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au 31 Mai 21 :
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A la tombée de la nuit...
Par tic-tac
Harry Potter  -  Romance/Angoisse  -  fr
10 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 3     Les chapitres     2 Reviews    
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Le mal entre en elle

Tout à coup, la porte s’ouvrit à la volée. Harry rentra en trombe dans la pièce, abasourdi, il les observa un moment, puis s’exclama :

- Hermione, quelqu’un veut te voir... Viens !

Ron interloqué, s’interrogea, ne comprenant pas. La brune bondit du lit, et alla s’habiller, Harry tourna sur lui-même, choqué par la vue du corps dénudée de son amie. Quelques minutes plus tard, ils dévalèrent tous les trois, les escaliers. Tombant à moitié l’un sur l’autre, ils reprirent leurs souffles, Fleur, Bill, Ginny, Mme et Mr Weasley semblaient hypnotisés. Harry montra du doigt une petite créature assise sur un tabouret, des oreilles de chauve-souris étaient repliées sur elle-même, un corps maigrichon tremblait, quelques larmes coulaient sur ses joues, son regard s’illumina lorsqu’il se posa sur la jeune fille brune. L’elfe de maison l’observa un long moment, puis elle s’inclina légèrement et commença :

- C’est un grand plaisir pour Izzy, de rencontrer la fille de sa maîtresse. Vous lui ressemblez beaucoup, le même regard sensuel, la même finesse d’expression, par contre vous avez une seule chose qui est caractéristique à votre salopard de père, il l’a méprisait, jouait avec ses sentiments. Combien de fois ais-je dis à votre malheureuse mère de partir avant qu’il ne soit trop tard, son plus grand défaut, j’espère que vous n’êtes pas ainsi, que vous n’êtes pas aussi têtue qu’elle, dit-elle entre deux sanglots. Elle était aimable, douce, gentille, très douée, excellente sorcière, mais extrêmement têtue ! Jamais Izzy n’as croisé meilleure sorcière que votre mère, mais elle n’a jamais voulu m’écouter et elle a rencontré la mort avant même d’avoir atteint la moitié d’une vie ordinaire... Tout ça à cause de ce fou... La pauvre, elle qui l’aimait, et lui, le salopard, il l’a tué...répliqua-t-elle pour elle, même si ils avaient tout entendus. Non, Izzy ne peut rien dire, sinon Izzy mourait... reprit-elle, une goutte de sueur coulait, à présent sur son front. Chut, il a ses oreilles partout ! Izzy doit partir parce qu’elle sait très bien que sa nouvelle maîtresse voudra des renseignements mais sa nouvelle maîtresse pourra toujours l’appeler si elle a besoin d’aide...Mais Izzy est désolée mais ne dira rien... Elle doit vous quittez... C’est pour votre bien, Miss... Je dois vous prévenir que le portrait de Dumbledore vous attend dans son bureau, demain matin, soyez présente, il serait malheureux de ne pas vous revoir, Hermione. Au revoir !

Il eut un POP, puis le tabouret de cette dernière restait vide. Hermione était déboussolée, tout ce que l’Elfe venait de dire se répéta plusieurs fois dans sa tête, sa mère était sorcière, elle avait eut une elfe de maison, elle avait connu un malheur et ce malheur, était son père, qui l’avait tué mais Izzy ne pouvait rien dire sans mettre sa propre vie en péril... Son père a tué sa mère ? Ils l’ont abandonné avant ou après le meurtre ? Ou est-ce sa mère qui l’a abandonnée pour la sauver ? Ou lui ? Pourquoi son père aurait tué sa mère ? Ne l’aimait-il pas ? Hermione était-elle un accident ? Où se trouvait la tombe de sa mère ? Son père était mort ou vivant ? Si il était vivant, comment ce fait-il qu’il n’ait jamais cherché à la connaître ? Etait-il au moins au courant, qu’il était papa ?

Tant de questions se bousculaient à présent dans la tête de la jeune fille, aucunes réponses lui semblaient être possible, elle se sentit bizarre, était-ce un choc du à toutes ces révélations, ou un simple mal de tête ? Une pointe de fatigue la parcourue, l’envie de vomir, elle vacilla légèrement, et faillit tomber. Ron la rattrapa dans ses bras et la coucha sur le divan. Molly lui apporta une bassine et à peine l’avait elle posée qu’elle la remplit. Tout devenait flou autour d’elle, le visage de Ron disparaissait peu à peu, son cœur se serrait, elle avait mal, elle poussa un cri grave et puissant malgré ses soudaines souffrances, qui fit trembler le Terrier... Des larmes coulaient sur ses joues, pendant un instant elle eut l’impression que quelqu’un rentrait en elle, voulant le repousser, elle canalisa sa magie et l’expulsa hors de son corps, seul les vitres se brisèrent sous le poids de cette puissance. Elle  faiblit, sa respiration devenait rapide et irrégulière, elle suffoqua, croyant mourir. Molly lui apporta une de ses potions qu’elle but en faisant la grimace, puis malgré ses douleurs internes, elle s’endormit avec peine.

L’obscurité s’étendait au loin, le temps semblait être arrêté, étendu sur le sol froid, le corps brulant et dénudé, le teint pâle, les membres recouverts de cicatrice, le cœur palpant prêt à exploser, le visage crispé par la douleur, le souffle irrégulier, les yeux fermés, le front ridé, les cheveux emmêlés. Hermione Granger incapable de se relever, un cri désespéré et intense sortit d’elle, telle une souffrance à extérioriser. Son corps douloureux et nu laissait transparaître le mal encré en elle. Ses profonds souvenirs défilaient dans sa tête, elle se revu embrassant Ron par amour ; en 3em année à Poudlard tenant la main de Ron par peur pour Harry ; chez elle, le visage radieux tenant fermement la lettre de Poudlard dans sa main ; quand elle avait 6 ans apprenant que ses parents n’étaient pas ses parents biologiques ; sa rentrée en maternelle fière d’aller à l’école ; le sourire et le visage doux de sa mère adoptive lui caressant les cheveux un soir en lui racontant une histoire...

Tous ces moments de bonheurs lui procurèrent un faible sourire, ressentant à nouveau l’emprise de quelqu’un sur son esprit, elle bloqua toutes issues de ce dernier, cria de douleur, un écho se fit entendre. Elle cracha du sang, le regard ternit, les membres douloureux, elle gesticulait dans le noir, seule face contre les ténèbres. Un point de lumière fixé à des kilomètres d’elle, apparut : son seul espoir. Le corps toujours engourdit, elle fit une tentative de se lever, mais sous les douleurs mentales elle retomba tel un sac. Son cœur allait exploser ne laissant aucune trace de sa présence en elle. Rassemblant toutes ses forces, elle retenta une seconde fois, y parvient et tenant debout, recroquevillée sur son ventre, elle cracha, à nouveau, un jet de sang qui disparut au contact du sol. Elle se prit la tête dans ses mains, hurla de plein poumon, tituba et s’affala sur le sol noir sans éclat. Sa vision baissa, un souffle d’air frais passa sur son visage, une lueur d’espoir brilla dans ses yeux, son âme écorchée vif cherchait une issue... Le point de lumière s’avançait vers elle laissant passer l’air frais. Elle suffoquait sous le poids de cette emprise, prête à mourir pour mettre un terme à toutes ses douleurs internes. Sous le choc d’une secousse, elle s’étala sur le sol. La lumière blanche s’arrêta à quelques pas de son corps dénudé, une forme humaine se dessina dans l’âtre de cette source. Un homme vint s’agenouiller à ses côtés, elle ne le remarqua pas tout de suite. Trop occupée à calmer son mal, elle en oublia son nudisme. Il posa sa main sur sa poitrine, murmura quelques mots inaudibles et un rayon de lumière traversa le corps dénudé d’Hermione.

Elle se réveilla en sursaut, tous souvenirs gravés... Sa tête lui paraissait lourde, ses jambes en compote, elle se sentait bizarre, elle était encore sur le divan, la bassine était propre, prise de panique elle chercha des yeux quelqu’un qui lui était cher. Harry fatigué, dormait sur une chaise non loin de là, sa tête enfouie dans ses bras. Son corps tout engourdi, elle l’appela. Entendant son prénom, il releva sa tête, sourit à la jeune fille, la rejoint pour la serrer fort dans ses bras. Il lui caressa la joue d’une main chaude, avant de lui faire un bisou sur le front.

- Je vais chercher Ron, il va être content de te savoir réveiller, susurra-t-il.

- Non, attend ! s’exclama-t-elle, je veux te parler...

Il la regarda, intrigué.

- Harry, j’ai peur... Dénudée, j’étais couchée sur un sol noir et froid. Qu’est ce qui m’arrive ? J’ai la tête qui tourne, je suis perdue, quelqu’un voulait pénétrer et lire dans mon esprit... Un homme est venu, il a posé sa main contre ma poitrine et m’a réveillée... J’veux vivre, Harry... J’ai mes membres engourdis... S’il te plait... Relax moi !!

Harry la regarda pendant un moment, repensa à ses cours de relaxation que Mme Pomfresh lui donnait l’année dernière, pour calmer ses maux intérieurs. Il en avait eu tellement qu’il connaissait par cœur les termes et expressions qui fallait utiliser.

- Hermione, dit-il d’une voix apaisante. Calme toi, respire profondément, laisse évacuer ta peur... Ferme les yeux, sous le rythme de ton inspiration, tu vas gonfler ta poitrine. Détend tes membres, en partant du sommet de ton crâne, laisse tes cheveux retombé sur le sol... Décrispe ton front...

Il laissa quelques secondes s’écoulées avant d’ajouter :

- Laisse tes paupières s’affaissées sur tes pupitres... Tes joues se relâchent, même ta langue prend plus de place dans ta bouche... Décontracte tes épaules, prend conscience que chacune d’entre elles soient au contact du lit. Ton bras est étalé sur le matelas...

Harry continua ainsi pendant 30min environ... Quand la séance fut finit, Hermione se sentit renaître et apaisée... Elle rouvrit un œil et remercie Harry dans un murmure...

- Le monde est bien étrange...

- Pourquoi dis tu ça ?? demanda l’adolescente.

- Un elfe de maison débarque dans ma chambre en 2em année et maintenant encore un !!!

- Mouais...

- Espérons qu’elle n’essaiera pas de te protéger en t’envoyant des cognards à tes trousses prêts à te tuer... marmonna Harry.

- Y pas de risque, le Quidditch je ne suis pas prête à y jouer... s’éclaffa-t-elle.

 - Sûre ?

- Certaine...

Ils rirent pendant un moment... Ron apparut quelques minutes plus tard, les yeux rouge et gonflés par les larmes versés.

- J’ai eu tellement peur pour toi, ma chérie, que je ne pouvais plus supporter te voire couchée... C’était comme si une lame déchirait mon cœur en deux... Je ne veux pas te perdre !!!

- Ron... Arrête tu vas me faire pleurer...

- Je t’aime Hermione.  

- Moi aussi, mon rouquin je t’aime !

Ils s’embrassèrent et elle ressentit des spasmes, quand leurs langues se touchèrent. Elle lui semblait plus rugueuse que les autres fois.

Le lendemain, Ron et Harry devaient aller aux Ministère de la Magie pour passer leurs examens de transplannage car Ron l’avait loupé la première fois et Harry n’avait pas encore eu l’occasion de le passer depuis ses 17 ans. Hermione devait se trouver dans le bureau du directeur de Poudlard et c’était parait-il urgent, d’après Izzy...

 

Les filles étaient levées depuis une demi-heure maintenant, quand Harry les avait rejoints pour prendre son petit déjeuner, Ginny se décala de quelques centimètres espérant que ce dernier allait s’asseoir à la place réservé de l’homme de son cœur. Mais, il s’assit en face d’Hermione, se servit de pain, sans bruit tandis que Ginny foudroyait son amie du regard, par simple jalousie. Ron atterrit dans un fracas, les joues rouges comme une tomate, encore vêtu de son pyjama rouge à pois blanc et s’écriât :

- Maman, je n’ais plus aucune robe de sorcier propre ! Quand comptes-tu faire la lessive ?? Après les fêtes de fin d’année ?!?!

-  Ronald !!! Tais-toi !!! Ne cris jamais sur quelqu’un dès le matin, c’est porteur de malchance !!! lui cria sa mère autoritaire. En plus, je t’ai dit plusieurs fois, hier, que ton linge se trouvait dans le panier à linge, propre et repasser mais apparemment, monsieur, était trop occupé pour vouloir l’entendre.

Ses joues déjà rouge, devinrent écarlates et il se précipita vers le panier qu’il monta dans sa chambre. Mr Weasley lui rappela au passage :

- Dépêches toi, Ron on va être en retard...

Quelques temps après, la brunette eut fini de déjeuner, elle monta se préparer. Elle salua tout le monde et transplanna devant les grilles de Poudlard. Le château était tel que lors de son départ au mois de juin. Son air sinistre et rassurant à la fois s’imprimait au fil des années. Elle poussa les grilles, qui par sa grande surprise étaient ouvertes. Ayant traversé le parc à grandes enjambées, elle se dirigea vers la grande porte. Là, McGonagall l’attendait avec un grand sourire aux lèvres.

- Bonjour, Professeur !

- Bonjour Miss Granger. Il vous attend dans son bureau, ou plutôt le mien à présent.

- Professeur, coupa-t-elle. Comment se fait-il que le portail soit ouvert ?

- Je vous ais vus arrivé, alors je me suis dit pourquoi ne pas vous facilité la tache.

- C’est gentil de votre part, reprit-elle.

- Rentrez donc ! déclara le professeur.

Elle libéra le passage et Hermione commença à monter les escaliers en direction du bureau du Directeur. Elle se souvint d’un petit détail important et se retourna :

- Quel est le mot de passe ?

- Il ni en a pas pendant les vacances, dites simplement à la gargouille que vous voulez voir Dumbledore... expliqua-t-elle.

- D’accord, merci !

Elle monta quelques étages et arrivée devant la gargouille, prononça le nom de Dumbledore. La gargouille remua légèrement, puis l’escalier commença à tourner, sur lui-même tout en montant. Elle grimpa sur la première marche. Une  boule d’angoisse bouillonna en elle, c’était la première fois qu’elle se rendait dans le bureau du Directeur. Une fois arrivée, elle toqua à la porte et une voix forte retentit :

- Entrez !

Elle actionna la poigné et pénétra dans l’immense bureau. Les portraits de chaque directeur étaient accrochés aux murs, certains la regardaient d’un air effaré, d’autres somnolaient ou d’autre encore étaient absents de leur cadre. Derrière le bureau, un immense cadre représentait Dumbledore. Il lui sourit et lui fit signe de s’asseoir.

- Bonjour Hermione, annonça-t-il de vive voix.

- Bonjour Professeur.

- Appelle-moi par mon prénom, Hermione, si tu veux bien...

- Euh... Oui...

- Très bien, je suppose que tu as rencontré Izzy ?

- Oui... déclara-t-elle, en se rappelant de la petite créature.

- Qu’est ce qu’elle t’a dit ?

- Oh ! Pas grand-chose, en fait... Juste que mon père avait assassiné ma mère, que le plus grand défaut de ma mère était qu’elle soit têtue et que mon père ne l’a jamais aimé.

- C’est bien ce que je craignais... dit-il dans sa barbe. Izzy, bien qu’elle ait été l’elfe de ta mère depuis sa naissance, est venue rejoindre les elfes de la cuisine de Poudlard, juste un peu après sa mort, expliqua-t-il.

- Ah...

- Tes parents ont fait leurs études à Poudlard, ils sont tous deux issus d’une famille de sang-pur. Ta mère, Elsa Granger était une femme remarquable. Elle était la meilleure de sa section, comme toi, dit-il dans un petit rictus. Elle était belle, sensible et très têtue. Impossible de lui faire sortir quelque chose qu’elle avait en tête, elle était réputée pour ça à Poudlard. Ton père quant à lui, était un tout autre phénomène... Il n’avait pas de véritables amis, peu de monde lui faisait confiance, il connaît la Magie mieux que moi... Il côtoyait la Magie Noire depuis sa 5em année dans cette école, d’ailleurs il la côtoie toujours encore... Jamais, je n’aurais pensé qu’ils se marieraient ! Cela fait un moment que je voulais te le dire Hermione, mais j’avais peur de ta réaction, je voulais que tu finisses tes études correctement. Malheureusement, je suis mort, il y a maintenant quelques mois. Je voulais t’informer d’un petit détail qui pourrait changer ta destinée, avant la reprise de l’école...Ton père connaît très bien l’identité de sa fille. D’après moi, ton père aurait mit fin à la souffrance qu’encourait ta mère. Tes parents se sont mis d’accord pour te ramener dans un orphelinat, décision difficile qu’ils ont du prendre, alors ne soit pas dur avec eux, ils n’ont voulu que ton bien. Il n’a pas tué ta mère par plaisir, c’était un choix très difficile à prendre, il a passé des nuits entières à pleurer. Peu de monde connaît la vérité, même Izzy ne la connaît pas, pourtant elles étaient très proches. Moi-même, je ne suis pas sûr de mes propos. Il ni a que très peu de versions, et personne ne connaît véritablement la bonne. Depuis la mort de ta mère, il a changé peu à peu de comportement, il est devenu ce qu’il est à présent, craint par tous, connu par tous, aimer par personne. Je te laisse deviner qui il est !

Elle réfléchit un moment, mais elle ne voyait pas de qui il était question, ou plutôt elle avait peur de connaître son identité.

- Tu ne vois pas ? lui demanda Dumbledore, interloqué.

La tête baissée, elle la remua de gauche à droite.

- Ton père était Tom Elvis Jedusor...

Un moment de silence s’installa, ne sachant plus quoi dire, elle voulait quitter cette pièce, trouver un endroit où elle serait seule, éloignée de tout le monde. Elle ne pouvait supporter l’idée de savoir que le sang de l’être qu’elle méprisait le plus au monde coulait dans ses veines. Durant toutes ces années, elle était fière d’être ce qu’elle était, fière de ses parents et en une fraction de seconde, sa fierté dégringola, elle n’avait plus de sens. L’envie de connaître ses parents l’excitait, mais à présent qu’elle savait, elle préférait l’innocence et l’ignorance. Oublier à tout jamais, ne pas y penser, cela la libérerait des pensées froides, sombres et obscures.

Elle releva sa tête, le portrait de son ancien directeur l’observait en silence. Cherchant un endroit où poser ses yeux, elle avait honte de ces origines et ne pouvait le regarder en face. Son sourire sur ses lèvres n’était plus, des images défilaient dans son esprit, elle ne pouvait être la fille de cet homme immonde, il devait y avoir une erreur.

- Prof... Albus, êtes vous sûr de ce que vous avancez, murmura-t-elle si bas qu’il dût se pencher pour entendre.

- Absolument certain, je savais bien que tu réagirais ainsi. Extériorise ce que tu ressens, Hermione, cela te fera du bien.

Le silence s’installa à nouveau, seul le bruit des feuilles qui tourbillonnaient, résonnait dehors. Quelques larmes naissaient au coin de ses yeux et d’un revers de manche elle les effaça. Elle prit une forte inspiration et dit :

- Je ne peux le décrire, mes sentiments sont mélangés, de l’angoisse, de la haine, de la cruauté, et pleins d’autres. Tout ceci, forme une boule en moi-même. Je me sens lourde, j’ai l’impression que je ne vais plus jamais pouvoir aimer, ma vie ne sera plus la même...

- Chut ! Ne dis pas ça. Tu ne deviendras jamais comme lui.

 
 
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