous-même. Ne jouez pas aux héros. » Son regard se posa sur Harry, qui soutint son regard sans ciller : « Nous retrouverons ceux qui ont fait ça, et nous retrouverons Blaise Zabini. Mais j’ai vu plus d’une histoire comme celle-ci foutue en l’air par des coéquipiers en quête de vengeance. Je ne veux pas revivre ça. Si vous découvrez quelque-chose, vous êtes tenus de me le rapporter sur l’heure. Nuit, jour, dimanche ou jour férié, je m’en contrefous. Est-ce bien clair, Détectives ? »

« Oui, monsieur, » répondirent Harry et Colin d’une seule voix.

 

« Bien. » Perkins se redressa sur sa chaise, signifiant que le sermon était terminé :

« Avez-vous fait de nouvelles avancées sur l’affaire, Messieurs ? »

 

Harry consulta Colin du regard. Celui-ci acquiesça subrepticement et commença :

« Oui, monsieur. »

 

Perkins l’interrogea du regard.

 

« Nous pensons savoir pourquoi B-Blaise Zabini a été enlevé. »

 

« Eh, rien que ça ? Je vous écoute. »

 

« Blaise Zabini est briseur de sort. Le meilleur du pays. »

 

Colin se tut. Perkins ouvrit la bouche, comme pour rétorquer vertement, puis la referma.  Il fronça les sourcils. Harry observa le défilé des expressions sur son visage : perplexité, compréhension, ébahissement.  

 

« Bon sang…j’aurais dû y penser avant. » grogna finalement Perkins. « Evidemment.  Ils voulaient Zabini pour qu’il ouvre le coffret. Si quelqu’un peut y arriver, c’est lui. Doux Merlin…Cette affaire devient de plus en plus dangereuse. »

 

Harry se racla la gorge, gêné :

« Monsieur, il y a quelque chose que vous devriez savoir. Quelque chose que j’ai découvert hier. »

 

Perkins le regarda quelques secondes sans piper mot. Puis il lâcha un profond soupir :

« Au vu de votre tête, Potter, ça ne va pas me plaire. Vous feriez mieux d’accoucher. Et vite. »

 

« Les hommes ne peuvent pas… »

 

«Fermez la, Jacobs ! C’était une expression. Je suis parfaitement au courant que les hommes ne peuvent pas… » Il grimaça. «Laissez tomber. Potter, je vous écoute. »

 

Harry hésita un instant :

« Hier, en parcourant le dossier de Ivan Berlinski, j’ai accidentellement fait tomber une coupure de journal… »

 

« Au but, Potter. Allez droit au but. Merlin, vous me fatiguez, tous les deux.»

 

« Eh bien, sur cette coupure, il y avait une photo de Berlinski et de Bill Saddler. Et une annotation faisant référence à l’affaire Sweetlove, et soulignant une possible implication de Saddler. La coupure datait d’après le suicide de Sweetlove. Je…Colin a reconnu l’écriture comme étant celle de Ryan Flanders. Qui est mort peu de temps après. Et maintenant, le dossier de l’affaire Sweetlove a disparu du Ministère. » Le visage de Perkins s’était empourpré et il semblait près d’exploser. « Et de l’Agence. » Une veine battait sur le cou de Perkins. Harry décida de passer sous silence le contrat sur sa tête. S’il le mentionnait à Perkins, les tueurs à gage seraient le dernier de ses soucis. Il avala bruyamment sa salive avec l’impression d’avoir un boa constrictor dans la gorge : « Monsieur. »

 

 

« Saddler, hein. Saddler.  Sweetlove, c’est de l’histoire ancienne. Si Saddler a quelque chose à voir dans la mort de Flanders, il le paiera, j’en fais le serment. Mais…en quoi serait-il impliqué dans cette affaire ? »

 

Harry se tut, incapable de répondre à la question. Finalement, ce fut Colin qui lui sauva la mise :

« Nous savons de source sûre, » Harry toussota à l’idée de Malfoy considéré comme une source sûre, « que Berlinski a quelque chose à voir dans le vol du coffret contenant l’œil de Rê. Berlinski est un collectionneur et un trafiquant.  Il peut procurer n’importe quel objet à n’importe qui, mais il n’a que faire de l’œil de Rê. L’œil de Rê n’attirera que quelqu’un qui désire le pouvoir. Berlinski aime à tirer les ficelles dans l’ombre de son manoir, il aime à organiser de belles réceptions. Il n’aurait que faire du pouvoir. Saddler, en revanche…Saddler est intelligent et ambitieux. Et, si il a vraiment trempé dans l’affaire Sweetlove, il est corrompu et sans scrupules. C’est ce type de personne sur lesquelles l’œil de Rê a une importance. Selon moi, Berlinski n’est que l’intermédiaire. Il connaît les bonnes personnes, a les mains suffisamment propres pour que Saddler n’ait pas peur d’être vu avec lui. »

 

Un lourd silence tomba sur la pièce. Finalement, après ce qui sembla être une éternité, Perkins laissa choir sa tête dans ses mains et grogna :

« Par les caleçons de Morgane, j’ai la migraine… Il faut que je parle à Kingsley. Il ne sera pas content du tout. DU TOUT. »

Perkins se leva, et sans un mot de plus, sortit en trombe de son bureau. Harry et Colin se regardèrent, incrédules.

« Par les caleçons de Morgane ? »

 

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Le dos d’Harry heurta violemment le mur de la ruelle. Il sentait son œil gonfler, souvenir cuisant d’un coup de poing.  Il avait réussi à arracher la baguette des mains de son agresseur. Malheureusement, la sienne était tombée dans la bataille, et se retrouver sans arme ne semblait pas avoir découragé son agresseur. Au contraire, il semblait presque extatique alors qu’il envoyait un nouveau violent coup  dans le visage d’Harry. Celui-ci entendit le crac écœurant que fit son nez en se brisant et un liquide chaud coula sur son visage. La douleur vint instantanément, traversant son crâne et  lui arrachant un grognement étouffé. Alors qu’il ouvrit la bouche pour tenter de reprendre sa respiration,  il sentit le goût métallique du sang lui emplir la bouche.

De son attaquant, il ne pouvait voir que les yeux injectés de sang et les pupilles ridiculement dilatées. Poudre de Fée, songea Harry, alors qu’un violent coup dans l’estomac lui coupait le souffle.  Il allait se faire liquider par un tueur à gage drogué. À mains nues.

J’aurais dû transplaner directement chez moi, songea Harry, Pourquoi fallait-il que je décide de rentrer à pieds ? Pourquoi faut-il toujours que je fasse ce genre de choses? Des mains épaisses comme des battoirs serrèrent son cou.

La dernière pensée qu’Harry eût  avant de sombrer dans l’inconscience fut Merlin, quelle vie épuisante…

 

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à suivre...

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Je suis une horrible sadique et j'assume totalement.

La suite à la fin de cette semaine. Promis, juré, crach...non peut-être pas craché. 

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Alice

 
 
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