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au 31 Mai 21 :
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Le sac de billes
Par sflagg
Originales  -  Horreur/Fantastique  -  fr
6 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     0 Review    
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Vider son sac :

 Quatre heures, il était quatre heures quand les deux garçons cessèrent leur jeu et que Jack, qui avait quelques sous, proposa qu’ils aillent acheter des bonbons. Pour cela, il fallait qu’ils descendent jusqu’au bureau de tabac au bout du quartier, celui qui faisait l’angle entre leur rue peu fréquentée et celle de leur école qui, elle, l’était beaucoup plus, dangereusement plus même. Là, ils achetèrent pour plus de cinq euros de sucreries et s’installèrent sous l’auvent du magasin pour les becter.

 Une personne âgée et de sexe féminin se dirigeait alors vers eux, d’un pas peu assuré et s’aidant d’une canne en bois sculpté. Jack la voyant, se rappela d’un gag qu’il avait vu la veille au soir à la télé et le raconta, tout hilare, à un Henri tout ouïe. Dans le gag, un type, qui n’en appréciait pas trop un autre, avait jeté sur son passage un tas de billes, ce qui fit chuter le second quand il marcha dessus. Henri s’agita alors, frappé par une de ses stupides idées qui lui traversaient si souvent l’esprit. Il enfonça sa main dans la poche de son blouson et eut un petit sourire de satisfaction lorsque ses doigts frôlèrent la toile usée du sac qu’il cherchait. Il en sortit alors cinq billes et, tout en les montrant discrètement à son ami, il lui fit un clin d’oeil, son sourire s’élargissant encore plus sur ses lèvres. Jack, qui n’était pas très malin et toujours prêt à suivre son copain quand celui-ci trouvait un nouveau sale tour à faire, hocha la tête dans un signe d’assentiment. Henri lâcha alors les billes sous les pas de la vieille dame, au moment où elle passait à leur auteur...

 

 Quatre heures et quart, il était quatre heures et quart quand l’accident se produisit et que leur funeste destin bascula. La grand-mère reposa son pied droit et le bout en caoutchouc de sa canne sur les billes, se retrouvant d’un coup ses trois jambes en l’air, celle en bois étant la plus haute. Elle retomba violemment dans un craquement de ses os fragilisés par l’âge et roula sur la route. Un camion-citerne, faisant sa tournée et étant à moitié plein, passa par là à ce moment précis. Greg Lampion, qui était alors au volant, en voyant la vieille dame s’affaler devant lui, enfonça de tout son poids la pédale de frein et braqua vers la droite. Hélas, son bahut ne voulut rien entendre et écrasa la pauvre femme sans même un soubresaut, brisant ces os encore entiers en mille petits morceaux qui lui traversèrent la peau faisant éclater ses organes en une bouillie informe et étalant, le tout sur le bitume.

 Les deux gamins ne purent bouger, pétrifiés sur place par l’horreur qui se déroulait devant leurs yeux révulsés et dont ils étaient les responsables. Puis Henri tenta de s’enfuir, mais une des billes, toujours sur le trottoir, se retrouva sous son pied et le mit à terre. Il vit la roue, énorme disque de caoutchouc, se diriger vers lui avant de lui écraser la tête ne laissant, après son passage et celles de deux de ses soeurs, que son corps décapité et convulsionnant. Les os de son crâne n’étaient plus que des débris, tels ceux d’un vase en porcelaine qui serait tombé d’un haut buffet, et gisaient au milieu d’une marmelade rose fraise de chairs, de cheveux et de cervelles. Un de ses yeux s’en échappa et alla taper contre la mortelle bille qui l’avait fait tomber en une jolie Tic. Le camion, quant à lui, continua sa course, traversa la vitrine du bureau de tabac et ne s’arrêta que contre le mur du fond, entraînant au passage Jack, qu’il aplatit comme une crêpe à la gelée de groseilles entre ce dernier et la cabine. Le propriétaire de la boutique, qui était sorti de derrière son comptoir attiré par le vacarme quand tout avait débuté, se retrouva étalé comme de la confiture sur toute la longueur de ce dernier et de celle de la remorque du poids lourd. Greg, qui avait à peine trente ans et qui en six ans de métier n’avait jamais eu le moindre petit accrochage, reprit peu à peu ses esprits, puis ouvrit sa porte toute déformée dans un grand bruit de tôles froissées et faisant jaillir quelques étincelles. Étincelles qui enflammèrent les vapeurs d’essence qui s’échappaient de sa citerne percée. Sans suivi une énorme explosion qui emporta tout l’immeuble, ainsi que les deux bâtiments voisins. Trois badauds, attirés par le désastre, furent incinérés sur le coup, leur corps rendu inidentifiable. Et enfin, un automobiliste, passant devant juste à ce moment-là, prit un morceau de tôle expulsé du camion en plein ventre et alla finir sa course contre un platane. L’homme, grièvement blessé, mourut sur le chemin de l’hôpital.

 
 
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